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HISTOIRE NATURELLE
DKS
LÉPIDOPTÈRES
ou
PAPILLONS
DE FRANCE.
TOME SIXIÈME.
DE L'IMPRIMERIE DE FIRMIN DIDOT,
IMPRIMEUR DU ROI, BUF. JACOB , N" ^4 .
HISTORE NATURELLE
DES
LÉPIDOPTÈRES
oc
PAPILLONS
DE FRANCE.
C.V. /.^-■'' '
Par m. Jr-B.^"Ç0DART,
OUVRAGE BASÉ SUB TA METHODE OE M. LATREILLE;
AVRC I,«S FIGUKES DR CHAQUE ESPÈCE, DESSIUÉES BT COLORIÉES D'APBKS WATItRÏ
PAR M.-P DUMÉNU,, PEINTRE u'histoire HATURELI.B.
coivti nijiîk
Par Mo P.-A.-J. DUPONCHEL,
AUTEfTA D'fJffB MONOGRAPHIE DEsÉROTYLES, COhB ESPONDANT DF. i/aCADÂMIE XlXjt
CêORGOFÏI.Ï DK FlOREWCE, RTC
NOCTURNES.
Tome troisième. .:S^^ ^
A PARIS,
CHEZ CBEVOT, LIBRAIRE-ÉDITEUR,
%\)% DE l/«C0LE OK MSDKGIWK, N« cUi,
NOTICE
J.-B. GODART
ANCIE^ TROVISEDR, MEMBRE DE I,A SOCIETE LINNEENNE , tT AUTEUR
DE l'histoire naturelle DES LF.PIDOrTFRES DE FRAKCE.
[Décédé le 27 juillet iSsS.]
Le savant, aussi modeste qu'instruit dont je suis chargé
de continuer l'ouvrage m'ayant compté au nombre de ses
amis, c'est à la fois un besoin et un devoir pour moi de
rendre hommage à sa mémoire, en faisant connaître ici les
principaux traits de sa vie et les services qu'il a rendus à
l'Entcmologie.
Jean-Baptiste Godart est né à Origny, département de
l'Aisne, le 25 novembre i']']^. Après avoir fait d'excellentes
études au collège de Louis-le Grand, et y avoir été attaché
pendant longtemps comme sous-directeur, il fut envoyé à
Bonn pour y faii-e Yintérim de la place de proviseur du lycée
de cette ville, vacante par la mort du titulaire. Bientôt après
il fut confirmé dans cette place, qu'il remplit de la manière
la plus distinguée, jusqu'au moment où l'invasion du pays par
les armées alliées l'obligea de la quitter, c'est-à-dire jusque
vers la fin de i8i3. Il perdit à cette époque désastreuse, non
seulement tout son mobilier, mais ce qui lui fut beaucoup
( 6 )
plus sensible, sa colleclion de Lépidoptères, fiuil de vingt
ans de recherches. A sa rentrée en France, il obtint la place
de censeur des études au collège de Nancy, et fut mis à la
retraite dix-huit mois après, par suite d'une nouvelle organi-
salion de ce collège.
Mon intention étant principalement de faire connaître
M. GoDAUT comme naturaliste^ je n'entrerai pas dans plus de
détails sur la partie de sa vie qui fut consacrée à l'instruction
publique; cependant je ne puis passer sous silence une action
bien honorable pour lui dans celte carrière, où il a d'ailleurs
rendu les plus grands services. Au moment où il fut obligé
d'évacuer le lycée de Bonn, il s'y trouvait environ trois cents
jeunes français qui n'avaient niparents ni arais dans cette ville.
Il entreprit de les ramener dans leur patrie, se mit à leur tête,
et fit ainsi quatre-vingts lieues à travers un pays alors cou-
vei l de soldats de toutes les nations armées contre la France,
Il serait difficile de se figurer tous les embarras et les ob-
stacles qu'il eut à surmonter pour procurer la nourriture
et le logement à sa petite troupe pendant une route aussi
longue. Enfin, après vingt-cinq jours de marche (car ou pense
bien qu'il fut obligé de faire beaucoup de détours), il arriva
à Douay avec tous ses Jeunes élèves ; ils entrèrent d'abord au
collège de cette ville pour se remettre de leurs fatigncs, et
furent ensuite rendus tous sains et saufs à Ifeafs parents. Cette
conduite courageuse, jointe aux services àntén"éurs de M. Go-
dart, était digne sans doute d'une grande récompense. Trop
fier pour en solliciter aucune, il n'en eut d'autre que la satis-
factiori d'avoir fsit plus que son devoir dans cette circon-
stance.
M. Godart était né avec un goût décidé ponr la partie de
l'Entomologie qui concerne les Lépidoptères. Ce goût le suivit
dans toutes les conditions de sa vie; mais il ne s'y livra d'une
manière profitable à la science que depuis son second retour
(7)
à Paris, lorsqu'il fui mis à la retraite, c'esNa-dire en 1816,
Jusque-là il n'avail fait que le cultiver en amateur, et il ne
prévoyait pas sans doute, lorsqu'il était proviseur, qu'un jour,
ce qui n'avait été pour lui qu'un sujet de délassement se con-
vertirait en une occupation sérieuse qui, en ajoutant à ses
moyens d'existence, lui ferait prendre place parmi ceux qui
se sont fait un nom dans les sciences naturelles. Ce furent les
conseils du savant M. Latreille, dont il était connu depuis long-
temps, qui le déterminèrent à tirer parti des connaissances
qu'il avait acquises sur les Lépidoptères, Ce célèbre natura-
liste ne tarda pas à lui en fournir l'occasion, en Je chargeant
de rédiger pour lui l'article Fajjillo/i dans l'Encyclopédie mé-
thodique. M. Godart s'acquitta si bien de cette tâche, que de
l'aveu de tous les connaisseurs, l'article dont il s'agit est un
des meilleurs de la partie entomologique de l'Encyclopédie,
Bientôt après, la rédaction de V Histoire naturelle des Lé-
pidoptères de France lui fut confiée ; et c'est alors que, livré
à ses propres forces, il donna des preuves encore plus évi-
dentes de ses connaissances réelles dans celte partie si intéres-
sante de l'Entomologie et de son talent pour décrire ce qu'il
savait si bien observer.
C'est ici l'occasion de rappeler <|ue lorsque M. Godart
consentit à se charger de cet ouvrage, il en avait déjà paru
trois livraisons rédigées par un jeune médecin qui , n'ayant
pas consulté ses forces avant de commencer sou entreprise, (ni
bientôt obligé de l'abandonner; quoique ces trois livraisons
aient été refaites par M. Godart, il ne fut pas le maître de
rien changer à la forme ni au plan de l'ouvrage, dont le cadre
se bornait alors aux Lépidoptères des environs de Paris* et
ce ne fut qu'après en avoir publié les quinze premières livrai-
sons, comprenant les Diurnes de celte localité, que l'éditeur,
voulant le rendre d'un intéj'èt plus général, jugea convenable
d'en agrandir le cadre, et d'y faire entrer Ions les Lépitloplèrcs
(8)
de France. Il a dû nécessairement résulter de celle délernii-
nalion lardive un défaut d'unité dans la première partie qui
traite des Lépidoptères diurnes, défectuosité qu'il n'a pas
dépendu de M. Godart d'éviter, et qu'il a corrigée d'ailleurs
autant que possible par un tableau méthodique très bien fait
à la fi'.i du second volume. IMais si l'histoire naturelle des
Lépidoptères de France laisse quelque chose à désirer pour
la forme, on ne peut disconvenir que le fond n'en soit excel-
lent ou du moins peu £ccessible à la critique. Voici l'énumé-
ration des qualités qui distinguent, selon moi, cet ouvrage et
le recommandent, non seulement aux simples amateurs, mais
aux véritables Entomologistes.
Classification naturelle fondée sur des caractères aussi con-
stants qu 'évidents (i].
Descriptions claires et précises, et telles que les espèces
peuvent être facilement reconnues sans l'aide des figures.
Synonymie exacte, avec le signalement des erreurs quievis-
!ent dans les autres ouvrages.
Observations intéressantes et curieuses sur les mœurs et les
habitudes des Lépidoptères en général, et dont beaucoup sont
neuves et propres à l'auteur.
Enfin, figures supérieures à toutes celles des ouvrages du
même genre, du moins à partir des planches gravées d'après
les dessins de M. Duménil.
C'est donc un malheur pour la science que M. Godart
n'ait pas vécu assez longtemps pour terminer la tâche qu'il
s'était imposée: sa mort doit laisser d'autant plus de regrets,
qu'elle lut occasionnée par son extrême désir de rendre son
ouvrage le plus parfait possible. En effet, il ne voulait avan-
cer que des faits exacts, et qu'il eût par conséquent vérifiés
(l) Cette classification est celle de M. Latreille, modifiée dans quelque»
détails.
(9 )
lul-iiième; il espérait d'ailleurs en découviir de nouveaux
qui eussent échappé à ses devanciers. Animé par ce double
motif, il ne s'épargnait aucune peine ni aucune fatigue pour
atteindre son but. De là, pour lui, l'obligation indispensable
de faire de fréquentes excursions à la campagne, afin de se
procurer vivantes et d'observer dans leurs divers états le plus
grand nombre d'espèces possibles, avant de les décrire et de
les laire figurer. C'est en se livrant à ces recherches aussi
attrayantes que pénibles dans la forêt deSénart, l'été dernier,
sous une température de 28 degrés de chaleur (Réaum.), qu'il
prit le germe de la maladie inflammatoire à laquelle il suc-
comba le quatrième jour de l'invasion, le 27 juillet iSaS, à
l'âge de quarante-neuf ans et huit mois. Ainsi, il est mort
dans la force de l'âge, victime de son zèle pour la science
qu'il cultivait avec tant de succès, et dont il aurait sans doute
reculé les bornes, s'il eût vécu sussi longtemps que sa forte
constitution le promettait.
Outre l'article Papillon dans l'Encyclopédie et l'Histoire
naturelle des Lépidoptères de France, M. Godart a publié un
mémoire très intéressant sur plusieurs espèces nouvelles de
Lépidoptères diurnes exotiques; ce mémoire a été inséré dans
les annales delà Société Linnéenne, dont il était membre. En
cette qualité, il avait droit aux regrets de ses savants confrères ;
M. le capitaine de Villiers, l'un d'eux et en même temps son
ami, s'est chargé de les exprimer dans une notice qui a été lue
dans la séance publique du 28 décembre dernier. Celte notice,
dictée par un cœur profondément pénétré de la perte du sa-
vant qui en est l'objet, renferme l'éloge le plus vrai de ses qua-
lités soit comme naturaliste , soit comme homme privé. Sous
ces deux rapports, toutes les personnes qui ont eu des relations
avec M. Godart partageront l'opinion et les regrets de M, de
\ illiers. Chacune d'elles a pu apprécier son extrême obligeance,
son désintéressement, sa loyauté et surtout sa franchise : peut-
( 10 )
être poussait-il un peu trop loin celte dernière qualité; par
celte raison, elle a pu lui être plus nuisible qu'utile dans le
cours de sa vie. Au reste, c'était un véritable philosophe-
pratique dans sa conduite : simple et modeste dans ses goûts,
cri ue l'eblendit jamais regretter son ancienne position, quoi-
qu'il fut réduit pour vivre à une modique pension et au faible
produit deses travaux scientifiques; la découverte d'un papil-
lon d'une espèce rare ou nouvelle suffisait pour le dédomma-
ger amplement des privations qu'il était obligé de s'imposer.
J'ai dit plus haut que M. Godart faisait de fréquentes ex-
cursions à la campa;^ne pour rendre son ouvrage plus par-
fait. Ces excursions, en lui prenant beaucoup de temps, lui
en laissaient très peu pour le travail du cabinet. Aussi n'a-t-on
rien trouvé de préparé pour l'inipression parmi ses manus-
crits, qu'on m'a dit ne consister qu'en notes informes dont
lui seul avait la clef. Au reste, tous ses manuscrits, ainsi que
sa collection, sont aujourd'hui la propriété de M. Marchand
(de Chartres), l'un des souscripteurs et (jui cultive lui-même
l'Entomologie avec beaucoup de succès.
Paris, le -28 février 1H76.
P.-A.-J. D.
HISTOIRE NATURELLE
DES
LÉ-PIDOPTÈRES
ou
PAPILLONS NOCTURNES
DE FRANCE.
CCXLV. NOCTUELLE TÉNÉBREUSE.
NOCTUA TENEBROSA. (Hubn.)
BOMBYX FERRUGINEA. {Esp.)
AGROTIS TENEBROSA. {Ocltsen.)
LA FERRUGINÉE. {Engram. fig. 387. a. b, c. d.)
Envergure, i5 à 16 lignes.
Les ailes supérieures de cette noctuelle sont
en-dessus d'un gris-brun- foncé, avec deux raies
noirâtres sinueuses et transverses. Entre ces
deux raies on remarque un petit disque jaunâtre,
12 H I S T O 1 R i; rs A 1' U R t L L K
sur lequel se dessine en noir la tache réniforme
ordinaire, sans è!re accompagnée de l'orbicu-
iaire, dont l'absence peut servir à caractériser
cette espèce. On aperçoit en outre le long de
la côte plusieurs petits traits jauiiitres placés
obliquement, et dont trois sont plus apparents
que les autres. Le dessus des ailes inférieures est
d'un gris-brun uniforme et un peu moins foncé
que sur les supérieures. Le dessous des quatre
ailes est de la même couleur que le dessus, avec
une bande arquée et une taclfe centrale sur les
inférieures , et quelques vestiges des (rails ou
raies du dessus sur les supérieures.
Cette description des ailes faite d'après le
mâle, convient également à la femelle, qui n'en
diffère que parce que la tache réniforme est fer-
mée chez elle, tandis qu'elle ne forme qu'un
croissant dans le mâle, ainsi qu'on peut le voir
en comparant les deux figures; toutefois nous
n'osons garantir que cette différence soit con-
stante dans tous les individus.
Le corps participe de la nuance des ailes dans
les deux sexes. Les antennes sont jaunâtres chez
l'un et l'autre; très-pectinées dans le mâle et ci-
liées dans la femelle.
Nous n'avons jamais trouvé la chenille de cette
espèce, qui vivrait sur le petit plantain {plan-
tago lanceolatà) , suivant Hubner. D'après la fi-
\t?c/ur/ie<r
V
W^h
W
^. ûufn^Ttil /^inxif .
Genre iNoctuclle.
'^ W o
"^In
■•>, >ï »^/.
n.AiM.
1-2 Ténébreuse /r<'/),-Ar,>..»/.n\k\<^ et fpinelle Ô loiîioolc //^/?;^^/ky/, mâle
4 3Iélée/iAy/Vfy, fônullr .")-() Leillilleiise /"L'/i/k-u/osoJawÀ^ et ièm%
DES Ll^PIDOPTKRR.s. l3
gure qu'en donne le mêmeauteiir, elle serait lisse,
d'un jaune-ferrugineux, avec la tète d'un rouge-
brun ; cinq raies longitudinales d'une couleur
plus pâle, dont une sur le dos et deux de chaque
côté du corps; un chevron brun et quelques
points blancs sur chaque anneau; et enfin les
stigmates bordés de noir. La chrysalide serait
d'un rouge-brun-luisant, avec une pointe trifide
à la queue.
La noctuelle Té/iébreuse pav^iipius commune
en Allemagne qu'en France. L'individu que je
possède m'a été envoyée de Vienne en Autriche,
et diffère un peu de ceux que M. Godart a fait
figurer.
l4 HISTOIRE NATU K ELLE
CCXLVI. NOCTUELLE IGNICOLE.
ISOCTUA IGNICOLA. {Hubn.)
AGHOTIS IGMCOLAS. (Oc/isen).
Envergure, i5 à 16 lignes."
NoLS ne connaissons anciin auteur qui ait
parlé de cette noctuelle avant Hubner, qui lui a
donné le nom d'Ig/iico/a, que nous lui avons con^
serve. Ses ailes .supérieures sont en-dessus d'un
brun-rougeàtre, traversées dans leur milieu par
une bande plus pâle un peu arquée, sur laquelle
se dessine en noir, mais d'une manière irrégu-
lière, la tache réniforme ordinaire, avec une raie
également noire composée de traits interrompus.
Le limbe ou bord terminal, de la même teinte
que la bande du milieu, est séparée de la frange
par un liséré noir interrompu par les nervures.
Enfin, dans l'intervalle du corselet à la bande
du milieu, on remarque deux lignes noires pa-
rallèles, formées de traits interompus, ainsi que
plusieurs autres traits séparée de la même cou-
DES LElMDOPi KRKS. 10
leur, dont deux paraissent tenir lieu de la tache
orbicuiaire. Le dessus des ailes inférieures est
de couleur paille, avec une large bordure brune,
séparée de la fiange par un liséré noir.
Le dessous des quatre ailes offre quelques
vestiges des taches du dessus sur un fond d'un
brun- clair.
La tête et corselet sont de la même couleur
que les ailes supérieures. L'abdomen participe
de la nuance des ailes inférieures. Les antennes
sont jaunâtres et pectinées.
La femelle ne nous étant pas connue , notre
description ne s'applique qu'au mâle.
Nous ne connaissons pas non plus la chenille,
qui ne se trouve figurée ni décrite dans aucun
auteur à noire connaissance.
La noctuelle [gnicole se trouve en France et
en Allemagne.
l6 HISTOIRF NATURELLE
CCXLVII. NOCTUELLE MÊLÉE.
NOCTUA MIXTA. [Fah, si/st. ent.)
NOCÏUA CURSORIA.
{Hiibn. Wien. Verz, Horkh.)
AGROTIS CURSORIA. {Ochsen.)
Envergure, i5 à 16 lignes.
La noctuelle dont il est ici question n'a rien de
commun avec la y)/e/ee d'Engramelle (fig. ôSg),
non plus qu'avec la Misla de Hubner (fig. 5og) ;
mais elle se rapporte à la Ciirsoria de ce dernier
auteur, laquelle paraît bien être la même espèce
que Fabricius avait le premier décrite sous le
nom deMixta, que nous lui avons restitué par
ce motif.
Ses ailes supérieures sonten-dessusd'un jaune-
fauve, lavé de brun le longde la côte ou du bord
supérieur, avec une bordiu'e brune séparée de
la frange par un liséré noir. Les deux taches or-
DES LÉPIDOPTÈRES. 1 «7
dinaires sont très-marquées, savoir : la réniforme
d'un brun-foncé, et l'orbiculaiie d'un brun-
rouge bordé de noir. On remarque de plus sur
chaque aile trois doubles lignes, et deux autres
qui sont simples, toutes transverses, et formées
de traits noirâtres interrompus par les nervures,
et enfin plusieurs petits traits noirs, placés d'une
manière oblique entre la côte et la première ner-
vure. Le dessus des ailes inférieures est d'un
jaune-paille, avec un petit croissant au centre et
une large bordure brune.
Le dessous des quatre ailes est d'un jaune-
paille, avec quelques taches à peine marquées,
correspondantes à celles du dessus.
Le corps est d'un jaune-fauve comme le dessus
des ailes supérieures. Les antennes sont de ia
même couleur et filiformes.
Le mâle de cette espèce ne nous étant pas
connu , la description ci-dessus ne s'npplique
qu'à la femelle.
Nous n'en connaissons pas non plus la che-
nille, qui ne se trouve figurée ni décrite dans
aucun auteur à notre connaissance.
Cette noctuelle habite la France et l' Allemagne.
Nocturnes, lll.
l8 HISTOIRE NATURELLE
CCXLVIII. NOCTUELLE LENTILLEUSE.
NOCTUA LENTICULOSA. (Godart.)
AGROTIS INFECTA. (Ochsen.)
Envergure, i6 à 17 lignes.
La véritable place de cette espèce est à côté
de la noctuelle Blessée ou de la noctuelle Écorce.
Le mâle a le dessus des ailes supérieures d'un
gris-pâle pointillé de rouge-brique, avec les deux
taches ordinaires très-marquées, la réniforme
d'un brun-foncé, et l'orbiculaire, qui est très-
petile, rougeâtre. L'extrémité de l'aile est occu-
pée par une bande couleur de rouille qui n'at-
teint pas jusqu'à l'angle extérieur. Une tache
de même couleur, presque triangulaire, qui part
de la côte, descend parallèlement à cette bande
jusqu'auxdeux tiers de sa longueur. Sur la partie
supérieure de cette tache, on aperçoit trois petits
traits obliques blanchâtres; enfin on remarque
plusieurs autres petits traits de couleur noire
DES LÉPIDOPTÈRES. ig
entre la côte et la première nervure. Le dessus
des ailes inférieures est d'un blanc-bleuâtre,
avecleur bord interne rougeâtre.
Les ailes supérieures de la femelle offrent en-
dessus le même dessin que celles du mâle, mais
sur un fond bistre, pointillé de brun-noir. Les
inférieuressont d'un blanc-bleuâtre, lavé debrun
et de rougeâtre dans lein^ pourtour.
Le dessous des quatre ailes est blanchâtre,
lavé de brun sur les bords dans les deux sexes.
Le corps du mâle et celui de la femelle sont
de la même couleur que les ailes supérieures.
Leurs antennes sont jaunâtres, pectinées dans
l'un et filiformes dans l'autre.
Nous n' avons jamais trouvéla chenille de cette
espèce, et nous ne connaissons aucun auteur
qui l'ait décrite ou figurée.
Nota. M. Godarl avait fait dessiner et graver cette noc-
tuelle sous le nom de Lentitleiise {^Lenticulosa). J'ignore le
motif qui l'a déterminé à donner un nouveau nom à une
espèce qui paraît être la même que \ Injecta d'Ochsenheimer.
Quoi qu'il en soit, j'ai été obligé de le conserver, attendu
que la planche au bas de laquelle il est gravé avait déjà été
tirée à 4oo exemplaires louscoloriés avant que je fusse chargé
de la continuation de l'ouvrage.
3.
20 HISTOIRE NATURELLE
CCXLIX. NOCTUELLE PRÉCOCE.
NOCTUA PR^COX. [Lmn. Hubn.)
eeeoooesseoesooeeeeoeeessosesees
LA NOCTUELLE PRÉCOCE. (Oliv. EncycL)
Envergure, i6 à 17 lignes.
Linné a le premier décrit la noctuelle dont il
est iciquestioîi sous le nom de Prœcox^ etFabri-
cius^quiparaîtnel'avoirpas connue, Ta rapportée
par erreur à la JSoctua Prœceps du Catalogue sys-
tématique des papillons des environs de Vienne,
quoique cependant ces deux espèces soient bien
différentes, ainsi qu'on peut le voir en compa-
rant les figures 1 et 2 de la planche 73. Parsuite
de cette erreur, Engramelle,qui n'a connu égale-
ment que ia noctuelle Prœceps Avn a aussi donné
le nom de Précoce, qui doit être restitué à celle
que nous allons décrire. Cette erreur avait déjà
été relevée par Olivier.
Les ailes supérieures de la Précoce sont en-
dessus d'un gris'pâle, pointillé de violet-brun,
avec une bande lie de vin à leur extrémité, la-
DES LEPIDOPTERES. 21
quelle bande est marquée d'une ligne blanche
flexueuse qui se termine à l'angle extérieur par
une tache irrégulière de même couleur. A côté
de cette bande on remarque une rangée de
points noirs. Viennent ensuite les deux taches
ordinaires, dont l'orbiculaire, très-pelite, se dis-
tingue à peine du fond, La réniforme est au con-
traire très-marquée, mais étranglée par le milieu
et formant, pour ainsi dire, deux taches, ce qui
forme un des principaux caractères de cette es-
pèce. Cette double tache est noire, sur un fond
jaune bordé de rouge. La frange est d'un rouge-
fauve.
Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris-
rougeâtre-pâle,avecunebandemarginaleétroite,
d'un roux obscur, qui s'amincit vers le bord in-
terne.
Le dessous des quatre ailes est d'un gris-cen-
dré-pâle sans tache.
La tète et le corselet sont d'un gris-violet, et
l'abdomen roussâtre; les antennes sont filifor-
mes, de la même couleur que l'abdomen.
La description ci-dessus ne s'applique qu'à
la femelle; le mâle nous est inconnu, ainsi que la
chenille.
Cette espèce se trouve en France et en Alle-
magne, au commencement du printemps. Elle
est rare aux environs de Paris.
29 HISTOIRE NATURELLE
CCL. NOCTUELLE HATIVE.
NOCTUA PRtECEPS. {f^ien. Ferz. Hubn.')
NOCTUA PRiECOX. {Fab. Esp. Panz.)
TRACHEA PRiECEPS, [Ochsen.)
®©»©@©©©©©©
LA PRÉCOCE. [Engram. fig. 283.)
(Roesel, t. i. clas. 2. pi. 5i .)
Envergure, i8 à 19 lignes.
Ainsi que nous l'avons dit au précédent ar-
ticle, Fabricius avait confondu celte espèce avec
la Prœcox àe Linné. Ses ailes supérieures sont
plus étroites relativement aux inférieures que
dans les autres noctuelles; elles sont en-dessus
d'un vert-clair, qui est plus ou moins vif, sui-
vant les individus : il en est chez qui cette cou-
leur est remplacée par du gris-verdâtre. On y
remarque, en partant de la base, trois raies trans-
verses blan; hâtres et bordées de noir du côti
Ccuvo NocUU'Ilo
n.Lim.
\P J)n/rt,rJu/ J'tntrt/ . J' Atyi^M^r ntv- J'&afe/tter,r JcuùryU -
I Pr é ('()('0/'/^'ï'"«y, finie 11 0. '1 HàllVO///-rfV<y>y/iii;iI.- .) SerVlllo /^/^/-W/^/y.màlp .
4 }^10a(•e/'////^A^•y,f■(■^lell.■. Ô (acIlOO /Zrf'/^wy, (empile . () \\\(nWV f.^ii^ttry,[\m(^>^
DES LÉPIDOPTÎÎRES. ^3
externe; la première siniiée, et ne traversant pas
tonte l'aile près du corselet; la secomle tiès-an-
guleuse, un peu avant les taches ordinaires; et
la troisième ondulée après ces lâches. Celles-ci
sont bien dessinées en jaune, avec du roux dans
le milieu de chacune d'elles. On remarque en
outre, sous la tache orbiculaire, une autre tache
également jaune, de forme oblongue, dans le
sens horizontal, et qui vient s'appuyer contre
l'un des angles de la raie du milieu. Enfin, le
bord terminal est d'un gris-roux, traversé par
une ligne ondée blanchâtre. Les ailes inférieures
sont en-dessus d'un gris-roussàtre, avec la marge
lavée de brun et une lunule à peine marquée
dans le milieu. Le dessous des ailes supérieures
est d'un gris-ardoisé, et celui des inférieures est
d'un roux-pâle, avec une lunule à peine marquée
comme sur le dessus.
La tête et le corselet sont d'un gris-verdâtre,
l'abdomen et les antennes d'un gris-roux. Celles-
ci sont filiformes dans les deux sexes.
Cette description, faite sur un individu mâle,
convient également à la femelle, qui n'en diffère
que parce que ses ailes inférieures sont d'une
teinte plus foncée que celles du mâle.
La chenille de cette jolie espèce, figurée par
Roesel et Engramelle, est lisse comme toutes ses
congénères; elle est jaune dans le milieu, verte
q4 histoire naturelle
sur les côtés, avec trois raies longitudinales
blanches et bordées de noir, l'une dorsale, et les
deux autres latérales. La tête et les patles sont
rongeâtres , et l'on remarque quelques points
noirs sur le premier anneau. Cette chenille vit
sur le laiteron commun {sonchus oleraceus)^ sui-
vant Linné. Engramelle dit que c'est au com-
mencement de juin qu'elle s'enfonce en terre
pour s'y changer en chrysalide sans former de
coque (ce qui est commun à toutes les chenilles
de cette famille), et il ajoute que le papillon pa-
raît au mois de juillet. Si ^-cela est, c'est assez
mal à propos qu'Olivier lui a donné le nom de
Hâtive^ d'autant plus que ce mot n'est pas la
traduction de Prœceps. Mais nous l'avons con-
servé pour ne pas embrouiller davantage la sy-
nonymie. La chrysalide est d'un brun-luisant et
terminée par une pointe.
La Noctuelle Hâtive se trouve en France et
en Allemagne. Je ne l'ai jamais trouvée aux en-
virons de Paris.
DES LÉPIDOPTÈRES. 26
CCLI. NOCTUELLE SERVILLE.
NOCTUA SERVILLII. (Godart.)
oseeoeeoeeee osoeeeeseeeoeeeseseo
Envergure, i5 à 16 lignes.
Cette noctuelle avait été communiquée à
M. Godart, quelque temps avant sa mort, par
M. Audinet-Serville , 1 un des rédacteurs de la
Faune Française. M. Godart , s'étant assuré
qu'elle n'avait été figurée ni décrite par aucun
auteur, et qu'elle constituait par conséquent une
nouvelle espèce, lui a donné le nom du natura-
liste distingué qui en a fait la découverte.
Les ailes supérieures sont en-dessus d'un gris-
rougeâtre piqué de brun. Leur extrémité est
bordée par un liseré formant feston , et leur
frange est entrecoupée de brun. Du milieu du
bord terminal part une tache triangulaire oblon-
gue brune, qui vient en mourant se réunir à
une autre tache irrégulière de même couleur
placée au milieu de l'aile. A côté de cette der-
nière tache, qui remplace laréniforme, se trouve
l'orbiculaire, très-petite et à peine marquée ; /»
SO HISTOIRE NATURELLE
côte est brune, avec plusieurs petits traits obli-
ques blanchâtres. On remarque en outre trois
lignes transveises en zigzags, dont une près
de la tache orbiculaire, l'autre au-delà de la
tache centrale, et enfiti la troisième près du
bord terminal. Celte dernière ligne coupe la
tache triangulaire dont nous avons parlé plus
haut, et se remarque d'autant plus facilement,
qu'elle se dessine en blanc sur un fond brun.
Les ailes inférieures sont en-dessus d'un blanc-
roUvSsâtre, avecles nervures et une bordure très-
mince brunes.
Le dessous des quatre ailes est totalement
gris, mais plus clair dans les inférieures.
La tète et le corselet sont gris piqué de brun
conjme les ailes supérieures, et l'abdomen par-
ticipe de la nuance des ailes inférieures; les an-
tennes sont brunes et filiformes.
M. Audinet-Serville a trouvé cette noctuelle
aux environs de Paris; mais il n'a pu me dire à
quelle époque ni dans quelle localité, n'en ayant
pas pris note.
DES LÉPIDOPTÈRES. ^7
CCLII. NOCTUELLE FUGACE.
AGROTIS FUGAX. [Ochsen.)
esoosoQsaeseoogojsssseogaseeeeso
NOCTUA LUCERNÈA. {Hubn.)
Envergure, 2I à a2 lignes.
Les ailes supérieures de cette noctuelle sont
en-dessus d'un gris-cendré, pointillé de noir.
Chacune d'elles est traversée par quatre doubles
raies noires onduleuses. Entre les deux du mi-
lieu, on en remarque une cinquième en zig-
zag, ainsi que les deux taches ordinaires qui
sont très-petites, et dont la réuiforme, au lieu
d'avoir cette confiout ation, est ovalaire. Les ailes
inférieures sont en-dessus d'un gris-bleuàlre ,
avec une double bande marginale lunulaire noi-
râtre et une tache centrale réniforme delà même
couleur. Cette tache peut servir à caractériser
principalement cette espèce , attendu qu'elle
n'existe ordinairement que sur les ailes supé-
rieures.
28 HISTOIRE NATURELLE
Le dessous des quatre ailes est d'un gris-cen-
dré-pâle. Le corps est d'un gris beaucoup plus
foncé et bleuâtre. Les antennes sont d'un gris-
jaunâtre et pectinées.
Cette description ne concerne que la femelle :
le mâle nous est inconnu , ainsi que la chenille,
qui n'est ni figurée ni décrite dans aucun des
auteurs que nous avons pu consulter.
La noctuelle Fugace habite principalement
l'Allemagne ; elle est rare en France.
DES LÉPIDOPTÈRES. 20
CCUII. NOCTUELLE CACHÉE.
NOCTUA LATENS. {Hubn.)
esooesoowoeosoaosseoeoaesoeoeoss
AGROTIS LATENS. [Ochsen.)
Envergure, i6 à 17 lignes.
Le dessus des ailes supérieures de cette noc-
tuelle est d'un gris-foncé, avec une bande étroite
plus pâle à leur extrémilé. Chacune d'elles est
traversée par deux lignes noires ondulées, entre
lesquelles on en remarque uno troisième qui
descend à peine jusqu'au milieu de l'aile et se
trouve placée à côté de la tache réniforme. Une
quatrième ligne très-courte s'aperçoit également
à la base de l'aile près du corselet. La tache
orbiculaire manque.
Le dessus des ailes inférieures est d'un gris-
jaunâtre, avec le bord marginal lavé de brun, et
une lunule centrale à peine marquée.
Le dessous des quatre ailes est d'un gris-pâle,
avec un point central et une raie postérieure
noirâtres sur chacune d'elles.
30 HISTOIRE NATURELLE
Le corps est d'un gris-foncé comme les ailes
supérieures, et les antennes, qui sont de la même
couleur, paraissent pectinées des deux côtés.
Cette description ne concerne que la femelle.
Le mâle nous est inconnu, ainsi que la chenille,
qui n'est figurée ni décrite dans aucun des au-
teurs que nous connaissons.
La noctuelle Cachée habite la France et l'Al-
lemagne.
m
DES LEPIDOPTKR KS.
3i
CCLIV. NOCTUELLE AUGURE.
NOCTUA AUGUR. {Fab, Hubn,)
NOCTUA OMEGA. {Esp.)
GRAPHIPHORxi AUGUR. {Ochsen.)
NOCTUA ASSIMILANS. {Borkh.)
L'OMEGA {Engram. fig. 388.)
NOCTUELLE AUGURE. (Oliv. Encycl.)
oeossssaiQeeeeeoeoesoeesoaseeeaa
Envergure , i8 à ig lignes.
Les ailes supérieures de cette noctuelle sont
en-dessus d'un gris-brun-luisant, et traversées
dans leur largeur par deux lignes noires sinueu-
ses, composées d'une suite de petits arcs ou che-
vrons placés entre chaque nervure. Dans l'inter-
valle de ces deux lignes, on aperçoit les deux
taches ordinaires; et sous l'orbiculaire , qui,
dans cette espèce, ne forme qu'un croissant, on
remarque une sorte de crochet qui se joint à la
plus courte des deux lignes dont nous venons de
parler. On remarque en outre une double raie
noire à la base de l'aile près du corselet. Nous
3a HISTOIRE NATURELLE
devons faire observer qu'il est rare de rencon-
trer des individus dans lesquels toutes ces lignes
ettoutescestachessoientaussidistinctesquedans
la figure qui répond à cette description; elles
sont presque toujours absorbées par l'intensité
du fond.
Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris
uniforme, avec une lunule centrale à peine mar-
quée.
Le dessous des quatre ailes est d'un gris plus
pâle que le dessus, avec un point central et une
raie postérieure noirâtres sur chacune d'elles.
Le corps est de la même couleur que les ailes,
ainsi que les antennes, qui sont filiformes.
Cette description est commune au mâle et à
la femelle, qui ne diffèrent que par la taille.
La chenille vit sur \e pissenlit. D'après la figure
d'Hubner, elle serait lisse, d'un gris-rougeâtre-
marbré, avec trois raies longitudinales , l'une
dorsale, plus claire que le fond , et les deux au-
tres latérales , de couleur noire. Elle aurait en
outre, sur chaque anneau, un chevron brun et
quatre points blancs, dont un placé sur la raie
noire de chaque côté du corps, et les deux autres
sur le dos près de la jointure de chaque anneau.
La chrysalide, d'une forme allongée, serait, noi-
râtre et terminée par une pointe bifide.
La noctuelle Augure se trouve en Allemagne
et en France.
DES LKPIDOPTÈRRS. 33
CCLV. NOCTUELLE FRANGETTE.
NOCTUA FIMBRIOLA. (Hubn.y
AGROTIS FIMBRIOLA. {Ochsen.)
Envergure, i3 à i4 lignes.
Les ailes supérieures de celte noctuelle sont
en-dessus d'un gris-jaunâtre-pâle, avec une large
bordure brune, séparée de la frange par un li-
seré jaunâtre festonné, et partagée dans sa lon-
gueur par une ligne grise ondée formant un an-
gle à sa partie supérieure. Cette même bande
est bordée du côté interne per une raie plus
claire que le fond de l'aile, et décrivant une
courbe vers le haut. Viennent ensuite les deux
taches ordinaires, et enfin deux autres raies
flexueuses, d'une teinte également plus claire,
et bordées de brun. Le dessus des ailes inférieu-
res est brun, et leur milieu est coupé par une
bande courbe d'une teinie plus pâle.
Le dessous des quatre ailes est d'un tonbeau-
NOCTURNES, III. 3
34 H I s T O I R !L N A T U 11 E L L E
coup plus clair que le dessus, avec quelques
vestiges de taches à peine marquées.
Le corselet participe de la nuance des ailes
supérieures, et l'abdomen de celle des ailes in-
férieures. Les antennes sont jaunâtres et fili-
formes, du moins dans la femelle, dont nous
venons de donner la description; car le mâle
nous est inconnu, ainsi que la chenille, dont
aucun auteur à notre connaissance ne fait men-
tion.
La noctuelle Frangette paraît plus commune
en Allemagne qu'en France. Hubner est le pre-
mier auteur qui l'ait fait connaître sous le nom
AitFiinhriola^ à^\m\\\\\\\î A^ finibria (frange), que
M. Godart, qui avait fait dessiner et graver cette
espèce peu de temps avant de mourir, a traduit
par Frangette.
'^2^
M>cùtr/us.
Genre Noctuelle
fl. LXXIV.
PDujruml J^ùucù .
lan&ùt- Jca^tTU^
1 Fran (Jette //}W/-/^^/ renielle. 2 YyV^^\^\Av f'^yrû/>/tûaJ,ynÀt .
3-4 Clairette /'Z'«^^•^l^^/y^mà]e et femelle. 5 Apparente /^i/i7/'//7/îft<yJpinelle
DES LRPIDOPTÈBES. 33
CCLVI. NOCTUELLE PYROPHILE.
NOCTUA PYKOPHILA.
iTVien. Verz. Fab. Hubn.)
NOCTUA TRTSTIS. {Fab.)
NOCTUA SIMULANS. {Fab. Mant. Borkh.)
NOCTUA RADIGEA. {Esp.)
AGROTIS PYROPTIILA. {Ochsen.)
©®©®©@©e©©©
LA PYROPHILE. {Engr. t. vi. pi. 235. f. 342.)
NOCTUELLE PYROPHiLE. (Ouv. Encycl. )
Envergure, 17 à i8 lignes.
Cette noctuelle a les quatre ailes d'un gris-
cendré en-dessus. Les supérieures ont vers leur
3.
36 HISTOIRE ISATORELLE
bord terminal une raie sinueuse et noirâtre, la-
quelle est remplacée par une suite de lunules
dans quelques individus. Outre les deux taches
ordinaires , on remarque sur ces mêmes ailes
une rangée de points placés enlre les nervures
et disposés sur une ligne courbe; entre cette
rangée de points et la tache réniforme, une ligne
ondée décrivant également une courbe; et entre
la tache orbiculaire et le corselet, deux doubles
lignes également ondées. Ces points et lignes
sont noirâtres, et il est à observer qu'ils sont
ordinairement moins marqués que sur la figure
à laquelle cette description se rapporte. Quant
aux ailes inférieures , elles sont toujours en-
dessus d'une teinte uniforme, avec la frange un
peu jaunâtre.
Le dessous des quatre ailes est d'un gris-pâle,
avec une bande arquée et un point central ob-
scurs sur chacune d'elles,
La tête et le corps sont entièrement gris,
ainsi que les antennes, qui sont filiformes dans
les deux sexes.
Nous n'avons jamais trouvé la chenille de celte
espèce, qui paraît plus commune en Allemagne
qu'en France, et nous ne connaissons aucun au-
teur qui en ait parlé.
DEîi LÉPIDOPTÈRES. 3'J
CCLVII. NOCTUELLE CLAIRETTE.
•^-Q^
NOCTUA DILUCIDA. (Hubn.)
AGROnS DILUCIDA. {Ochsen.)
Envergure, i8 à 19 lignes.
Les ailes supérieures du mâle sont en-dessus
d'un gris-verdâtre, avec leur extrémité plus fon-
cée et leur frange entrecoupée de brun. Elles
sont traversées dans leur largeur par quatre raies
fortement sinuées et divergentes, dont une blan-
châtre se rapproche du bord terminal, et les trois
autres noires occupent le rentre. Entre celles-ci,
on aperçoit les deux taches ordinaires, qui sont
très petites. Le dessus des ailes inférieures est
également d'un gris-verdâtre, avec une bande
plus pâle au milieu. Le dessous des quatre ailes
est d'un gris-blanchâtre, avec une raie et un point
obscurs sur chacune d'elles.
La tête et le corselet sont de la même couleur
que les ailes supérieures, et l'abdomen participe
dp celle des ailes inférieures.
38 BifeTOIRE NATURELLE
Les quatre ailes delà femelle offrent tant en-
dessus qu'en-dessous le même dessin que celles
du mâle, et n'en diffèrent que par la couleur du
fond, qui est ferrugineuse.
Le corps, au lieu d'être d'un gris-verdâtre
comme dans le mâle, est de la même couleur que
les ailes.
Les antennes sont jaunâtres et filiformes dans
les deux sexes.
Nous n'avons jamais trouvé la chenille de
cette espèce, et nous ne connaissons aucun au-
teur qui en ait parlé. Quant à l'insecte parfait,
Hubner paraît être le premierqui l'ait figuré et
décrit.
La noctuelle Clairette se trouve en France
comme en Allemagne.
DES LÉPIDOPTÈRES. Sg
CCLVIII. NOCTUELLE APPARENTE.
NOCTUA CATAPHAINES. {Hubn.)
Envergure, 16 à 17 lignes.
Cette noctuelle est totalement cl'nn gris-fauve
en-dessus, y compris les antennes, qui sont fili-
formes. Les ailessupérieures son! traversées dans
leur largeur par trois raies brunes placées à peu
près à égale distance, dont une otidée, et les deux
autres foi tementsinuées. La première, en partant
de l'extrémité de l'aile, et près du bord termi-
nal; la seconde au milieu, et la troisième près du
corselet. Entre ces deux dernières, on remarque
un petit croissant, qui remplace la tache réni-
forme ordinaire, et, à côté^ la tache orbiculaire,
qui est très-petite. Les ailes inférieures sont
traversées par deux bandes d'un brun-fauve,
l'une marginale et assez large , et l'autre mé-
diale plus étroite. Le dessous des quatre ailes est
d'un fauve plus clair que le dessus, et sans au-
cune tache.
40 HISTOIRE NATURKLLE
Cette description s'applique seulement à ia
femelle: le mâle nous est inconnu, ainsi que
la chenille, qui n'est décrite ni figurée dans au-
cun des nombreux auteurs que nous avons con-
sultés.
On trouve cette espèce en France et en Alle-
magne. Elle est rare aux environs de Paris.
Hubner est le seul auteur qui en fasse mention.
'M
DES LÉPIDOP1 ÈRES. ^\
CCLIX. NOCTUELLE RENIGÈRE.
NOCTUA RENIGERA. {Hubn.)
AGROTIS RENIGERA. [Ochsen.)
Envergure, i8 à 19 lignes.
Les ailes supérieures de cette noctuelle sont
en-dessus d'un gris-foncé et bordées à leur ex-
trémité par une bande étroite plus pâle, sur la-
quelle on remarque une suite de petits croissants
noirs parallèles au liseré qui la sépare de la frange.
Cette même bande, du côté interne, est forte-
ment sinuée par une teinte d'un noir-foncé qui
vient se fondre dans la couleur dominante de
l'aile. Le reste est coupé transversalement par
trois raies noires ondées, dont l'intermédiaire
s'arrête au milieu de l'aile. Entre les deux plus
grandes, sont placées les deux taches ordinaires,
qui sont lavées de brun-rouge, et l'on remarque
que l'orbiculaire repose sur celle des trois raies
42 HISTOIRE NATURELLK
qui est la plus courte. Les ailes inférieures sont
en-dessus d'un gris plus pâlequeles supérieures,
totalement unies et lavées de brun dans le bas.
Le dessous des quatre ailes est d'un gris-cen-
dré, avec une bande arquée et une tache en
croissant, noirâtres, sur les supérieures.
La tête, le corselet et les antennes, qui sont
filiformes, sont d'un gris-foncé comme les ailes
supérieures. L'abdomen est lavé de brun comme
les inférieures.
Cette description ne concerne que le mâle:
la femelle nous et inconnue, ainsi que la che-
nille, dont il n'est fait mention dans aucun des
auteurs que nous avons pu consulter.
La noctuelle ftenigèrehàhite la France et l'Al-
lemagne. Je ne l'ai jamais trouvée aux environs
de Paris.
DES LÉPIDOPTÈRKS. 43
CCLX. NOCTUELLE DU TEMPLE.
NOCTUA TEMPL!. {Hubii.)
AGROTIS TEMPLl. {Ochsen.)
Envergure, i8à 19 lignes.
Cette noctuelle a le dessus des ailes supé-
rieuresd'un vert-olive, avec une bande transverse
de couleur feuille-morte près du bord terminal.
Cette bande, très-arquée dans sa partie supé-
rieure, est bordée de chaque côté par une raie
en feston d'un vert-clair, et bordée elle-même
par du brun -foncé. Le reste de l'aile jusqu'à sa
base est coupé transversalement par deux lignes
brunes sinueuses; et entre la plus grande de ces
deux lignes et la bande précitée, se trouvent pla-
cées les deux taches ordinaires , qui sont très-
petites et d'un vert-clair. On remarque une petite
ligne courbe noirâtre dans le milieu de la tache
réniforme, qui est très étroite.
Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris-
roussâtre, d'une teinte plus foncée vers leur
44 H I ST O 1 R E N A T C R i: L L F.
bord inarginal. Elles sont traversées dans leur
milieu par une raie brune sinueuse; et, immé-
diatement au-dessus de cette raie, on remarque
au centre une petite tache brune en forme de
croissant.
Le corps et la tête sont entièrement de cou-
leur feuille-morte. Les antennes sont grises et
filiformes.
Nous n'avons pas encore pu nous procurer
en nature la noctuelle dont il s'agit. Notre des-
cription est faite d'après la figure qu'en a donnée
Hubner, et que M. Godart a pris le parti de
faire copier quelque temps avant sa mort, afin
de ne pas interrompre la série à laquelle cette
espèce appartient. D'après cette observation, on
ne sera pas étonné si nous n'avons pas parlé du
dessous dans notre description.
Hubner est le premier autour qui ait fait con-
naître cette espèce, à laquelle il a donné le nom
de Templi; mais il paraît qu'il n'en a jamais
trouvé la chenille, qui nous est également in-
connue.
DKS LÉPIDOPTÈRES. 4^
CCLXI. NOCTUELLE EXIGUË.
NOCTUA EXIGUA, (Hubn.)
CARADRINA EXIGUA. {Ocksen-)
Envergure, 1 1 à 1 2 lignes.
La noctuelle Ex/guèale dessus des ailes supé-
rieures d'un gris-foncé-verdâtre, avec un grand
nombre de points et de lignes noires, dont nous
allons tâcher de faire connaître la disposition.
En partant du bord terminal, on remarque d'a-
bord une rangée de points qui le sépare de la
frange et qui est accompagnée d'une raie brisée
dans son milieu. Ensuite on aperçoit un grand
nombre de petites lignes horizontales formant
angle droit avec trois autres lignes transversales,
parallèles et très-rapprochées entre elles. Celles-ci
se courbent dans leur partie supérieure pour
faire place aux deux taches ordinaires. Le reste
de l'aile jusqu'au corselet est occupé [)ar une
double ligne transverse très-dentée et quelques
points. Enfin, on remarque un grand nombre de
46 HISTOIRE NATURKLLK
traits obliques le long de la côte. Mais ce qui
caractérise particulièrement cette espèce , c'est
la tache réiiiform'^, qui est d'un bleu-d'ardoise,
avec un petitcroissant noir dans le milieu. L'or-
biculaire, de la même couleur que le fond de
l'aile ne s'en distingue cpie parce qu'elle est en
partie bordée de noir.
Les ailes inférieures sont en-dessus d'une
teinte verdâtre qui s'éclaircit à mesure qu'on
s'éloigne du bord marginal.
La tête et le corps sont de la même couleur
que les ailes supérieures, c'est-à-dire d'un gris-
foncé-verdâtre. Les antennes sont de la même
couleur et filiformes.
Nous avons à faire, sur celte noctuelle , la
même observation que nous avons déjà faite sur
celle du Temple, c'est-à-dire que M. Godart,
n'ayant pu se la procurer en nature, l'a fait co-
pier dans Hubner, afin de compléter la série à
laquelle elle appartient.
Hubner qp.i le premier a fait connaître cette
espèce sous !e nom (MExigua, ne parle pas de la
chenille, qui nous est également inconnue.
DES Llil'IDOPTfeuES. 4^
CCLXIl. NOCTUELLE DE LA PULMONAIRE.
NOCTUA PULMONARI^. {Hubn.)
*i»#»^>«»^oiaQ«»ga^ »«»»»♦
NOCTUA PULMONARIS. {Esp.)
CARADRINA PULMONARI^E. [Ochsen.)
Envergure, i i à 12 lignes.
Les ailes supérieures de cette noctuelle sont
en-dessus d'un jaune-fauve, avec leur extrémité
un peu obscure. A peu de distance de leur bord
terminal, elle sont traversées dans leur largeur
par une raie jaunâtre flexueuse et bordée de fer-
rugineux. En se rapprochant du centre, on re-
marque une rangée transverse de points noirs
qui s'appuie sur une ligne ondulée de la même
couleur. Une autre ligne, d'un brun-ferrugineux
et très-sinueuse, partage le reste de l'aile en deux
48 HISTOIRE NATURELLE
régions. Dans celle qui s'étend jusqu'au corse-
let, on aperçoit deux taches ferrugiueuses oblon-
gues, placées horizontalement l'une au-dessous
de l'autre près de la côte, ainsi qu'une ligne
courbe près de la base. L'autre région, qui oc-
cupe le centre , est partagée en deux dans sa
longueur par une raie ferrugineuse, et de chaque
côté de cette raie se trouvent les deux taches
ordinaires. La réniforme est très-petite et d'un
brun-ferrugineux ; l'orbiculaire est de la même
couleur que le fond de l'aile.
Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris-
bleuâtre avec une légère bordure noirâtre et la
frange d'un jaune-fauve. Le dessous des quatre
ailes est d'un fauve-obscur avec une double
bande brunâtre sur chacune d'elles.
La tête et le corselet sont d'un jaune-fauve,
ainsi que l'extrémité de l'abdomen, dont le
reste est d'un gris-bleuâtre comme les ailes in-
férieures.
Les antennes sont ferrugineuses et filiformes
dans les deux sexes.
Cette description est faite d'après un individu
mâle. Nous possédons une femelle qui en diffère
sous plusieurs rapports : i" elle n'a pas la rangée
de points noirs qui existe dans le mâle; 2° sa
tache réniforme est jaune, au lieu d'être ferru-
gineuse ; 3° les deux lignes brunes entre les-
DES r. !•; p I u o p T k lï f: S , 49
quelles se trouvent les deux taches ordinaires
sont blanches dans leur partie inférieure; 4' en-
fin, les ailes inférieures sont d'un brun-jaunâtre,
au lieu d'être d'un gris-bleuâtre, comme dans le
mâle.
Nous avons trouvé plusieurs fois cette espèce
aux environs de Paris; mais nous n'en avons pas
encore rencontré la chenille, qui n'est ni figu-
rée ni décrite dans aucun des auteurs que nous
avons été à même de consulter.
NocTOBNEs, m.
50 HISTOIRE NATURELLE
CCLXIII. NOCTUELLE DU PISSENLIT.
NOCTUA TARAXACI. [Hubn.)
oeeoeeeoeeeeeaseoaceaeeoegesofigs
CARADRINA BLANDA. {Ochsen.)
NOCTUA BLANDA. {Trien. Ferz. Mus. Schiff.)
\ Envergure, i3 à i4 lignes.
Les ailes supérieures de cette noctuelle sont
en-dessus d'un gris-cendré, avec leur milieu
traversé par une bande bleuâtre, qui est elle-
même partagée dans sa longueur par une ligne
brune ponctuée de noir. Entre celte bande et le
bord terminal, on remarque une ligne trans-
verse, anguleuse, noire, et bordée de bleuâtre
du côté externe ; et depuis cette même bande
jusqu'au corselet, on aperçoit d'abord les deux
taches ordinaires, qui sont légèrement dessinées
sur un fond brun par un tiait bleuâtre bordé
de noir des deux côtés ; ensuite , une ligne courbe
noire et bordée de bleuâtre du côté interne; et,
Jocâ/r/ie.
Genre NocUiellc
/a«vui Jcu^.,
i.du Temple /;&-^.//y mâle . 2.Exiouo/-Z/y^«^/y (^m'r ô.d.' la Pnlinoiiaii'e//^/«w/wyinàle
i.flu Pissenlit /i?//v/.w^/y mâle, o.aes Haies/,/^/.ymAle.().FlaUeiise/'/%^/-^vrem'.'"
DES LEPl noi» J Î.RhS, 5l
enfin, un commencement de ligne noire près du
corselet.
Les ailes inférieures sont en-dessus d'iinjaiine-
paille dans leur partie antérieure, et brune dans
leur partie postérieure.
i.e dessous des quatre ailes est d'un gris-jau-
nâtre, avec une double bande brunâtre à peine
marquée sur chacune d'elles.
La tête et le corselet sont d'un gri-cendré,
nuancé oe brun et de bleuâtre, comme les aiies
supérieures; et l'abdomen est jaunâtre, avec
l'extrémité fauve. I,es antennes son! jaunâtres
et filiformes.
Cette description est faite d'après un individu
mâle. La femelle nous est inconnue, ainsi que la
chenille, qui n'est figurée ni décriîe datis ancun
auteur à notre connaissance.
La noctuelle du Pissenlit habile la France
comme rAllemagno. Nous ne l'avons jaiîsais
trouvée aux environs de Paris.
^\fjk
52 HISTOIRE NATURELLE
CCLIIV. NOCTUELLE DES HAIES.
NOCTUA SEPII. {Hubn.)
oeeQeosei^eeoseeoeoeeseaaeeesaoss
NOGTUA RADICA. {Esp. t. 4. pi. i5i.)
CARADRI?nA MORPHEUS. ( Ochsen.)
NOGTUA myV,V\\E\}S.{Fieiv. HuJJnag.)
Envergure, i4 à 1 5 lignes.
Les ailes supérieures de cette noctuelle sont
en-dessus d'uii brun-foncé finement pointillé
de noir. En partant de la frange, on remarque
d'abord une bande plus pâle, rayée horizonta-
lement de brnn , et bordée du côté interne par
une ligne nnguleused'un gris-rougeâtre, laquelle
est bordée elle-même par une ligne noire qui
la sépare d'une bande d'un brun-rouge. Le reste
DES LÉPIDOPTÈRES. 53
de l'aile est divisé en trois parties par deux raies
noires transverscs sinueuses et très divergentes,
dont une vient aboutira la tache réniforme, qui
est épj'il^™^"*^ noire. La première partie, en ve-
nant du corselet, n'offre aucune tache dans la
seconde, ou celle du milieu, on remarque la ta-
che orbiculaire, qui est noire; et, à côté d'elle,
une autre tache d'un ronge-brique qui la sépare
delà réniforme: celle-ci est également accompa-
gnée d'une tache d'un rouge-biique, placée entre
elle et la bande d'un brun-rouge dont nous
avons parlé plus haut. Enfin , on aperçoit trois '
petits traits obliques blancs, qui partent de la
côte, entre la bande du bord terminal et la ta-
che réniforme.
Les ailes inférieures sont en-dessus totale-
ment blanches, avec leur frange et une portion
du bord marginal lavées de gris.
La tête , le corselet et l'abdomen sont entiè-
rement d'un gris-foncé. Les antennes sont éga-
lement grises et filiformes.
Nous devons faire observer que, si nous ne
décrivons pas le dessous de cette noctuelle,
c'est que nous nous trouvons à son égard dans
le même cas que pour celle du Temple et V Exi-
guë, c'est-à-dire que M. Godait, n'ayant pu se la
procurer en nature, a été obligé de la faire co-
pier également dans Hubner pour compléter la
série dont elle fait partie.
54 HISTOIRK NATURELLE
La chenille de la noctuelle 5e/j/V suivant ce
dernier auteur vit ^ur le liseron des haies (cun-
volvulus sepium). D'après ia figure qu'il en
donne , elle ressemblerait beaucoup à celle de
la noctuelle Ténébreuse ; elUe serait d'un jaune-
t'errugineux, avec l rois raies longitudinales d'une
teinte plus pâle et bordée de brun, l'une dorsale
et les deux autres latérales. La tête serait d'un
brun-rouge, et chaque anneau serait marqué
de deux lignes obliques formant chevron d'un
ferrugineux-foncé.
Hubner ne donne pas la figure de ia chrysa-
lide.
DES LÉPIDOPTÈRES. 55
CCLXV. NOCTUELLE FLATTEUSE.
NOCTUA BiANDA.
( IVien. Verz. Fab. Hubn, )
eaeaeesooeeeeasQeoeeaeeessaeesee
CARADRINA SUPERSTES. ( Ochsen. )
L'INCERTAINE (Engram. tom.vi. f. 4O6.)
NOCTUELLE DOUCETTE, (Oliv. Encycl)
Envergure, 14 a i5 lignes.
Les ailes supérieures de cette noctuelle sont
en-dessus couleur de chair, avec la côte et la
frange teintées de brun. Une bande étroite et
transverse d'un brun-rouge occupe leur extré-
mité. Cette bande est bordée du côté interne
par une ligne de la même nuance que le fond,
et suivie d'une ligne brune. Le reste de l'aile est
traversé par trois raies grises, légèrement j)onc-
luées de noir. Sur celle du milieu , on remarque
' la tache réniforme, et, à côté de celle-ci, l'orbi-
56 H I s T 0 1 n E \ A T U R E L L E
culaiie; ces deux taches sont d'un brun-foncé,
avec un léger c ercle de la même couleur. Enfin,
on aperçoit deux rudiments de ligne grise, en se
rapprochant du corselet.
Les ailes inférieures soat d'un blanc-rougeâ-
tre avec le bord postérieur teinté de brun.
Le dessous des quatre ailes est d'un blanc-
rougeâtre, avec quelques traits obscurs sur les
supérieures. La tête et le corselet sont couleur
de chair, comme les ailes supérieures; et l'ab-
domen est d'une teinte plus pâle, comme les
inférieures. Les antennes sont rougeâtres et fili-
formes.
Cette description est faite d'après un individu
femelle; et nous ignorons jusqu'à quel point
elle pourrait s'appliquer au mâle, qui nous est
connu, ainsi que la chenille.
La noctuelle Flatteuse se trouve en France
incomme en Allemagne. Elle est rare aux envi-
rons de Paris.
DES LEPIIJ OP IKRES.
S?
CaXVI. NOCTUELLE CUBICULAIRE.
■ ~^y^-^ -rx ^
NOCTUA CUBICULARIS.
(fFien. Fcrz. Hubn. Borkh.)
cgggggooeeseosse^ioeeaoeeQâaoeeee
NOCTUA QUADRIPUNCTAÏA. {^Fab)
NOCTUA SEGETUM. [Esp:)
CARADRINA CUBICULARIS. [pchsen.)
Envergure, i o à 1 1 lignes;
Cette noctuelle a le dessus des ailes supé-
rieures d'un gris-rougeâtre. Leur frange est sé-
paréedubord terminal par une rangée de points
noirs, après laquelle vient une bande sinuée fer-
rugineuse. On remarque ensuite une ligne brune
arquée : entre cette ligne et le corselet, se trou-
vent placées les deux taches ordinaires, qui sont
également brunes et très-petites. Enfin, on aper-
çoit, dans ce même intervalle, plusieurs lignes
de points bruns à peine marqués, et trois petit»
58 HISTOIRE NATURELLE
traits noirs le long de la côte. Les ailes infé-
rieures sont en-dessus d'un blanc-sale, avec le
limbe roussâlre.
Le dessous des quatre ailes est d'un blanc-
roussâtre, avec quelques vestiges de taches sur
les supérieures.
La tête et le corselet sont d'un gris-rougeâtre,
comme les ailes supérieures. L'abdomen est jau-
nâtre. Les antennes sont également jaunâtres et
filiformes dans les deux sexes.
Cette description s'applique au mâle. Quant
à la femelle, nous ne la connaissons que parla
figured'Hubner : d'après cette figure, elle serait
beaucoup plus grande que le mâle, et en différe-
rait : 1° parce que la tache réniforme, chez elle,
serait accompagnée de plusieurs points blancs,
et 2° parce que ses ailes inférieures seraient
fortement teintées de brun à leur bord anté-
rieur.
Aucun de nombreux auteurs que nousavons
été à même de consulter ne fait mention de la
chenille de cette espèce, ■ -
L'insecte parfait habite la France et l'Alle-
magne. Je ne l'ai jamais trouvé aux environs de
Paris.
\aiB'^
DES LÉPIDOPTÈRES. 5q
CCLXVII. NOCTUELLE DU PLANTIN.
NOCTUA PLA^TAGL^]S. {Hubn.)
essososeieooaeeoogoooeseooascoso
CAUADRIISA PLANTAGINIS. (Ochsen)
Envergure, 12 à i3 lignes.
I.E corps et les ailes supérieures sont en-des-
susd'un gris-cendré pâle. On remarque sur celles-
ci, près du bord terminal, une raie jaunâtre
transverse et anguleuse; un peu plus loin, une
rangée transversale de petits points noirs sur une
ligne arquée ; ensuite les deux taches ordinaires,
d'un ^ris-roux, bordées de Jaunâtre; enfin, rme
ligne flexueuse de traits noirs interrompus, et
deux petits traiîs également noirs, près du cor-
selet. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un
blanc-sale, avec le limbe roussâtre.
Le dessous du corps et des quatre ailf s est to-
talement d'un gris- jaunâtre-pâle; sans points
ni taches.
Les anlennes sonl filiformes et roussâtres.
Cette description, faite sur le mâle, convient éira-
60 HISTOIRE NATURELLE
lement à la femelle, qui n'en diffère que par sa
taille, un peu plus grande.
La chenille de cette espèce vit ^Mv\e plantain
commun [plaiitago majora Elle est lisse, d'un
jaune-verdâtre finement rayé de noir sur le dos,
avec les côtés gris. Sa tête est rougeâtre. La chry-
salide est de couleur marron, avec une petite
pointe bifide à son extrémité postérieure.
La nociuelle du Plantain hahite l'Allemagne
et la France.
DES LKiMUOPTÈRES. Gl
CCLXYIII. NOCTUELLE AMBIGUË.
NOCTUA AMBIGU A. {Fab. Hubn.)
HORTOSIA PULVERULEINTA. {Ochsen.)
NOCTUA PULVERULENTA. {Esp. Borkh.)
L'AMBIGUË. {Engram. tom. \i.{. 4i2.)
NOCTUELLE AMBIGUË. (Oliv. Encycl)
Envergure, il à I2 lignes.
Les ailes supérieures de cette noctuelle sont
en-dessus d'un gris-rougeâtre, avec plusieurs
lignes de points noirs interrompues et trans-
verses dont deux sont plus marquées que les
autres. Entre ces deux lignes, on aperçoit la ta-
che réijiforme, qui est assez bien dessinée; mais
il n'en est pas de même de l'orbicuiaire, qui est
entièrement oblitérée, du moins dans tous les in-
6^ inSTOJRE NATURELLE
dividus qne nous avons eu occasion d'observer.
On remarque d'ailleurs plusieurs points noirs le
long delà côte et cpulques-uns près de la base
de l'aile. Les ailes inférieures sont en-dessus du
mémegrisque les supérieures maisd'uneteinteun
peu plus pâle, avec le bord marginal plus foncé.
Les quatre ailes sont en-de^^sous d'un gris-rou-
geâtre-pâle et légèrement saupoudré de noir,
avec le centre des supérieures plus foncé, une
ligne arquée et un point central obscurs sur les
inférieures.
La télé et le corps sont d'un gris-rougeâtre,
comme le dessus des ailes supérieures. Les an-
tennes sont fauves ettrès-pectinées dans le mâle.
Cette description, faite d'après un individu
mâle, convient également à la femelle, qui n'en
diffère que par ses antennes filiformes.
Quoique la noclueWe ^ m ùiguè soit assez com-
mune aux environs de Paris, nous n'en avons
jamais trouvé la chenille. Suivant Fabricius, elle
vivrait sur diverses plantes des genres leonto
don,son.chus el chenopodium ; elle serait decou-
leur ferrugineuse, variée de brun, avec la tète
brune.
DES LKPIDOPTKRES. • 63
CCLXIX. ISOCTUELLE DEXA MORGELINE.
NOCTUA ALSINES. [Hubn. Bork,)
CARADRINA. ALSINES. [Ochsen.)
NOCTUA GLABRA. {Mus. Sçhiff.)
Envergure, i2 à i3 lignes.
Les ailps supérieures de cette noctuelle sont
en-dessus d'un brun-rouge, avec les deux taches
ordinaires fauves sur un fond jaune bordé de
noir. Ces deux taches dont la réniforme est
étranglée sont placées entre deux lignes arquées
et transverses de points noirs. Enfin, on remar-
que une raie transverse , flexueuse et jaunâtre
vers le bord terminal , laquelle est bordée de
noir du côté interne. Le dessus des ailes infé-
rieures est d'un jaune-rougeâtre pâle, avec une
grande partie du bord marginal lavé de brun.
Le dessous des quatre ailes est d'un gris-rou-
geâtre-pâle, avec quelques vestiges de taches à
peine marqués sur les supérieures.
64 IIISTOIRI; NATURELLE
Le co! seiet est rougi-brun, comme les ailes su-
périeures, et l'ab-'iomen jamie-rougeâtre, comme
les inférieures. La téie et les antennes sont fauves;
celle-ci sont filiformes dans les deux sexes.
Cette description convient également au mâle
et à la femelle, qui ne diffèrent en rien quant à
la couleur et au dessin des ailes.
La chenille de cette espèce , ainsi que son
nom l'indique, vit principalement sur la mojge-
Une des oiseaux [alsine média) \ elle ressemble
beaucoup à celle de la noctuelle du Plantain.
Elle est d'un gris-verdâtre sur le dos, avec les
côtés noirâtres, et trois doubles raies longitudi-
nales de la même couleur, dont une au milieu
et les deux autres de chaque côté du corps. On
aperçoit, en outre, quelques points noirâtres
sur chaque anneau. La tête est rougeâtre; la
chrysalide, de couleur marron, est terminée par
une pointe bifide.
La noctuelle Alsines habite la France et l'Al-
lemagne; elle n'est pas rare aux environs de
Paris.
DFS LÉPIDOPTÈRES. 65
CCLXX. NOCTUELLE LISSE.
NOCTUA L^VIS. {Hubn.)
ORTHOSIA LtE VIS. (OcAj672.)
Envergure , i% à i'^ lignes.
J_JE dessus des ailes supérieures de cette noc-
tuelle varie du gris-jaunâtre au gris-ferrugineux,
suivant les individus ( celui qui est figuré est de
cette dernière teinte ) ; mais , quelle que soit la
nuance du fond , le dessin est toujours le même.
Le bord terminal est séparé de la frange par
une ligne de points noirs. Parallèlement à cette
ligne et à peu de distance d'elle, on aperçoit une
raie flexueuse d'un gris-jaunâtre. Le reste de l'aile
est partagé en trois régions par deux raies trans-
verses également d'un gris-jaunâtre, l'une angu-
leuse, et l'autre ondulée. La première région,
en partant du bord terminal, est occupée par
sept petites lignes noires horizontales, sur cha-
cune desquelles est un point blanc. Dans la se-
conde région, ou celle du milieu, on remarque
NOCTURNES, III. 5
66 HISTOIRE NATURELLE
les deux taches ordinaires dessinées très-légère-
ment en gris-jaunâtre sur un fond ferrugineux
(l'orbiculaire est très - grande proportionnelle-
ment à la réniforme). Enfin, on remarque, dans
la troisième région , un commencement de raie
transverse, à peu de distance du corselet.
Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris-
roussâtre , avec le bord marginal plus foncé.
Le dessous des quatre ailes est de la même
couleur que le dessus, mais d'un ton beaucoup
plus pâle , avec la cote plus foncée.
La tète et le corselet sont d'un gris -ferrugi-
neux, comme les ailes supérieures. L'abdomen
est du même ton que les ailes inférieures, avec
le dernier anneau ferrugineux. Les antennes sont
jaunâtres et filiformes dans les deux sexes.
Le mâle et la femelle ne diffèrent en rien quant
à la couleur et au dessin des ailes.
Hubner est le premier auteur qui ait fait con-
naître cette espèce sous le nom de Lcevis , que
nous lui avons conservé. La chenille lui est in-
connue , ainsi qu'à nous.
La noctuelle Lisse se trouve en France comme
en Allemagne, mais rarement aux environs de
Paris.
A^oclurne-y
Coure Noclucllc
PI. LXXVL
1. ( ubiculairo rr,,/./r„/„r,:,j»^^V , 2.PIaiilain /y;.W,.^.;.,.,y „,.îl,. .
a. Aiul)io-u.' /■J,„i'.,:nu,j luâl,- . 4 , ,lo la iVIo]-(r(>line /.-//,v,;,vv .uàle.
5. Lisse //,.vv;v ,nai<-. fi.-du Serpolet ,<*;■/;,.,//«!:;/ niAlc. 7. Idem //..,•/■.•;■// =.:..!,•
DES LÉPIDOPTÈRES. 67
CCLXXl. NOCTUELLE DU SERPOLET.
NOCTUA SERVY Lhl. {Hubn.)
Envergure , 12 à 14 lignes.
I JE S ailes supérieures de cette noctuelle sont
en- dessus d'un gris -bleuâtre, avec la base, le
milieu, la côte et l'extrémité teintées de ferru-
gineux, ainsi que la frange, qui est séparée du
bord terminal par une rangée de points noirs.
En partant de ce bord terminal, on aperçoit
deux autres rangées de points noirs, séparés
par une double ligne transverse ferrugineuse.
Une seconde double ligne de même couleur, pa-
rallèle à la première, mais plus flexueuse, vient
ensuite; et, entre cette seconde double ligne et
une troisième qui est fortement ondulée , on re-
marque les deux taches ordinaires , qui sont fer-
rugineuses et bordées de bleuâtre , avec du noir
dans la partie inférieure de la réniforme. Enfin,
on distingue quelques petits traits noirs obliques
le long de la côte, trois autres traits, et deux
points de la même couleur près de la base. Les
ailes inférieures sont en-dessus d'un gris-foncé-
bleuâtre, qu'on voit s'éclaircir à mesure qu'on
s'éloiejne du bord marginal. 5.
68 HISTOIRE NATURELLE
Le dessous des quatre ailes est d'un gris-
bleuâtre-pâle , avec la côte et le bord terminal
des supérieures teintés de ferrugineux.
La tête et le corselet sont ferrugineux , avec le
milieu de cette seconde partie d'un gris-bleuâtre,
qui est aussi la couleur de l'abdomen, mais d'une
teinte plus foncée.
Les antennes sont filiformes et d'un gris-
obscur.
Cette description s'applique à la figure 6 de
la planche 76 , qui représente un mâle ; mais la
figure 7 de la même planche offre une variété du
même sexe dont les ailes supérieures, au lieu
d'être d'un gris-bleuâtre en -dessus, sont d'un
beau rouge-brun, avec la base jaunâtre. Du reste,
le dessin est le même que dans l'autre individu.
Quant aux ailes inférieures, elles sont d'un brun-
foncé qui participe de la nuance des supérieures
et qui s'éclaircit beaucoup dans sa partie anté-
rieure , avec la frange rougeâtre.
La tête et le corselet sont d'un rouge -brun,
comme les ailes supérieures, et l'abdomen d'un
brun-foncé, comme les inférieures.
Hubner est le seul auteur qui ait fait connaître
cette espèce, à laquelle il a donné le nom de Ser-
pylli. Nous n'en connaissons ni la femelle ni la
chenille.
On trouve la noctuelle du Serpolet en France et
en Allemagne. Elle est rare aux environs de Paris.
DES LÉPIDOPTÈRES. 69
CCLXXII. N()CTUETJ.E TACHE EFFACÉE.
NOCTUA CtECIMACULA.
{Wien. Verz. Fab. Hubn. Borkh.)
NOCTUA MILLEGRANA. [Esp.)
ORTHOSIA CtECIMACULA. {Ochsen.)
LA CONSTANTE? {Engram. \.om.\\. pi. 417.)
NOCTUELLE AVEUGLE. ( Oliv. Encycl)
Envergure, 20 à 21 lignes.
_Ljes auteurs du Catalogue systématique des
papillons des environs de Vienne, qui les pre-
miers ont fait connaître cette noctuelle , lui ont
donné le nom de Cœcimacula , probablement
parce qu'ils ont observé que les deux taches or-
dinaires sont à peine marquées sur la plupart
des individus de cette espèce; mais ce caractère,
si c'en est un , est commun à beaucoup d'autres
^O niSTOIRF NATURELLE
noctuelles , et par conséquent ne pouvait pas
servir à particulariser celle dont il est ici ques-
tion. Quoi qu'il en soit, le nom de Cœcimacula
ayant été adopté par la plupart des entomolo-
gistes , nous l'avons conservé , en le traduisant
par ces deux mots ( Tache Effacée) , plutôt que
d'employer, comme l'a fait Olivier , Fépithète
aveugle^ qui laisse une fausse idée dans l'esprit.
La noctuelle Tache EJJacée a le dessus des
ailes supérieures d'un gris -jaunâtre pâle, très-
finement saupoudré de brun -noirâtre et comme
velouté. Leur frange est séparée du bord termi-
nal par une rangée de points noirs, immédiate-
ment suivie d'une bande sinueuse plus pâle que
le fond. Un peu plus loin, en se rapprochant du
centre, on remarque une raie transverse grise,
très - légèrement dessinée. Le reste de l'aile jus-
qu'au corselet est occupé par les deux taches or-
dinaires, qui sont à peine marquées dans la plu-
part des individus, et par deux points ou traits
d'un brun-noir, l'un transverse près de la base,
et l'autre oblique un peu au-dessous de la tache
orbiculaire : quelquefois ces deux traits noirs
sont placés sur deux raies transverses dont ils
semblent faire partie, comme dans l'individu fe-
melle figuré planche 77, sous le n°. i.
Cette description du dessus des ailes supé-
rieures convient au mâle comme à la femelle.
DES LÉPIDOPTÈRES. 7I
Quant aux ailes inférieures, elle sont en-dessus
d'un gris -brun uni, sans tache, avec la marge
plus foncée dans la femelle ; et d'un blanc-sale
lavé de gris, avec un point central et le bord
extérieur d'un gris-obscur, dans le mâle.
Le dessous des quatre ailes est le même dans
les deux sexes. Celui des ailes supérieures est
d'un gris-obscur, avec le bord terminal, le bord
interne et la côte plus pâles et finement saupou-
drés de brun-noir; celui des inférieures est d'un
blanc-sale et également saupoudré de brun-
noir dans sa partie antérieure.
La tête et le corselet sont d'un gris-jaunâtre
et velouté, comme les ailes supérieures, et l'ab-
domen d'un gris plus pâle. Les antennes sont
roussâtres dans les deux sexes , ciliées dans le
mâle , et filiformes dans la femelle.
La noctuelle Tache Effacée est plus commune
en Allemagne qu'en France : cependant je l'ai
trouvée deux fois aux environs de Paris; mais
je n'y ai jamais rencontré la chenille, qui vivrait
sur \,\.berlefaucilière {siiim falcaria), suivant Fa-
bricius, et sur le pissenlit^ suivant Hubner. Au
reste , d'après la figure qu'en donne ce dernier
auteur, elle serait en-dessus de couleur d'ocre-
foncé , marbré de brun , et finement pointillé de
noir, avec le dessous et les côtés jaunâtres; la
chrysalide, très-allongée, serait d'un brun-fauve.
n-1 HISTOIRE NATURELLE
CCLXXIII. NOCTUELLE CHANDÉLIÈRE.
NOCTUA CANDELISEQUA (i).
(yWien. Verz. Hubn. Esp.)
GRAPHIPHORA CANDELISEQUA {Ochsen.)
LA CHANDÉLIÈRE? (^«^raw. t. VI. %. 343.)
Envergure, 18 à 19 lignes.
l_jES ailes supérieures de cette noctuelle sont
en -dessus d'un gris - bleuâtre clair, avec deux
bandes transverses peu prononcées d'un gris-
roux, l'une à quelque distance du bord termi-
nal, et l'autre près du centre ( celle-ci est inter-
rompue dans son milieu). Entre ces deux bandes,
on remarque d'abord une rangée de points blancs,
(1) Le mot Candeliseqaa ne pouvant être traduit que
par cette périphrase ( cherchant la lumière), nous avons
été obligé de conserver le nom de Cliandélièrc, donné par
Engramelle , bien qu'il ne rende pas du tout le sens du mot
latin.
JYocfnrriA
Gem-o jNocllK^llc
n.ixxvif.
DES LÉPIDOPTÈRES. 78
accompagnés, chacun, d'un petit trait noir hori-
zontal , placé sur chaque nervure, et ensuite une
raie brune transverse et légèrement onduleuse.
Entre la bande rousse du centre et le corselet, on
aperçoit une autre raie brune, également trans-
verse et à peine indiquée dans son milieu. Enfin,
la côte est marquée de trois petites taches d'un
brun-noir, placées d'une manière oblique, l'une
près de la base, l'autre un peu plus loin, et la
troisième à peu près au milieu de l'aile. Mais ce
qui caractérise principalement cette espèce, c'est
l'absence absolue des deux taches ordinaires, du
moins dans la femelle, car on en aperçoit encore
quelques vestiges dans le mâle. Le dessus des
ailes inférieures est entièrement d'un gris-rous-
sâtre, plus foncé à leur bord marginal.
Le dessous des quatre ailes est d'un gris-ob-
scur plus pâle, et finement pointillé de brun
dans les inférieures. La côte et le bord termi-
nal des supérieures sont également d'une teinte
plus claire et pointillés de brun; et l'on aperçoit
en outre, à la côte, deux taches obliques qui
sont le commencement de deux raies transverses
à peine marquées.
La tête et le corselet sont du même gris que
les ailes supérieures, et le corselet participe de
la nuance des ailes inférieures. Les antennes
sont grises et filiformes dans les deux sexes.
74 HISTOIRE NATURELLE
Celte description, faite d'après un individu fe-
melle, convient également au mâle, qui n'en dif-
fère que parce que ses ailes inférieures sont
plus pâles.
La chenille, suivant Hubner, vit surle pissenlit.
Elle est couleur terre-d'ombre , avec une ligne
rougeâtre longitudinale de chaque coté du corps;
on remarque en outre une tache noire oblique
sur chaque anneau, et la tête est d'un jaune-fauve.
La chrysalide est de couleur marron , avec une
pointe bifide à son extrémité.
INous n'avons jamais trouvé cette espèce, qui
nous a été communiquée par M. Audinet-Ser-
ville, souvent cité dans cet ouvrage.
Nota. Nous avons cité EngranielU; tlans la synonymie
comme ayant décrit et fijjuré la noctuelle dont il s'agit sous
le nom de Chandclicn; ; mais il faut convenir que sa figure
ne rcsserabhî guère à la nôtre , bien qu'il la rapporte à la
N. Cundcliscqad des auteurs du Catalogue de Vienne; aussi
avons-nous mis un point de doute à notre citation.
DES LÉPIDOPTÈRES. ']5
CCLXXIV. NOCTUELLE L ENTIER,
NOCTUA L INTACTUM. ( Hubn. )
NOCTUA GLAREOSA. f.E'^/;.)
CARADRINA GhAJ^EOSk. {Ochsen.)
LA GRISE. [Engram. tom. vi. fig. 4i6. c. )
Envergure, i4 à ï5 lignes.
J_j k noctuelle /. Entier a beaucoup de rapports
avec l'espèce précédente (la N. Chandélière) -^
mais elle est beaucoup plus petite. Ses ailes su-
périeures sont en-dessus d'un gris-bleuâtre-pâle,
avec leur extrémité lavée de brun. Une raie
flexueuse noirâtre , bordée extérieurement par
une ligne d'un gris-pâle, se remarque à peu de
distance du bord terminal. Cette raie va en s'é-
largissant, en remontant vers la côte; et l'on aper-
çoit deux petits points blancs sur sa partie supé-
76 HISTOIRE NATURELLE
rieiire. Le reste de l'aile est coupé transversalement
par cinq lignes à peine marquées, et dont les quatre
plus courtes sont très-onduleuses; entre la plus
longue de ces lignes et la raie mentionnnée plus
haut, on aperçoit une rangée de petits points
noirs placés sur chaque nervure ; entre cette même
ligne et la quatrième , en partant du corselet,
on distingue à peine les deux taches ordinaires ,
qui sont séparées par un trait noir en forme
d'i_i couché, placé sur un fond roux. Enfin, on
remarque le long de la côte six taches d'un brun-
noir, dont trois près de la base, une au milieu,
et les deux autres un peu plus loin, vers l'angle
extérieur. Cette description du dessus des ailes
supérieures convient aux deux sexes. Quant au
dessus des ailes inférieures, il est entièrement
blanc, avec le bord marginal légèrement teinté
de gris dans le mâle ; et blanc seulement dans
sa partie antérieure, avec le reste d'un gris-roux
et les nervures brunes, dans la femelle.
Le dessous des quatre ailes est le même dans
les deux sexes. Les supérieures sont grises et les
inférieures blanches, avec une raie transverse
obscure sur chacune d'elles.
La tète et le corselet sont du même gris que
les ailes supérieures dans les deux sexes. I/ab-
domen est blanchâtre , avec une tache brune sur
le pénultième anneau dans le mâle; et il est en-
DES lEPIDOPTERKS. 77
tièrement d'un gris -roux dans la femelle. Les
antennes sont brunes et filiformes dans les deux
sexes.
La chenille, suivant Hubner, vit sur \e plan-
tain moyen [plantago meclia)-^e\\e est d'un jaune-
fauve en-dessus et sur les côtés , livide en-des-
sous, avec cinq raies plus claires, longitudinales,
l'une au milieu , et les quatre autres de chaque
côté du corps. On remarque en outre plusieurs
traits obliques noirs, disposés sur chaque anneau
de manière à former des chevrons. La tète est
fauve, et la chrysalide d'un rouge-brun.
Cette espèce, que nous n'avons jamais trou-
vée, fait partie de la collection de M. Audinet-
Serville.
-78 HISTOIRE NATURELLF.
CGLXXV. NOCTUELLE ARROSÉE.
NOCTUA RESPERSA. ( fFien. Ferz. Hubn.)
CARADRINA RESPERSA. ( Ochsen. )
Envergure, i3 à i4 lignes
Les ailes supérieures de cette noctuelle sont
en-dessus d'un gris-cendré, avec la frange rous-
sâtre , et séparée du bord terminal par une
ligne de points noirs. En partant de leur extré-
mité , on remarque qu'elles sont traversées dans
leur largeur, d'abord par une raie ondée à peine
marquée, ensuite par une double rangée de points
noirs placés sur chaque nervure et enfin par
une ligne de points noirs irrégulièrement placés.
Entre cette double rangée et cette ligne de points,
se trouvent les deux taches ordinaires, qui se
distinguent à peine du fond; et deux points
noirs se remarquent en outre sur la côte, l'un
au-dessus de la tache réniforme, et l'autre près
de forbiculaire.
r)ES LEPr DOPTRRES. 'JC)
Les ailes inférieures sont en-dessiis d'un gris-
roussâtre, plus foncé vers le bord marginal.
Le dessous des quatre ailes est d'un gris-
roussâtrc , avec un arc de points à peine mar-
qués sur chacune d'elles. On remarque en outre
un point central sur les inférieures, qui sont plus
pâles que les supérieures.
La tète et le corselet sont du même gris que
les ailes supérieures, et l'abdomen participe de
la nuance des inférieures. Les antennes sont
roussâtres et filiformes dans les deux sexes.
Cette description , faite d'après un individu
mâle , convient également à la femelle , qui n'en
diffère que parce que ses taches ordinaires sont
plus prononcées , du moins dans celle que nous
avons sous les yeux.
La chenille, suivantHubner, vit sur \e pissenlit.
Elle est d'un brun-terreux, marbré de jaunâtre,
avec deux raies longitudinales de la même cou-
leur de chaque côté du corps. On remarque en
outre (Xeu-s. poirtts également jaunâtres sur cha-
que anneau , et une large tache brune sur le
premier. La tète est d'un brun -noir. Hubner ne
fait pas connaître la chrysalide.
Nous n'avons jamais trouvé cette espèce, qui
fait partie de la collection de M. Audinet-Serville.
8o HISTOIRE NATURELLE
CCLXXVI. NOCTUELLE L DOUBLE.
NOCTUà I. GEMINUM. (Nobis.)
L\ GRISE. {Engram. tom. vi. f. 4i6. a. b. )
Envergure, i'3 à i4 lignes.
Cjette noctuelle , qui ressemble beaucoup à
17. Entier, est figurée dans Engramelie ( pi. 264.
fie. a b. ) comme une variété de cette dernière
qu'il appelle La Grise ; cependant il est aisé de
voir, par la comparaison des deux figures, que
ce sont bien deux espèces différentes. Celle dont
il est ici question a les ailes supérieures en-des-
sus d'un gris-bleuâtre-pâle , à partir de la base
jusqu'au milieu, et d'un gris-roussâtre pour le
reste. Elles sont traversées dans leur largeur
par trois raies d'un gris-clair, l'une flexueuse
près du bord terminal , l'autre arquée un peu
plus loin, en se rapprochant du centre, et la
troisième également arquée, à quelque distance
du corselet. Entre ces deux dernières lignes ,
DES LKP IDOPTÈRFS. 8 l'
on remarque un signe noir en forme d'i épais,
qui remplit l'intervalle existant entre les deux
taches ordinaires, dont l'orbiculaire est entière-
ment effacée. Un second signe noir d'une forme
à peu près pareille, et qui part de la côte, est
placé sur la troisième raie grise dont nous avons
parlé plus haut, et deux traits noirs contigus
sont situés à peu de distance de la base. Enfin,
la frange est séparée du bord terminal par une
ligne de points noirs.
Le dessus des ailes inférieures est d'un blanc-
roussâtre, avec les nervures brunes.
Le dessous des quatre ailes participe de la
nuance du dessus, c'est-à-dire que les supé-
rieures sont d'un gris-obscur, sans tache, et les
inférieures blanchâtres, avec un point obscur
dans le milieu.
La tète et le corps sont du même gris que les
ailes supérieures, et les antennes sont roussâ-
tres et filiformes, du moins dans la femelle dont
nous venons de donner la description, car le
mâle nous est inconnu ainsi que la chenille.
La noctuelle /. Double habite la France et l'Es-
pagne : l'individu que nous avons fait figurer
nous a été communiqué par M. Lecocq, souvent
cité dans cet ouvrage.
Nocturnes, IIL
8a HISTOIRE NATURELLE
CCXXXVII. NOCTUELLE NÉBULEUSE.
NOGTUA NEBULOSA. {Hubn,)
eeaeoeeeeeseeeeeeeeosossMeeeoso
Envergure, 17 à 18 lignes.
Les ailes supérieures de cette noctuelle sont
en-dessus d'un gris-cendré, ombré de violet au
rJiilieu et vers le bord terminal , avec trois raies
transverses, ondulées d'une teinleplus claire et
bordées de noirâtre. La tache réniforme est éga-
lement noirâtre et bordée de gris. L'orbiciilaire,
très-petite, est d'un gris-pâle, avec un point
obscur dans le milieu.
Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris
plus pâle que les supérieures, et qui devient
plus foncé en se rapprochant du bord marginal.
La tête et le corselet sont du même gris que
les ailes supérieures, et l'abdomen est de la même
nuance que les inférieures, avec du roux à son
extrémité. Les antennes sont grises et filiformes.
Cette noctuelle , que nous n'avons pu nous
procurer en nature, est du petit nombre de celles
DES LÉPIDOPTÈRES. 83»
que M. GodarL s'était déterminé à faire copier,
dans Hubner, pour compléter la série dont elle
fait partie avant de passer à une autre; c'est
pourquoi nous n'avons pu en décrire le dessous.
Hubner est le seul auteur qui fasse mention
de cette espèce, sans en faire connaître la che-
nille, qui nous est également inconnue.
fCjXu^'^
6.
84 HISTOIRE NATURELLE
CCLXXVIIL NOCTUELLE AGRÉABLE.
^^^^^^«Si
NOCTUA DECORA. [JVien. Verz. Hubn,)
eeeeseeeeeeseeeeeseeeseeeesoeeso
AGROTIS DECORA. ( Ochsen. )
Envergure, i6à in lignes.
Les ailes supérieures de cette noctuelle sont
en-dessus d'un gris-ardoisé, avec les deux taches
ordinaires très prononcées d'un jaune-roux. La
réniforme est placée sur une bande d'un brun-
roussâtre, étroite, transverse et peu marquée.
Deux raies également transverses, de la même
nuance que celte bande, et composées d'une
suite de petits angles très-rapprochés, sont si-
tuées, l'une entre le corselet et la tache orbicu-
laire, l'autre à peu de distance du bord terminai.
On remarque en outre, une petite ligne ondu-
leuse noire, près du côté concave de la tache
réniforme. Enfin, la côte est blanchâtre et cou-
pée par la bande et la plus courte des deux raies
dont nous avons parlé plus haut.
DES LÉPIDOPTÈRES, 85
Le dessus des ailes inférieures est blanc, avec
les nervures noires, et une large bordure brune
qui s'éclairciten s'éloignant de la frange.
La tète et le corselet sont du même gris que
lesailessupérieures. L'abdomen est d'une nuance
un peu plus claire, avec son extrémité rousse.
Les antennes sont grises et filiformes.
Même observation quant au dessous de cette
noctuelle, que pour la ISébuleuse^ page 8q.
■•^Ss?
86 HISTOIRE NATURELLE
H-i irai '^'iiiu ;o' ! ^- ' • ■
CCLXXIX. NOCTUELLE ÉMAILLÉE.
"^'"■7' NOCTUÂ ENGAUSTA. {Hubn.)
gooegqogeoeeeeaQSOOQaceeesMeaos
AGROTIS ENGAUSTA. {Ochsen.)
Envergure, l'j à 18 lignes.
Cette noctuelle est remarquable parla simpli-
cité du dessin de ses ailes supérieures : elles sont
en-dessus d'un gris-d'ardoisefoncé, qui s'éclaircit
en s'éloignant de la base, et finit par se con-
fondre avecla couleur fauve-clair du bord ter-
minal. La frange, du même gris que les ailes,
est séparée du limbe par une suite de petites
lunules noires. T^es deux taches ordinaires man-
quent totalement, et sont remplacées par une
seule d'un noir-foncé el bordée de fauve, du
côté externe, avec une petite ligne blanche dans
le milieu. Cette tache unique a la forme de ce
si^ne §; el, entre elle et le corselet, on remarque
une ligne noire horizontale, interrompue à peu
près dans son milieu.
DES LÉPIDOPTÈRES. S'y
Le dessus des ailes inférieures est blanc, avec
la frange et les nervures grises.
La tète et le corselet sont du même gris que
les ailes supérieures. L'abdomen est blanchâtre.
Les antennes sont noirâtres et filiformes.
Quant au dessous de cette noctuelle, même
observation que pour \a Nébuleuse, p. 82.
•f,
88, HISTOIRE NATURELLE
CCLXXX. NOCTUELLE NÉGLIGÉE.
NOCTUA NEGLECTA. (Hubn.)
MYTHIMNA NEGLECTA. {Ochsen)
Envergure, 17 à i8 lignes.
CETTEnoctuellea le dessus des ailes supérieures
d'un gris-obscur, avec la frange rougeâtre, et une
bande près du bord terminal, transverse, légè-
rement ferrugineuse et bordée de chaque côté
par une double ligne noirâtre, soit ponctuée, soit
ondulée, à partir de cette bande. Le reste de l'aile
est coupé transversalement par trois autres li-
gnes également noirâtres et ondulées, dont deux
très-rapprochées, et l'une d'elles beaucoup plus
courte que l'autre. Les deux taches ordinaires
sont bien marquées; la réniforme, doublement
bordée de noir, est un peu ferrugineuse, avec
du brun foncé dans sa partie inférieure; l'orbi-
culaire estforméepar un simple cercle noirâtre.
A^ocàtrneé-,
^\ '^
Genre NoclllcUc
Lxxm.
J'Mumini^Iaui^.
l.N el)uleiise fM-ia/osnJ màli- . 2 . AoreaMc f/h-vvraj rnàlc . J E lliaill (M> f£fu:j7jjj/aj^cv}'
4.iVeolioee /■Jj-^/l'^■/t^y^làJ^•. T) ().Fiili<ùneusc//;/^y//i'^^ym.M- -t ((■inctlc.
DES LÉPIDOPTÈRES. 89
Le dessus des ailes inférieures est d'un gris-
rougeâtre clair, avec une large bordure brune
qui s'éclaircit en s'éloignant de lafrange; celle-ci
est rougeâtre comme celle des ailes supérieures.
La tête et le corselet sont de la même cou-
leur que les ailes supérieures. L'abdomen par-
ticipe de la nuance des ailes inférieures.
Les antennes sont grises et filiformes.
Même observation, quant au-dessous de cette
noctuelle, que pour la ISébaleuse^ page 82.
gO HISTOIRE NATURELLE
CCLXXXI. NOCTUELLE FULIGINEUSE,
NOCTUA FULIGINEA. {^Hubn.)
oeooogoowoeosooooooeoooQsececooo
Envergure, i3 à i4 lignes.
Cette noctuelle, ainsi que son nom l'indique,
a le dessus des ailes supérieures totalement d'un
noir-fuligineux ou couleur de suie, dans le mâle,
avec les deux taches ordinaires très-petites et à
peine visibles, quoique dessinées en clair. En re-
gardant bien attentivement, on aperçoit un
point ferrugineux près de l'orbiculaire, et quel-
ques vestiges d'une bande interrompue de même
nuance, près du bord terminal.
Les ailes inférieures sont en dessus d'un blanc-
sale, avec le limbe et les nervures noires, et le
bord marginal lavé de bistre.
Le dessous des quatre ailes est d'un gris-fuli-
gineux, avec un point obscur au milieu de cha-
cune d'elles.
La tête et le corselet sont de la même couleur
que les ailes supérieures. L'abdomen, d'une
DES LÉPIDOPTÈRES. gi
teinte plus pâle, participe de celle des ailes in-
férieures, et a son extrémité roussâtre.
Les antennes sont noirâtres et pectinées.
Cette description ne concerne que le mâle, et
ne peut s'appliquer à la femelle qui en diffère
par les caractères suivants :
1° Ses antennes sont filiformes;
2° Le dessus de ses ailes supérieures est d'une
teinte moins foncée que dans le mâle, et tire un
peu sur le rougeâtre; on y remarque des vesti-
ges de lignes et de points qui manquent totale-
ment dans celni-ci;
S^'Lesdeuxtachesordinairessontplusgrandes
et mieux marquées ;
4° Enfin le dessus des ailes inférieures est d'un
gris-rougeâtre, au lieu d'être d'un blanc-sale.
Hubner est le seul auteur qui fasse mention de
cette espèce, sans en faire connaître la chenille
qui nous est également inconnue.
La noctuelle Fuligineuse habite la France et
l'Allemagne. On la trouve voltigeant en plein
jour sur les fleurs de scabieuse, vers le milieu
de septembre.
93 HISTOIRE NATURELLE
CCLXXXII. NOCTUELLE DE L'AIRELLE.
^&&'^g^€>®<
NOCTUA VACCINIL
[Linn. JFien. Ferz. Fob. Esp. Borkh.^ etc.)
CERASTIS VACCINIL {Ochsen.)
NOCTUA :
SPADICEA ET VACCINII. {Hubn.)
LA ROBUSTE?
( Engram. tome vn. fig. 5i5 et 5i6. )
NOCTUELLE DE L'AIRELLE. (Oliv. Encycl.)
Envergure, i4 à i5 lignes.
C'est à tort que Hubner a fait deux espèces
de la noctuelle dont il est ici question, sous les
noms de Spadicea et de Vaccinii. La première
ne diffère de l'autre que parce que les lignes
et les deux taches ordinaires sont beaucoup
moins prononcées, chez elle, que dans la f^ac-
DES LÉPIDOPTÈRES. g3
ciniiy et qu'elle n'a pas la bande grise qu'on re-
marque quelquefois dans cette dernière, à Tex-
trémité des ailes supérieures. Du reste, elles se
ressemblent entièrement pour le dessin, et la
disposition des lignes et des taches tant en-des-
sus qu'cn-dessous. Comme la variété Spadicea
d'Hiibner est la plus commune, c'est elle que
nous avons fait figurer.
Les ailes supérieures de cette noctuelle sont
en-dessus d'un rouge-brun, avec trois lignes
transverses, ondées, d'un brun-vio'âlre, qui se
distinguent plus ou moins du fond suivant les
individus. Celle du milieu est simple, et les deux
autres sont doubles. Les deux taches ordinaires
sont à peine marquées, et la partie inférieure de
la réniforme est occupée par un gros point d'un
violet noir, très-appnrent. On aperçoit en outre,
avec un peu d'attention, une ligne de petits
points de la même couleur vers le bord termi-
nal. Le dessus des ailes inférieures est d'un gris-
rougeâtre, avec la frange d'un rouge-bnin.
Le dessous des quatre ailes est rougeâtre et
finement pointillé de brun, à l'exception toute-
fois de la partie centrale des ailes supérieures
qui est lavée de gris. Les inférieures sont tra-
versées par une ligne sinueuse grise, et leur
milieu est occupé par un petit croissant de la
même couleur.
94 HISTOIRE NATURELLE
La tête et ie corselet sont d'un rouge-brun,
comme le dessus des ailes supérieures. L'abdo-
men participe de la teinte grise des ailes infé-
rieures ; mais ses côtés et son extrémité sont
rougeâtres.
Les antennes d'un rouge-brun comme la tête
sont un peu ciliées dans le mâle, et filiformes
dans la femelle, qui, du reste, ne diffère du pre-
mier que par la forme de son abdomen.
La chenille vit sur \e plantain moyen {^plan-
tago média) et sur\e prunellier (^prunus spînosa) ;
elle est tantôt d'un brun ferrugineux, tantôt d'un
vert-clair, avec une ligne longitudinale d'une
teinte plus foncée au milieu du dos ; mais ce qui
aide principalement à la faire reconnaître, c'est
le premier anneau qui est noir, avec deux raies
blanches longitudinales. La tête et les six pattes
écailleuses sont jaunes. Les côtés sont gris et les
stigmates noirs.
La noctuelle de V Aiielle habite la France et
l'Allemagne. On la trouve dans les bois, au com-
mencement de mai et à la fin de septembre.
DES LÉPlDOPTÎiRES. gS
CCLXXXIII. NOCTUELLE GLABRE.
NOCTUiE :
GLABRA £T ERYTHROCEPHA.LA.
( Fab. PFien. Vcrz. Hubn. )
NOCTUA VACCmiI. VAR. {Esp.)
CERASTES GLABRA
ET
ERYTHROCEPHALA. {Ochsen.)
NOCTUA SPADICEA. [Borkh.)
LA CHAUVE ET L'HYACINTHE.
[Engram. tom. vu. fig. 609 et 5 10.)
eeoosscoaaseoeooiesoseeoseeeeoee
NOCTUELLE ÉRYTHROCÉPHALE. (Oliv. Encyct.)
En
vergure, 17 a 18 lignes.
En comparant avec un peu d'altentionles noc-
tuelles Glabre et Érytroccphale^ il est facile de
gC HISTOIRE NA.TURELLE
se convaincre qu'elles ne sont que des variétés
l'une de l'autre et que c'est à tort que la plu-
part des auteurs en ont fait deux espèces. Nous •
les avons donc réunies en une seule, à laquelle
nous avons conservé le nom de Glabre^ quoique
moins harmonieux que ce\m à' Éry troc éphale :
1" parce que c'est le nom que porte la variété
la plus commune des deux ; 2" parce que celui
à'Érjtrocéphale [tête rouge) convient d'autant
moins à l'une ou à l'autre, que la tète n'est pas
rouge, mais fauve, et que d'ailleurs la partie an-
térieure du corselet et aussi de cetle couleur.
Au reste, pour qu'on puisse juger si nous avons
eu tort ou raison de retrancher de la liste des
noctuelles , celle qui porte le nom ^ Érytro-
céphale, nous donnons également la figure de
cette prétendue espèce , mais comme variété ,
sous le n° 3 de la planche 79.
Les ailes supérieures du n° q, sont en-dessus
d'un brun-marron-foncé avec leur base, et une
grande partie de la côte jaspée de gris- rougeâtre.
Une bande sinueuse et transverse , de même
nuance, est placée à peu de distance du bord
terminal; parallèlement à cette bande, on aper-
çoit une rangée de petits points et une raie très-
flexueuse;le tout également d'ungris-rougeâtre,
et à peine marqué. Enfin les deux taches ordi-
naires sont d'un gris très-clair, et se détachent
DES LEPIDOPTERES, 97
parfaitement an foni). L'oibicnlaire ost très-pe-
tite; la l'en i forme est marquée, clans sa partie
inférieure et du côté interne, de plusieurs points
noirs qui parfois manquent, et parfois remplis-
sent toute la tache.
Le dessus des ailes inférieures est d'un gris-
obscur, avec le bord interne et la frange d'un
gris plus pâle.
Le dessous des quatre ailes est d'un gris rou-
geâtre finement pointillé de noir, à Texception
pourtant d'une grande partie des supérieures ,
qui est teintée de noirâtre. Les inférieures sont
traversées par une ligne sinueuse grise , avec
une petite lunule centrale de la même couleur.
La tête et la partie supérieure du corselet sont
fauves, avec un reflet rougeâtre. Le reste du
corselet est brun-marron , comme le dessus des
ailes supérieures. L'abdomen est gris , avec les
côtés et l'extrémité fauves.
Les antennes sont brunes , à l'exception de la
base , qui est de la même couleur que la tète de
l'insecte. Elles sont ciliées dans le mâle, et fili-
formes dans la femelle.
La variété figurée sous le n" ^2 nous a été en-
voyée par M. Dabi , marchand - naturaliste à
Vienne, en Autriche, sous le Jiom à' Erythrocé-
phale ; mais elle ne diffère du n° i que parce
que, chez elle , les deux taches ordinaires et la
NOCTURNES, m. 7
98 HISTOIRE NATURELLE
l)ancle du bord terminal sont absorbées par l'in-
tensité du fond. Du reste , elle lui ressemble en-
tièrement tant en-dessus qu'en-dessous.
La chenille nous est inconnue , et aucun au-
teur n'en parle à notre connaissance.
La noctuelle Glabre habite la France, l'Alle-
magne et l'Italie. Nous l'avons trouvée en Tos-
cane.
I) !•; s r, i': p 1 D o p T î' lî i: s. gg
CCLXXXIV. NOCTUELLE RUBICOINDE (i).
NOCTUA RUBRICOSA.
[Fab. JFicn. Vcrz. Hub/i. Borkii.)
e3(»3(iii»!a(»(»!9ai(»99»a(»3(»(»
NOCTUA MISTA. {Hubn.)
BOMBYX RUBRICOSA. [Esp.)
NOCTUA MUCIDA. [BoiU,.)
NOCTUA PILICORNIS. [Brahm.)
CERASTIS RUBRICOSA. [Ochsn,.)
L'ÉRYTROCÉPHALE. {Engmm. lom. vir. f. Si 3.)
NOCTUELLE RUBICONDE, (Or,v. Encycl.)
Envergure, i5 à iG lignes.
Les ailes supérieures de cette espèce sont en-
dessus d'un brun-violet finement s;uij)ondré d(
(i) Dans l'inipossibililé de traduire par im seul mot le
nom ôeRubrifosn, qui veut ilirc abondaiit en inrc rouge,
7.
100 IIISTOîRF NATURELLE
bleuâtre, avec la tratiLje rougeàtre. Elles sont
traversées dans leur larç;eiir par trois lignes en
zi^za^r , brunes et bordées de bleuâtre d'un seul
côté. Les deux taches ordinaires sont très-légè-
rement indiquées , et l'on remarque cinq taches
brunes, obliques, placées à peu près à égale di-
stance le long de la côte. Le dessus des ailes in-
férieures est d'un gris-obscur, avec la frange et
le bord interne légèrement teintés de rose.
Le dessous des quatre ailes est d'un gris-rou-
geâtre finement pointillé de brun-violet , avec
une raie transverse grise sur chaque aile, et un
croissant de même couleur sur les inlérieures.
La télé est brune et le corselet de la même
couleur, avec un collier presque noir et du bleu-
pâle à l'attache des ailes. Le dessus de l'abdomen
participe du gris des ailes inférieures; mais son
extrémité et ses côtés ont une teinte vineuse
comme le dessous. Les pattes sont annelées de
gris et de brun. Les antetnies sont d'un fauve-
obscur, et fortement ciliées, du moins dans le
mâle, car nous ne connaissons pas la femelle.
I^a chenille, suivant Hubner, vit sur \q. fraisier.
nous avons conservé celui de Rubiconde , créé par Olivier,
tiien qu'il présente un sens inexact j mais cet inconvénient
nous a paru moinilre (jae celui d'augmenter la nomenclature
d'un nouveau nom pour une espèce déjà nommée.
AW/itr/tcr.
Genre Noc'lliclle
j'i.LXxa.
1 de l'Airelle //âi-r/wiy CrmAU 2 . T/labre /^MrfraJ ronicllc .
r).Erjtlirocepliale/-^/y///v^^v///'////ymàlc v-inéié de la Glabre .
4 Kiil)ic()iHle//V//.vA'V7ymàle.o. Silène Kt',/^fu-yai^i'. 6'.Litiu'e/'///V//v//ni.ile.
DES LÉPl DOPTKin.S. lOl
Les deux figures qu'il en clonue la représentent
clans deux âges différents. La plus petite est d'ijjà
brun-violet, avec une ligne et une bande blan-
ches, longitudinales, de chaque côté du corps,
et quatre points de la même couieiu' sur chaque
anneau; la tète est rougeâtre , avec deux lignes
noires; les pattes sont également rougeâtres. La
plus grande est violette, avec trois lignes ou raies
jaunâtres, longitudinales, dont une dorsale et les
deux autres latérales; le milieu de chaque an-
neau est en outre marqué d'une losange noirâtre,
avec deux points blancs seulement; la tète est
jaunâtre, avec deux raies noires; et les pattes sont
grises. La chrysalide est d'un brun-rouge-luisant.
?vous n'avons jam;ns irouvé cette espèce, que
nous avons reçue de Vienne, en Autriche; nous
présumons cependant qu'elle habite la France
comme l'Allemagne.
Nota. Cet article était impiimé quaiu! M. Boisduval nous
a communiqué une femelle , qu'il a prise ce priuîcmps (182G)
dans la forêt de Saint-Germain. Ainsi, notre présomption que
cette espèce habitait la France se trouve justifiée. Celle fe-
melle mérite à plus juste titre que le mâle , dont nous don-
nons la figure, le nom de Ruhricosa : le dessus des nilcs su-
périeures est totalement d'un rouge-brique-foncé, snns être
saupoudré de bleuâtre, avec quelques vcsli^<s de I ijiie à
peine marqués. La tache réniforme manque , et l'orbiculaire
est à peine indiquée. Les antennes sont d'un lilaiic-rnugeàtre,
et filiformes. Du reste, elle ressemble parfaitement au mà!e.
102 HISTolUK NATURELLE
CCLXXXV. NOCTUELLE SILÈNE.
NOCTUA SILENE. (Fab. JVien. Verz. Hubn.)
BOMBYX V. PUNGTATUIM. [Esp.)
rsOCTUA V. PU.XCTATUM. [Borkh.)
CERASÏIS SILÈNE. {Ochsen.)
L'ISOLEE {Engram. tom. vi. fig. 4 17.)
NOCTUEELE Sir.ÈNE. (Oliv. Encjci)
Envergure , i3 à l4 lignes.
Les ailés supérieures de cette noctuelle sont
en-dessus d'un gris pins ou moins ferrugineux,
suivant les individus, avecles nervures dlin Ion
plus clair et une triple rangée de points à peine
marqués , longeant le bord terminal (ces points
manquent dans beaucoup d'individus). Les deux
\
DES LÉPIDOPTÈRES. lo3
taches ordinaires sont finement dessinées en clair
sur le fond. La réniforme est mar(}uée intérieur
rement d'une espèce de V noir coupé , et divisé
par les nervures de manière à former six points ,
dont un beaucoup plus gros que les autres. L'or-
biculaire est aussi marquée de noir dans sa partie
inférieure. Les secondes ailes sont en-dessus d'un
gris-pâle, avec leur bord marginal un peu plus
foncé.
],e dessous des quatre ailes est d'un gris-rous
sâtre finement pointillé de brun , avec une petite
lunule obscure au centre de chacune d'elles.
La tête et le corselet sont du même gris ou
du même brun que les aiîes supérieures. L'ab-
domen participe de la nuance des inférieures:
Les antennes sont fauves et filiformes dans les
deux sexes , qui ne présentent aucune différence
sensible : l'individu représenté est un mâle.
Nous n'avons jamais trouvé la chenille de cette
espèce. Hubner ne l'a pas connue non plus, puis»
qu'il n'en donne pas la figure : Fabricius prétend
(ju'elle vit sur le choux champêtre ( brassica
campestris), et la décrit ainsi : «Chenille nue, d'un
«brun-obscur, avec un collier noir marqué de
« blanc et les stigmates noirs. »
La noctuelle Silène habite la France comme
l'Allemagne. Je ne l'ai trouvée qu'une fois aux
environs de Paris.
lo4 HISTOIRE NATlinilLLR
CCLXXXYI. NOCTUELLE LITURE (1).
• NOCTUA LITURA.
{Linn. Vien. Verz. Fnb. Huhn. Borkh. Esp.)
NOCTUA POLLUTA. {Esp.)
ORTHOSIA LITURÂ. {Ochsen.)
LA MODESTE. {Engram. tom. vi. f. 899.)
NOCTUELLE LITURÉE. (Oliv. Encycl)
(*(»»499«3(»(»3(»(»
Envergure, i4 à i5 lignes.
Les ailes supérieures de cette noctuelle sont
en-dessus d'un gris-rougeâtre, qui s'érlaircit de-
puis leur milieu jusqu'à leur attache au corselet.
En partant du bord terminal , qui est longé par
(1) Vieux mol employé par Blontaignc , synonyme de Ra~
tare.
DES l,Él' I DOP l fettES. lo5
une rangée de petites lunules à peine marquées,
on aperçoit, i° une bande sinueuse transverse
d'un brun-violâtre, 2° une raie rousse également
transverse qui s'élargit en remontant vers la côte,
3° enfin, une double ligne brune formant zigzag.
I.a cote est marquée de quatre taches d'un noir
velouté placées à égale distance, indépendam-
ment de la double tache de même couleur qui
est située vers l'angle du bord terminal. Mais ce
qui caractérise principalement cette espèce, ce
sont les deux taches ordinaires , dont la forme
est particulière, et qui, en divergeant par en haut,
se touchent presque par leur base. Elles sont
d'un brun-violet bordé de gris-jaunâtre. I^a ré-
niforme est oblongue et carrée à sa base; i'orbi-
culaire est ovale et très-grande comparativement
à l'autre.
Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris-
obscur, avec la frange et le bord interne d'un
gris plus clair.
Le dessous des quatre ailes est d'un gris-rou-
geâtre finement pointillé de noir, avec une raie
transverse et une tache centrale , obscures, sur
chacune d'elles.
r^a léte et le corselet sont du même gris que
les ailes supérieures. L'abdomen participe de la
nuance des inférieures, et les poils qui garnis-
sent ses côtés et son extrémité sont rougcâtres.
lo6 HISTOIRE NATUUiiLLE
Les antennes sont filiformes, et d'un gris-rou-
geâtre, comme la tête.
Cette description ne concerne que le mâle : la
femelle nous est inconnue, ainsi que la chenille,
qui n'est pas figurée dans Hubner. Fabricius dit
qu'elle vit sur le prunier et le saule^ et la décrit
ainsi : Chenille niie^ verte^ açec une raie pâle sur
le dos et une autre sur les côtés, niélangée de blanc
et de jaune, La tête est pâle. Mais nous craignons
bien que la noctuelle à laquelle cette chenille
se rapporte ne soit pas la même que la nôtre ,
qui n'a pas le point blanc de celle de Fabricius.
Cependant , dans l'impossibililé de reconnaître
l'espèce à laquelle cet auteur a donné le nom
de Litura , tant sa description est vague , nous
avons appelé de ce nom la noctuelle par nous
décrite, en suivant à cet égard l'autorité d'Hub-
ner et d'Ochsenheimer.
Nous n'avonsjamais trouvé la noctuelle Z^Vw/f,
celle que nous avons fait figurer nous vient d'Al-
lemagne ; nous présumons cependant qu'elle ha-
bite également la France.
DKs LÉ . iDoPTÎ: kj:s. 107
CCLXXX VII. NOCTUELLE XANTOGRAPHE|(i)
i"iiii i«l KM iii " •^ «JlnTî' ® '5<
NOCTUA XANTHOGRAPHA.
{/r/cn. Verz. Fah. Mant. Hubiu)
MYTIIIMNA XANÏIIOGRAPHA. {Ochsen)
LA TRLMACULÉE {Engrarn. t. vu. ï. f^ojj.)
NOCTUELLE XANTHOGRAPHE. (Oliv. Encycl.)
Envergure, t3 à 14 lignes.
f.Es ailes supérieures de cette noclnelle sont
en-dessus d un bai-cLair, avec les deux taches
ordinaires d'un jaune -pâle : la rëniforme est
marquée de brun à ses dnu^ extrémités , et le
milieu de i'orbiculaire est égaiement occupé par
du brun qui l'absorbe presque entièrement. La
(l) Tiré de deux mots giecs de ÇavOoç (jaune) ei de ypatpsiv
(éeriie), à cause des deux taches jaunes que celle noctuelle
porte sur les ailes supérieures.
108 HISTOIRE NATURELLE
frange est séparée du bord terminal par un liseré
clair très-mince; et , parallèlement à ce liseré, on
aperçoit une rangée de pelits points jaunâtres
à peine marqués. On remarque en outre que les
deux taches ordinaires sont placées entre deux
lignes transverses, l'une courbe et formée de pe-
tits points noirs, et l'autre composée de festons
également noirs et légèrement indiqués.
Le dessus des ailes inférieures est d'un blanc-
sale , avec leur moitié lavée de gris , à partir du
bord marginal , avec les nervures grises. La
frange est un peu jaune.
Le dessous de quatre ailes est d'un blanc-jau-
nâtre, teinté de rougeâtre et pointillé de gris à
la côte et au bord terminal des supérieures, ainsi
qu'au bord externe des inférieures.
La télé et le corselet sonld'unbai-clair, comme
le dessus des ailes supérieures; et l'abdomen est
d'un gris-jaunâtre. Les antennes sont de la même
couleur que la tête , et filiformes.
Cette description ne concerne que le mâle :
la femelle nous est inconnue, ainsi (jue la che-
nille , qui n'est figurée ni décrite dans aucun au-
teur à notre connaissance.
La noctuelle Xaiitliographe habite la France
et rAîleiiiagnc. L'individu figuré nous a été com-
muniqué par M. Boisduval, qui l'a reçue de
Vienne, en Autriche.
DES LEPIDOPTknF.S. 1 OQ
CCLXXXVIII. NOCTUELLE POIiNT-BLANG.
NOCTUA ALBIPUNCÏA.
{Fah.Wien. Verz. Hiibn. Borkh.)
NOCTUA LTTHARGYREA. [Esp.)
MYTHIMNA ALBIPUNCTA. {Oc/isen,)
LE POINT-BLANC. {Engram. t. vu. f. 498.)
NOCTUELLE TACHE BLANCHE. (Oliv. Encj.)
Envergure, i5 à 16 lignes.
Les ailes supérieures de celte noctuelle sont
en-dessus d'un fauve-rougeâtre, avec une raie
sinueuse d'un ton plus clair longeant le bord
terminal , et une autre raie Iransverse du même
ton placée à quelque distance du corselet; mais
ce qui caractérise principalement cette espèce,
c'est l'absence totale des deux taches ordinaires,
qui sont remplacées par un point blanc isolé et
occupant le milieu de l'aile.
Le dessus des ailes inférieures est d'un gris-
jaunâtre qui devient plus foncé à mesure qu'on
IIO lîISTOIRn NAltJRrLLF
se rapproche de la frange : celle-ci esl tl'iiii blanc-
jaunâtre.
Le dessous des quatre ailes est d'un blanc-jau-
nâtre beaucoup plus luisant que dans les autres
espèces voisines, et comme argenté. Du reste, elles
sont finement pointillées de brun à la côte et au
bord terminal des supérieures , ainsi qu'au bord
externe des inférieures.
La tête et le corselet sont d'un fauve-rou-
geâtre , comme le dessus des ailes supérieures; et
l'abdomen est d'un gris-jaunâtre. Les antennes
sont de la même couleur que la tête, et filiformes
dans les deux sexes.
Celte description,quoique faite d'à près le mâle,
peut s'appliquer également à la femelle, qui n'en
diffère en aucune manière.
La chenille vit sur le plantain ordinaire [plan-
tago major). Elle est grise, avec des raies blanches
longitudinales, quatre poinls noirs sur chaque
anneau, et les stigmates de la même couleur. La
tête est jaunâtre, avec une tache noire triangu-
laire au milieu. La chrysalide est d'un brun-foncé.
La noctuelle Point- Blanc habite la France et
l'Allemagne. Elle n'est pas rare aux environs de
Paris; je Lai trouvée plusieurs fois au bois de
Boulogne. M. Boisduval l'a prise le soir, au mois
de juin , dans le Jardin du K(^i , sur Vori^an et la
valériane rouge.
DES I,É PII) OPTER i: s. m
CCLXXXIX. NOCTUELLE LAVÉE.
iiiii^>^<^^
NOCTUA LOTA. {fFien. Vcz. Hubn. Borhh.)
BOMBYX LOTA. {Linn.\
NOCTUA MUNDA. [Fahr.)
BOMBYX MUNDA? {Esp.)
a»<8ig-Ti
ORTHOSIA LOTA. [Ochsen.)
a« «<s »« 9«a« e« g e »s »« »^ ^0 ^^ «^
LA PROPRETTE. {Engram. lom. vi. f. 396.)
NOCTUELLE PROPRETTE. (Ouv. Encyd.)
Envergure, i'] à 20 lignes.
Cettf espèce varie beaucoup pour la Laille.
Ses ailes supérieures sont en - dessus d'un gris-
fauve ou rougeâtre, tantôt uni et tantôt marqué,
112 HISTOIRE N ATUni' LLE
mais peu distinctement , du dessin ordinaire à
presque toutes les noctuelles de sa division. Mais
ce qui la fait reconnaître au premier coup d'œil
et nous dispense d'entrer dans plus de détails ,
ce sont deux points noirs très-rapprochés , qui
sont placés vers le milieu du bord terminal , et
qui s'appuient contre une raie transverse un
peu plus claire que le fond de l'aile. Quelquefois
il y en a deux autres, mais beaucoup plus petits,
vers l'angle postérieur.
Les ailes inférieures sont en-dessus tantôt d'un
gris-jaunâtre, et tantôt d'un gris-rougeâtre uni.
Le dessous des quatre ailes est d'un gris-rou-
geàtre-pâle fuiemenl pointillé de brun, avec une
lunule brune au milieu des inférieures.
La tète et le corselet sont du même gris que
les ailes supérieures , et l'abdomen participe de
la couleur des ailes inférieures. Les antennes sont
grises et ciliées dans les deux sexes.
Celte description convient également au mâle
et à la femelle. Quoique cette espèce ne soil pas
rare aux environs de Paris, nous n'en avons ja-
mais trouvé la chenille, qui n'est pas figurée dans
Hubner. Si l'on s'en rapporte à Fabricius, elle
serait rase, mélangée de gris et de noir, avec
une raie latérale fauve, et vivrait sur le poirier.
La noctuelle Lavée habite la France et l'Alle-
magne.
DES LÉPIDOPTÈRFS. Il3
CGXC. NOCTUELT.E DE LA LYCHNIDE.
S»-©-^>-©-'
NOCTU^ :
LYCHiMDIS LT PISTACiNA.
{Fab. rrien. Verz, Hubii.)
noctujE :
CANARIA, SERINA et RUBETRA. {Esp.)
ORTHOSI^ :
LYCHNIDTS et PISTACINA. [Ochsen.)
LA LYCHNIDE et LA CANNELÉE.
[Engram. tom. vi. f. 397. 898. )
NOCTUELLES :
LYCHNIDE ET PISTACHE. (Oliv. Eiicycl.)
Envergure, i4 à i5 lignes.
«
Les ailes supérieures de cette noctuelle sont
en-dessus tantôt d'un rouge-fauve, tantôt d'un
fauve-clair, et tantôt d'un gris-rougeàtre, suivant
les individus, mais toujours avec leurs nerviires
plus pâles, ce qui les fait paraître comme striées.
La frange est séparée du bord terminal par une
Nocturnes, III. 8
Il4 HISTOIRE NATURELLE
suite de petits arcs bruns , derrière lesquels on
voit une ligne de petits points noirs. Viennent
ensuite, toujours parallèlement au bord termi-
nal, une rangée de lunules brunes, suivie d'une
bande étroite également brune, coupée par les
nervures et bordée d'une raie plus claire. Une
autre raie également plus claire se remarque en
se ra[)prochant de la base ; et entre ces deux raies
sont placées les deux taches ordinaires, qui, dnas
cette espèce, sont très étroites, surtout l'orbi-
culaire, qui ne consiste que dans une petite raie
placée d'une manière oblique. Elles sont d'un
brun-violet bordé de la même couleur fauve que
celle des nervures.
Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris-
fauve uni, avec la frange plus pâle.
L(^ dessous de ailes supérieures est également
(Vun i^ris-fauve, avec la côte et le bord terminal
d'uîie teinte plus pâle, et finement pointillés de
brun, comme le dessous des ailes inférieures,
lequel est en outre marqué d'une petite lunule
noirâtre, et traversé par une ligne grise à peine
indiquée.
La tête et le corselet sont de la même couleur
que les ailes supérieures, et l'abdomen participe
de celle des inférieures, à l'exception de sonex-
trémilé, qui est fauve. Les antennes sontfauves,
ciliées dans le mâle, et filiformes dans la femelle.
A^ûcùirmv.
('Oiiro Noctuelle.
/*/. z.wc.
lûurraâ/ . Q-Ji^7i
^t Point blancz-y^.^^^, „..,,,, 2 Xanthographe ^.^.^,^..^/,;,y,„.,.
6 Glaciale rMicM^Sj mil,.
DES LÉPIDOPTÈRES. Il5
Cette description, faite sur un mâle, convient
également à la femelle, qui en diffère très-peu.
Mais, si les deux sexes se ressemblent, il n'en
est pas de même des individus; on en rencontre
rarement deux dont le dessus des ailes supé-
rieures soit de la même couleur ; ce qui est cause
que la plupart des auteurs en ont fait deux ou
trois espèces, que nous avons rapportées à une
seule dans notre synonymie. CepenJant, quelle
que soit la couleur du fond des ailes supérieures
en-dessus, il est toujours facile de distinguer l'es-
pèce dont il s'iîgit de celles qui en sont plus ou
moins voisines, par deux caractères constants,
savoir: les nervures pins claires que le fond des
ailes, et les deux taches ordinaires très-étroites.
La chenille, suivant Fabricius, vit dans les
capsules de In lichnide dioïque [Itjchnis didica).
D'après la figure d'Hubner,elle est d'un beau vert
marbré de noir, avec cinq lignes longitudinales,
dont une d'un vert plus foncé sur le dos , et les
quatre autres ferrugineuses sur les côtés: celle
qui avoisine les stigmates est en outre bordée de
blanc. I.a tête est d'un jaune-aurore. Hubner ne
donne pas la figure de la chrysalide.
La noctuelle de la Lychnide habite la France
et l'Allemagne. Elle n'est pas rare aux environs
de Paris.
8.
Il6 HISTOIRlî ÎSATURELLK
««<«'V«'«^^^<«<S/Vi'V»'V«'«
CCXCI. NOCTUELLE SATELLITE.
^4^€>^^^<&iâx
NOCTUA SATELLITIA(i)
( Linn, PVien. Vcrz. lab, Borhh. Esp. Hubn. )
CERASTIS SATELLITIA {Oclisen.)
SATELLITE. [Engram. t. vu. f. 5li.)
LA NOCTUELLE SATELLITE (Oliv. Encycl)
(Roesel, t. 3. pi. 5o. fig. i. 4.)
Envergure, i8 à 19 lignes.
Les ailes supérieures de cette noctuelle sont
en-dessus d'un rouge-ferrugineux plus ou moins
vif, suivant les individus, avec les deux tiers de
leur longueur, à partir de la base, plus foncés.
(1 ) Linné a donné le nom de Satellitia à celte espèce, parce
qu'il a comparé les deux petits points blancs ou jaunes qu'elle
a sur chaque aile supérieure, indépendamment d'un beau-
coup plus gros, aux satellites d'une planète; mais il arrive
DES LÉPIDOPTÈRES. 11^
Cette partie foncée est coupée transversalement
dans son milieu par une ligne brune un peu
flexueuse et elle est bordée du côté externe par
une autre ligne de la même couleur, mais an-
guleuse. Entre ces deux lignes, on remarque une
raie brune, ondée, près de laquelle est un gros
point rond, tantôt blanc, tantôt jaune, qui oc-
cupe la place de la tache réniforme, et qui est
ordinairement accompagnée de deux autres
points de la même couleur, mais beaucoup plus
petits. Ces deux petits points, par leur position,
suffiraient seuls pour faire reconnaître l'espèce ,
s'ils existaient constamment; mais beaucoup
d'individus n'en ont qu'un, et d'autres en sont
privés tout'à-fait. Quant au gros il subsiste tou-
jours. La partie claire de l'aile, dont il nous reste
à parler, c'est-à-dire celle qui en occupe le tiers,
à partir du bord terminal, est traversée dans son
milieu par une raie brune ondée qui se com-
pose d'une suite de chevrons ou croissants bor-
dés de fauve du côté externe; une ligne brune
souvent que ces deux petits points manquent ou sont à peine
visibles, et alors le nom de Satellitia devient sans applica-
tion. Cela prouve combien il est difficile de trouver des noms
spécifiques qui expriment des idées justes. Peut-être serait-
il préférable de n'en choisir que d'insignifiants, du moins
lorsqu'il s'agit d'une classe d'animaux aussi nombreuse que
celle des insectes.
Il8 HISTOIRE NATURELLE
en festons termine l'aile, ei la frange elle même
est festonnée ou dentelée.
Le dessus des ailes inférieures est d'un gris-
brun uni, avec la frange plus pâle.
Le dessous des quatre ailes est d'un rougeâtre-
pâle finement pointillé de brun , excepté le
milieu des supérieures, qui est gris. Les quatre
ailes sont traversées par une ligne brune arquée,
avec un point de la même couleur au milieu des
inférieures.
La tète et le corselet, qui est un peu crèté,
sont d'un brun-ferrugineux. L'abdomen, très-
aplati, du moins dans le mâle, participe de la
couleur des ailes inférieures; son- extrémité et
ses côtés sont fauves.
Les antennes, de couleur ferrugineuse , sont
filiformes dans les deux sexes, qui ne différent
en rien quant à la couleur et au dessin des ailes.
M. le comte de Saint-Fargeau (i) nous acom-
(i) M. le comte de Saint-Fargeau, l'un des rédacteurs de
V Encyclopédie pour la partie enlomologique, est auteur de
plusieurs ouvrages relatifs à cette branche d'histoire natu-
relle, et entre autres d'une excellente monographie des Ten-
^Are'rf//îe^, écrite en latin. Je saisis avec empressement cette
occasion de lui exprimer ma gratitude pour l'extrême obli-
geance qu'il a eue de me prêter les ouvrages iïEspcreX à'En-
smmclle.
DES LÉPIDOPTÈRES. II9
mimique, sur la chenille de cette noctuelle, des
observations très intéressantes que leur étendue
ne nous permet pas d'insérer ici textuellement;
mais en voici l'analyse : « Cette chenille fuit la
lumière comme beaucoup d'autres , et se cache,
dans le jour, sous les pierres, ou sous les feuilles
des plantes basses. La nuit, elle sort de sa re-
traite pour chercher sa nourriture, qui consiste
en plantes à feuilles épaisses et aqueuses. Aussi
est-elle un fléau pour les couches de melons qui
se trouvent à sa portée : lorsqu'elle y pénètre ,
elle coupe les branches à fruits qui avaient été
réservées par le jardinier. »
« M. le comte deSaint-Fargeau a trouvé beau-
coup de chenilles de celte esj^èçe dans un ter-
rain pierreux rempli de mauves. Les ayant mises
dans une boite pour les élever, il fut fort étonné,
en les visitant, d'en voir une grande partie oc-
cupée à dévorer l'une d'elles. Elles lui donnè-
rent, depuis, de nouvelles preuves de leur féro-
cité, qu'elles exercèrent non-seulement sur des
individus de leur espèce, mais aussi surd'autres
chenilles rases qui se trouvèrent dans la même
boîte. »
Cette omophagie, dans lachenille dont il s'agit,
avait déjà été observée par Fabricius et Engra-
melle; mais elle n'est pas particulière à cette
espèce: Réaumur, dans son onzième INIérnoire,
IQO HISTOIRE NATURELLE
tome II, parle d'une chenille à fond noir ou brun,
avec trois raies longitudinales d'un beau jaune,
qui vit sur le chêne , et qui dévore également
celles de ses semblables qui sont plus faibles
qu'elle. De vingt chenilles qu'il avait mises dans
un poudrier, il ne lui en resta qu'une, dit-il, qui
fut dessinée pendant qu'elle mangeait la dernière
de ses camarades.
Quant à la nourriture de la chenille de la Sa-
tellite^ et aux lieux qu'elle habite, nous crai-
gnons bien que M. le comte de Saint-Fargeau
n'ait confondu dans sa mémoire cette espèce
avec une autre; car nous l'avons souvent trouvée
nous-méme; et c'est toujours en battant les ar-
bres, principalement le chêne, que nous nous la
sommes procurée. Nous sommes en cela d'ac-
cord avec tous les auteurs qui en ont parlé. Quoi
qu'il en soit, cette chenille offre deux variétés
constantes, l'une d'un noir velouté et l'autre
d'un jaune-orangé. Celles qui sont noires ont le
dessous et les pattes membraneuses couleur-de-
chair, avec une raie blanche latérale interrom-
pue, qui quelquefois disparaît entièrement. Cette
raie est placée immédiatement au-dessous des
stigmates. Elles ont en outre trois lignes moitié
blanches et moitié rougeâtres sur le premier an-
neau, et deux lignes semblables sur le dernier.
Enfin, elles ont plusieurs points blancs, savoir:
DES LÉPIDOPTÈRES. 1 Î2 1
un latéral sur le premier, le troisième et le pé-
nullième anneau, et deux réunis, également laté-
raux, sur le deuxième anneau. Celles qui sont
d'un jaune-orangé ont une raie blanche latérale
bien marquée immédiatement au-dessous des
stigmates, et plusieurs points d'un teinte plus
pâle que le fond sur chaque anneau. La tête est
d'un brun-rouge dans les deux variétés.
M. le comte de Saint-Fargeau a remarqué
que les noctuelles qui proviennent de ces deux
variétés ne présentent aucune différence, et que
la présence ou l'absence des deux petits points
blancs qui accompagnent ordinairement le prin-
cipal sur leurs ailes supérieures est indépendante
de la couleur des chenilles.
C'est en juin qu'on trouve cette chenille par-
venue à toute sa grosseur. Elle se forme alors
une espèce de coque avec la terre même dans
laquelle elle s'enfonce pour se changer en chry-
salide, et rinsecle parfait éclot au bout de cinq
ou six semaines.
La noctuelle 5<2^e////e habite presque toutes les
contrées de l'Europe. Elle n'est pas rare aux en-
virons de Paris.
122 HISTOIRE NATURELLE
CCXCII. NOCTUELLE GLACIALE.
NOCTUA GLACIALIS. {Nobis.)
Envergure, i5 à 16 lignes.
Voici une espèce queje crois nouvelle, n'ayant
j)U la rapporter à aucune de celles qui ont été
décrites ou figurées par les auteurs. Elle a été
trouvée par M. Boisduval (1), dans la vallée
d'Oysans, département des Hautes-Alpes, près
desglaciers, danslespremiers jours d'août 1826.
Cette localité m'a déterminé à l'appeler Glacialis.
Du reste, elle n'a rien de remarquable : elle est
totalement grise en-dessus et blanchâtre en-des-
sous. La frange des ailes supérieures est séparée
(i)M. Boisduval, souvent cité dans cet ouvrage, possède une
fort belle colleclion de Lépidoptères, qu'il augmente chaque
jour par de nouvelles acquisitions j elle est riche surtout en
noctuelles dont il a fait une étude approfondie. Ses observa-
tions sur cette famille de nocturnes m'ont été et me seront
encore très utiles. Son extrême obligeance à m'en faire part,
m'impose le devoir de lui en témoigner ici ma gratitude.
DES LÉPIDOPTÈRES. 123
du bord terminal par un liseré jaunâtre ; et leur
dessus est marqué de deux lignes ondulées Irans-
verses, d'un gris un peu plus foncé que la teinte
générale , avec les deux taches ordinaires peu
sensibles, d'un gris-blanchâtre. On aperçoit, en
outre, quelques vestiges de points blancs le long
du bord terminal. Le dessus des ailes inférieures
est entièrement uni; mais leur dessous est mar-
qué d'une raie grise interrompue, parallèle au
bord marginal. La frange de ces mêmes ailes est
presque blanche, tandis que celle des ailes su-
périeures est grise.
La tête et le corps sont du même gris que les
ailes, avec l'extrémité de l'abdomen jaunâtre.
Les antennes sont noirâtres et filiformes.
124 HISTOIRE NATURELLE
CCXCIII. NOCTUELLE POLTE.
?JOCTUA POLITA.
( Wien. Fcrz. Fab.Borkh. Fieweg. Hubn. )
CERASTIS POLITA. [Ochsen.)
NOCTUA LIGULA. var. {Esp,)
LA LISSE.
' ( Engram. tom. vir. f. 5i4. )
NOCTUELLE LISSE. (Oliv. EncijcL)
Envergure, i4à i5 lignes.
Cette noctuelle ressemble beaucoup à celle
deV Airelle, surtout à la variété que nous en
DES LÉPIDOPTÈRES. ia5
avoii.>ï fait représenter et à laquelle Hubner a
donné le nom de Spadicea. Elle a comme elle,
le dessus des ailes supérieures d'un rouge-brun,
mais tellement intense que ce dessus en paraît
entièrement uni; ce qui a fait donner à cette es-
pèce le nom de PoUla par les premiers auteurs
qui en ont parlé. Cependant en examinant ces
mêmes ailes avec un peu d'attention, on yaper-
çoitlesdeux taches ordinaires, et plusieurs lignes
transverses disposées à peu près comme dans la
noctuelle de X Airelle. On y remarque, en outre,
plusieurs points bleuâtres placés le long de la
côte, et qui peuvent servir à la distinguer de
cette dernière, chez laquelle ils n'existent pas.
Le dessus des ailes inférieures est totalement
d*un gris-rougeâlre, avec la frange pluspâle.
Le dessous des quatre ailes est rougeâtre, et
teinté de brun sur les bords. La côte des supé-
rieures est marquée de trois points blanchâtres
qui correspondent à ceux du dessus ; et l'on re-
marque une ligne arquée et un point central,
gris sur les inférieures.
La tête et le corselet sont d'un rouge-brun,
comme les ailes supérieures ; et l'abdomen, très-
aplali dans le mâle^ est d'une nuance beaucoup
plus claire.
Les antennes sontde la même couleur que la
tête, et filiformes dans les deux sexes.
126 HISTOIRE NATURELLE
Cette description convienl également au mâle
et la femelle.
La noctuelle Polie habite la France et l'Alle-
magne. On la trouve, comme celle de Vylirelle,
dans les bois au milieu du printemps et au com-
mencement de l'automne.
Nous n'en connaissons pas la chenille, qui
n'est figurée ni décrite dans aucun auteur à notre
connaissance.
Nota. Nous avons oublié de faire mention dans notre
description d'un caractère que nous n'avons encore remar-
qué que dans celle espèce : ce sont deux poils d'une ligne et
demie de long placés à la base des antennes, ainsi qu'on le voit
dans la figure. C'est sans doule à cause de celte particula-
rité que Brahm a nommé Pilicornis l'espèce que nous avons
rapportée à la N. Rubricosa, d'après la synonymie à'Ochsen-
heiiner, qui est évidemment fautive dans ce cas-ci, car celte
dernière noctuelle n'offre pas la particularité dont il s'agit.
DES LÉPIDOPTÈRES. 12']
CCXCIV. NOCTUELLE CONSTANTE.
NOCTUA STABILIS. {JVien. Ferz. Hubn,)
.»••»« •«•«•9 »«»«•«•«
NOCTUA CERASL [Fab. Fuestl Jung.)
ORTHOSIÂ STABILIS. {Ochsen.)
LA CONSTATNTE? {Engram, t. vi. f. 4i5.)
NOCTUELLE DU CERISIER.
(Oliv. Encycl, )
(Roesel. tome I. pL 53. fig. i. 4.)
Envergure, i3 à 14 lignes.
Les ailes supérieures de cette espèce sont en-
dessus d'un gris-rougeâtre ou ferrugineux, avec
une ligne jaunâtre transverse à peu de distance
du bord terminal. Celui-ci est séparé de la frange
par un liseré de la même couleur, et par une
128 HISTOIRE NATURELLE
rangée de poinls à peine marqués, placés entre
les nervures, qui sont d'un gris plus pâle que le
fond de l'aile. Sur ce même fond un Irait fin,
également jaunâtre, dessine les deux taches ordi-
naires, qui sont presque contigucs l'une à l'au-
tre, et dont l'orbiculaire est très-grandef Enfin,
on remarque deux lignes noires, l'une courbe
et très ondulée au milieu de l'aile , et l'autre
flexueuse près du corselet.
Le dessus des ailes inférieures est d'un gris-
obscur, avec la frange jaunâtre.
Le dessous des quatre ailes est d'un gris-rou-
geâtre-pâle finement pointillé de brun sur les
bords, avec une ligne brune arquée sur chacune
d'elles.
La tête et le corselet sont d'un gris ferrugi-
neux, comme le dessus des ailes supérieures, et «
l'abdomen participe de la nuance des inférieures.
Les antennes, de couleur ferrugineuse, sont pec-
tinées dans le mâle et filiformes dans la femelle.
Du reste, les deux sexes se ressemblent.
La chenille, suivant Roeselet Engrameile, est
d'un ver!-jaunâtre, avec trois lignes longitudi-
nales d'un jaune-pâle, l'une dorsale et les deux
autres latérales. La tête et le cou, ou le premier
anneau, sont d'un vert-bleuâtre.
La chrysalide est d'un brun-rouge, avec une
pointe bifide à son extrémité.
DKS ll'Pl nOPTHH ES. 12Q
a Fabricins dit que cett»- chenille vit sur le ceri-
sier; et,siiivanlEngra nielle, elle se nourrirait éga-
lement de feuilles àQ prunier. Ce dernier auteur
ajoute qu'elle paraît en juin , et que le papillon
n'éclôt qu'au mois d'avril de l'année d'après.
La noctuelle Constante habite l'Angleterre et
l'Allemagne, et se trouve aussi aux environs de
Paris.
Nota. Nous avons cité dans la synonymie de cette espèce
la Constante d'Engramelle, mais avec un point de doute , at-
tendu que sa figure ressemble plus à notre Cœci macula , à
laquelle nous l'avons déjà rapportée, qu'à celle dont il est ici
question. Cependant celte dernière est bien la Stabilis des
auteurs allematuls ou la O^rasi de Fabricius , qu'Engrameîle
lui-même cite dans la synonymie de sa Constante ; mais tout
porte à croire qu'il y a eu ici confusion de sa part.
<M)
'iS
KOCTURNhlSj lli.
l3o HISTOIRE NATDRILLE
CCXCV. NOCTUELLE INCONSTANTE.
m^^^QHS^
NOCTUA INSTABILIS.
i^ff^ien. Vtrz. Fab. Esp. Borkh. Hubn.)
«■»w— «—»#»•«««»»•
NOCTD^ :
CONTACTA ET TRIGUTTA. {Esp.)
ORTHOSIA INSTABILIS. {Oclisen.)
LA FRAGILE. {De Vill eut. Linn. t. iv. p. 459.)
L'INCONSTANTE. (Engrain. t. vi. ï, [\\l\)
NOCTUELLE INCONSTANTE. (Oliv. EncycL)
Envergure, 17 à 18 lignes.
C'est à juste titre que le nom (}l Inconstante
a été donné à cette espèce : elle varie tellement,
qu'il est rare d'en rencontrer deux individus qui
se ressemblent exactement. Cependant, en exami-
nant avec un peu d'attention le dessin des ailes su-
iVûc///7-n^'s ,
Geme Noctuelle
N.Lim.
4 lesta('Ce^^,/.,,v.V femelle. 6 Upsiloil/^;^.r,/;./,y„wle. G Y'wAî^f^ fMimo.^a J^^x^(^ .
t)ÈS LKPlDOPTiiRES. l3l
périeures, il est aisé de rapporter toutes ces vnrié-
tésàune seule espèce. Pour ne pas mullipller inu-
tilement les figures, nous n'avons donné que celle
de la variété qu'on trouve le plus ordinairement ;
en nous indiquerons les autres dans notre des-
cription.
La noctuelle Inconstante a le dessus des ailes
supérieures tantôt d'un gris-cendré, tantôt d'ini
gris-rougeâtre , cjuelquefois d'un brun-noirâtre,
mais le plus souvent d'un brun - ferrugineux ,
comme dans l'individu figuré. Dans les deux pre-
miers cas, le milieu de l'aile est traversé par une
bande d'un teinte plus foncée ; dans les deux
autres, cette bande est absorbée par l'intensité du
fond; mais, dans tous les cas, le dessin est le
même, et se réduit aux deux taches oïdinaires,
et à deux lignes transverses presque parallèles,
entre le bord terminal et la tache rénitoime. Ces
deux lignes sont toujours d'un ton clair, comme
le bord des deux taches ordinaires. Un carac-
tère de celles-ci, c'est que l'orbiculaii-e est placée
d'une manière très-oblique relativement à l'autre.
Enfin la base de l'aile, dans les variétés foncées
en couleur, est plus claire que le reste.
Le dessus des ailes inférieures est toujours d'un
gris-obscur, qui participe cependant de la teinte
des ailes inférieures, avec \\u croissant au cenire
à peine marqué.
l32 H ii TOI ri; KA.TURFLLE
Le dessous des quatre ailes, d'une teinte beau-
coup plus pâle que le dessus, offre pourcarac-
rcres constants dans toutes les variétés, une tache
centrale en croissant, d'un brun plus ou moins
foncé , avec une ligne de points arqués de même
couleur sur chacune d'elles.
La tête et le corselet sont de la couleur des
ailes supérieures, et l'abdomen de celle des in-
férieures. Les antennes sont grises , ciliées dans
le mâle , et filiformes dans la femelle.
La chenille de cette espèce ne nous est pas
connue, et nous ne l'avons trouvée décrite ni
figurée dans aucun auteur. Fabricius se borne à
dire qu'elle vit sur V amandier commun.
La noctuelle Inconstante habite la France et
l'Allemagne ; elle n'est pas rare aux environs de
Paris.
DES LÉPIDOPTÈUKS. 1 33
CCXCVI. NOCTUELLE TESTACÉE.
1 1 1 i^<^Bia
NOCTUA TESTACEA. [Wieu. Ferz. Hubn.)
AP4MEA TESTACEA. (Ocfisen.)
L'AVARE. {Engram. toni. vi. f. 4^1.)
«-• 0« 99 »««« 390 •»•»•«*
Envergure, i3 à i4 lignes.
Les ailes supérieures de eetle noctuelle sont
en-dessus d'un gris-fuligineux un peu rougeâtre.
Leur milieu est occupé par une large bande
transverse, d'une teinte un peu plus foncée, et
bordée de chaque côté par deux doubles lignes
noirâtres et onduleuses ; sur cette bande , on
aperçoit les deux taches ordinaires très-légère-
ment marquées; le bord terminal est longé par
une bande étroite brune, qui n'atteint pas jus-
qu'à l'angle extérieur. La frange est entrecoupée
de brun. Le dessus des ailes inférieures est d'un
blanc-sale , avec la frange de même couleur, et
séparée du bord par un bseré noirâtre.
1 34 HISTOIRE NATURELLE
Le dessous des ailes supérieures est d'un gris-
fuligineux, à l'exception du bord interne, qui est
blanchâtre. Le dessous des inférieures est de la
même couleur que le dessus, avec le bord su-
périeur teinté de gris-brun.
La tête et le corselet sonfcjde la même couleur
que les ailes supérit lU'es , ainsi que l'abdomen ,
qui cependant est d'une teinte un peu plus claire.
Les antennes sont grises et filiformes dans les
deux sexes.
Cette description, faile d'après une femelle ,
convient également au mâle, qui n'en diffère que
par la forme de son abdomen, caractère commun
à toutes les noctuelles.
Nous avons souvent trouvé cette espèce à la
fui de juillet , dans les fossés du Champ-de-Mars;
mais nous n'eu avons jamais rencontré la che-
nille , qui n'est décrite ni figurée dans aucun au-
teur à notre connaissance.
La noctuelle Testacée habite l'Allemagne
comme la France.
DES LÉPIDOPTÈRES. l35
CCXCVII. NOCTUELLE UPSILON.
NOCTUA YPSILON.
[If^ien. Verz. Borkk. Hubn,)
ORTHOSIA YPSILON. {Ochsen.)
NOCTUA CORTICEA? [Ësp.)
LA DOUTEUSE. {Engram. t. vu. f. /,86. a.)
Envergure, 16 à 17 lignes.
T.Ks ailes supérieures de cette noctuelle sont
en-dessus tantôt d'un gris-obsciu', tantôt d'un
gris un peu rougeâtre , avec la frange jaunâtre ,
et entrecoupée du même gris que celui des ailes.
Une ligne jaunâtre en zigzag, plus ou moins pro-
noncée suivant les individus, longe le bord ter-
minal. Les deux taches ordinaires , légèrement
dessinées en noir, se touchent [)ar en bas et s'é-
cartent pareil haut, et il résulte de cette disposi-
tion que l'intervalle qui les sépare a la forme
? 36 HISTOIHK ÎVATUIIELLK
d'un Y, caractère qui sert à distinguer cette es-
pèce de celles qui lui ressemblent le plus. On re-
marque en outre une ligne noire horizontale qui,
partant du corselet , vient aboutir à une double
ligne transverse, anguleuse et à peine marquée.
Contre celte double ligne, et sous la tache or-
biculaire , on aperçoit une autre tache ovale à
peine marquée , et terminée par une pointe du
côté opi)osé à celle qui regarde le corselet.
Le dessus des ailes inférieures est d'un gris
plus clair que celui des supérieures, avec le bord
marginal pbis foncé.
Les quatre ailes sont en- dessous d'un gris-pâle
tinement pointillé de brun , avec un croissant à
peine marqué au centre de chacune d'elles. Les
supérieures ont en outre deux lignes, et les in-
férieures une seule , toutes trois transverses et
flexueuses , et à peine sensibles dans la plupart
des individus.
La tête et le corselet sont du même gris que
les ailes supérieures , et l'abdomen participe de
la nuance des inférieures.
Les antennes sont grises et filiformes dans les
deux sexes, qui ne diffèrent entre eux que par
la forme de l'abdomen.
Nous avons trouvé plusieurs fois la noctuelle
Upsilon en juin, dans le bois de Vincenncs,
contre le tronc des chênes , ce qui donne lieu de
DES LÉPIDOPTÈRES. 187
croire que la chenille vil sur cet arbre; cepen-
dant Hubner la représente sur une branche de
saule. Elle est d'un brun-rougeâtre en-dessus et
jaunâtre en-dessous, avec plusieurs points blancs
sur chaque anneau, et trois lignes blanches, lon-
gitudinales, interrompues, l'une sur le milieu du
dos, et les deux autres latérales. Ses deux côtés
sont en outre marqués d'une raie jaune longi-
tudinale, près des stigmates. La léte est fauve,
et le premier anneau est noir, ainsi que l'extré-
mité du dernier; la chrysalide, d'une forme al-
longée, est d'un rouge-fauve.
Après avoir bien comparé la noctuelle dont
il est ici question avec toutes celles qui sont
figurées dans Engramelle, nous croyons pouvoir
la rapporter à sa Douteuse (tom. vu, fig. 486. a).
La noctuelle Upsilon habite la France et l'Al-
lemagne.
>&&
1 38 H I s 1 O 1 11 E IS A T U R 1 L L E
CCXCVIII. NOCTUELLE FARDÉE.
&-<5>-^H5H
NOGTUA MINIOSA.
{fVien. Verz. Fab. Borkh. Hubii.)
ORTHOSIA MINIOSA. {Ochsen.)
"bombyx RUBRICOSA. {Esp.)
LA GRACIEUSE. {Engram. t. vr. f. 4!i.)
LA PEINTE. {De FUI.)
NOCTUELLE VERMILLON. (Olw. Eric i/cL)
Envergure, i5à iG lignes.
Cette noctuelle ressemble beaucoup à \ Jrn-
biguë ^ et n'en diffère guère que parce que ses
ailes supérieures sont en quelque sorte fardées
d'une teinte rou^eâtre , plus ou moins foncée
suivant les individus ; cependant , counne sa ( hc-
DKS LÉPIDOPTKllES. l3g
iiiile est connue , et qu'elle diffère de celle de
Y Jinbiguë , il n'est pas douteux qu'elle ne fasse
une espèce distincte.
Le dessus des ailes supérieures est d'un gris-
jaunâtre saupoudré de rougeâlre ; chacune d'elles
est traversée par trois raies ondées, d'un teinte
pins claire bordée de rouge , mais à peine mar-
quées. L'intervalle qui sépare les deux premières,
en partant de la base, est plus rouge que le reste
de l'aile , et en occupe le milieu : dans cet inter-
valle sont placées les deux taches ordinaires ,
qui sont à peine sensibles. La troisième raie, com-
posée d'une suite de points moitié fauves et moitié
rouges, lon^ofe le bord terminal. La frange est de
la même couleur que les ailes.
Le dessus des ailes inférieures est d'un blanc-
rosé ou couleur-de-chair, avec le bord marginal
légèrement lavé de rougeâtre. Dans quelques
individus, elles sont en outre marquées d'une
ligne transverse et d'un point central obscurs.
La frange est rosée.
Le dessous des quatre ailes est de la même
couleur que le dessus des ailes inférieures , avec
un point obscur dans le milieu de chacune d'elles.
Elles sont en outre finement pointillées de brun
le long de la cote et au bord extérieur.
La tète et le corselet sont couleur d'ocre
rou(;e , comme le dessus des ailes supérieures.
\l^0 HISTOIRE NATURELLE
L'abdomen est gris, avec le bord de chaque an-
neau rougeâtre. Les poils qui garnissent les côtés
et l'extrémité de l'abdomen sont également ron-
gea 1res.
Les antennes sont ferrugineuses, très-pecti-
nées dans le mâle , et filiformes dans la femelle,
qui ne diffère du premier que par la teinte plus
pâle de ses ailes supérieures.
La chenille vit sur le ché/ie : elle est tantôt
fauve, avec cinq raies longitudinales jaunes,
Tune doisale et les deux autres latérales; et
tantôt d'un violet-foncé , avec les mêmes lignes
jaunes ; mais , dans ce dernier cas , le dessous est
d'un blanc- violàtre. La tête est grise dans les
deux variétés, avec quelques points noirs.
La noctuelle Fardée habite la France et l'Al-
lemagne. M. Boisduval l'a trouvée, en avril de
celte année (1826), au bois de Boulogne.
UrS LÉPIDOl'TÎvRFS. l^l
CCXCIX. NOCTUELLE GRÊLE.
NOCTUA GRACILIS. {Wicn. Verz. Fab. Hubn. Borkh.)
NOCTUA COLLINITA. Esp.)
NOCTUA LEPIDA. [Borkh. Brahm,)
ORTHOSIA GRACILIS. [Ochscru)
L'INCONSTANTE.
[Engram. lom. vi. pi. 263. fig. 4'4. a- b. c. )
NOCTUELLE MINCE. (Oliv. Encycl.)
Envergure, i5 à 16 lignes.
La. noctuelle dont il est ici question est figurée
dans Engramelle comme une variélé de Vfncon-
stante,et c'est à tort qu'Olivier l'a rapportée à la
Gracieuse du même auteur , qui est la même
que notre Fardée (ZV. Miniosa de Fabricius).
Le dessus des ailes supérieures est d'un gris-
pâle un peu rougeâtre , avec leur frange d'une
teinte plus foncée. A peu de distance de leur ex-
trémité, et parallèlement au bord terminal , on
remarque une ligne légèrement flexueuse d'un
gris très-pâle. Un trait du même gris dessine les
deux taches oitiinaires, qui se détachent à peine
l4o niSTOIRT: iXATtlRElLF
du fond, et sonî pincées PDire deux lignes trnns-
verses : l'une courbe, formée de points noirs;
l'autre flexueuse, composée d'un seul irait éga-
lement noir, mais peu marqué.
Le dessus des ailes inférieures est d'un gris-
pâle , lavé de brun sur les bords, avec la frange
blanchâtre, et quelques points noirs rangés sur
une ligne courbe.
Le dessous des quatre ailes est blancliâlre ,
avec les mêmes points noirs du dessus , mais
beaucoup mieux marqués , principalement sur
les ailes inférieures.
La tête et le corselet sont du même gris que
les ailes supérieures. I/abdomen esl d'une teinte
plus pâle, avec ses côtés et son extrémité légè-
rement rougeâtres.
Cette description des ailes et du corps con-
vient également aux deux sexes, qui ne diffèrent
entre eux que par la forme de l'abdomen et les
antennes. Celles-ci , de couleur grise, sont pecli-
nées dans le mâle , et filiformes dans la femelle.
Nous ne connaissons pas la chenille de cette
espèce. Fabricius, le seul auteur, à notre con-
naissance, qui en parle, dit qu'elle vit sur la lysi-
rnachie vulgaire ou perce-hosse {lysimachia vul-
garis), sans en donner la description.
La noctuelle dont il s'agit habite la France et
l'Aliemagne. Elle esl rare aux environs de Paris,
DES LÉPinoi»TfeRES. 1 43
CGC. NOCTUELLE MARAVIGNA.
NOCTUA MARAVIGNiE. (Nobis\)
Envergure, 12 a i3 lignes.
Les ailes supérieures de cette noctuelle sont
en-dessus d'un gris-jaunâtre-pâle. Leur extré-
mité est occupée par une bande assez large d'un
gris-foncé , sur laquelle on voit une ligne trans-
verse et onduleuse d'un gris plus clair. Depuis
celle bande jusqu'au corselet , on compte trois
raies Iransverscs flexueuses et noirâtres , dont
celle du milieu est plus large, et celle qui est
voisine de la base, plus marquée. Entre cette
dernière i-aie et le corselet , on remarque une
petite ligne noire qui descend de la côte jusqu'au
milieu de l'aile. Avec un peu d'altentiou, on aper-
çoit en outre les vestiges des deux taches ordi-
naires dans leur place accoutumée. La frange
est jaunâtre et légèrement entrecoupée de gris.
Les ailes inférieures sont en-dessus du même
gris que la bande des ailes supérieures : mais on
voit ce gris s'éclaircir à mesure qu'on s'éloigne
du bord marginal. La frange est jaunâtre et unie.
Le dessous des quatre ailes est jaunâtre, avec
leurs extrémités lavées de gris.
l44 HISTOIRE NATLRFLI.E
Ln tète , le corselet et rabtîomen sont entière-
ment jaunâtres. Les antennes sont de la même
couleur, et filiformes dans les deux sexes, qui ne
présentent aucune différence sensible dans la
couleur et le dessin des ailes.
Cette espèce, que nous croyons nouvelle, a été
prise par M. Alexandre Lefebvre (i) , le i5 août
i824> dans les hautes vallées des monts Mado-
niers, en Sicile. En nous la communiquant, il
nous a témoigné le désir qu'elle fût appelée
Mnnu'igna , nom d'un professeur de chimie à
Calane auquel il l'a dédiée.
(i) M. /Vlexandre Lefebvre , membre correspondant de
l'Académie de Catane , est un des entomologistes les plus
zélés de la capitale. Animé du désir de contribuer aux pro-
grès de cette branche si intéressante de la zoologie, il est allé
passer un an en Sicile , dans l'espoir d'y faire une ample
récolte de lépidoptères rares ou nouveaux ; mais quoiqu'il ait
exploré cette île dans presque tous les sens , il n'y a presque
rien trouvé dans cet ordre d'insectes. En revanche , il en
a rapporté une grande quantité d'espèces des autres ordres ,
principalement en orthoptères et en 'coléoptères, et parmi
lesquelles il s'en trouve beaucoup de nouvelles. Nous n'eu
citerons ici qu'une du genre Siagone, dont la découverte en
Europe est d'autant plus intéressante, que, jusque-là, on ne
connaissait ([ue huit espèces de ce genre , toutes des Indes
orientales ou du nord de l'Afrique. Celle dont il est ici ques-
tion est décrite dans le supplément du i' volume du Specia
de M. le comte Dejean , sous le nom ô! Europœa .
DES LÉPIDOPTÈRES. l ^^
ceci. NOCTUELLE RÉTUSE (i).
NOCTUA RETUSA.
( Lin/i. Fab. Wien. Verz. Borhh. Esp. Hubn. )
TETHEA RETUSA. ( Ochsen.)
NOCTUA CAPREtE. (Fû^. j
LA SOUMISE. {Engram. t. vi. fig. 402. d.
NOCTUELLE RÉTUSE. ( Oliv. F/?cfr/. )
Envergure, 12 à i3 lignes.
i^ETTE nocfuelle et la suivante ont un caractère
qui leur est propre , mais qui est plus prononcé
dans la première que dans la seconde, c'est d'a-
(1) Le mot Rétus s'emploie en botanique pour très-obtus.
NOCTURNES , III. lO
l/jG HISTOIRE NATURELLE
voir les ailes supérieures trouquées et échan-
crées à leur extrémité antérieure. Celle dont il
est ici question a le dessus de ces mêmes ailes
d'un gris -brun, et coupé transversalement par
deux lignes presque droites , et parallèles entre
elles, moitié jaunâtres et moitié brunes. Entre
ces deux lignes , sont placées d'une manière très-
apparente les deux taches ordinaires, d'un brun-
foncé , et finement bordées de jaunâtre. L'espace
qui existe entre le bord terminal et la première
ligne est traversé par une raie très - sinueuse
et dentelée, moitié brune et moitié jaunâtre.
Enfin, la frange, de la même couleur que le fond
de l'aile, en est séparée par un liseré jaunâtre.
Le dessus des ailes inférieures est entièrement
du même gris que celui des supérieures , avec la_
frange plus pâle.
Le dessous des quatre ailes est d'un gris-clair
finement pointillé de brun, à l'exception du mi-
lieu des supérieures, qui est d'un gris-obscur.
Les inférieures ont une ligne arquée et un point
central bruns.
La tête et le corps sont de la même couleur
que les ailes, ainsi que les antennes, qui sont
filiformes dans les deux sexes.
Cette description est commune au mâle et à
la femelle , qui ne présentent entre eux aucune
différence sensible.
JVoclurnM
Genre NoclUcUo .
Fi.Lxm.
Zanfftn. Jcu^x»
1 Orèle //.>,/,Y^yinal.v2Maravioua/J^-«;y//^/yr.Mnell<- ,') Retase/y&fe/vfèm.
DES LÉPIDOPTÈRES, \ l\']
La chenille vit principalement sur \ osier blanc
[salix viminalis). Elle est d'un vert - bleuâtre ,
avec six raies blanches longitudinales. La sépara-
tion de chaque anneau est en outre marquée par
une ligue blanche. La tête est moitié noire et
moitié grise.
La noctuelle Rétiise se trouve en Allemagne,
et dans toute la France. Elle est commune aux
environs de Paris,
lo
il\S HISTOIRE N/VTURELLE
CCCII. NOCTUELLE SOUMISE.
NOCTUA SUBTUSA (i).
( Fab. fT'ien. Verz. Borhh. Hiibn. )
<ê><^<ê><i>«>»î><S><^<ê>'«><^<ê><s>»î><s>»'S><^»j><4><i>«4><4><i>»5»^<i><^
TEÏHEA SUBTUSA. ( Ochsen.)
LA SOUMISE. (^Eiigram. tom. vi. f. 402. a. b.
NOCTUELLE SOUMISE. (Oliy. Encjcl.)
Envergure, i2 à i3 lignes.
XLnCxRAMelle a confondu la noctuelle dont il est
ici question avec la précédente. Cependant , outre
que l'extrémité de ses ailes supérieures est beau-
coup moins échancrée, elle offre d'autres diffé-
rences que nous ferons connaître dans sa descrip-
tion. Au reste, ce qui tranche toute difficulté,
(1) Le mot Siihtuna ne pouvant être traduit en français
que par une périphrase, nous avons été obligés de conserver
le nom de Soumise, adopté par Engramelle et Olivier, quoi-
qu'il ne rende pas le sens du mot latin.
DES lép[uopti;res. 149
c'est que sa chenille, bien connue, ne ressemble
nullement à celle de la noctuelle Rétuse, et ne
vit pas sur les mêmes arbres.
La noctuelle Soumise a le dessus des ailes su-
périeures d'un gris-jaunâtre, avec le même des-
sin que celui de la noctuelle Rétuse, c'est-à-dire
deux lignes transverses d'un jaune-vif , entre les-
quelles sont placées les deux taches ordinaires
d'un gris-foncé, et bordées du même jaune. Mais
ces deux lignes, au lieu d'être parallèles, comme
dans la noctuelle Rétiise, sont divergentes, de
manière que leur intervalle forme un trapèze.
D'ailleurs, de ces deu^ lignes, celle qui longe le
bord terminal est arquée, tandis qu'elle est pres-
cpie droite, ou plutôt légèrement courbée en sens
contraire, dans la noctuelle Rétuse. Quant à l'autre
ligne, au lieu d'être verticale, comme dans celle-ci,
elle est oblique, de sorte que sa partie supérieure
est plus près de la base de l'aile que sa partie
inférieure.
Le dessus des ailes inférieures est entière-
ment du même gris que celui des supérieures.
Le dessous des quatre ailes est tl'un gris-cendré,
avec un point central à peine marqué sur les in-
férieures.
La tête et le corps sont de la même couleur
que les ailes, ainsi que les antennes, qui sont fili-
formes dans les deux sexes.
l5o HISTOIRE NATURELLE
Cette description est commune au mâle et à
la femelle, qui ne présentent, entre eux, aucune
différence sensible.
La chenille vit principalement sur le tremble
[populus tremula);^\\e est d'un assez beau vert
plus vif sur les côtés que dans le milieu, qui est
marqué par une ligne interrompue d'une teinte
plus foncée. Les stigmates sont noirs. La tète est
verte, avec sa partie antérieure noire.
La noctuelle Soumise habite la France et l'Al-
lemagne. Elle n'est pas rare aux environs de
Paris.
DES LÉPIDOPTÈRES. l5l
CCCIII. NOCTUELLE RIEUSE.
NOCTUA RIDENS. {Fab.)
NOCTUA XANXHOCEROS. {Borkh. Hiibn.)
NOCTUA ERYTROCEPHALA. {Esp.)
J
TETHEA XANTHOCEROS. (Oc/^.fé'rt.)
LA TETE ROUGE, (i^w^ram.t.v. f. 291.)
NOCTUELLE MOQUEUSE. (Oliv. Encycl)
Envergure, i5 à 16 lignes.
J-JES ailes supérieures de cette noctuelle sont
en-dessus d'un vert-foncé saupoudré de vert plus
iSa HISTOIRE NATURELLE
pâle OU de blanc. Dans les individus bien frais ,
on distingue facilement trois raies principales ,
onduleuses, ou plutôt en zigzag, transverses , d'un
blanc-verdâtre et bordées de noir, dont deux pa-
rallèles longeant le bord terminal , et la troisième
placée à peu de distance de la base. On aperçoit
en outre les deux taches ordinaires écrites en
noir, très-petites, et toutes deux de forme ovale
et de même grandeur. Une ligne noire festonnée
et bordée de blanc-verdâtre sépare l'extrémité
de l'aile de la frange, qui est grise et entrecoupée
de noirâtre.
Le dessus des ailes inférieures est d'un gris-
pâle luisant, y compris la frange, avec les ner-
vures et le bord marginal noirâtres.
Le dessous des quatre ailes est du même gris
que le dessus des inférieures , et lavé de noirâtre
dans la partie antérieure des supérieures.
La tète et le corselet sont d'un vert - noirâtre
varié de blanc. L'abdomen est d'un gris-rou-
geâtre, surtout en - dessous. Les antennes sont
fauves et filiformes dans les deux sexes. Celles
du mâle sont très - grosses , comme dans toutes
les espèces de cette série, qui correspond au
genre TetJiea d'Ochsenheimer.
La chenille est rayée longitudinalement, soit
de vert sur un fond jaune , soit de jaune sur un
fond vert ; et quelquefois elle a en outre des raies
DKS LÉPIDOPTKIIKS. I 53
noires, interrompues, également longitudinales.
Dans tous les cas, elle est ponctuée de blanc,
avec la tète d'un rouge-vif. Elle vit sur \g chêne;
et on la trouve parvenue à toute sa grosseur en
septembre. La noctuelle éclot dans le courant
d'avril de l'année suivante.
La noctuelle Rieuse n'est pas très -commune
aux environs de Paris. M. Boisduval en a cepen-
dant trouvé plusieurs individus cette année
(1826), dans la foret de Saint- Germain.
l54 HISTOIRE NATURELLE
CCCJV. NOCTUELLE FLAVICORNE.
NOCTUA FLAVICORNIS.
(Lin/2. Wien. Verz. Fah. Borkh. Esp.Hubn.)
TETHEA FLAVICORNIS. (Oc^je/2.)
PHALÈNE A DEUX TACHES COULEUR
DE SOUFRE. {Degeer.)
LA FLAVICORNE. (^'/i^mw.tom.vi.f. 354.)
LA BI-SULPHURÉE. {De FUI.)
-.1 .««« <3h# «« -3«i*««^« 9 ®« «««« »S
LA NOCTUELLE FLAVICORNE.
(Oliv. Encjcl.)
Envergure, 17 à 18 lignes.
J jES ailes supérieures de cette noctuelle sont
en - dessus d'un gris - cendré , légèrement sau-
poudré tantôt de jaunâtre et tantôt de verdâtre,
DES LÉPIDOPTÈRES. I 55
suivant les individus. Les deux tiers de chaque
aile, à partir de la base , sont coupés transver-
salement par six lignes noires plus ou moins
marquées : la première, en venant du corselet,
est isolée et forme un angle dans le milieu de
sa longueur; les trois qui suivent sont courbes,
parallèles et très-rapprochées; les deux dernières
également très-rapprochées et parallèles, diver-
gent avec les précédentes. Dans la partie la plus
large de cette divergence, on remarque une tache
d'un jaune -soufre ou verdâtre, arrondie et lé-
gèrement bordée de noir. Quelquefois cette tache
est accompagnée d'un point de la même cou-
leur; quelquefois aussi elle se confond avec lui,
et leur réunion forme alors une seule tache irré-
gulière. Le reste de l'aile est occupé par une bande
dentée d'un gris-foncé , et qui longe le bord ter-
minal. Une raie ondulée , du même gris , suit
cette bande , et s'éteint en s'élargissant vers le
haut. La frange est blanchâtre et entrecoupée de
brun.
Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris-
obscur, avec une bande d'un gris plus foncé lon-
geant le bord marginal , et , un peu au -delà ,
deux lignes parallèles, du même gris, légèrement
flexueuses. La frange est également entrecoupée
de brun, comme celle des ailes supérieures, mais
plus légèrement.
l56 HISTOIRE IVA.TURELLE
Le dessous des quatre ailes est d'un blaiic-jau-
iiàtre, avec trois lignes arquées et parallèles, de
couleur grise , sur chacune d'elles.
Les poils qui recouvrent la tète et le corselet,
dont la partie antérieure est tronquée, sont moi-
tié noirs et moitié gris, tandis que ceux de l'ab-
domen sont entièrement «ris.
Les antennes, dont la couleur a déterminé le
nom de l'espèce, sont d'un fauve éclatant, avec
la base blanche. Elles sont filiformes dans les
deux sexes, aplaties dans la femelle, et cylin-
driques dans le mâle , chez qui elles sont en
outre d'une grosseur extraordinaire : ce carac-
tère est commun à toutes les espèces de cette
série.
La femelle ne diffère du mâle que parce
que, chez elle, le dessin des ailes supérieures
est plus vague : nous en possédons une chez
laquelle la tache jaune manque entièrement.
La chenille vit sur les arbres fruitiers , ainsi
que sur le chêne et le peuplier. Elle change de
couleur en grandissant : elle est d'abord d'un
beau vert , avec la tête rouge , et ensuite d'un
blanc-jaunâtre, avec la tète brune. Dans les deux
cas, elle conserve une ligne dorsale blanche , avec
[)lusieurs points de la même couleur sur chaque
anneau. Dans le premier, chaque anneau est en
outre marqué laléralemonl de deux points nous.
DES LÉPIDOPTÈRES. 1 D'y
On trouve cette chenille en septembre, et la noc-
tuelle éclot tout au commencement du printemps,
même par une température assez froide.
Cette espèce habite la France et l'Allemagne.
Nous l'avons reçue plusieurs fois du département
du Nord , où il paraît qu'elle est moins rare qu'aux
environs de Paris.
^
(^^:
I 58 HISTOIRE NATURELLE
CCCV. NOCTUELLE OCTOGÈNE.
NOCTUA OCTOGENA.(^^p.t.4.pl. i-^8.f.4.)
ISOCTUA OCTOGESLAIA. {Hubn.)
NOCTUA OR. {Borkh.)
TETHEA OCTOGESIMA. (Oc/we/r.)
L'OCTOGESIME. { Engram. t. \ii. f. 532. )
Envorgure , i6 ù 17 lignes
J_JE dessus des ailes supérieures de cette noc-
tuelle est d'un gris agréablement nuancé de vio-
let, principalement à la base et à la côte. Cette
teinte violette sert à la distinguer , au premier
coup d'oeil, des noctuelles Or et Flcwicorne ^ avec
lesquelles elle a beaucoup de rapports. Le milieu
de chaque aile est traversé par une bande d'un
blanc-jaunâtre, bordée des deux côtés par une
DES LÉPIDOPTÈRES. I Sq
double ligne d'un brun-noir, et sur laquelle on
remarque une tache tantôt d'un blanc-bleuâtre,
tantôt d'un jaune -soufre , avec trois points noirs
disposés de manière à représenter assez nettement
le numéro 80 sur certains individus. Entre cette
bande et le corselet, on aperçoit quelques vestiges
de lignes à peine marquées; et, du côté opposé, le
reste de l'aile est coupé transversalement par deux
raies onduleuses et divergentes dans le haut, l'une
brune et l'autre blanchâtre : celle - ci se termine
à l'angle extérieur par une tache triangulaire
de même couleur, avec un trait oblique noir.
La frange, séparée du bord terminal par lui li-
seré noir, est grise et entrecoupée de brun. Les
ailes inférieures sont en-dessus d'un gris-obscur,
avec leur milieu traversé par une bande d'un
blanc -jaunâtre. Leur frange, de la même cou-
leur , est unie.
Le dessous des quatre ailes est blanchâtre,
avec plusieurs doubles lignes grises transverses
et à peine marquées. Les supérieures sont lavées
de gris dans le haut, avec une tache blanche à
l'angle extérieur, qui correspond à celle du dessus.
La tète et la partie antérieure du corselet, qui
est tronquée , sont couvertes de poils moitié
bruns et moitié gris. Une ligne noire sépare
cette partie du reste du corselet, qui est d'un
gris-roux bordé de violet vers le haut , avec une
l6<) HISTOIRE NATURELLE
tache blanche dans le mi h eu. L'abdomen êàt'gris.
Les antennes de la femelle sont filiformes et
aplaties, blanches en-dessus , et d'un jaune-fauve
en-dessous. Celles du mâle sont beaucoup plus
grosses, cylindriques et entièrement fauves.
Nous n'avons pas aperçu de différences bien
sensibles entre les deux sexes, quant aux ailes,
dans le peu d'individus que nous avons été à
même de voir.
La chenille est verte, avec la tète fauve, et deux
lignes longitudinales blanches de chaque côté du
corps. On la trouve en septembre et octobre,
sur le peuplier. Elle se tient ordinairement ca-
chée entre deux feuilles, qu'elle assujettit l'une
sur l'autre par quelques fils de soie, d'après la
remarque de M. Le Paige (i), qui l'a souvent
trouvée ainsi dans son département ( celui des
Vosges). Le papillon éclot dans le courant d'avril
de l'année suivante.
Cette noctuelle est rare aux environs de Paris.
(i) M. Le Paige, membre de la Chambre des Députés,
qui trouve , dans l'exploitation de ses propriétés rurales, ime
occasion toute naturelle de cultiver l'entomologie, a fait
beaucoup d'observations curieuses sur les mœurs des che-
nilles ; nous en enrichirons cet ouvrage , s'il veut bien réaliser
la promesse qu'il nous a faite de nous les communiquer.
DES LÉPIDOPTÈRES. iGl
CCCVI. NOCTUELLE OR.
NOCTUA OR. (//^ze/z. Verz. Fab.Huhn.)
NOCTUA OCTOGENA. {Esp. %. 5.)
NOCTUA CONSOBRINA. {Borlch.)
TETHEA OR. {Ochsen.)
PHALÈNE 8 G^^EC. {De Geer.)
LA DOUBLE BANDE BRUNE.
( Engram. tom. vu. fig. 533. )
NOCTUELLE 8 GREC. {De FUI.)
NOCTUELLE OR. (Oiiv. Encycl.)
Envergure, 17 à 18 lignes.
®®®®®®®®®®®$S<$j'Si9^9^gi
ijA noctuelle Or ne paraît différer de la précé-
dente, au premier coup d'œil, que parce qu'elle
n'a pas, sur les ailes supérieures. In teinte vio-
NOCTTJRNES, \\\. I I
[Ga HISTOIRE NATURELLE
lette qu'un remarque dans celle-ci; cependant, en
les comparant attentivement, on aperçoit d'an-
tres différences plus essentielles, qui empêchent
de les confondre. Ce qui prouve d'ailleurs que ce
sont deux espèces distinctes, c'est la dissemblance
de leurs chenilles. Voici au reste la description
de l'espèce dont il est ici question.
Le dessus des ailes supérieures est d'un gris-
cendré, légèrement saupoudré de verdâtre ou de
bleuâtre, avec deux bandes transverses sinueuses,
d'une teinte plus foncée, et qui se composent, sa-
voir, la plus proche du corselet , de quatre hgnes
parallèles et très-rapprochées , et l'autre , de trois
lignes également parallèles, dont deux très-rap-
prochées, et la troisième un peu moins : toutes
ces lignes sont noires et plus ou moins marquées,
suivant les individus. Entre les deux bandes dont
nous venons de parler, on remarque une tache
d'un blanc-bleuâtre et d'une forme irrégulière,
dans laquelle les premiers observateurs ont cru
apercevoir ces deux lettres ainsi réunies, OR; mais
on doit convenir qu'il faut, pour cela, aider un peu
à la lettre. Quoi qu'il en soit, c'est de là que cette
espèce a reçu son nom. Le reste de l'aile, depuis la
seconde bande jusqu'à la frange , est traversé par
une ligne de points sagittés , terminée par un
trait noir oblique , avec une tache triangulaire
d'un blanc-bleuâtre à l'angle extérieur. La frange
Nficàtrm^-
Genre NoctucIle
fi.ixxxm-
/.aK»tn Jciifyj-il ■
DES LÉPIUOPTKRES. 1 63
est unie, tandis qu'elle est entrecoupée de brun
dans les deux espèces précédentes.
Le dessus des ailes inférieures est d'un gris-
foncé , avec une raie transverse , plus pâle , dans
le milieu.
Le dessous des quatre ailes est d'un gris-jau-
nâtre, avec plusieurs doubles lignes grises, ar-
quées, sur chacune d'elles, et une tache blanche
à l'angle extérieur des supérieures, qui corres-
pond à celle du dessus. Des poils moitié noirs
et moitié gris recouvrent la tête et la partie an-
térieure du corselet. Cette partie est tronquée,
et séparée par un collier noir du reste du corselet,
qui est d'un gris -roux, avec les côtés bleuâtres.
L'abdomen est de la même couleur que les ailes
inférieures.
Les antennes de la femelle sont filiformes et
aplaties, blanches en-dessus, et fauves en-des-
sous. Celles du mâle sont beaucoup plus grosses,
cylindriques , et entièrement fauves.
La chenille est verte, avec une ligne longitu-
dinale sur le dos d'une teinte plus foncée, et les
jointures des anneaux jaunes : la tête est fauve.
On la trouve en septembre et en octobre, comme
la précédente, sur le peuplier; et la noctuelle
éclot au commencement du printemps suivant.
Cette espèce habite la France et TAIlemagne.
Elle est rare aux environs de Paris.
I I .
l6/i HISTOIRTÎ NATIIRELLK
CCCVII. ?^OCTUELLE DÉLAYÉE
NOCTUA DILUTA.
{ff^ien. Verz. Fab. Hubn. Borkh)
BOMBYX FASCICULOSA. {Borkh.)
NOCTUA OCTOGENA. {Esp. pi. 128. fig. 6.
TETHEA DILUTA. [Ochsen.)
NOCTUELLE DÉLAYÉE. (Oliv. Encjcl.)
Envergure, i/| à ifi lignes.
X^E dessus des ailes supérieures est d'un gris-
foncé tirant sur le violet , avec deux bandes trans-
verses d'un brun-roux. La première , en partant
du bord terminal , est bordée des deux côtés par
DES LÉPIDOPTÈRES. l65
une double ligne brune; l'une (celle qui est ex-
térieure) dentée, avec une raie blanchâtre dans
le haut, et l'autre sinueuse. La seconde bande
est également bordée , mais du coté interne
seulement , par une double ligne brune ondu-
ieuse. L'intervalle qui sépare ces deux bandes
est d'un gris - bleuâtre dans le bas , et l'on v
aperçoit , vers le milieu , un petit anneau qui
tient lieu de la tache réniforme. Le bord ter-
minal est occupé par une bande étroite , d'un
gris plus foncé que le reste de l'aile. La frange
est grise.
Le dessus des ailes inférieures est d'un i>ris-
pâle, avec deux bandes d'un gris un peu plus
foncé ; l'une étroite traversant le milieu de l'aile,
et l'autre beaucoup plus large longeant le bord
marginal.
Le dessous des quatre ailes est blanchâtre,
avec deux lignes grises arquées sur chacune
d'elles, et la côte des supérieures teintée de rose
dans les individus bien frais.
La tète et le corselet sont de la couleur des
ailes supérieures, avec un collier brun. L'abdo-
men, qui participe de la couleur des ailes infé-
rieures, a une petite crête de poils bruns sur le
troisième anneau. Cette particularité seule em-
pêche de confondre l'espèce dont il s'agit avec
celles qui s'en rapprochent le plus.
j66 histoire naturelle
La description ci -dessus convient également
aux deux sexes , qui ne diffèrent entre eux que
par les antennes : elles sont d'un gris -roux et
ciliées dans le mâle , grises et filiformes dans la
femelle.
M. Boisduval nous a communiqué une variété
mâle de cette noctuelle, qu'il a trouvée en Nor-
mandie; elle est tellement tranchée qu'on serait
tenté de la prendre d'abord pour une espèce
particulière. On verra toutefois , par la figure
que nous en donnons, qu'elle ne diffère de l'es-
pèce ordinaire que par la couleur du fond, qui ,
au lieu d'être grise, est d'un blanc-mat légère-
ment lavé de rose , principalement à la côte des
ailes supérieures. Du reste , son dessin est le
même; et son abdomen présente également une
petite crête de poils bruns sur le troisième an-
neau.
La chenille vit sur le chêne, le bouleau et le
peuplier. Elle est d'une forme beaucoup plus
aplatie encore que ses congénères. Elle est en-
dessus d'un gris tantôt verdâtre, tantôt bleuâtre,
avec les côtés et le dessous jaunes. La partie grise
est séparée de la jaune par une ligne noire in-
terrompue ; et un point également noir se re-
marque sur chaque anneau, au-dessous des stig-
mates. La tête est fauve, ou d'un brun - clair.
On trouve cette chenille parvenue à toute sa
DES LÉPIDOPTÈRES. 1 67
grosseur vers la fin de juin; le papillon éclot
à la fin de septembre, ou au commencement
d'octobre.
Cette espèce habite l'Allemagne et la France ;
mais elle est très - rare dans cette dernière con-
trée. Nous ne l'avons jamais trouvée aux envi-
rons do Paris.
^
[68 HISTOIRE NATURELLE
CCCVIII. NOCTUET.LE RUFICOLLE.
NOCTUA RUFICOLLIS.
[Wien. Ferz. Fnb. Hdbn.Borkh.)
NOCTUA OCTOGENA. VAR.
( Esp. t. 4. pi. 128. fig. 4. )
TETHEA RUFICOLLIS. ( Ochsen.
^>S)iS)®®Qi^®ig)®<2)(S)®ig)®Si0^^^^
LA VIENNOISE.
[Engrain. tome vi. pi. 242. iig. 358. a. b. )
NOCTUELLE RUFICOLLE.
( Oliv. Encycl. )
Envergure, i3 à 14 lignes.
v><ETTE noctuelle a quelques rapports avec la
précédente; elle s'en distingue cependant, au
DKS LÉPIDOPTKHIS. 1 6()
premier coup d'œil , par le collier ou la partie
antérieure de sou corselet , qui est rousse. Le
tlessus des ailes supérieures est d'un gris-violet,
avec deux bandes transverses d'un brun-roux.
Tune étroite près du bord terminai , et l'autre plus
large près de la base. La première est flexueuse ,
tandis que la seconde est presque droite. Entre
ces deux bandes, on aperçoit à peine une pe-
tite tache réniforme écrite en noir, et un point
de la même couleur, qui tient lieu de la tache
orbiculaire. Enfin, on remarque une ligne un peu
onduleuse, qui part de l'angle extérieur et longe
le bord terminal. La frange est du même gris
que le fond de l'aile.
Le dessus des ailes inférieures est d'un gris-
obscur, avec la frange de la même couleur.
Le dessous des quatre ailes est totalement du
même gris, sans aucune raie ni ligne,
La tête est rousse, ainsi que la partie anté-
rieure du corselet, dont le reste est du même
gris que les ailes supérieures. L'abdomen parti-
cipe de la nuance des inférieures.
Cette description convient également aux deux
sexes, qui ne diffèrent entre eux que par la forme
de l'abdomen et des antennes : celles - ci sont
rousses et pectinées dans le mâle, grises et fili-
formes dans la femelle.
La chenille vit sur le chêne et le bouleau. Elle
r 70 flISTOIRE NATURELLE
présente deux variétés : Tune entièrement d'un
blanc-jaunâtre, avec la tète noire et trois lignes
crises longitudinales, à peine marqiiées,sur le dos ;
l'autre d'un gris - bleuâtre sur le dos, avec les
côtés d'un blanc-jaunâtre, la tête fauve, et une
rangée de points noirs au-dessus des stigmates.
On trouve cette chenille parvenue à toute sa
grosseur à la fin de juin , et le papillon éclot en
septembre.
La noctuelle lluficolle est très- rare en France.
Cependant M, Roisduval en a trouvé, une an-
née, plusieurs chenilles dans la foret de Saint-
Germain; mais il n'a pu les élever.
DKS LEPIDOPTKHES. \ 'J l
CCCIX. NOCTUELLE BI-PONCTUÉE.
NOCTUA BI-PUNCiA.(i?07vf^.)
(!«(»(» (i(l(»9(»(i«(i9(i9(»«(i(»(»(»(»(19
NOCTUA UNDOSA. {Hubn.)
NOCTUA BICOLOR. {Esp.)
TETHEA BI-PUNCTA. {Ochsen.
m-ligl&O^lii n
LE COLON.
( Engrain. tom. vu. pi. 3ig. fij;. 535. a. b. )
Envergure, i4 à i5 lignes.
JLiE dessus des ailes supérieures est d'un gris-
violet, avec leur milieu traversé par une bande
d'un blanc-bleuâtre , sur laquelle on remarque
deux points noirs placés Tun au-dessus de l'autre.
Ce sont ces deux points qui caractérisent princi-
palement cette espèce, et empêchent de la con-
fondre avec les noctuelles Délayée cl Rit/icolle ,
dont elle se rapproche beaucoup, l^'intervalh; ,
l'J2. HISTOlllE NATURELLE
qui existe entre la bande dont nous venons de
parler et le corselet est traversé }3ar quatre
lignes onduleuses , dont trois l)runes et une
bleuâtre. Cette dernière est la plus près de la
base de Faile , qui est également bleuâtre ; enfin ,
le reste de l'aile, depuis la bande précitée jus-
qu'au bord terminal, est également traversé par
deux bandes onduleuses et jaunâtres. La frange
est de cette même couleur.
Le dessus des ailes inférieures est d'un gris-
jaunâtre, ainsi que la frange , avec une raie trans-
verse d'une teinte plus claire dans leur milieu.
Le dessous des quatre ailes est d'un blanc-jau-
nâtre, avec une triple raie arquée, et un petit
croissant central , d'un gris -pâle , sur chacune
d'elles.
La tète est d'un jaune-fauve, ainsi que la partie
antérieure du corselet, dont le reste est d'un gris-
violet, comme le dessus des ailes supérieures.
L'abdomen est du même gris que les ailes infé-
rieures.
Les antennes sont fauves et filiformes , du
moins dans la femelle, car le mâle nous est in-
connu ; mais nous présumons par analogie qu'il
les a pectinées, comme celles de la Ru/icolle.
La clienille , suivant M. Treitschte (i), con-
1 ) L'ouvrage de cet enloniologisle est en allemand :
DliS LÉPIDOM'KRKS. \']'i
linuateur de l'ouvrage de Ochsenheimer , vit
sur le peupliej- noir ( populus nigra ). Elle est
effilée et longue d'un pouce, lorsqu'elle a pris
tout son accroissement. Sa tête est d'un rouge-
brun, avec un point noir de chaque côté, et les
mandibules également noires. Son corps est jau-
nâtre ou d'un gris-vert, avec ime ligne dorsale
plus foncée , et de petits points blancs sur cha-
que anneau. Si l'on s'en rapporte à la figure
d'Hubner, elle aurait en outre deux raies jaunes
latérales , et deux taches noires sur le cou ou le
premier anneau , dont M. Treitschte ne fait pas
mention. Quoiqu'il en soit, d'après ce dernier au-
teur, on trouve cette chenille parvenue à toute
sa grosseur en août et en septembre : elle se
change alors en chrysalide entre des feuilles
qu'elle réunit par quelques fils de soie, et le pa-
pillon éclot au printemps suivant. IM. Treitschte
ajoute que cette espèce est rare en Autriche ,
mais moins en Franconie.
I/individu que nous avons fait dessiner fait
partie de la collection de M. Latreille, qui l'a reçu
du Piémont.
M. de Basoche, qui joint à des connaissances très - étendues
en histoire naturelle l'avantage inappréciable de posséder
la plupart d-es langues vivantes de rÉurope, a eu la com-
plaisance d'extrau'e dudit ouvrage ce qui a rapport à la
chenille dont il est ici question, et de nous envoyer la tra-
duction de cet extrait , de Falaise , où il réside.
174 HISTOIRE NATURELLE
CCCX. NOCTUELLE OO
NOCTUA 00.
( Linrt. Fab. PFien. Verz. Brahm. Borhh. )
BOMBYX 00. [Esp.)
NOCTUA FERRUGINAGO. (^hZ;/?.)
TETHEA 00. ( Ochsen. )
LE DOUBLE O. ( Engram. tom. viii. fig. SaS. )
(i>»(»9(»<»(»»(»9(»(»9(»(i(»(»(l(»9(» (»«(»«
NOCTUELLE DOUBLE O. ( Oltv. Encyd. )
( Roesel , tome i , pi. 63, fig. i. 4. )
Envergure, i3 à 14 lignes.
J_/Eux couleurs seules et sans éclat composent
la parure de cette noctuelle, qui n'en est pas
moins jolie, à cause du dessin bien arrêté de
ses ailes supérieures. Ce dessin , marqué en fer-
DES LÉPIUOPTÈUJ'IS. 1 yS
rugineux, ainsi que les nervures, sur uu fond
d'un blanc-jaunâtre ou roussâtre , consiste : i " en
deux bandes transverses accompagnées chacune
d'une ligne onduleuse, et placées l'une à la base
et l'autre près du bord termina! ; 2" dans une
raie courbe et sinueuse qui traverse le milieu
de l'intervalle existant entre ces deux bandes,
et sur laquelle repose la tache réniforme, dont
le centre est occupé par un croissant; 3** enfin,
dans la tache orbiculaire , au-dessous de laquelle
en est une autre de forme ovaiaire : ce sont
ces deux taches qui ont fait donner le nom
d'OO (i) à cette espèce par Linné. La frange,
jaunâtre comme le fond de l'aile, est entrecou-
pée de ferrugineux et séparée du bord terminal
par un liseré de la même couleur.
Le dessus des ailes inférieures est d'un blanc-
jaunâtre ou roussâtre, sans aucune tache , avec
la frange unie.
Le dessous des quatre ailes est de la même
couleur , avec quelques rudiments de lignes fer-
rugineuses, qui partent de la côte des supé-
rieures.
La tète et le corselet sont d'un jaune - pâle
(i) Ce nom a été adopté par tous les entomoioii^istes, à
l'exception d'Hubner , qui l'a remplacé par celui de Feiru-
^inagn , en rani;eant mal-à-propos la noctuelle dont il s'agit
parmi celles qui composent le genre Xnnthin d'Ochsenhei-
nier, dont elle n'a aucun des caractères.
176 HISTOIRE N4TTJRKLLE
mélangé de lerriigineux. L'abdomen est de la
même nuance que les ailes inférieures; les an-
tennes sont ferrugineuses et pectinées dans le
mâle; elles sont jaunâtres et filiformes dans la
femelle.
La seule différence que nous ayons remar-
quée entre les deux sexes, quant aux ailes, c'est
qu'elles sont d'un jaune plus décidé dans la fe-
melle , en même temps que leur dessin et leurs
nervures sont plus pâles que dans le mâle.
La chenille offre à peu près les mêmes cou-
leurs que l'insecte parfait. Elle est d'un brun-
ferrugineux , avec trois bandes longitudinales
interrompues, d'un blanc -jaunâtre, l'une dor-
sale et les deux autres latérales; deux lignes, éga-
lement longitudinales , et de la même couleur
que les trois bandes, accompagnent celle du mi-
lieu. La tête est d'un brun-noir.
Cette chenille vit sur le chêne oj'dinaire {^quer-
cus robur). On la trouve parvenue à toute sa gros-
seur dans le milieu de juin, et le papillon éclot
six semaines après.
La noctuelle 00 est rare aux environs de
Paris. Je n'en possède: que deux individus, que
j'ai pris dans le département de la Lozère (i).
(i) Ce département, peu connu des entomologistes, méri-
terait de l'être davantage : j'y ai passé l'été de 1817, et j'y ai
trouvé à - la - fois les espèces alpines et celles des plaines d u
Languedoc et de la Provence.
DES L KP 1 DOPTÈHE S. \nn
CCCXI. NOCTUELLE DE L'OSIER.
NOCTUA VIMINALIS. (Fab.)
NOCTUA SCRIPTA. {ffubn.)
NOCTUA SALICETI. (Bor/ch.)
eesegessweesseeeoeeoeeeaeoeeeeee
BOMBYX STBICTA. {Esp.)
TETHEA SALICETI. (Ocksen.)
NOCTUELLE DE L'OSIER. (Oliv. EncrcL
RoeseL tom, in. pi. n. fig. 1-4?
Envergure, 12 à i3 lignes.
Le dessus des ailes supérieures est d'un gris
mélangé de roussâtre et de bleuâtre, avec la base
Nocturnes, ill. 12
178. HISTOIRE NATURELLE
et les deux taches odinaires d'un gris plus pâle.
L'intervalle qui sépare ces dernières est d'un
brun-ferrugineux, etla tache réniforme est ac-
compagnée extérieurement d'une autre tache de
couleur fauve. Le bord interne de l'aile près de
la base est teint de cette même couleur. On re-
marque en outre que chacune desdites ailes est
traversée par trois lignes sinueuses, plus ou
moins dentelées, dont une d'un gris-pâle bordé
de ferrugineux, et les deux autres brunes. C'est
entre celles-ci que sont placées les deux taches
ordinaires. La frange, de la même couleur que le
fond de l'aile, est entrecoupée de gris plus foncé.
Le dessus des ailes inférieures est d'un gris-
rougeâtre, avec la frange plus pâle.
Le dessous des quatre ailes est d'un gris-clair
lavé de rougeâire à leur bord antérieur, avec
une ligne sinueuse et un point central bruns sur
chacune des inférieures.
Le corselet est, ainsi que la tête, d'un gris
roussâlre, avec un double collier et le pourtour
des épaulellesbruns. L'abdomen est delà même
nuance que les ailes inférieures, avec ses côtés
et son extrémité fauves ou roussâtres.
Les antennes sont pectinées dans le mâle, et
filiformes dans la femelle.
Les deux sexes ne diffèrent entre eux que par
ce seul caractère et la forme de l'abdomen.
Genre Nochiclle.
//. /.xn/i:
7o{Wf4t/^ Jht^J'lt.
lBiponotuee/4^.,..,^., /èm"' 'J-J Oo//^ maie ^iren,"'! .1. l'Osin//^;;..../. n.àl.-.
5 Géographie /^.>^^^.,^,^.v. /èn.elU 6 ,lu Coudrleiy/^.y/ mile.
Di:.S r l' PîDO PTERES. l'79
Fabricius rapporte cette espèce à celle qui est
figurée dans Roesel (tom. 3, pi. xi, fig. i-4). Mais
il faut convenir qu'elle ne ressemble guère à la
nôtre, du moins pour les couleurs ; ce qui peut
être attribué à la mauvaise enluminure.
La chenille, également figurée parRoesel, est
verte, avec cinq raies blanches, longitudinales,
et la tête fauve. Elle vit sur V osier, suivant Fa-
bricius; mais nous ignorons à quelle époque on
la trouve, ainsi que le papillon.
Cette espèce habite la France et l'Allemagne.
Elle est rare aux environs de Paris.
OBSERVATION.
Toutes les noctuelles décrites depuis et compris le n° 3oi
jusqu'au n°3i i inclus, appartiennent au genre 7V//t(?« d'Och-
senheimer. Pour en compléter la série, il n'ous en manque
trois, qui sont VAmbusta, la Fluctuosa et la Scoriacea. Nous
aurions pu les faire copier dans Hubner à l'instar de notre
prédécesseur; mais l'espoir que nous avons de nous les pro-
curer nous a empêchés de recourir à ce moyen extrême, dont
nous pensons qu'il ne faut user qu'avec beaucoup de dis-
crétion.
la.
l80 HISTOIRE NATURELLE
CCCXII. NOCTUELLE DU COUDRIER (1).
NOCTUA CORYLI. {Hubn.)
geosssaseoiooseseeeeeeeeasoeoose
BOMBYX COVxYLl. {Linn. Fab. Esp. Borkh.)
COLOCASIA CORYLI. {Ochsen.)
PHALÈNE DU NOISETIER.
{Engram. tom. iv.pl. 162. fig. Qio.)
(Roesel. tom. i. pL 58. fig. i-5. )
Envergure, i4 à i5 lignes.
Le dessus des ailes supérieures est d'un brun-
roux depuis le corselet jusqu'au milieu de l'aile,
(i) Celte espèce et la suivante, qui forment à elles seules
le genre Colocasia d'Ochsenheimer, appartiennent plutôt
DES LÉPIDOPTÈRES, l8i
et (l'un gris-bleuâtre pour le reste. La partie
d'un brun-roux est bordée extérieurement par
une ligne sinueuse d'un bistre foncé dans le bas
et plus pâle dans le liant. Une autre ligne trans-
verse de cette même couleur, et formant un an-
gle très-aigu dans le milieu de sa longueur, se
remarque à quelque distance du corselet. Entre
ces deux lignes sont placées les deux taches or-
dinaires dessinées également en bistre: mais
l'orbiculaire seule est bien écrite, avec un point
dans le milieu; quant à la réniforme, on n'en
aperçoit que le côté interne. J /autre partie de
l'aile, qui est d'un gris bleuâtre, est traversée par
une ligne flexueuse d'une teinte plus pâle. La
frange est entrecoupée de gris et de brun.
Le dessus des ailes inférieures est d'un gris-
roussâtre, avec la frange également entrecoupée
de gris et de brun.
aux bombycites qu'aux noctuélites : non seulement elles
n'ont qu'un rudiment de trompe, mais leurs chenilles, pour
la forme et la manière de vivre et de se chrysalider (nous
en avons la certitude du moins pour l'une d'elles), se rap-
prochent beaucoup de celles des bombyx Fascelina et Pu-
dlbimda, près desquels la plupart des auteurs les ont pla-
cées. Nous ignorons donc pour quel motif M. Godart n'a
pas suivi leur exemple. Pour nous, notre intention est deréta-
blircesdeux espèces parmi les bombyx dans le tableau métho-
dique que nous donnerons à la fin des nocturnes.
l8a HISTOIRE NATURELLE
Le dessous des quatre ailes est totalement
de la même nuance que le dtssus des ailes in-
férieures.
La tête est grise, ainsi que le corselet, qui est
traversé, dans sa longueur, par trois lignes d'un
brun-noir. L'abdomen est d'un gris-roux.
Cette description convient également aux
deux sexes, qui ne diffèrent entre eux que par la
forme de l'abdomen et des antennes. Celles-ci
sont peclinées dans le mâle, et filiformes dans la
femelle.
La chenille vit principalement sur le noisetier
ou le coudrier; mais on la trouve également sur
plusieurs autres arbres, tels que \e prunier sau-
vage, X aubépine, le saule ^ le bouleau^ le charme,
le hêtre et\Q chêne. Elle est d'un jaune-pâle tirant
sur la couleur de chair, avec la tête fauve, une
tache noirâtresurle premier anneau, et plusieurs
autres taches de la même couleur, formant une
raie longitudinale sur le milieu du dos. Les 4*>
5® et 1 1« anneaux ont, chacun, une brosse com-
posée de poils courts et rougeâtres; et le second
porte deux pinceaux de la même couleur, qui
forment des espèces de cornes ou d'oreilles,
comme celles qu'on remarque dans la chenille
àe \a Fascelina et ses congénères; mais , dans
celles-ci, elles sont placées sur le premier an-
neau.
DES LÉPIDOPTfîRES. i83
Lorsque cette chenille est parvenue à toute
sa grosseur, elle file un cocon ovale peu épais
et de couleur cendrée, enire des feuilles rete-
nues ensemble par quelques brins de soie, et
s y change en une chrysalide brune, sur la-
quelle on aperçoit quelques poils roussâtres.
Cette chrysalide se remue vivement quand on la
touche.
La noctuelle ou plutôt le bombyx du cou-
d'r/e/- habite par toute la France; mais je la crois
plus commune dans le nord qu'au centre et au
midi; du moins je l'ai reçue souvent de Valen-
ciennes. Au reste, cette espèce donne deux fois
l'année, savoir : en avril et en juillet. Les indi-
vidus de la première époque proviennent de
chenilles qu'on trouve en septembre et qui pas-
sent l'hiver en chrysalide. Ceux de la seconde
sont le produit de chenilles qui éclosent en mai,
et subissent toutes leurs métamorphoses dans
l'espace de deux mois et demi.
1^4 HISTOIRK JVATURliLLE
CCCXIII. NOCTUELLE GÉOGRAPHIQUE.
^»^^Hg^<
ÎNOCTUA GEOGRAPHICA.(/^^/^.)
osâaoeoeoseeosseeoeesobsssoeeoeo
COLOCASIA GEOGRAPHÎCA. [Ochsen.)
BOMBYX SERICINA. [Hubn.)
NOCTUA AUSTERA.
(Esp. toni. IV. pi. 191. fig. 4-6.)
BOMBYX AUSTERA. [Borkh.)
(»i»(»i»aa(»(»(»»(»(»(»
NOCTUELLE GÉOGRAPHIQUE.
(Oliv. Encycl.)
Envergure, 11 à 12 lignes.
Cette jolie espèce a le dessus des ailes supé-
rieures couleur isabeile, avec deux lignes angu.
DES LÉPIDOPTÈIIKS. 1 85
leiises et fortement dentées , d'un brun-noir
bordé de blanc du côté interne. Entre ces deux
lignes on remarque un point moitié brun et
moitié blanc qui remplace les deux taches or-
dinaires. Enfin on aperçoit un trait brun obli-
que, qui part du milieu de la seconde ligne, et
va se réunir en montant au corselet.
Le dessus des ailes inférieures est d'un gris-
jaunàtre, avec une raie transverse à peine mar-
quée, d'une teinte plus claire.
Le dessous des quatre ailes est du même gris
que le dessus des ailes inférieures, avec plusieurs
raies correspondantes au dessin du dessus.
La frange des quatre ailes est entrecoupée de
blanc et de brun tant en-dessus qu'en-dessous.
La tête et le corselet sont de couleur isabelle,
variée de blanc et de brun. L'abdomen est d'un
gris uniforme, comme les ailes inférieures.
Cette description convient également aux
deux sexes, qui ne diffèrent entre eux que par
la forme de l'abdomen et des antennes : celles-ci
sont pectinées dans le mâle, et filiformes dans
la femelle.
Esper est le seul auteur, à notre connaissance,
qui donne la figure de la chenille de cette es-
pèce. Autant qu'on peut en juger par cette figure
assez grossière, elle serait noire et couverte de
poils courts, avec trois lignes longitudinales ro u
l86 nihTO! RK NATORELLE
geSj.l'one dorsale et les deux autres latérales.
La séparation des anneaux serait également
rouge; et l'on remarquerait quelques points
blancs sur les deux premiers segments. Suivant
le même auteur, elle vivrait sur la /ma/re {arf
tirrhinum linarid).
Nous croyons cette espèce très rare en France.
L'individu que nous avons fait représenter nous
aétécommuniquéparM. Boisduval, qui l'a reçu
d'Allemagne.
DES LÉPIDOPTÈRES. I 87
CCCXIV. NOCTUELLE DOUBLE OMÉGA (i).
BOMBYX COERULEOCEPHALA.
[Linn. Fab. Jf^ien. Ferz. Esp. Borkh. Hubn,, etc.)
eeesueeeeeeeesossseeeeeoeiseoooe
EPISEMA COERULEOCEPHALA. {Ochscn.)
LE DOUBLE OMÉGA. [Geoff. tom. 11. p. 122. n« 27.)
LE DOUBLE OMÉGA. [Engram. tom. v. pi. i86.fig. 242.)
BOMBYX TETE BLEUE. (Oliv. Encycl.)
(Réaum. tom. 1. pag. 807. pi. 18. fig. i-io.)
(Roesei. ton», i. pi. 16. fig. i-5.)
*» ta •••«««•«•«e«»e««
Envergure, 16 à 17 lignes.
Le fond des ailes supérieures est en-dessus de
couleur d'agate-brune, avec une large bande
(i) Cette espèce et la suivante seront placées parmi les
bombyx dans notre tableau méthodique, attendu l'absence ou
la presque nullité de la trompe.
l88 HISTOIRE NATURELLE
d'iîii gris bleuâtre, s'élargissaiit dans lehuut
bordée des deux côtés par une double ligne noire
sinueuse. Sur cette hande ou remarque une
giande tache jaunâtre irrégidière, qui s'étend
obliquement depuis la côte jusqu'au milieu de
l'aile, et dans laquelle Geoffroy a cru aperce-
voir deux w réunis, et qui ne sont autre chose
que les deux taches ordinaires , c'est-à-dire la
réniforme et Torbiculaire accolées l'une à l'autre.
Quoiqu'il en soit, nous avons préféré le nom de
double Oméga consacré par cet auteur, à celui
de Télé bleue o\\ de Cœruleocepftala d( s autres
enlomologisles, attendu que c'est la chenille et
non l'insecte parfait qui a la tête bleue.
Le dessus des ailes inférieures est d'un gris-
cendré, avec un point obscur dans le milieu et
une tache noire a l'angle anal.
Le dessous des ailes supérieures est d'un brun-
obscur, avec quelques vestiges de la tache du
dessus. Celui des inférieures est gris, avec le
même point et la même tache qu'esi-dessus.
Le corselet est très-velu et d'un gris-bleuâtre,
à l'exception de sa partie antérieure, qui est d'un
brun-ferrugineux, et qui est séparée du reste
par une double ligne noire. La tête et les an-
tennes sont grises.
Cett des cription convient également aux
deux sexes, qui ne diffèrent entre eux que par
DES LÉPl DOPT i'.RKS. 1 89
la forme de l'abdomen et (ies antennes : celles-ci
sont peolinées dan^ le mâle, et filiformes dans
la femelle.
La chenille ^e rencontre assez communément
dans les jardins : elle vit solitaire sur tous les
arbres fruitiers, principalement sur V amandier
et le cerisier. On la trouve aussi sur \ aubépine.
Le fond de sa couleur est d'un beau jaune-citron,
avec deux bandes longitudinales d'un bleu-d'ar-
doise de chaque côté du corps, et plusieurs pe-
tits tubercules noirs sur chaque anneau, lesquels
donnent naissance à autant depoilsde la même
couleur, courts et assez gros, La tête est bleue,
avec quelques taches noires.
C'est ordinairement à la fin de juin que cette
chenille a pris tout son accroissement : ses cou-
leurs alorsse ternissent et se confondent l'une
dans l'autre. Elle se file une coque de soie blan-
che d'un tissu mince, mais serré , et dans lequel
elle fait entrer les substances qui se trouvent à
sa portée. Ce n'est qu'au bout de quinze jours
qu'elle s'y transforme en chrysalide, et le pa-
pillon éclot en septembre suivant.
Cette espèce ne paraît pas plus rare en Alle-
magne qu'en France. Elle est très-commune aux
environs de Paris.
1 go H I s T O 1 R !•: iN A T IJ R E L L E
CCCXV. NOCTUELLE CEINTE.
NOCTUA CINCTA. {Fab. Borkh.)
NOCTUA I. CINGTUxM.
{^IVien. Verz. Hubn,)
EPISEMA CINCTA. (Ochsen.)
eoeoeesaesseeeoMoeasseoeeseeeeo
NOCTUELLE I. NOIR. (Oliv. Encycl)
Envergure, i5 à i6 lignes.
C'est avec raison qu'Ochsenheimer a placé
cette espèce à côté de la précédente : leur faciès
est absolument le même, et il est étonnant que
les autres auteurs aient placé l'un parmi les
bombyx, et l'autre parmi les noctuelles.
Le dessus des ailes supérieures est d'un gris-
foncé tirant sur le violet, et qui s'éclaircit un peu
DES LÉPIDOPTÈRES. I9I
vers le bord terminal. Le centre de chaque aile
est occupé par les deux taches ordinaires , qui
sont très-grandes et se touchent par un seul
point. Elles sont d'une teinle un peu plus claire
que le fond de l'aile, et leur contour est dessiné
par deux lignes, l'une très-fine de couleur jau-
nâtre, et l'autre plus épaisse, d'un noir-foncé;
mais ces deux Hgnes ne se rejoignant pas dans
le haut , c'est par la pensée qu'il faut compléter
la forme des deux taches dont il s'agit.
Le dessus des ailes inférieures est entière-
ment d'un gris-obscur.
Le dessous des quatre ailes est du même gris,
avec une ligne transverse et un point central à
peine marqué sur les inférieures.
La tête et le corselet, qui est très-velu, sont
de la même couleur que les ailes supérieures.
L'abdomen participe de la nuance des infé-
rieures.
Les antennes sont fauves et Irès-pectinées.
Cette description ne concerne que le mâle : la
femelle nous est inconnue.
La chenille, figurée par Hubner, est entière-
ment glabre. Le fond de sa couleur est d'un
violet-pâle, avec cinq lignes jaunes , longitudi-
nales, l'une au milieu du dos, et les quatre au-
tres de chaque côté du corps. La tête est fauve.
Il paraît qu'elle vit sur plusieurs espèces de
rumex.
192 HISTOIRE NATURELLE
Cette noctuelle est très-rare; elle habite la
Suisse, l'Autriche et la Russie. L'individu que
nous avons fait dessiner nous a été communiqué
parM.LeRoux(i),qui l'a reçu de cette dernière
contrée.
(i) M. Le Roux, ancien pharmacien à Versailles, n'est
étranger à aucune des branches de l'histoire naturelle; mais
il s'occupe plus spécialement de botanique et d'entomologie.
Il possède un très bel herbier, ainsi qu'une collection d in-
sectes de tous les ordres. C'est à-la-fois un plaisir et un devoir
pour moi de lui témoigner ici ma gratitude de l'obligeance
qu'il a eue de me communiquer quelques noctuelles rares
qui me manquaient, pour être décrites et figurées dans cet
ouvrage.
DES IlipiDOPTKRKS. ir)3
CCCXVI. NOCTUELLE TRIMACULÉE.
NOCTUA TRIMACULA. {Huhn.)
BOMBYX TRTMACULA.(/#^/e;7. Ferz.)
EPISEMA TRIMACULA. {Ochsen.)
Envergure, 14 << i5 lignes.
i iv dessus (les ailfs sujDérieures est d'un vërl-
olive tirant un peu sur la couleur feuille-morte,
avec la base , la côte et les nervures d'un blanc-
jaunâtre. Le milieu de chacune desdites ailes est
occupé par trois taches irrégulières qui n'en
forment qu'une par leur réunion. Ces trois taches
sont d'un gris-rougeâtre , et leur contour est des-
siné par un trait fin de couleur jaune. Une bande
un peu sinueuse , du même ton que les nervures ,
longe le bord terminal , et un liseré onduleux
d'un vert -olive le sépare de la frange, qui est
blanchâtre.
NOCTIIIINF.S , III. 13
194 HISTOIRE NATURELLE
Le dessus des ailes inférieures et le dessous
des quatre ailes sont entièrement blanchâtres ,
sans aucun point ni tache.
La léte et le corselet sont d'un vert - olive ,
comme le dessus des ailes supérieures; et l'ab-
domen est blanchâtre, comme les ailes inférieures.
Les antennes sont filiformes.
Cette description ne s'applique qu'à la femelle :
le mâle, que nous n'avons pas vu en nature, ne
diffère de la première, d'après la figure d'Hub-
ner, que parce qu'il est d'une teinte plus claire
et d'une taille plus petite , avec les antennes pec-
tinées.
La chenille de cette espèce nous est incon-
nue, et aucun auteur n'en parle, à notre con-
naissance.
IjR noctuelle Trimaculée se trouve en Alle-
magne , et probablement aussi en France. L'in-
dividu que nous avons fait figurer faisait partie
de la collection de M. Z<7^m//e , qui appartient au-
jourd'hui à M. le comte Dejean{\\cQ dernier en
ayant fait l'acquisition.
(i) Nous avons trop d'obligations à M. le comte Dejean,
])or.r laisser échapper la première occasion qui se présente
de lui en témoigner notre reconnaissance : c'est avec la plus
rare obligeance qu'il veut bien faciliter notre travail, en nous
permettant dedécrire et défaire dessiner les espèces de sa col-
lection qui manquent dans la nôtre, et deconsidterles nom-
breux ouvrages de sa bibliothèque pour établir notre syno-
nimie.
JVorfy/rney
C(Muo Nocluelle
/'/.LXXIV.
J*. -ûumrttef.,^krt!e ■
1 Double (biéoa/?^,)w/A,,v/y/../yf;m 2 ("piritp/'/;/,^/^^ym.ile 3Triniaciilée/'yîW//,/-W,y(è.n.
i du CraintMi //,>,w,//«,y A.,n .') Or\on^û,u,„ j ih,u. 6 Railleuse ^///.^/f^irj/màle.
DES LÉPlDOPTÈRIiS. I(j5
CCCXVII. NOCTUELLE DU GRAMEN.
BOMBYX GRAmmiS. {Lùm. FaL£sp.)
NOCTUA GRAMINIS. {Hiihn. Borkh.)
BOMBYX ÏRIGUSPIS var. {Esp.)
NOCTUA TRICUSPIS var. {^Huhn.
APAMEA GRAMINIS. {Ochsen.)
LA GRAMINIVORE.
( Engram. tom. vi. pi. 257. fig. SgS. )
Envergure, i3 à 14 liynos.
JuES ailes supérieures sont en-dessus d'un irris-
rougeàtre, avec une raie blanche, bifide, pla-
cée sur la nervure du milieu et immédiatement
au-dessous de la tache réniforme, à laquelle elle
se joint. Cette tache est d'un gris-jaunâtre, ainsi
i3.
igG IIISTOIRK NATURELLE
que l'orbiculaire, qui est déforme allongée. Udc
troisième tache , delà même couleur et de forme
encore plus allongée, s'aperçoit au-dessous de
ja nervure précitée. Enfin, le bord terminal est
longé par une rangée de points noirs sagittés.
La frange est unie et d un gris-rougeâtre.
Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris-
obscur, avec leur disque plus pâle et un petit
point brun au milieu. La frange est blanchâtre.
Le dessous des quatre ailes est d'un gris-obscur,
avec la côte des supérieures et le bord antérieur
des inférieures , rougeâtres. Chacune d'elles a son
disque plus clair , avec ini petit point brun dans
le milieu.
Les antennes, la tète et le corselet, qui est
très-velu, sont d'un gris-brun ou verdâtre. L'ab-
domen , d'un gris-obscur , a son extrémité et ses
cotés un peu roussâtres.
Cette description convient également aux deux
sexes, qui ne diffèrent entre eux que par la forme
de l'abdomen et des antennes. Celles-ci sontpec-
tinéesdans le mâle, et filiformes dans la femelle.
Linné, dans sa Faune (i'^^ édition), rapporte
que cette noctuelle, sous l'état de larve, causa
les plus grands ravages dans les prairies de la
Suède, trois années de suite (de ^'^][\\ à 1743).
Voici ce qu'Engramelfë en dit de son côté:
« Cette espèce appartient presque exclusive-
DES LÉPTI)(1PTÈU1:S. \qn
« ment aux pays du Nord. Sa chenille y est fort
« redoutée, par les ravages qu'elle fait dans les
<i prés. Elle s'enfonce en terre pour y ronger les
« racines de toutes les espèces de gj^ame/i. On
«cite plusieurs années où ces chenilles, s'étant
« extrêmement multipliées dans quelques pro-
« vinces de Suède et de Norwége, firent nn tel
« dégât, que les prairies furent entièrement des-
« séchées. Elles épargnent Valopecuius praten-
« sis L. ou vidpin des près , et le trèfie ( trifolium
« pratense L. V Elles refusent aussi la plupart des
« herbes des jardins. Elles se tiennent plus vo-
« lontiers sur le bord des fleuves que dans l'in-
« térieur des terres.
« Il y a des peuples du Nord qui s'imposent
« des pratiques de pénitence au commencement
«de l'été, lorsqu'ils s'aperçoivent que les che-
« nilles dévastent leurs prairies, et ils rendent
« grâces à Dieu lorsqu'elles se sont transformées ,
« parce qu'ils s'imaginent que leurs prières les
« ont fait disparaître.
ic On trouve l'histoire très-détaillée de ces che-
« nilles dans les Mémoires de V Académie des
« sciences de Suéde. Nous y apprenons qu'elles
«sont rases, d'un gris -obscur, avec une raie
v< jaune de chaque côté du corps , et une autre
«de même couleur sur le dos; elles paraissent
f< en mai, juin et juillet. Les corbeaux et les co-
l()8 HISTOIRE NATURELLE
« chons en sont très -friands. Le plus ordinaire-
ce ment c'est vers la fin de juin ou au coinmen-
« cernent de juillet qu'elles se transforment en
« chrysalides , d'où le papillon sort au bout de
a quinze jours. »
Il paraît que cette noctuelle est aussi rare en
France qu'elle est commune dans le nord de
l'Europe : je ne pense pas qu'on l'ait encore
trouvée aux environs de Paris. L'individu que
nous avons fait représenter nous a été commu-
niqué par M. Lecoq, souvent cité dans cet ou-
vrage. Il Ta obtenu d'une chenille qu'il a trouvée
dans le département des Ardennes.
DES LÉPIDOPTÈRES. 1 99
CCCXVIII. NOCTUELLE RAILLEUSE.
NOCTUA LUDIFICA.
( Linn. Fah. fFien. Verz. Hubn. Esp. Borkh. )
DIPHTERA LUDIFICA. (OcAi^e/z.)
LA JOYEUSE.
i^Engram. tom. vi. pi. 226. n^SaS.)
NOCTUELLE JOYEUSE. ( Oliv. ^/^c/c/.)
Envergure, i5 à 18 lignes.
Vv'ETTE belle noctuelle varie beaucoup pour la
taille : on en rencontre des individus qui ont à
peine quinze lignes d'envergure, et d'autres qui
en ont plus de dix - huit. Les mâles sont ordi-
nairement plus petits que les femelles. Le fond
des ailes supérieures est en-dessus d'un vert-jau-
UOO I1IST01Ï5E NATURELLE
iiâtre-pâle , avec six lignes noires transverses plus
ou nioins onduleuses , qui se terminent à la côte
par autant de taches de formes différentes. Dans
l'intervalle laissé par la divergence des deux
lignes du milieu , on remarque les deux taches
ordinaires , d'un blanc-nacré bordé de noir. La
réniforme est très - irréguîière , et l'orbiculaire
très-petite. La frange, de la même coideur que
les ailes , est entrecoupée de noir.
Le dessus des ailes inférieures est tantôt d'un
blanc-jaunâtre , tantôt d'un gris-bleuàtre , avec
les nervures bien marquées, et le bord interne
lavé de roux ou de fauve. La frange est entre-
coupée de noir.
Le dessous des ailes supérieures est blanchâtre,
avec leur centre lavé de roux, et leur angle su-
périeur noir. L'extrémité de la côte est égale-
ment noire, avec quelques petites taches blanches.
Le dessous des ailes inférieures est blanchâtre,
avec le bord externe lavé de roux, et deux ta-
ches noires au bord supérieur ou externe.
La tète et le corselet sont d'un vert-jaunâtre,
comme les ailes supérieures, et marqués de plu-
sieurs lignes noires, dont luie horizontale sur la
tète, et les autres sur le corselet, dont elles des-
sinent les quatre lobes. Les palpes sont très-
courts et terminés par un point noir. Les pattes
sont anneiées de noir et de blanc-jauiiâtre.
DES LÉPIDOPTÈRES. aOI
Le dessus de l'abdomen est fauve , avec une
bande longitudinale dans le milieu, de couleur
jaunâtre, et marquée d'une tache noire sur cha-
que anneau. Le dessous est blanchâtre , avec
chaque segment bordé de noir sur les côtés.
Les antennes sont blanches en-dessus et noires
en-dessous. Elles sont filiformes dans les deux
sexes.
Uue plus petite taille dans le mâle et un ab-
domen plus gros dans la femelle sont les
seules différences qui les distinguent. Quant aux
variétés individuelles , elles ne nous ont pas
paru assez caractérisées pour être décrites ou
figurées.
La chenille est demi-velue et de couleurs très-
variées. La tête est bleu-ardoise. Le premier an-
neau est blanc, avec une tache fauve rayée de
noir. Le second anneau est également noir, avec
ime tache noire en forme de cœur et marquée
de deux lignes fauves. Le troisième anneau est
bleu au milieu, et noir sur les côtés, avec un peu
de fauve. Le quatrième anneau est blanc en-
dessus, avec deux taches noires sur les côtés et
bordées de fauve inférieurement. Les sept an-
neaux suivants sont en-dessus d'un gris-bleuâtre,
et rayés dans toute leur longueur de trois lignes
fauves, avec deux tubercules noirs sur chacun
d'eux, donnant naissance à autant de faisceaux
Q.O0. HISTOIRE NATURELLE
(le poils gris. Chacun de ces sept anneaux est en
outre marqué sur les côtés d'une tache noire en
forme de cœur et bordée de fauve sur un fond
blanc. Le dernier anneau est blanc, avec une
tache noire de chaque côté , et il est surmonté
d'une espèce de mamelon bifide et incliné vers
l'anus, d'un b!eu - ardoise. Les pattes membra-
neuses sont fauves, et les écailleuses sont grises.
Engramelle et les auteurs du Catalogue sys-
tématique de Fienne n'assignent pour nourri-
ture à cette chenille que le chêne (i); mais il
paraît qu'elle vit aussi sur le saule ^ suivant Hub-
ner et Fabricius. Parvenue à toute sa grosseur
en juillet, elle file alors une coque légère de soie
blanche en forme de poire , entre des feuilles ;
et le papillon éclot à la fin de l'été.
Malgré l'assertion d'Engramelle , qui dit que
cette espèce est assez commune aux environs de
Paris, nous n'avons jamais eu le bonheur de l'y
trouver. L'individu que nous avons fait dessiner
fait partie de la collection de M. Boisduvaî, qui
Fa reçu du Jura.
(i)]VI. Le Paigc nous mande qu'il n'a trouvé cette chenille
que deux fois, et c'était sur Y aubépine.
DF.S LJÎPIDOPTÈIIES. 2o3
CCCXIX. NOCTUELLE ORION.
NOCTUA ORION. (^V.)
NOCTUA APRILINA.
[Fab. PFien. Verz. Borkh. BraJim. Hubn. Pauz.)
DIPHTERA ORION. ( Ochsen. )
L'AVRIL 1ÈRE. {Engram. pi. 227. n^^SaS. )
NOCTUELLE AVRILIÈRE. {OiAv.Encfcl.)
Envergure, i5 à 16 lignes.
X OU S les auteurs, à l'exception d'Esper et d'Och-
senheimer, ont donné le nom ^ Aprilina à cette
jolie espèce, la prenant pour celle que Linné a
décrite sous ce nom , tandis que sa description
204 HISTOIRE NATURELLE
s'applique à la Riinica de Fabricius, qui le pre-
mier a fait l'erreur, en donnant un nouveau nom
à l'espèce de Linné, et en transportant l'ancien
à celle dont il est ici question, c'est-à-dire à la
noctuelle Orioii d'Esper, cjui n'a pas été connue
tlu célèbre naturaliste suédois. Ceci explique
pourquoi nous n'avons pas conservé à cette noc-
tuelle le nom iX Aprilina^ qui lui convient d'au-
tant moins qu'elle ne paraît pas an mois d'avril,
comme ce nom l'indicjue, mais bien dans le cou-
rant de juin.
Le tond des ailes supérieures est en-dessus d'un
beau vert tirant sur le bleu ( i ), avec la cote et deux
raies longitudinales qui partent de la base, d'un
blanc légèrement rosé dans les individ us bien frais.
La frange, entrecoupée de noir et de blanc, est
séparée du bord terminal par une rangée de sept
points noirs triangulaires , accolés à un pareil
nombre de points blancs. Le S'", le [\ et le 'f de
ces points en partant de l'angle supérieur sont
accompagnés, du côté interne, d'une tache trian-
gulaire noire. Vient ensuite une raie noire trans-
verse formant deux angles très-prononcés. Lue
autre raie noire également transverse est placée
a peu de distance du corselet. Entre ces deux
(i) Ce vert ne peut niifux être compare qu'à l'oxidc du
cuivre, vulgairement appelé vert de gris.
DES Ll'PlDOPTKRKS. UOl)
raies on lemarque plusieurs traits noirs , imi-
tant les caractères d'une écriture orientale.
Le dessus des ailes inférieures est d'un gris-
foncé , avec la frange entrecoupée de noir et
de blanc, et une tache blanche rayée de noir à
l'angle anal.
Le dessous des ailes supérieures est d'un blanc-
jaunâtre, fortement teinté de noirâtre vers l'ex-
trémité, avec la cote marquée de trois taches
noires et de deux taches blanches. Le dessous
des ailes inférieures est également d'un blanc-
jaunâtre, avec un point noir an milieu, et le bord
marginal longé par une bande et une ligne on-
duleuse d'un gris-foncé.
La tète est verte , avec les palpes moitié noirs
et moitié blancs. Le lobe supérieur du corselet
est noir; les trois autres sont verts et bordés de
noir.
L'abdomen est gris, avec une crête noire sur
chaque anneau.
Les antennes sont filiformes; leur couleur est
noir saupoudré de blanc.
Cette description convient également aux deux
sexes, qui ne diffèrent entre eux que par la forme
de l'abdomen.
La chenille, suivant M. Le Paige, qui l'a sou-
vent élevée, est demi-velue : elle a le dos noir,
marqué, sur chaque anneau, de six tubercules
206 HISTOIRli NATURELLE
ferrugineux , de chacun desquels sort un faisceau
de poils longs, d'un gris -cendré. On voit, sur
les 4^ 6*^ et 9^ anneaux une grande tache d'un
jaune-citron , et sur chaque anneau , en avant des
tubercules ferrugineux, deux petits points blan-
châtres. De chaque côté du corps , sur les stig-
mates, on voit une large ligne longitudinale jaune,
mélangée de noirâtre. Les pattes sont d'un jaune-
pâle. La tête est noire et mélangée de jaune.
On trouve ordinairement cette chenille en sep-
tembre, sur \e chêne , le bouleau et \ehctre. Par-
venue à toute sa grosseur en octobre, elle s'en-
fonce dans la terre pour se changer en chrysalide,
et le papillon n'éclot qu'à la fin du printemps
suivant.
La noctuelle Orion se trouve assez commu-
nément en Allemagne , en Suisse et dans plu-
sieurs parties de la France, notamment dans le
département des A^osges; mais elle est assez rare
aux environs de Paris.
DES LÉPIDOPTÈRES. 20^
CCCXX. NOCTUELLE DU LICHEN.
NOCTUA LICHENES. {Fab.)
NOCTUA LICHENIS.(^^p. ^o/vf/ï.)
NOCTUA PERLA. {fFien. Ferz.)
NOCTUA GLANDIFERA. {W'ien. Verz. Huhn.)
POECILIA GLANDIFERA. {Ochseii.)
LA PERLE.
Engrain. toni. vi. pi. 226. fig. 322. )
NOCTUELLE DU LICHEN. (Oliv.^>zc/c/.)
Envergure, 12 à i3 lignes.
V^ETTE noctuelle ressemble en petit à VOrion,
ou mieux encore à la Runique. Ses ailes snpé-
2o8 mSTOIRK NATURELLE
rieures sont en-dessus d'un vert tendre (i), avec
plusieurs lignes et raies noires irrégulières et
bordées de blanc, plus faciles à rendre au pin-
ceau qu'à décrire. La frange, de couleur isabelle,
est festonnée, et séparée du bord terminal par
un liseré noir formant également feston.
Les ailes inférieures sont en dessus d'un gris-
jaunâtre, avec deux lignes à peine marquées,
longeant le bord marginal. La frange est blanche.
Le dessous des quatre ailes est d'un gris plus
pâle aux inférieures qu'aux supérieures. La cote
de celles-ci est blanche, avec plusieurs points
noirs. Les autres sont traversées par une ligne
flexueuse, avec ini point central dini gris- noi-
râtre.
La tête et le corselet sont verts et mélangés
de noir. Le fond de l'abdomen est gris ; mais
chaque anneau est bordé de blanc; les quatre
ou cinq premiers sont légèrement crêtes.
Les antennes sont jaunâtres et filiformes dans
les deux sexes.
Cette espèce offre deux variétés assez con-
stantes dont nous avons donné la figure. Dans
la première , le vert des ailes supérieures est
saupoudré de noir, ce qui en rend le dessin plus
confus. Dans la seconde , la couleur isabelle
(i) Ce vert ne tartlr pas à piisser el à devenir jiiUDrittT.
DES LEPIDOPTERES. 209
remplace le vert, et les lignes et taches sont mar-
quées en ferrugineux au lieu de l'être en noir.
I.a chenille vit sur plusieurs espèces de lichens
du genre imbricaire {iinbricarid)^ principalement
sur Xolivacea , la grisea et la parietina. On la
trouve fréquemment, au commencement du prin-
temps, sur les murs, les pierres, et l'écorce des
arbres, lorsqu'ils sont couverts des lichens pré-
cités. Nous l'avons souvent rencontrée sur le re-
vêtement des quais et des fossés du Champ -de-
Mars de Paris. Elle est glabre , d'un gris-jaunâtre
marbré de noir, avec la tête brune. Elle se retire
dans les interstices des pierres ou dans les cre-
vasses des écorces, pour se changer en chrysahde
dans une coque qu'elle revêt de lichen^ de sorte
qu'il est très-difficile de la découvrir. Le papillon
éclot dans le courant de septembre.
Cette espèce paraît aussi commune en Alle-
magne qu'en France.
NOCTURNES, lll. l4
.^lO HISTOIRE NATURELLE
CCCXXI. NOCTUELLE PERLE.
NOCTUA PERLA.
( Wien. Ferz. Fab. Hubn. Esp. )
NOCTUA GLANDIFERA. {Borkh.)
NOCTUA LITHOPHÏLA. (Z?ra/im.
POECILIA PERLA. (Oc/zje/z.)
LA GLANDIFÈRE. (^/?^/-. t. vi. pi. asS. f. Sai.)
NOCTUELLE PERLE. {Oi.\v.Encyd.)
Envergure, ii à 12 lignes.
Le dessus des ailes supérieures est d'un blanc
un peu jaunâtre, ainsi que la frange, avec trois
lignes transverses onduleuses et dentelées, noi-
râtres , dont deux parallèles au bord terminal,
J\oc/urm^.
Genre NoctuelJe
n.Lxnn.
1 <Ju I.iclion //?<i^vM>/ femelle . 2 Wem l^""* variété, femelle. 5 Td. 2 ' variété mâle .
-t I crie fJ'er/aJmAf . 5 C W(i^ /"Jl^œ J ru^e . 6 Stri{)^ulp fJ'/7-/yu/,z J inAle .
DES LKPl UOPTr.RES. 211
qui est festonné , et la troisième près de la base.
Entre cette dernière ligne et les deux autres, sont
placées deux grandes taches d'un gris -bleuâtre.
Enfin, la cote est marquée de plusieurs points
noirs.
Le dessus des ailes inférieures est gris , avec
la frange blanchâtre, et un point central noi-
râtre.
Le dessous des quatre ailes est d'un gris-pâle,
avec les principaux traits du dessus.
Le corps est entièrement de la même couleur
que les ailes, avec la séparation des anneaux
marquée par des lignes noires.
Les antennes sont grises et filiformes dans
les deux sexes, qui ne diffèrent entre eux que
par la forme de l'abdomen.
Nous n'avons jamais rencontré la chenille de
cette espèce ; mais nous présumons qu'elle vit
de lichen^ comme celle de la noctuelle précé-
dente, puisque l'insecte parfait se trouve dans
les mêmes endroits et à la même époque que
celle-ci.
La noctuelle Perle est aussi commune que ia
noctuelle du Lichen aux environs de Paris.
(m
i4
212 HISTOIRE NATURELLE
CCCXXII. NOCTUELLE CHLOÉ (i).
NOCTUA ALGtE. {Fab.)
NOCTUA SPOLIATRICULA.
( IFien. Verz. Hubn.)
NOCTUA DEGENER. {Borkii.)
POECILIA SPOLIATRICULA. (Oc/z.?e«.
LA CHLOÉ. ( Engr. t. vi. pi. 227. fig. 324. )
<;.><§><§><2>»«><^<gHÎ>^><5><2>'<2><£>^<§>^<2><î>€)^€>
NOCTUELLE PARIÉTINE.
( Oliv. Eiicycl. )
Envergure, 11 à 12 lignes.
t_jETTE jolie noctuelle est un peu plus petite
que celle du Lichen. Ses ailes supérieures sont
(i) Fnbriciiis, en donnant le nom iVAlgœ à cette nocUielle,
a suivi le système botanique de Linné, qui comiuend dans
DES LlÎPl UOrXKRLS. 2l3
eii-ilessus d'uii vert-noiràtrc, avec deux bandes
traiisverses (riin Ix'au vert - clair situées, l'une
près de la base, et l'autre près du bord terniiual.
La première est bordée de blanc du coté externe,
et manpiée de ))lusieurs lignes et points noirs.
La seconde, plus étroite, est interrompue dans
le milieu par une teinte d'un vert plus foncé, et
marquée à sesdeux extrémités, dequelquespoints
blancs. Sur la partie centrale de l'aile, on aper-
çoit à peine lesdeux taches ordinaires, écrites en
noir par de petites écailles qui forment relief.
La côte est ponctuée de vert sur la partie fon-
cée , et de noir sur la partie pâle de l'aile. Enfin,
la frange, qui est festonnée, est jaunâtre et en-
trecoupée de brun.
Le dessus des ailes inférieures est d'un gris-
jaunâtre, avec la marge lavée de noir, et la frange
entrecoupée de brun.
Le dessous des quatre ailes est du même gris,
avec deux raies transverses et noirâtres sur les
supérieures, un point central et une ligne ar-
quée de la même couleur sur les inférieures.
la famille des Jlgtics , les lichens et les mousses ; mais au-
jourd'hui que par Algues on n'entend que des plantes qui
eroissent dans la mer, nous n'avons j)as cru devoir traduire
en français un nom qui aurait laissé une fausse idée dans
l'esprit, et nous lui avons |Kéféré celui de Chlor, adopté i)ar
Enuramelle.
2l4 HISTOIRE NATURELLE
La tête et le corselet sont mélangés de noir
et de vert. L'abdomen est du même gris que les
ailes inférieures , avec les quatre premiers an-
neaux crêtes. Les antennes sont noirâtres et fili-
formes dans les deux sexes, qui ne diffèrent entre
eux que par la forme de Tabdomen.
La chenille est d'un vert-bleuâtre, avec la tête
noire, une ligne brune le long du dos, et des
taches jaunes ponctuées de noir sur chaque an-
neau. Elle se nourrit des mêmes Lichens que celles
des deux espèces précédentes , et la noctuelle se
trouve aussi dans les mêmes endroits, mais un
mois plus tôt, c'est-à-dire à la fin de juillet et dans
le commencement d'août.
Cette noctuelle est moins rare que difficile à
découvrir, à cause de sa couleur, qui la fait con-
fondre avec le vert des écorces sur lesquelles
elle se tient dans l'état de repos.
On la trouve assez fréquemment autour de
Paris.
(^\^
DES LÉPI UOPTÈKKS. 2l5
CCCXXIII. NOCTUELLE STRIGULE.
NOCÏUA STRIGULA (i).
( IVien. Ferz. Borkh. )
NOCTUA RECEPTRlCULA.(//;/^/i.
POECILIA RECEPTRICULA. {Ochsen.)
NOCTUA DEGENER. (^.y/^.)
L'ÉTRILLE. ( Engr. t. vi. pi. 224. fig. 3 1 8. )
^ ^ .^ .^ .^ ,»)<J>< J. ■<* <j><s><é> «sx!» «i> »j» «S><4> «^xj» <'ï><S> «^ •>«> <» <«►
Envergure, 9 à 10 lignes.
ijES ailes supérieures sont en-dessus d'un vert-
pâle, depuis leur attache au corselet jusqu'au
(i) I.c mot .SVr/i,'v</«, diniiiuitif de Stng(i,\eui dire petite
strie, petit sillon, et non étrille, eomme l'a traduit Engra-
■2l6 HISTOIRE NATURELLE
tiers de leur longueur. La cote est aussi de cette
couleur, avec plusieurs points noirs. Le reste
est d'un brun-verdâtre. Cette dernière partie est
séparée de l'autre par une raie noire transverse
de laquelle part , à angle presque droit , luie
autre raie également noire, parallèle au bord in-
férieur ou interne , et qui s'étend jusqu'à l'extré-
mité de l'aile. Cette raie se trouve coupée par
la double ligne sinueuse qui longe le bord ter-
minal. Le milieu de l'aile est occupé par la tache
réniforme ordinaire ; mais l'orbiculaire manque.
La frange est jaunâtre et légèrement entrecoupée
de brun.
Le dessus des ailes inférieures est d'un gris-
brun , avec une bordure noirâtre.
Le dessous des quatre ailes est de la même
nuance que le dessus des supérieures, avec une
ligne dentelée et un point central noirâtre sur
les inférieures.
La tête et le corselet sont verdâtres. L'abdo-
men participe de la nuance des ailes inférieures.
Les antennes sont grises et filiformes dans les
deux sexes, qui ne diffèrent entre eux que par
la forme de ra])domen.
nielle. Toutefois, nous eussions conservé ce nom , s'il n'était
déjà donné à une iuitie noctuelle. En conséquence, et vu l'ini-
possihilité de rendre le mol Str/gnla par un équivalent dans
notre langue, nous avons été obligés de le franciser.
DES LKPIDOPTKKES. '2 \ 'J
La chenille n'est décrite ni figurée dans au-
cun auteur à notre connaissance; les auteurs du
Catalogue systématique de Vienne disent seu-
lement quelle vit sur \q chêne ordinaire {quercus
T'oùur).
La noctuelle Strigule se trouve dans les mêmes
endroits et à la même époque que la précédente ,
mais elle est plus rare.
•^-l8 HISTOIRE NATURELLE
CCCXXIV. NOCTUELLE PSL
NOCTUA PSI. ( Limi. Fah. Wicn. Fcrz. Esp. Bork. etc.
NOCTUA :
TRIDENS ET CUSPIS. {Hubn.){i)
ACRONICT^ :
PSI ET CVSVIS. {Ochscn.)
LE PSI. ( E/igrant. t. vi. pi. 212. fig. 286.
LE PSI. ( Geoffroy, t. 11. p. i55. n^gi. )
NOCTUELLE PSI. ( Oliv. Encycl.)
( Rcaunuir. 1. 1. pi. /i2. lig. 5 et 6. )
( Roescl , t. 3. pi. 5o. fig. i. 4.)
Envergure, 17 à 18 lignes.
L^ES ailes supérieures sont en-dessus trun gris
plus ou moins blanchâtre , avec plusieurs lignes
(i) Hubner s'est mépris en appelant Tridens la noctuelle
dont il est ici question , et en donnant le nom de Psi à la
suivante: c'est le contraire qu'il devait faire.
D»:S LKI'l DOPTÈKIÎS. 2 1 C)
iH)ircs,clonUrois principales, savoir: une rameuse,
qui part du corselet, et qui, s'avançanthorizontale-
ment jusqu'au tiers de la longueur de chaque
aile, forme une espèce de trident à son extré-
mité; deux autres également horizontales situées
|)rèsdubord terminal, et qui, étant croisées par
la ligne sinueuse qui longe ce même bord, repré-
sentent d'une manière assez régulière deux ^ ;
d'où cette espèce à tiré son nom. On remarque
en outre, au centre de l'aile, un petit a: formé
par la jonction des deux taches ordinaires, qui
ne sont marquées que du côté par lequel elles
se touchent. Enfin , la frange, du même gris que
le fond de l'aile, est festonnée, et interrompue
par des lignes noirâtres placées entre les ner-
vures.
Le dessus des ailes inférieures est blanchâtre,
ainsi que la frange , avec les nervures et le limbe
plus ou moins gris.
Le dessous des quatre ailes est également blan-
châtre, avec quelques vestiges de lignes et un
point central gris sur chacune d'elles.
La tète et le corselet sont du même gris que
les ailes supérieures. Ce dernier est marqué, des
deux côtés, par lui trait noir qui part de chaque
œil , et va se joindre à la ligne rameuse du
milieu de l'aile. Les palpes sont également mar-
(juées de noir extérieurement. L'abdomen par-
220 HISTOIRE NATURELLE
ticipe de la nuance des ailes inférieures. Les an-
tennes sont grises en-dessus et noires en-dessous,
et filiformes dans les deux sexes.
Cette description convient également au mâle
et à la femelle, qui ne présentent entre eux au-
cune différence sensible.
La chenille vit sur la plupart des arbres frui-
tiers; mais on la trouve souvent sur loi me ^ aux
environs de Paris, où elle est très-commune. Elle
est demi-velue , et marquée, dans toute sa lon-
gueur et sur le milieu du dos , d'une large
raie jaune-citron , interrompue sur le quatrième
anneau par une pyramide charnue de couleur
noire, et garnie de poils. Cette raie jaune est pla-
cée entre deux bandes noires qui s'étendent de
chaque coté du corps, et qui sont marquées de
plusieurs taches rouges, dont deux sur chaque
anneau, à partir du quatrième. Chacune de ces
bandes noires est bordée par une raie blanche,
sur laquelle sont placés les stigmates. Le dessous
est d'un gris-jaunâtre. Le pénultième anneau est
relevé en pointe obtuse. La tète est d'un brun-
noir.
C'est principalement à la fin de l'été et au com-
mencement de l'automne qu'on trouve cette che-
nille parvenue à toute sa grosseur. Elle se retire
alors danslaterreou dans quelque creux d'arbre ,
pour se changer en chrysalide , et la noctuelle
DKS LÉPIDOPTÈRES. '221
n'éclôt qu'au mois de mai ou de juin de l'année
suivante. Nous avons trouvé souvent la chrysalide
de cette espèce sous l'écorce des ormes, et dans
les endroits abandonnés par les chenilles de
Cossus.
La noctuelle Psi paraît commune dans toute
l'Europe, à en juger par le grand nombre d'au-
teurs qui en ont parlé.
Nota. Nous pensons que la noctuelle figurée par Hubner
sous le nom de Qtspis , n'est qu'une variété du Psi, bien
qu'il en donne la chenille ; mais cette chenille ne diffère
elle-même de celle du Psi que parce qu'elle n'a pas les
deux raies blanches latérales qu'on remarque dans celle-ci.
Or, l'absence de ces deux raies n'est probablement qu'acci-
dentelle. Nous engageons, au reste, MM. les amateurs à s'en
assui^er en élevant des chenilles de Psi.
2a2 HISTOIRE NATURELLE
CCCXXV. NOCTUELLE TRIDENT.
NOCÏUA TRIDENS.
( fFicn. Verz. Fnb. Esp. Borkh. )
NOCTUA PSI. {Hubn.)
ACRONICTA TRIDENS. (Oc'/wew.)
LE TRIDENT.
( EngT'am. tom. vi. pi. iii. fig. 287. )
NOCTUELLE TRIDENT.
(Oliv. E?icycl.)
( Roesel. tom. i. class. 2. tab. 8. fig. i. 5. J
Envergure, i6 à 17 lignes.
V^ETTE espèce ne diffère de la précédente que
par la teinte vineuse ou rougeâtre de ses ailes
DES LEPIDOPTERES. 113
supérieures , et lui ressemble tellement pour le
reste , que la description de Tune convient éga-
lement à l'autre. Mais il n'en est pas de même
de sa chenille, qui présente plusieurs caractères
qu'on ne retrouve pas dans celle de la noctuelle
Psi^ et que nous allons faire connaître. Elle est
demi - velue. Les trois premiers anneaux sont
rouges sur les côtés, et fiuives au milieu, avec
deux raies noires. Le quatrième anneau est blanc,
avec deux raies latérales noires, et il est sur-
monté d'une espèce de cône noir garni de poils
beaucoup plus courts que dans celle de la noc-
tuelle Psi. Une raie dorsale d'un jaune -fauve,
partagée en deux par une ligne noire, règne tout
le long des sept anneaux suivants, et se trouve
placée entre deux bandes latérales ponctuées de
rouge et de blanc sur un fond noir. Chacune de
ces bandes est bordée par une raie blanche in-
terrompue, lacjuelle est suivie d'une autre raie
moitié jaune et moitié rouge. Le pénultième an-
neau, de forme pyramidale, est blanc, avec des
taches noires , et le dernier est rouge. La tète est
noire.
Cette chenille vit principalement sur le pju-
nelier et X aubépine , et se change en chrysalide
en septembre et octobre , comme celle de la noc-
tuelle Psi. Le papillon éclôt au printemps sui-
vant.
2^4 HISTOIRE NATURELLE
La noctuelle Tridens habite par toute l'Eu-
rope, comme la précédente; mais elle est moins
commune que celle - ci aux environs de Paris ,
tandis que c'est l'inverse en Normandie, suivant
l'observation de M. Boisduval.
L'individu que nous avons fait dessiner nous
a été communiqué par M. Le Roux, de Versailles ,
qui l'a obtenu de chenille, en i8i i.
DES LEPIDOPTERES. 22!
CCCXXVI. NOCTUELLE LIEVRE.
NOCTUA LEPORINA.
{Linn. Wien. Verz. Esp. Hubn.Borkh. )
BOMBYX LEPORINA. (/^û^.)
ACRONICTA LEPORINA. {Ochsen.)
NOCTUA BRADYPORINA. var. {Hubn.)
LE FLOCON DE LAINE.
{^Engram. tom. vi. pi. 216. fig. 296.)
BOMBYX LIÈVRE. (Oliv. Encycl.)
Envergure, 17 à 18 lignes.
-TvBRicius a mis cette espèce parmi les bom-
byx; mais nous pensons que c'est à tort: outre
qu'elle a une longue trompe , elle a trop de rap-
NOCTURNES, III. l5
■>.a6 HISTOIRE N/\TlJRlLr,P.
ports avec les deux noctuelles qui précèdent
pour en être séparée. Ses ailes supérieures sont
en-dessus d'un blanc-mat un peu roux, et quel-
quefois légèrement saupoudré de gris, avec plu-
sieurs taches noires isolées en forme de chevron,
et dont une principale au milieu de l'aile. La
frange est blanche et entrecoupée par des lignes
noires.
Le dessus des ailes inférieures est entièrement
d'un blanc-pur, et un peu luisant. Quelquefois
cependant on y aperçoit quelques petits points
gris ou noirs, notamment vers le bord marginal.
Le dessous des quatre ailes est d'un blanc-imi-
forme, avec quelques-unes des taches du dessus
sur les supérieures, et une ligne arquée et un
point central gris sur les inférieures.
La tête et le corselet sont d'un blanc-mat, et
un peu roux, comme les ailes supérieures, tandis
que l'abdomen est d'un blanc-luisant, comme
les inférieures.
Les antennes sont blanches en-dessus et noires
en -dessous. Elles sont filiformes dans les deux
sexes.
Cette description convient également au mâle
et à la femelle , qui ne diffèrent entre eux que
par la forme de l'abdomen.
Hubner donne sous le nom de Bradypoiiiui
la figure d'une noctuelle qui ne diffère de la
yocfiirne.f.
Gem-e Noi'llicllc
//. L\X\Vll.
'%'-
X
^:^'">-^>v; <^^'^ <' t
w^
^!S?Î^
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i
f itAuf r/re /.(-/Vf/ .Ir/tZ/iji/ ■
1 1 si /A/y mâle, 2 Trident /y^/y^//.,y,nàl<>.J Liévr(V/,y/,v-,//,/y(nn<-llc.4. ('ris('U(YA//'XmvnK\le.
o de lAiibie ^J^u'^m.\U-.G ( lievclure (l()rô(V////-/<w«v"iàl<'-
DES LÉPIDOPTÎÎRES. 'lin
Leporina que parce que les nervures de ses
ailes inférieures sont légèrement marquées en
noir. Ce caractère ne nous paraît pas suffisant
poiu^ constituer une espèce, et nous ne verrons
clans cette prétendue espèce qu'une variété, tant
que nous n'en connaîtrons pas la chenille.
Celle de la Leporina est une des plus velues
Cjue l'on connaisse, ce qui lui a fait donner le
nom de Flocon de laine par Eugramelle. Nous
emprunterons à cet auteur la description qu'il
en donne, attendu qu'elle est très-circonstanciée,
et ne laisse rien à désirer sur les divers change-
ments ' e cette chenille éprouve avant de subir
sa dernière mue.
« On en trouve , dit -il, de deux variétés de
« couleur : les unes ont le corps d'un vert-clair,
« et les poils entièrement blancs , à l'exception
« des houppes noires qui sont sur les quatrième,
« sixième et onzième anneaux. Les autres che-
« nilles ont aussi des houppes semblables; mais
« du reste elles sont entièrement du plus beau
M jaune -citron ; l'extrémité seule de leurs poils
« est d'un jaune plus foncé. Le corps de ces der-
V nières, dans leur jeune âge, est d'un vert-pâle
« et jaunâtre, et leurs poils très-longs sont blan-
« chaires , tirant un peu sur le vert. Elles ont
« dès -lors les trois houppes noires dont nous
« venons de parler, et même une quatrième, qui,
i5.
au8 IIISTOIRK NAiTTJRELLE
« placée sur le septième anneau, est moins élevée
«que les autres, et disparaît dans un âge plus
« avancé. On remarque plusieurs taches noires
«sur les trois premiers anneaux en-dessus, et
« le dessous du corps est noirâtre , ainsi que les
« pattes membraneuses ; quant aux écailleuses,
«elles sont d'un noir -luisant. Les poils de ces
« chenilles ne sont pas perpendiculaires au point
« de leur insertion dans le corps, comme à la plu-
« part des chenilles velues : ils sont courbes et
« couchés, de manière que d'un côté ils sontdi-
« rigés vers la tète , et de l'autre vers la queue.
« Les poils blancs ou jaunes, vus à la loupe, sont
ce simples et unis; mais ceux des brosses ou des
« houppes noires sont plus gros vers leur extré-
« mité qu'à leur origine , et se terminent à peu
'< près en forme de pique. Ces chenilles se nour-
« rissent sur Vaune , sur le saule et sur V osier.
« Après la dernière mue , il ne reste plus ni
« houppes ni taches; leur couleur est alors uni-
ce forme, et elles ne tardent point à chercher un
ic endroit commode pour se métamorphoser, ce
ce qui arrive au commencement d'août. Elles se
ce dépouillent de leurs poils pour fortifier le tissu
(c de leur coque, et y mêlent en outre des par-
ce celles d'écorce ou de bois, qu'elles détachent
ce avec leurs dents de la branche à laquelle elles
'c se sont fixées. Elles s'y changent, au bout de
DES LÉPIJ)OITKl\ PS. •IQ.l)
« quelques jours, en chrysalide; et les plialènes
<c éclosent au mois de mai de l'année suivante.»
Nous ajouterons à cette description que la
chenille dont il s'agit vit principalement sur le
bouleau.
La noctuelle Lièvre se trouve dans toute l'Eu-
rope, et n'est pas très - rare aux environs de
Paris.
Nota. Nous mentionnerons ici une espèce figurée dans
Engramelle sous le nom de Rose , et qui est en effet entiè-
rement de cette couleur, avec la forme et les taches noires
de la Leporina. Cette espèce, qui n'est mentionnée dans au-
cun autre auteur, et que nous n'avons vue dans aucune col-
lection, n'est sans doute qu'une variété accidentelle de la
noctuelle Lièvre.
m
i'io HISTOIRE NATURELLE
GCCXXVIL NOCTUELLE GRISETTE.
NOCTUA FAVILLACEA. {jEsp. Hubn.)
ACRONICTA FAVILLACEA. (Oc/z^e/z.)
NOCTUA STRIGOSA. [fTien. Ferz. Fab.Borkh)
LA GRISETTE. (Engram. Lvi. pi. 21 i. f. 285.)
NOCTUELLE GRISETTE. {Oi.i\. EncrcL)
Envergure, 12 à i3 lignes.
i^ES ailes supérieures sont en-dessus d'un gris-
jaunâtre ombré de noir dans certaines parties.
Chacune d'elles est traversée par deux raies , l'une
près du bord terminal et l'autre près de la base.
La première, d'un gris - clair légèrement bordé
I) i; s L É p 1 1) o p T j: iî i' s. -x '^ i
(le noir, est oiuléo et fortement siniiée ; la se-
conde est noire et anguleuse. Entre ces dejix
raies, on remarque les deux taches ordinaires,
dont les contours sont à peine indiqués. La ré-
niformeest d'un jaune-pâle, et l'orbicnlaire grise
comme le fond de l'aile. L'intervalle qui les sé-
pare est lavé de noir , et plusieurs points de la
même couleur s'aperçoivent le long de la côte.
Mais ce qui caractérise principalement cette es-
pèce , ce sont i" une tache d'un jaune -fauve,
située près de la hase et an bord interne; 2" trois
lignes noires horizontales ou parallèles à ce même
bord, et placées sur un fond obscur: la première
qui part du corselet, et va aboutir à l'une des
deux raies transverses citées plus haut; la se-
conde qui part de cette raie un peu plus bas,
et qui se termine à l'autre raie; la troisiènie ,
enfin, située entre cette dernière raie et la frange.
Celle-ci est d'un jaune-fauve, ponctuée et entre-
coupée de noir.
Le dessus des ailes inférieures est d'un gris-
blanchâtre, avec une ligne arquée et un point
central obscur. La frange est séparée du bord
marginal par une rangée de points également
obscurs.
Le dessous des quatre ailes est aussi d'un gris-
blanchAlre, avec quelques lignes et points à peine
marqués.
aSa HISTOIRE NATURELLE
La tète et le corselet sont du même gris que
les ailes supérieures, et l'abdomen participe de
la nuance des inférieures.
Les antennes sont grises et filiformes dans les
deux sexes , qui ne diffèrent entre eux que par
l'abdomen.
Nous n'avons jamais trouvé la chenille de cette
espèce, et Hubner est le seul auteur à notre con-
naissance qui en parle : en voici la description
d'après la figure qu'il en donne. Sa forme a cela
de particulier qu'elle s'amincit aux deux extré-
mités, et que le pénultième anneau est relevé
en pyramide. Elle est presque glabre, d'un beau
vert, avec une bande dorsale d'un brun-rou-
geâtre qui règne depuis la tête jusqu'à l'anus.
Cette bande, qui s'élargit dans le milieu en forme
de losange , est bordée par du jaune qui se fond
dans le vert. Chaque anneau est en outre sur-
monté de poils bruns assez courts , et ayant
pour base des tubercules à peine indiqués. La
tète est brune et très -petite. Cette chenille vit
sur le bouleau.
La noctuelle Grisetle paraît dans le courant de
juin, mais elle est rare en France : nous n'en pos-
sédons qu'un individu, qui nous vient de Valen-
ciennes.
DES LÉPIDOPTÈRES. '^33
CCCXXVIII. NOCTUELLE DE L'AUNE.
NOCTUA ALNL
(Lùin. Fab.Huhn. Esp. Borkh.)
ACRONICTA ALNL {Ochsen.)
L'AUNETTE. { Engram. t. vi. pi. 254- f- 386. )
PHALÈNE A AVIRONS. {Degéer.)
NOCTUELLE DE L'AUNE.
(Oliv. Encjcl.)
Envergure, i5 à i6 lignes.
JjE fond des ailes supérieures est en - dessus
d'un gris-pâle , légèrement teinté de rose ou de
bleuâtre dans les individus bien frais , et ombré, à
peu près dans sa moitié inférieure, par du brun-
foncé qui , remontant daiis 1<; milieu jusqu'à la
cote , ou bord antérieur , fornu» comme deux
'ÏM\ HISTOIRE NATURELLK
taches séparées de la partie claire. Une ligne
noire, horizontale, et interrompue dans son mi-
lieu , s'étend sur la partie foncée depuis le cor-
selet juscju'à la frange, qui est grise et entre-
coupée de brun.
Le dessus des ailes inférieures est blanc, avec
la frange entrecoupée de gris.
Le dessous des quatre ailes est également
blanc, à l'exception de la partie antérieure des
ailes supérieures, qui est grise, avec quelques
rudiments de lignes noirâtres. On aperçoit aussi
quelques vestiges de lignes et de points de la
même couleur sur les inférieures.
La tète et le corselet sont d'un gris-clair, avec
une ligne noire de chaque coté, qui s'étend jus-
qu'à l'extrémité des palpes. L'abdomen, contre
l'ordinaire, est de la couleur du corselet, au lieu
de participer de celle des ailes inférieures.
Les antennes sont noirâtres et filiformes dans
les deux sexes , qui ne différent entre eux cpie
par la forme de l'abdomen.
La chenille de cette espèce est fort remar-
quable; M. Le Paige, qui a eu occasion de l'ob-
server m'en a envoyé la description suivante :
« Elle est d'un beau noir velouté, avec une grande
(( tache transverse d'un jaune-citron sur chaque
« anneau. De l'angle latéral de chacune de ces
a taches , part un long poil noir qui s'aplatit et
DES LÉIM DOI» r KRES. ^35
« s'agrandit à soîi extrémité en forme de spatnle.
«Ces poils manquent sur les 2«, 3<^ et lo*^ an-
« neaux. »
Cette description s'accorde parfaitement avec
les figures qu'en ont données Hubner et Engra-
melle.
M. LePaige ajoute: « On trouve cette chenille
« sur l'o^^er, vers la fin du mois de juillet. Je ne
« l'ai élevée c[u'une fois, et elle a filé le 3 août,
ic dans de la mousse que j'avais placée dans la
« boîte où je la nourrissais, une coque très-légère,
« dans laquelle elle s'est changée en chrysalide.
« La noctuelle a paru le 2/4 mai de l'année sui-
« vante. »
Degéer, célèbre entomologiste suédois, a le
premier fait connaître cette chenille, qu'il a trou-
vée sur Vaune^ et dont il compare les longs poils
aplatis à leur extrémité à des rames , d'où vient
le nom de PJialène à avirons qu'il a donné à la
noctuelle qui en provient.
Cette noctuelle se trouve dans toute l'Europe;
mais elle n'est commune nulle part : je ne l'ai
jamais rencontrée aux environs de Paris. L'indi-
vidu mâle dont je donne la figure fait partie de
la collection de M. le comte Dejean.
Mi
^^
i3(') HISTOIRE NATURELLE
CCCXXIX. NOCTUELLE CHEVELURE DOREE.
NOCTUA AURICOMA.
( Wien. Verz. Fah. Esp. Hubn. Borkh. etc.)
ACRONICTA AURICOMA. { Ochsen.)
LA CHEVELURE DOREE.
( Engram. tom. vi. pi. 21 3. fig. 289. )
NOCTUELLE CHEVELURE DORÉE.
( Oliv. Encycl. )
(Roesel. toin. i. class. -i. tab. 44- %• ^-^)-
Envergure, i5 à 16 lignes.
JLiES ailes supérieures sont en-dessus d'un gris
ombré de noir vers leur extrémité , et qui s'é-
claircit à leur centre. Elles sont traversées par
plusieurs lignes plus ou moins bien écrites , les
unes noires, et les autres d'un gris -clair, dont
DES I, É P I D O P T K R !•. S . >- 3 7
trois principales, savoir: une fortement dentée
et très-sinnée, près du bord terminal; et les deux
autres, très-rapprochées et parallèles entre elles,
près de la base. Les deux taches ordinaires ,
écrites en noir dans leur place accoutumée, sont
très- petites, surtout l'orbiculaire. Un trait noir,
rameux et horizontal, qui part du corselet, s'ar-
rête aux deux lignes dont nous avons parlé plus
haut. La frange est grise et entrecoupée de noir.
Le dessus des ailes inférieures est entièrement
d'un gris- ferrugineux, avec leur bord et leurs
nervures d'une teinte un peu plus foncée.
Le dessous des quatre ailes est d'un gris blan-
châtre , avec quelques atomes de points noirâtres.
La tête et le corselet sont du même gris que
les ailes supérieures. Le corselet participe de la
nuance des inférieures.
Les antennes sont grises et filiformes dans les
deux sexes, qui ne diffèrent entre eux que par
la forme de l'abdomen.
Le nom d'^aricoma (^chevelure clojée) donné
à cette espèce par les Viennois, vient de la cou-
leur des poils qui couvrent le corps de la che-
nille. Cette chenille a le corps cylindrique plus
ramassé qu'allongé. Elle est d'un noir de velours
en-dessus, et d'un noir-terne en-dessous, avec
huit tul)ercules sur chaque anneau. Les deux du
milieu sont beaucoup plus gros que les autres.
o3S HISTOIRE NATURELLE
Ceux (les quatre premiers anneaux et des trois
derniers sont d'un rou2fe-fauve, les autres sont
d'un blanc-roussâtre. Chacun de ces tubercules
est surmonté d'un bouquet de poils. Ces bou-
quets de poils sont d'un beau fauve-doré sur le
milieu du dos, ainsi que sur les quatre premiers
et les trois derniers anneaux, tandis qu'ils sont
d'un gris - jaunâtre sur le reste du corps. Les
stigmates sont blancs. La tête et les pattes écail-
leuses sont d'un noir-luisant.
Celte description est faite ea: visu sur une che-
nille c[ue nous avons trouvée le 1 1 juin de cette
année ( 1826), sur le saule marceau. Cette che-
nille, qui était parvenue à toute sa grosseur, a filé
le jour même, entre deux feuilles, une coque de
soie blanche d'un tissu peu serré , d'où la noc-
tuelle est sortie le S juillet suivant.
Il paraît que cette noctuelle donne deux fois
l'année, puisqu'on en trouve encore la chenille
au mois de septembre; quant à cette dernière,
elle vit non -seulement sur le saule marceau^
mais aussi sur la ronce ordinaire {i-ubiis cresius).
La noctuelle Chevelure dorée se trouve dans
toute l'Europe , et n'est pas rare aux environs
de Paris.
l)i:S LKPI DOPTKRES. u3c)
CCCXXX. NOCTUELLE DU MÉNIAIN LHE.
NOCÏUA MENYANTHIDIS.
( Esp. Huhn. Vieweg. )
^^^«■(iS * !&:» *«s*<ei i^î>«^ * tcï'cr'j *e3> *eoo
ACRONICTA MENYANTHIDIS.
( Ochsen. )
Envergure, i6 à 17 ligues.
v^fETTE espèce, infiniment plus rare qne la pré-
cédente , lui ressemble beaucoup : elle est un
peu plus grande; le dessus de ses ailes supé-
rieures est d'un gris plus pâle ; la ligne sinueuse
qui longe le bord terminal est moins dentée ;
celles qui sont près de la base sont moins mar-
quées, ainsi que les deux taclies ordinaires, dont
l'orbiculaire est à peine indiquée ; le trait noir lio-
rizontal qui part du corselet est presque nul;
enfin , le noirâtre qui entrecoupe la fi-ange est
plus large. Du reste, la description de Tune peut
également s'appliquer à l'autre.
2/|0 HISTOIRE NATURELLE
M. Treitscilke, continuateur de l'ouvrage d'Och-
senheimer, est leseul auteurà notre connaissance
qui parle de la chenille de cette noctuelle. Sui-
vant lui, on la trouve, en juin et juillet, sur le
ménianthe trifolié ou trèfle d'eau ( menjanthes
trifoUatci). Elle a la tête noire, ainsi que le corps.
Celui - ci est marqué d'une large bande d'un
brun-rouge, qui s'étend longitudinalement au-
dessus des pattes , avec huit tubercules noirs
sur chaque anneau , surmontés de poils de cette
même couleur. On ne sait rien de ses métamor-
phoses. On la rencontre, mais rarement, aux en-
virons de Berlin et de Brunswick.
Nous ne pensons pas que la noctuelle dont il
s'agit ait jamais été trouvée en France: l'individu
que nous avons fait figurer nous a été commu-
niqué par M. Boisduval, qui l'a reçu d'Allemagne.
r«
(^ig)
DKS LÉPIDOPTKllES. 1^1
CCCXXXl. NOCTUELLE DE LA PATIENCE.
NOCTUA RUMICIS.
{^Linu. Fab. Wien. Verz. Hiibn. Esp. Borhh.eXc. )
ACRONICTA RUMICIS. (Oc/zj^/z.)
LA CENDREE NOIRATRE.
{^Engram. t. vi. pi. 21 3. fig. 288. )
NOCTUELLE DELA PATIENCE. (Oltv. Encycl.
( Roesel. tome i. class. 2 tab. 27. fig. 1. 5.
[Réaain.x.. i.pl. i5. f. 6. etpl. 37. f. 11. 12. t. 11. pi. 34.1. 8.)
Envergure, 16 à 17 lignes.
J-JES ailes supérieures sont en-dessus d'un gris-
noirâtre marbré , et ayant quelquefois un reflet
verdâtre dans les individus bien frais. Elles sont
traversées par plusieurs lignes noires, les unes
ondées et les autres dentées. Les deux taches
ordinaires écrites également en noir se distin-
NOCTLiRNJiS, III. 16
2^2 HISTOIRE NATURELLE
gueiit à peine du fond , sur lequel on remarque
deux autres taches blanchâtres , une sur chaque
aile, qui caractérisent principalement cette es-
pèce : elles sont placées vers le bord inférieur, aux
deux tiers de la longueur de l'aile, à partir de la
base. La frange est grise, festonnée et entre-
coupée de noir.
Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris-
jaunâtre, avec le bord marginal lavé de noirâtre,
et la frange entrecoupée de gris.
Le dessous des quatre ailes est du même gris
que le dessus des ailes inférieures , avec un point
obscur dans le milieu de chacune d'elles.
La tête et le corselet sont d'un gris -noirâtre
marbré. L'abdomen est d'un gris-jaunâtre, comme
les ailes inférieures.
Les tarses sont annelés de gris et de noir.
Les antennes sont grises et fihformes dans les
deux sexes, qui ne diffèrent que par la forme
de l'abdomen.
Ainsi que l'indique le nom de cette noctuelle,
sa chenille vit principalement sur la patience ,
mais elle vit aussi sur d'autres plantes telles que les
mauves, les orties, le laitron , et même sur plu-
sieurs espèces d'arbres et arbustes, notamment
la ronce, le rosier, le lilas, le peuplier et le bouleau.
On la trouve depuis le mois de juillet jusqu'en
automne. Le fond de sa couleur est d'un noir
Nocàirriej'.
Genre Nochielle
J'/.LXXKim.
1 in Meniantlie rMe^,^ya,U/n.6sJ^^h\. 2 de la PatieUCe /y?/^.^«^y inale
o do J'Erable /:/.v,-,.r/màle (i Meoacepliale /://y.,^v'^,.^ymA[e .
DES LÉPIDOPTÈRES, lt\?>
décidé sur le dos et (11111 noir - grisâtre sur les
côtés. IjC dessus de chaque anneau est marqué
d'une raie transversale rouge , et d'un point de
la même couleur, accompagné de chaque côté
d'une tache jaune oblique. Les stigmates sont
blancs, et, immédiatement au-dessous, on re-
marque une raie qui varie du blanc au jaune,
et sur laquelle s'élèvent autant de tubercules
rouges qu'il y a d'anneaux. D'autres tubercules
s'élèvent aussi des autres parties du corps , et
tous servent de base à autant d'aigrettes de poils
roux , entremêlés de poils blanchâtres sur les
cinq anneaux du milieu. La tête et les pattes
sont noirâtres.
Cette chenille , suivant les observations de
Réaumur,est une des plus sujettes aux picpires
des ichneumons. Parvenue à toute sa grosseur ,
elle se change en chrysalide dans une coque
cpi'elle fixe à une branche d'arbre , et dans le
tissu de laquelle elle fait entrer des brins d'écorce
ou de feuilles sèches. L'insecte parfait éclôt trois
semaines après; mais cela n'a lieu que pour les
chenilles qui se transforment avant le mois de
septembre, car celles qui sont plus tardives ne
donnent leur papillon qu'au mois de mai suivant.
La noctuelle de la Patience se trouve dans
toute l'Europe. Elle est très-commune aux en-
virons de Paris.
i6.
244 HISTOIRE NATURELLE
CCCXXXII. NOCTUELLE MÉGACÉPHALE(.)
NOCTUA MEGACEPHALA.
( Fab. Wien. Verz. Hulm. Borkh. Esp. )
ACRONICTA MEGACEPHALA. ( Ochseu. )
[PHALÈNE GROSSE TETE.
Dcgccr. tom. ii. pag. liiZ. pi. 7. iig. 6. 9.
LA GROSSE TETE.
( Engram. tom. vi. pi. 225. fig. 294. )
NOCTUELLE MÉG ACÉPHALE. (Oliv. Encycl)
Envergure , 18 à 19 lignes.
v^ETTE espèce ressemble beaucoup à la précé-
dente, et en diffère cependant par plusieurs ca-
(1) Ce nom, qui signifie grosse tête, lui a été donné parce
que sa chenille a la tète très-grosse proportionnément à son
corps.
l>JiS LKPJDOPTl'RFS. 245
raclères, que nous allons faire connaître. Le des-
sus (les ailes supérieures offre le même dessin,
mais sur un fond plus clair , qui est quelquefois
lavé de rose ou de coideur de chair, surtout dans
les individus fraîchement éclos. La tache blanche
du bord inférieur manque. Le dessus des ailes
inférieures, au lieu d'être d'un gris- jaunâtre, est
d'un blanc-sale,avec leur bord marginal et leurs
nervures noirâtres.
Le dessous des quatre ailes est blanchâtre ,
avec les nervures légèrement marquées en gris,
et quelques points et vestiges des lignes du des-
sus, de la même couleur.
La tête et le corselet sont d'un gris-foncé ,
comme les ailes supérieures; l'abdomen est d'un
gris plus clair. Les tarses sont annelés de blanc
et de noir.
Les antennes sont grises et filiformes dans les
deux sexes, qui ne diffèrent entre eux que par
la forme de l'abdomen.
La chenille, suivant la description que nous
en a envoyée M. Le Paige , « est demi-velue , d'un
gris-cendré , avec la tête rougeâlre : celle-ci est
tachée de noir autour delà bouche, et marquée
de deux lignes noires réunies sur le vertex , avec
une grande tache noire de chaque coté. Le des-
sus du corps est mélangé de noir. Sur le sommet
de chaque anneau, se trouvent (juatre tuber-
246 HISTOIRE NATURELLE
cules rougeàtres, et sur le dixième, une tache
d'un jaune-blanchâtre entourée de noir. Les tu-
bercules placés sur cette tache sont blanchâtres.»
Nous ajouterons à cette description cjue la tète
est très-grosse relativement au corps , mais cette
disproportion n'existe plus après la dernière mue.
M. LePaige a remarqué que , dans l'état de re-
pos, cette chenille se replie sur elle- même de
manière que sa tête touche un de ses flancs.
Une autre remarque faite par Dégeer, et que nous
avons vérifiée nous-mêmes , c'est qu'elle est peu
endurante, et que, pour peu qu'on la touche, elle
tourne la tète, et se met en défense en ouvrant
ses mandibules comme pour mordre; mais sa co-
lère se réduit à cette démonstration et reste sans
effet.
Elle vit sur le peuplier, le tremble, le saule et
le bouleau. On la trouve ordinairement parvenue
à toute sa grosseur en août. Elle entre alors en
terre pour se changer en chrysalide , et le pa-
pillon n'éclot qu'au mois de juin de l'année sui-
vante. Quelques individus paraissent beaucoup
plus tard.
La noctuelle Mégacéphale sq trouve dans toute
l'Europe. Elle n'est pas rare aux environs de
Paris.
DES LÉPIDOPTÈRES. 247
CCCXXXIII. NOCTUELLE DE L'EUPHORBE.
NOCTUA EUPHORBItE.
fVien. Fcrz. Fah. Brahin. Borhh. Hubn. De FUI.
NOCTUA :
PEPLI ET CYPARISSI^. VAR. {Hubn.)
-TnOBgiB^Ti
ACRONICÏA EUPHORBI^. (Oc/i^e^.)
NOCTUELLE DE L'EUPHORBE.
( Oliv. Encycl. )
Envergure, i3 à 14 ligues.
J-JES ailes supérieures sont en-dessus d'un gris
plus ou moins clair, avec les deux taches ordi-
naires bien écrites en noirâtre, et leur frange
entrecoupée de la même couleur. Elles sont en
outre traversées par plusieurs ligues également
noirâtres, les unes ondées, et les autres profon-
dément dentées.
Les ailes inférieures sont en-dessus d'iui blanc-
sale, avec leur frange unie de la même couleur.
2^8 HISTOIRE NATURELLE
Le dessous des quatre ailes est blanchâtre,
avec un point obscur sur chacune d'elles.
La tête et le corselet sont du même gris que
les ailes supérieures, et l'abdomen est d'une teinte
un peu plus pâle.
Les antennes sont noirâtres et filiformes.
Cette description ne s'applique qu'au mâle ; la
femelle en diffère par les caractères suivants :
i*" le dessus des ailes supérieures est ordinaire-
ment d'un gris plus foncé , et les lignes qui les
traversent moins nettes; 2° le dessus des ailes in-
férieures est d'un gris-obscur, ainsi que le des-
sous des quatre ailes ; ^ l'abdomen est de la
même nuance que le corselet ; 4" enfin , les an-
tennes sont grises et beaucoup plus minces que
dans le mâle.
La chenille est demi-velue, c'est-à-dire garnie
d'un certain nombre de tubercules qui donnent
naissance à autant d'aigrettes de poils bruns et
courts. Le fond de sa couleur, dans son jeune
âge, est d'un gris-verdâtre qui devient feuille-
morte dans l'âge adulte, avec une large bande
noire, qui règne sur le milieu du dos depuis la
tète jusqu'à l'anus , et qui est renflée sur chaque
anneau; chacun desdits anneaux est en outre
marqué latéiulemeiU,et immédiatement au-des-
sus des pattes, d'un croissant rouge. Deux cercles
également rouges sont disposés en forme de lu-
DES LÉPIDOPTÈRES. ^49
nettes sur le premier anneau. Les stigmates sont
blancs. La tête est brune , avec deux lignes blan-
ches qui se réunissent à son sommet.
Cette chenille vit exclusivement sur le tithj,-
niale à feuilles de cyprès ( euphorbia cjparissias).
On la trouve ordinairement parvenue à toute sa
grosseur en août. Sa chrysalide passe l'hiver, et
le papillon éclot à la fin d'avril ou au commen-
cement de mai. Cependant il paraît quelquefois
de nouveau en septembre.
La noctuelle de V Euphorbe sit trouve dans plu-
sieurs contrées de l'Europe. Elle n'est pas très-
commune aux environs de Paris.
Nota. L'Oniicron gris d'Engramelle ne se rapporte pas ,
comme l'a cru cet auteur, à l'espèce dont il est ici question ,
mais bien ii la suivante.
25o HISTOIRE NATURELLE
CCCXXXIV. NOCTUELLE DE L'EUPHRAISE.
NOCTUA EUPHRASIiE.
( Borkh. ÏFien. Verz. Illig. Brahm. )
ACRONICÏA EUPHRASIiE. {Ochsen.)
NOCTUA ESUL^. {Hubn. Scriba. )
NOCTUA EUPHORBItE. {Esp. Rossi. )
L'OMICRON GRIS.
( Engram. tora. vi. pi. 2 1 5. fig. 29^. )
(•)€)(fti®<i)®®€i<S)®®®(Si®(ii®€i$>®®fii
( Roesel. tom. i. class. 2. tab. 4 5. fig- i. 5.)
Envergure , 1 3 à 14 lignes.
VJETTE noctuelle ressemble tellement à la pré-
cédente, qu'il faut en avoir élevé la chenille
pour être convaincu qu'elle forme bien une es-
pèce distincte : cependant , en la comparant at-
DKS LÉPIDOPTÈUES. 231
teiitivemeiit, on remarque que la double ligne
transverse qui existe près de la base de chaque
aile supérieure, est placée d'ruie manière oblique
dans la noctuelle de \ Euphorbe , tandis qu elle
est presque droite dans celle de XEuphraise.
Cette seule différence empêche de les confondre.
Quant à la chenille, elle est fort différente de
celle de X Euphorbe, et l'époque de son appari-
tion n'est pas non plus la même. M. Boisduval,
qui l'a trouvée une fois en septembre de l'année
dernière , et qui en a obtenu la noctuelle en
juillet de cette année (1826), nous en a donné
la description suivante : « Elle ne ressemble à
celle de Y Euphorbe que par la forme; son corps
est d'un vert-clair, avec les segments d'un noir-
velouté; son dos est couvert de poils d'un vert-
jaunâtre , ce qui lui donne un peu le faciès
de la chenille du bombyx Pudibunda ; mais ce
qui la distingue , c'est un collier orangé sem-
blable à celui qui existe chez la chenille de la
Noctua Oleagiiia.y^ Cette description, nous de-
vons le dire , n'est pas tout - à - fait d'accord
avec la figure que donne de cette même chenille
Roesel , qui a été copié par Esper. Suivant cet
iconographe, elle serait noire au lieu d'être verte,
avec deux rangées latérales de taches blanches
e!i forme de trèfle , et des faisceaux de pods
bruns sur les cotés. Elle aurait bien le collier
•à5'2 histoire naturelle
orangé remarqué par M. Boisduval , mais ce col-
lier serait placé sur le second anneau, et elle au-
rait en outre une ligne rouge immédiatement
au-dessus des pattes. M. Boisduval est trop bon
observateur pour que nous supposions qu'il se
soit trompé dans cette occasion ; mais d'un autre
côté, nous avons beaucoup de confiance dans
les figures de Roesel, qui sont en général très-
exactes ; nous devons donc croire que , s'il n'est
pas d'accord avec cet iconographe , c'est que la
chenille dont il s'agit est sujette à varier pour le
fond de la couleur. Quoi qu'il en soit, on la trouve
parvenue à toute sa grosseur à la fin de sep-
tembre. Elle vit non - seulement d 'eiiphraise ,
maïs aussi de petite ésule ^ à^ airelle et à' aubépine.
Sa chrysalide passe l'hiver, et le papillon éclôt
seulement dans le mois de juillet suivant.
La noctuelle de V Eupl irais e se trouve en France
et en Allemagne. Elle est plus rare que celle de
V Euphorbe aux environs de Paris.
Nota. Ochscnlieimor s'était trompe en rapportant la noc-
tiui Euphrasiœ tle Borkîiausen à la noclua Euj)h()rbiœ il'Hul)
ner. Cette erreni a été reclifiée par M. Treilschke, son con-
tinuatenr.
(^^^
Ui:S LKPIDOPTKRES. 253
CCCKXXV. NOCTUELLE DE L'ÉRABLE.
NOCTUA ACERIS.
Linn. Fnh. ÏVicn. Verz. Hubn. Esp. Borhii. etc. )
GANDELISEQUA. var. {Esp.)
ACRONICTA ACERIS. [Ochsen.)
L'OMICRON ARDOISÉ.
( Engrani. tom. vr. pi. 216. ïv^. agS. )
NOCTUELLE DE L'ÉRABLE. ( Oliv. Encjcl. )
( Réaum. tom. i. pi. 34- fig. 7. 11.)
(Roesel. tom. iv. tab. 4- %• 5. La chenille.)
(Rléemaii. tab. 17. fig. i. 5.)
Envergure, 18 à 19 lignes.
i^F.TTF. noctuelle ressemble en .grand à celle de
V Euphorbe; le dessus de ses ailes supérieures
254 HISTOIRE NATURELLE
est (l'un gris - blanchâtre, quelquefois ardoisé,
avec les deux taches ordinaires et plusieurs lignes
ondées et dentées, écrites en noirâtre. Ce qu'elle
a de plus que celle de V Euphorbe, c'est une ligne
rameuse basilaire, comme celle de la noctuelle
Psi, mais beaucoup moins prononcée. La frange
est grise, et entrecoupée de noirâtre.
Le dessus des ailes inférieures est d'un blanc-
sale, ainsi que la frange , avec les nervures et le
liseré plus ou moins marqués en gris-roussâtre.
I^e dessous des quatre ailes est du même blanc
que le dessus des ailes inférieures, avec toutes
leurs nervures marquées en gris, et quelques
atomes de lignes et de points sur chacune d'elles.
La tête et le corselet sont gris mélangé de brun.
L'abdomen est d'un gris-roux uniforme.
Les antennes sont grises et filiformes dans les
deux sexes, qui ne diffèrent entre eux que par
la forme de l'abdomen , et parce que le bord mar-
ginal des ailes inférieures de la femelle est lavé
de brun ou de gris.
Tia chenille de cette noctuelle est très-remar-
quable. Son corps est d'un beau jaune - citron ,
et marqué longitudinalement sur le milieu du
dos d'une suite de taches blanches bordées de
noir. De chaque coté de ces taches, s'élèvent
perpendiculairement, et sans être implantés sur
des tubercules, des faisceaux de poils très-longs,
DES LÉPI J)OPTKRES. '^55
en forme de cônes. Ces poils sont également
(l'un beau jaune - citron , et lavés de rose du
côté interne sur les ■2'-\ 5^ 6^ 7*^ et 8^ anneaux.
D'autres poils qui divergent avec ceux - là sont
implantés sur les côtés. La tête est brune et mar-
quée d'une espèce de delta rouge.
Cette chenille est du nombre de celles qui se
roulent sur elles-mêmes comme le Hérisson au
moindre danger ; alors sa forme présente l'aspect
le plus singulier. Malgré son nom, qui ferait croire
qu'elle vit de préférence sur Vérahle iacer cam-
pestris) , on la trouve le plus ordinairement sur
le rnarrojîier d' Inde ^ du moins dans les jardins
publics de Paris , notamment dans celui du
Luxembourg. On la trouve aussi sur Vorme et
le tdleul. Parvenue à toute sa grosseur à la fin
d'août, elle se retire dans quelque trou de mur
ou sous quelque corniche, pour y filer une coque
dans le tissu de laquelle elle fait entrer ses poils.
La chrysalide passe l'hiver, et le papillon éclôt
au printemps suivant.
La noctuelle de \ Érable paraît se trouver dans
toute l'Europe; elle est commune aux environs
de Paris.
256 HISTOIRE NATURELLE
CCCXXXVL NOCTUELLE DU TROËNE
NOCTUA. LIGUSÏRI.
[Wien. Verz. Fah. Huhii. Esp. Borhh. Braliin. De FUI.)
HADENA LIGUSTRL(Oc/i^e/i.)
PHAL/ENA AÏROPOS MINOR. ( Entom. Beytr.)
LA TROËNIÈRE. ( Engi-. t. vi. pi. ^aS. f. 3^0. )
NOCTUELLE DU TROÈNE. (Oliv. Encjcl.)
(Rléemann. tab. 11. fig. 1-6.)
Envergure, 16 à 17 lignes.
Les ailes supérieures sont en-dessus d'un brun-
foncé , chatoyant en violet dans certaines parties ,
et marbré de couleur feuille-morte dans d'autres ,
avec une grande tache d'un blanc plus ou moins
DES Ll'pIDOPTiîr. i:s. 207
clair vers l'extrémité de chacune d'elles. Elles
sont en outre traversées par un grand nombre
de lignes ondées noires ; et l'on y remarque les
deux taches ordinaires, dont l'orbiculaire, très-
petite, est de couleur feuille-morte, avec un
cercle blanc ou gris. La réniforme se détache à
peine du fond , et se trouve entamée en partie
par la grande tache blanche mentionnée plus
haut. Le bord terminal est ponctué de noir; et
la h^ange, d'un jaune-verdâtre, est entrecoupée
de blanc.
Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris-
foncé tirant un peu sur le roux, avec la frange
de la même couleur et entrecoupée de blan-
châtre.
Le dessous des quatre ailes et d'un gris-obscur,
avec une ligne arquée et un point central noi-
râtres sur les inférieures.
La tête est blanche et mélangée de noir. Le
corselet est également blanc , avec plusieurs
lignes et taches noires qui représentent à peu
près la même figure qu'on remarque sur celui
du sphinx Atropos ; ce qui a fait nommer cette
noctuelle Atropos minor par quelques entomo-
logistes allemands.
L'abdomen, qui est un peu crèté, participe
de la nuance des ailes iuférieures.
Les antennes sont noirâtres et filiformes dans
Nocturnes, III. 17
258 HISTOIRE NATURELLE
les deux sexes, qui ne diffèrent entre eux, indé-
pendamment de la forme de l'abdomen, que
parce que la grande tache de rexlrémilé des
ailes est moins claire dans le mâle que dans la
femelle.
La chenille est d'un beau vert, avec trois li-
gnes longitudinales, dont une dorsale et deux
latérales ; la première est blanche et les deux
autres sont jaunes. Elle a quelques poils longs
et rares sur le corps, et les stigmates rouges. Elle
se rétrécit à ses deux extrémités, ce qui Va fait
paraître comme renflée dans le milieu. La tête
est petite et verte comme le corps.
Elle vit sur toutes les jasminées, mais princi-
palement sur le troë lie commun {ligustriun ^>ul-
garé). M. L. Paige nous mande qu'on la trouve
en juillet, qu'elle se retire dans la terre au com-
mencement d'août pour s'y changer en chrysa-
li(ie, et que la noctuelle paraît dans le courant
de mai de l'année suivante.
Cette noctuelle se trouve dans diverses con-
trées de l'Europe. Elle est rare aux environs de
Paris. Les deux individus que nous possédons
nous ont été envoyés de Valenciennes.
ITïl^^
DES LÉI'IDOPTÈlU;S. 269
CCCXXXVI. NOCTUELLE PROTÉE.
NOCTUA PROTEA.
{Hubn. fVien. Ferz. Illig. Esp. Ent. Beyt. Brahm. Scriba.)
HADENA PROTEA. (Oc/isen.)
NOCTUA NEBULOSA. yBorM. Natur fors cher.)
LE JASPE VERT. {Engr. t. vt. pi. 21 4 f. 292.)
Envergure, i6à i*^ lignes.
Le nom de Piotée a été doDné à cette noc-
tuelle, parce qu'elle varie tellement pour les
couleurs, qu'il est rare d'en rencontrer deux in-
dividus nuancés de même. Aussi, pour recon-
naître l'espèce et y rapporter toutes ses variétés,
faut-il s'arrêter au dessin que présentent les
ailes supérieures , sans tenir compte de leur
couleur. Nous donnons , de ces variétés, les
figures des deux plus tranchées: celle qui re-
présente un mâle a le dessus des ailes supé-
'7-
lijo nisTorR]- waturflle
rieures d'un vert-pré, tandis que celle qui re-
présente une femelle a ce même dessus d'un
gris- cendré nuancé de vert- glauque et de
brun; mais on remarquera que, dans l'un et
dans l'autre, le dessin est absolument le même.
En voici les principaux caraclères : le bord ter-
minal est longé par une ligne d'un gris ou d'un
vert- clair ombré de noir, et forme, vers le
milieu de sa longueur, deux angles qui repré-
sentent une M couchée. (Ce caractère est com-
mun à loiiles les espèces du genre Hadena
d'Ochseinmer. ) Les deux taches ordinaires ,
d'une teinte également pins claire que le fond
de l'aile, sont placées, comme de coutume, entre
deux lignes divergentes; mais elles offrent cela
de remarquable, que l'orbiculaireest plus grande
que la réniforme , qu'elle a une forme très-al-
longée, et qu'elle est placée d'une manière très-
oblique. Immédiatement ïiu- dessous dé cette
tache on remarque une raie noire, rameuse et
horizontale, qui est arrêtée à ses deux extrémi-
tés par les deux lignes précitées. Enfin la frange
est festonnée, et séparée du bord terminal par
de petits points noirs triangulaires.
Le dessus des ailes inférieures est d'un gris-
pâle ombré de brun ou (ie noirâtre, avec une
ligne plus claire parallèle au bord marginal, un
point central obscur, et la frange simple.
Aûffurnes .
(ionro Nocluelle
Ff./.?OSIX.
lf^90X^
ZitnMih Jeifùt.fit .
1 duTroène///.^ff.r//7>n.Me.'i Prol('(VA;/^rf^n,il<..S Id-viinolo (Im.i'!' 4 Distant ,</'/>//;/«•/ fot
DES LÉPIDOPTÈUliS. iQl
Le dessous des quatre aiies est d'un gris-clair
légèrement saupoudré de brun, avec un point
noirâtre dans le milieu de chacune d'elles.
La tête et le corselet sont gris ou verts, avec
le collier et les épaulettes bordées de noirâtre.
L'abdomen participe de la nuance des ailes in-
férieures, et les antennes sont grises et filiformes
dans les deux sexes.
La chenille vit sur le clténe. Sa tête est verte,
son corps est également vert et finement cha-
griné, avec lin collier jaune et trois lignes lon-
gitudinales de cette raème couleur, l'une dor-
sale et les deux autres latérales. On la trouve
parvenue à toute sa grosseur en juin. Elle se
retire dans la terre pour se chrysalider, et la
noctuelle éclot en août et septembre de la même
année.
Cette noctuelle habite la France et l'Alle-
magne. Elle n'est pas commune aux environs de
Paris.
202 HISTOîRE NATUREL LK
CCCXXXVIII. NOCTUELLE DISTANTE.
NOCTUA DISTANS. {Hubn.)
HADENA DISTANS. (OcA5-e/2.)
Envergure, i5 à 16 lignes.
Ar premier aspect, le dessus des ailes supé-
rieures de cette nocUielle paraît tellement né-
buleux qu'on n'y distingue rien; mais, avec un
peu d'attention, on finit par y retrouver, sur un
fond d'un gris-cendré et sablé de noir, lemême
dessin que sur la précédente (noctuelle Protée)^
c'est-à-dire la ligne dentée qui longe le bord ter-
minal, et les deux taches ordinaires disposées
de même, avec \me ligne noire horizontale au-
dessous de l'orbiculaire.
Le dessus des ades inférieures est d'un gris-
obscur qui s'éclaircit dans le haut.
Le dessous des quatre ailes est d'un gris-clair
saupoudré de brun, avec une ligne arquée et
un point central également bruns sur les infé-
rieures.
DES LÉPIDOPTÈRES. 263
La tête et le corselet sont d'un gris-foncé ,
comme les ailes supérieures, et l'abdomen est
de la même nuance que les ailes inférieures. Les
antennes sont grises et filiformes.
Cette description s'applique aux deux sexes,
qui ne diffèrent entre eux que par la forme de
l'abdomen.
La cbenilledecetteespècenousétant inconnue,
nous puisons dans l'ouvrage de M. Treitschkece
qu il en dit d'après M. Dabi. «Elle est d'un vert-
M clair, avec une raie jaune de cbaque côté du
a corps, et sa forme est très- déliée. Elle vit sur
« différentes espèces (\ecJié/ie. Parvenue en juin
« à toute sa grandeur (un pouce et demi), elle
« se cbange alors en une chrysalide en forme
« de massue d'vin rouge-brun , avec des pointes
« fines à son extrémité. »
Quant au papillon, connu seul en Autriche,
dit M. Treitschke, il paraît en août et septembre,
comme la noctuelle Protée, et on le trouve avec
elle, maisbeaucoup plus rarement, sur les feuilles
sèches de chêne.
Nous ignorons si la noctuelle Distante a quel-
quefois été trouvée en France. L'individu figuré
fait partie de la collection de M. le comîe Dejean.
m
à'V«1lf^ft«j«%i«'%%^t.'% «
Î264 HISTOIRE JVATllRELLE
CCCXXXIX. NOCTUELLE PROCHAINE.
NOCTUA PROXIMA. {Hubn.)
HADENA PROXIMA. {Ochsen.)
Envergure, i5 à 18 lignes.
Les ailes supérieures sont en-dessus d'un gris-
bleuâtre, avec deux bandes brunes transverses,
l'une étroite longeant le bord terminal, et l'au-
tre plus large au milieu de l'aile. On remarque
sur cette dernière les deux taches ordinaires ,
qui sont blanchâtres, et dont l'orbiculaire, très-
allongée , est placée d'une manière très-obli-
que. On aperçoit en outre plusieurs lignes noi-
res horizontales, dont une rameuse qui part du
corselet.
Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris
cendré, avec un petit croissant obscur dans le
milieu.
Le dessous de quatre ailes est également d'un
gris-cendré, sans points ni taches.
DES LÉPIDOPTÈRES. 265
La tête et le corselet sont du même gris que
les ailes supérieures, et l'abdomen participe de
la nuance des inférieures. Les antennes sont éga-
lement grises et filiformes.
Cette espèce, peu remarquable par les cou-
leurs, n'habite que les hautes montagnes , où
elle est très-difficile à découvrir; aussi est-elle
très rare dans les collections. L'individu femelle
dont nous donnons la figure a été trouvé, en
juillet 1826, dans le déparlement des Hautes-
Alpes, par M. Boisduval (i).
Quant à la chenille, elle est encore inconnue.
(i) Cet entomologiste distingué s'occupe en ce moment
d'une Monographie des Zigénides tant indigènes qu'exo-
tiques, avec figures. Ses connaissances profondes en lépi-
doptérologie doivent faire désirer la prompte publication de
cette Monographie, qui comprendra les genres Zigènes,
Procris , Syntomis eî Aglaope.
266 HISTOIRE NATURELLE
CCCXL. NOCTUELLE DENTINE.
NOCTUA DENTINA.
{Wien. Verz. Hubn. Illiger. Borkh. Esp. De FUI. Rossi.
Entom. Bt'ytr.)
HADENA DENTINA. (Ochsen)
NOCTUA NANA. var. {Esp,)
LA VAGADO^'DE.
ÇEngrcim. tom. vi. pi. 242. fig. 356.)
LA NOCTUELLE DENTINE.
(Oi-iv, Encycl. )
Envergure, i3 à 16 lignes.
Le dessus des ailes supérieures est varié de
gris el de brun, et traversé dans le milieu par
une large bande noirâtre, sur laquelle on re-
marque, indépendamment des deux taches ordi-
DKS LÉPIDOPTÈRES. sG^
naires, une troisième tache ayant la forme d'une
dent avec sa racine, ce qui a fait donner le nom
de Dentina à cetle espèce. Cette tache est d'un
gris-jaunâtre, ainsi que les deux autres. Le bord
terminal esl longé par une ligne d'un gris-clair
fortement dentée, et derrière laquelle on aper-
çoit plusieurs petites taches noires triangulaires
placées entre les nervures. La frange est jaunâ-
tre et entrecoupée de brun.
Le dessus des ailes inférieures est totalement
d'un gris-jaunâtre, sans points ni taches, avec la
frange plus pâle et légèrement entrecoupée de
gris.
Le dessous des quatre ailes est d'un gris-
obscur, avec une ligne arquée à peine indiquée
sur chacune d elles.
La tète et le corselet sont d'un gris-brun, et
l'abdomen d'un gris-jaunâtre. Les antennes sont
grises et filiformes.
Cette description est commune aux deux
sexes, qui ne diffèrent que par la forme de
l'abdomen.
La chenille est d'un gris-terreux, avec deux
raies longitudinales d'un gris j)Ias clair, de cha-
que côté du corps. L'une de ces raies est placée
sur les stigmates. Le dos est marqué d'une suite
de losanges brunes, dont une sur chaque an-
neau ; ces losanges se touchent et sont bordées
a68 HISTOIRE INATURLLLE
de noir dans leur partie antérieure. La têle est
brune.
Cette chenille vit sur le pissenlit [leojitodon
taraxacum)^ dont elle ronge de préférence la
racine. On la trouve parvenue à toute sa gros-
seur en mai et juin. Elle se retire dans la terre
pour se chrysalider, et le papillon paraît en juil-
let et août.
La chrysalide est remarquable en ce que cha-
cun de ses anneaux est armé de plusieurs poin-
tes , notamment le pénultième , qui en a deux
très-fortes.
La noctuelle Dentine se trouve en France et
en Allemagne. Elle n'est pas rare aux environs
de Paris.
'^^\
DES LÉPIDOPTÈRES. 269
CCCXLI. NOCTUELLE TYPIQUE (1).
=^..j~^yT\^
NOCTUA TYPICA..
Linn. ff^ien. Ferz. Fah. Illlg. Borkh. Esp. De Vill. Brahm.
: ,^ NOCTUA VENOSA.. (/^Mèrt.)
MORMO TYPICA. [Ochsen).
MANIATYPICA. {Treitsclike.)
LA TYPIQUE. ( Engrain. l. vu. pi. 281. fig. 46i.)
NOCTUELLE TYPIQUE. (Oliv. Encycl.)
(Roesel. tom. i. tab. 56.)
Envergure, 20 à 21 lignes.
Les ailes supérieures sont en-dessus d'un gris
plus ou moins noirâtre, suivant les individus ,
avec leurs nervures d'un gris-pâle, ainsi que les
(1) Cette espèce, par la forme de ses palpes et de son cor-
selet, doit être mise à côté de la noctuelle ilf««re; nous la ré-
tablirons à sa place dans notre tableau méthodique.
270 HISTOIRE NATURELLE
trois lignes ondées qui les traversent et qui sont
bordées de noir, et les deux taches ordinaires,
dont la réniforme est placée sur un fond d'un
brun-noir. Plusieurs petites lâches également
d'un brun-noir et cunéifornjes, dont quatre plus
marquées que les autres, sont a})puyées contre
celle des trois lignes ondées qui est la plus près
du bord terminal, savoir : deux à l'angle supé-
rieur de chaque aile, et les deux autres entre la
troisième et la cinquième nervure. D'autres ta-
ches de la même couleur se remarquent vers la
base de l'aile. Enfin, la frange et le liseré noir
qui la sépare du bord terminal sont festonnés.
Le dessus des ailes inférieures est totalement
d'un gris obscur, avec leur bord sinué.
Le dessous des quatre ailes est du même gris,
mais plus clair aux extrémités, avec une ligne
ondée noirâtre sur chacune d'elles, et un point
lunulaire de la même couleur au centre des in-
férieures.
La tête et le corselet, qui est crête, sont du
même gris que les ailes supérieures, et l'abdo-
men participe de la nuance des inférieures.
Les antennes sont grises et filiformes.
Cette description est commune au deux sexes,
qui ne diffèrent entre eux que par la forme de
l'abdomen.
La chenille est entièrement glabre, et d'une
DES LÉPIDOPTÈRES. H'Jl
couleur terreuse, à l'exception de ses deux der-
niers anneaux, qui sont d'un blanc-saie. Elle a de
chaque côté du corps trois raies longitudinales,
dont une d'un roux-clairet les deux autres d'un
gris-jaunâtre. Les deux premiers anneaux sont
en outre marqués de quelques points blancs. Les
stigmates sont également blancs, et la tête est
brune et très-petite. La forme de cette chenille a
cela de remarquable qu'elle va toujours en gros-
sissant de la tête à l'anus, et que le pénultième
anneau est relevé en pyramide obtuse.
Cette chenille vit sur la molènehjchnile [ver-
bascum hjchnilis)^ la ci/noglosse officinale {cyno-
glossiim officinale), V ortie brûlante [urtica urens)^
le saule àcinq étamines ( salix pentandra). C'est
en mai qu'il faut la chercher sur ces plantes ; mais
elle est très-difficile à trouver, parce qu'elle se
tient presque toujours cachée sous les feuilles
les plus basses. I^orsqu'elle est parvenue à toute
sa grosseur, elle s'enfonce peu profondément en
terre pour sechrysaliderdans une coque ovoïde
composée de plus de terre que de soie; et le pa-
pillon éclot six semaines après.
La noctuelle Typique se trouve en France et
en Allemagne. Elle n'est pas commune aux en-
virons de Paris, M. Boiscluval l'a prise en juin et
juillet, lorsqu'elle volait le soir sur les fleurs de
Y agripaume ( leonurus cardiaca ).
Q^2 HISTOIRE NATURELLE
CCCXLII. NOCTUELLE DE LA SAPONAIRE.
NOCTUA SAPONARIiE. (Borkh. Esp.)
HADINA SAPONARI^. [Ochsen.)
NOCTUA RETICULATÂ. [De VilL)
NOCTUA TYPIGA. {Hubn.)
NOCTUA CALCITRAP^. [Vieweg).
LA LEUCOGRAPHE.
(Engram. tom. vu. pL 281. fig. 462.)
Envergure, i6 à 17 lignes.
CiîTTE espèce ressemble beaucoup à la précé-
dente pour le dessin des ailes supérieures : en
effet, les nervures, les trois lignes qui les traver-
sent, et les deux taches ordinaires sontd'un gris-
pâle sur un fond brun, comme dans la noctuelle
Tt/pique; et, de même que dans celle-ci, ony re-
marque plusieurs petites taches cunéiformes d'un
brun-noir, appuyées contre la ligne qui longe le
DES LÉPIDOPTÈRES. 273
bord terminal. Toutefois, malgré ces traits de
ressemblance, il existe une foule de caractères
qui empêchent de les confondre , et dont nous
allons faire connaître les principaux.
i*' Dans la N. Typique ^ les palpes sont longs,
et terminés par un article grêle et cylindrique;
dans la N. de Va. Saponaire ^ ils sont courts et ob-
tus (i).
1° Le corselet de laN. Typique est fortement
huppé ; celui de la N. de la Saponaire l'est beau-
coup moins , et il est d'ailleurs rayé de brun.
3" Les trois lignes qui traversent le dessus des
ailes supérieures sont ondées dans la N. Typique^
tandis qu elles ne sont que brisées dans la N. de
la Saponaire.
4" Le dessus des ailes inférieures est d'un gris-
obscur et uni dans la première; et il est d'un
bistre -clair, avec le bord marginal plus foncé,
dans la seconde.
5" Le dessous de chaque aile est marqué, au
centre, d'un point lunulaire, dans la N. delà Sa-
ponaire^ tandis que ce point ne s'aperçoit que
sur les ailes inférieures dans la N. Typique.
(i) Cette différence dans la forme des palpes suffit
seule pour distinguer ces deux espèces. Aussi ont -elles
été placées dans deux genres différents par Ochsenheimer
et M. Treitschke, son continuateuV.
NOCTURNES, III. 18
ay/l HISTOIRE NATURELLE
6" Enfin , la N, de la Saponaire est constam-
ment plus petite que la N. Typique; et le fond
de ses ailes supérieures, au lieu d'être d'un gris-
noirâtre, comme dans celle-ci, est d'un bistre-
foncé tirant sur le violet, dans les individus fraî-
chement éclos.
On rencontre la chenille parvenue à toute sa
grosseur en juillet et août sur la saponab'e (^sa-
ponaiia qf/icinalis ) , ['œillet velu ( dianthus ar-
meria) ^ V œillet des chartreux {dianthus carthu-
sianoruîn ) , les cucuhales hehen et baccijerc
[ cucuhali behen et bacciferus^ ^ et plusieurs au-
tres plantes de la même famille, dont elle mange
les graines encore vertes avec avidité, après avoir
percé adroitement la capsule qui les renferme.
Son corps est d'un vert-clair uni, avec la tête
d'un vert - brunâtre, et un petit écusson de la
même couleur placé sur les deux premiers an-
neaux. Elle forme sa coque dans la terre, et sa
chrysalide est d'un brun -rouge -luisant. Le pa-
pillon éclôt au printemps suivant.
M. Treitschke , auquel nous avons emprunté
ces détails , ajoute que la N. de la Saponaii^e se
trouve en Allemagne , en Suisse et en France ,
mais qu'elle n'est commune dans aucune de ces
trois contrées. Nous ne l'avons jamais rencontrée
qu'une fois aux environs de Paris.
DES LÉPIDOPTKRKS. O.'j 5
CCCXLIII. NOCTUELLE VELUE.
NOCTUA niRTk. (Hubn.)
Envergure, i3 à i4 lignes.
xluBNER est le seul auteur, à notre connaissance,
qui ait figuré et décrit la noctuelle dont il est
ici question. Par son /«ae^, elle appartient bien
au genre Hadena d'Ochsenheimer, et tient le
milieu entre la noctuelle de la Saponaire et celle
de Y Ivraie. Ses ailes supérieures offrent en-des-
sus le même dessin que celles de ces deux es-
pèces, c'est-à-dire trois lignes transverses, et les
deux taches ordinaires d'un gris - pâle sur un
fond bistre, avec plusieurs petites taches cunéi-
formes, d'un brun-noir, appuyées contre la ligne
qui longe le bord terminal ; mais elles en diffè-
rent principalement, en ce que cette ligne n'est
ni brisée comme dans la première, ni ondée
comme dans la seconde; et en ce que les ner-
vures, qui sont très-marquées chez celle-ci, ne
le sont presque pas dans celle qui nous occupe,
excepté au centre de l'aile.
i8.
276 HISTOIRE NATURELLE
Le dessus des ailes inférieures est d'un blanc-
sale , avec le bord marginal lavé de bistre.
Le dessous des quatre ailes est également d'un
blanc-sale , avec un point lunulaire brun au
centre des inférieures.
La tète et le corselet sont d'un bistre-foncé,
comme les ailes supérieures, avec la partie an-
térieure et les épaulettes de celui-ci bordées de
blancbâtre. L'abdomen est de la même couleur
que les ailes inférieures. Les antennes, de cou-
leur rousse, sont très-pectinées dans le mâle et
filiformes dans la femelle; du reste, les deux
sexes ne diffèrent que par la forme de l'abdomen.
Nota. Cette espèce a été trouvée en Provence, par M. le
comte de Saporta , qui a bien voulu nous en envoyer deux
individus (un mâle et une femelle ), avec une notice sur sa
chenille , qu'il a élevée : elle est grise et parsemée de petits
points noirs qui la font paraître comme marbrée, avec trois
lignes dorsales de points plus marqués, dont celle du milieu
se compose de points géminés. On la trouve en novembre
sous les pierres. Elle vit de laitue , de plantain et d'autres
plantes. Ellefiùt sa chrysalide en décembre dans une coque
d'un tissu serré composé de grains de terre et de soie blanche,
et le papillon n'en sort qu'en septembre de l'année suivante.
La chrysalide est d'un brun de poix, chagrinée, avec une
pointe bifluquée à son extrémité.
-focfurnes .
Genre _Noctlielle
Pf. ÂC.
■ ffarnèntï fâi^t/ .
ilYpi(Hie/^/;^/y/;.mollp, 2 .l.la Saj)oiiaire/;/;y/,7/w/v,ryitu;i.-. ô Wliir ////y/aym'Af
4.Dimiéril//'/.///^/-//f/>n,AIo .') <!,. rivrai<v/"^>ii.àl.-.i) L(Micoi)l»P(Y/,'mvy./„v,y,uale.
7 1<1- viu-ictc ièmelle .
DES LÉPIDOPTÈRES. 277
CCCXLIV. NOCTUELLE DUMÉRÏL.
NOCTUA DUMERILIL [^Nol?is.)
Envergure, 12 à i3 lignes.
Voici une espèce des environs de Paris que
je crois inédite, et qui par son faciès doit être
placée à coté de la N. Hirta. Je l'ai dédiée à l'un
de nos premiers naturalistes , M. le professeur
Duméril (i), dont je m'honore de posséder l'a-
mitié depuis plus de trente ans.
Les ailes supérieures de cette noctuelle sont
en -dessus d'un gris -jaunâtre, avec leur milieu
occupé par une large bande trapézoïde, d'un
brun-foncé, bordée latéralement par deux lignes
brunes, et sur laquelle les deux taches ordi-
naires se détachent en blanc- jaunâtre. Le bord
(1) La réputation de ce célèbre savant est au-dessus de
mes éloges, et ses ouvrages sont trop connus pour en rap-
peler ici les litres; il me suffira de dire qu'ils sont du petit
nombre de ceux auxquels on doit attribuer les immenses
progrès que l'Histoire naturelle a faits en France depuis le
commencement de ce siècle.
2^8 HISTOIRK N.VTIJRKLLE
terminal est ombré de brun et longé par une
ligne sinueuse d'un ton plus clair. La tète et le
bord inférieur, depuis la bande du milieu jus-
qu'au corselet , sont également ombrés de brun.
Enfin, la frange est jaunâtre.
Les ailes inférieures sont en-dessus totalement
blanchâtres. Le dessous des quatre ailes est éga-
lementblancbâtre ,avec un petit croissant obscur
dans le milieu des inférieures.
La tête et le corselet sont d'un gris -brun, et
l'abdomen participe de la nuance des ailes infé-
rieures.
Les antennes, d'un gris-roussâtre, sont pecti-
nées dans le mâle, et filiformes dans la femelle :
cette différence est la seule qui existe entre les
deux sexes; cependant la femelle est un peu plus
pâle.
Cette es|)èce, dont nous n'avons pas encore
trouvé la chenille , paraît au commencement de
septembre. Elle se tient ordinairement sur les
ormes qui bordent les roules.
DES LÉPIDOPTKKl S. 279
CCCXLV. NOCTUELLE DE LIVRAIE.
NOCTUA. LOLII. [Esp. Borhh. De FilL)
BOMBYX POPULA.RIS.
{Fab. Entom. Beytr. lllig. Schawrz.)
HADENA POPULARIS. (OcA^e^O
NOCTUA GRAMINIS.
{JTien. Verz. Nalurforscher. Hulm. )
LA NASSE. ( Engram. t. v. pi. 187. f. 243. )
Envergure, 17 à 18 lignes.
L ïs ailes supérieures sont en-dessus d'un bistre-
foncé , avec leurs nervures blanchâtres et bien
marquées. Elles sont traversées par trois raies
ondées, dont une d'un gris-pâle longeant le bord
terminal , et contre laquelle s'appuient plusieurs
petites lignes cunéiformes, d'un brun-noir, placées
28o HISTOIRE NATURELLE
entre les nervures. Les deux autres raies sont
marquées par une double ligne d'un brun-noir;
et, dans l'intervalle qui les sépare, on remarque
les deux taches ordinaires, qui sont du même
gris que les nervures, avec du brun dans le
milieu de chacune d'elles. Un double liséré d'un
brun -noir sépare la frange, qui est roussâtre,
du bord terminal.
Le dessus des ailes inférieures est d'un bistre-
clair, avec le bord marginal plus foncé.
Le dessous des quatre ailes est également d'un
bistre -clair, avec une double raie et un point
central bruns sur chacune d'elles.
La tête et le corselet sont d'un bistre-foncé
et velus. L'abdomen participe de la nuance des
ailes inférieures, et les antennes sont roussâtres.
Cette description convient aux deux sexes ,
qui ne diffèrent entre eux que par la forme de
l'abdomen, et par les antennes, qui sont très-
pectinées dans le mâle, et filiformes dans la fe-
melle.
La chenille est glabre, d'un brun - verdâtre ,
avec six raies longitudinales jaunâtres, dont deux
dorsales et quatre latérales. Chaque anneau est
en outre marqué, sur les stigmates, d'une espèce
de boutonnière oblique également jaunâtre. La
tête est roussâtre, avec deux lignes noires.
Cette chenille vit sur plusieurs espèces de gra-
DKS LKPIDOPTKUES. 281
mens , tels que Yiuraie vivace {lolium perenné)^
le chiendent ( trlticum repens ) , et même le blé
{triticum œslivum ). Le jour, elle se tient cachée
dans la terre et ronge la racine de la plante dont
elle se nourrit; la nuit, elle grimpe le long de la
tige et attaque les feuilles. Sa grande voracité la
rendrait très -nuisible si elle se multipliait; heu-
reusement elle n'est commune nulle part. On la
trouve ordinairement en avril ; elle se chrysalide
en mai, et donne son papillon en août. Sa trans-
formation a lieu dans la terre. La chrysalide est
d'un brun-rouge-luisant.
Cette espèce se trouve plus souvent en Alle-
magne qu'en France. Elle est rare aux environs
de Paris.
a8'2 HISTOIRE NATURELLE
CCCXLVI. NOCTUELLE LEUCOPHÉE.
NOCTUA LEUCOPH^A.
( TFien. Ferz. Hubn. Borkh. Fieweg. Illig.)
HADENA LEUCOPH^A. (Oc^^^/^)
BOMBYX FULMINEA.
( Fab. De FUI. Entom. Beytr. )
BOMBYX VESÏIGIALIS. {Esp.DeFill.)
NOCTUA RAVIDA. ( Esper. )
LA COUREUSE, (^«g/-. t. V. pi. i88.f.245.)
NOCTUELLE LEUCOPHÉE. (Oliv. Encycl.)
Enverj;iire , 17 à 20 lignes.
I IV fond des ailes supérieures est d'un gris-rous-
sâtre-pâle. Leur milieu est traversé par une large
bande trapézoïde , couleur bistre, longée de
chaque côté par une ligne de la même couleur.
Di:s LiîiMDOPTi:ni-s. 2 83
et sur laquelle les nervures et les deux taches
ordinaires se dessinent en clair. Cette bande est
en outre marquée de plusieurs taches d'un brun-
noir, dont ia pkis remarquable est celle enforme de
bouchon placée sous Torbiculaire. Le bord termi-
nal est occupé par une bande couleur bistre, pro-
fondément dentée, et contre laquelle s'appuient
plusieurs petites taches cunéiformes d'un brun-
noir. La frange est également dentée.
Le dessus des ailes inférieures est du même
gris que le fond des ailes supérieures , avec les
nervures brunes et un petit croissant obscur
dans le milieu.
Le dessous des quatre ailes est d'un gris-rous-
sâtre-pâle légèrement sablé de brun, avec une
ligne arquée et un point central bruns sur cha-
cune d'elles.
La tête est d'un gris-roussâtre : le corselet est du
même gris, crête et marqué transversalement de
plusieurs lignes brunes dans sa partie supérieure.
L'abdomen est d'un gris plus pâle, légèrement
crête dans le mâle et lisse dans la femelle. Les
antennes du premier sont roussâtres et pecti-
nées, et celles de la seconde grises et filiformes.
Outre ces différences entre les deux sexes, les
ailes supérieures de la femelle sont ordinaire-
ment d'une teinte plus pâle que celles du mâle.
La clienille est d'un bruu-fauve, avec quatre
284 HISTOIRE NATURELLE
raies longitudinales d'une teinte plus foncée,
dont deux dorsales très - rapprochées , et les
deux autres latérales. La tète est d'un brun-rou-
geâtre.
Cette chenille vit sur plusieurs sortes de
plantes, principalement sur la mille-feuille (achil-
lea millefoliuin ) et le genêt à balai ( spartium
scopariiun). Sortie de l'œuf à la fin de juin, elle
emploie tout l'été et une partie de l'automne à
prendre son entier accroissement, et ne se change
en chrysalide qu'au commencement du printemps
suivant , après avoir passé l'hiver cachée sous des
feuilles sèches, au pied d'un arbre. Cette chry-
salide, d'un rouge -brun -luisant, est renfermée
dans une coque de soie d'un léger tissu. Le pa-
pillon paraît ordinairement à la fin de mai.
La noctuelle Leucophée se trouve dans toutes
les contrées de l'Europe, et n'est pas rare aux en-
virons de Paris.
'ï&\
DES LÉPIDOPTÈRES. 285
CGCXLVll. NOCTUELLE DU GENÊT.
iiSn' — jTi " "aai — — ■
NOCTUA GENISTiE. {Hul?n. Bor/ih. Scrib.)
HADENA GENISTiE. ( Ochsen. )
NOCTUA W LATINUM.
(^Borkh. Esp. NcUurforscher. Entom. Bejlr.)
LA DRYADE. {Eiigram. t. vii.pl. -285. f. 473.)
Envergure, 17 à 18 liL'nes.
V^ETTE noctuelle et les trois suivantes se res-
semblent tellement, qu'on les prendrait, au pre-
mier coup d'oeil , pour des variétés l'une de
l'autre. Cependant, il n'est pas douteux que cha-
cune d'elles ne constitue une espèce , puisqu'on
en connaît les chenilles, et que ces chenilles
non-seulement sont fort différentes, mais ne se
nourrissent pas des mêmes plantes et ne pa-
286 HISTOIRE NATURELLE
raissent pas aux mêmes époques. Au reste, en
comparant attentivement les quatre espèces dont
il s'agit, on finit par apercevoir entre elles des
différences qui n'avaient pas d'abord frappé ;
nous allons tâcher de les faire connaître dans
nos descriptions.
La noctuelle dont il est ici question a le des-
sus des ailes supérieures d'un gris un peu vio-
lâtre marbré de brun, avec le tiers, à partir de
la frange , d'un ton beaucoup plus clair. Le bord
terminal est longé par une bande brune, échan-
crée dans son milieu par deux angles qui re-
présentent un M ou un double W, suivant le
côté qu'on les regarde, et qui font partie d'une
ligne blanchâtre placée entre deux lignes d'un
brun-foncé, bordant dans toute sa lone^ueur la
bande dont il s'agit. Le milieu de l'aile est oc-
cupé par une large bande brune qui se rétrécit
dans le bas , et sur laquelle sont placées les deux
taches ordinaires, très -bien marquées en gris-
fauve : la réniforme n'est pas échancrée, et l'or-
biculaire est régulière. La bande précitée est
bordée des deux côtés par une double ligne on-
duleuse d'un brun -foncé, et coupée horizonta-
lement, aux deux tiers de sa longueur, par une
ligne noire bifurquée; une autre ligne noire éga-
lement horizontale, mais simple, part du corselet,
et se termine un peu avant la bande du miheu.
DES LÉPIDOPTÈRES. 287
Enfin , la frange , qui est festonnée , est brune , et
entrecoupée par des lignes d'un gris-jaunâtre.
Le dessus des ailes inférieures est d'un gris-
obscur qui s'éclaircit dans le haut, et devient
jaunâtre au bord anal, avec les nervures brunes,
et la frange d'un gris-pâle et bordée de noirâtre.
Le dessous des quatre ailes est d'un gris-lui-
sant légèrement teinté de violâtre et pointillé
de brun à leurs bords supérieurs, avec un petit
point noirâtre au centre des inférieures.
La tète et le corselet sont d'un gris -bleuâtre
mélangé de brun. Celui-ci est crété, avec un col-
lier d'un brun - noir. L'abdomen est du même
gris que les ailes inférieures, avec du fauve sur
les côtés et à son extrémité. Les antennes sont
grises et filiformes.
Cette description s'applique aux deux sexes ,
qui ne diffèrent entre eux que par la forme de
l'abdomen, qui est lisse dans la femelle et crête
sur les quatre premiers anneaux dans le mâle.
Quoique la noctuelle du Genêt soït assez com-
mune aux environs de Paris, nous n'en avons
jamais trouvé la chenille. En voici la description
d'après Borkhausen : « Elle est d'un brun - vert
a avant la dernière mue. Dans son jeune âge, elle
«est d'un jaune -vert; mais, après sa dernière
« mue, elle est d'un jaune-gomme-gutte, et tout
« son corps est finement pointillé de rouge-brun.
'iSS HISTOIRE NATURELLE
«La tête est verdâtre, avec deux demi -cercle s
« d'un rouge-brun , qui se touchent du côté con-
« vexe. Sur les flancs sont tracées des raies obli-
(c ques d'un rouge-brun, qui se réunissent sur le
« dos, et forment, à la jonction de chaque anneau,
« autant d'angles aigus dont la pointe est dirigée
(f vers l'anus. Indépendamment de ces espèces
« de chevrons , on remarque sur chaque anneau
<c deux pointes également d'un rouge-brun. Les
« stigmates sont de la même couleur; et, immé-
« diatement au-dessous, on voit régner une ligne
« plus pâle que la couleur du fond, w
Cette chenille, suivant le même auteur , vit
sur plusieurs espèces de genêts ( spartium sco-
parium eX. genistœ germanica ^ pilosa , sagittalis
el tinctoria) ^ ainsi que sur Y airelle myrtille {vac-
ciniiun mjrtillus ). Elle s'enfonce dans la terre
au mois d'août, pour se changer en une chrysa-
lide d'un rouge - brun , d'où le papillon sort au
printemps suivant.
La noctuelle du Genêt n'est pas rare dans les
bois autour de Paris ; elle paraît depuis la fin
de mai jusqu'à la fin de juin. Elle se tient appli-
quée contre le tronc des arbres pendant le jour,
comme la plupart des autres noctuelles.
DES LÉPIDOPTÈRES. 289
CCCXLVIII. NOCTUELLE CONTIGUE.
NOCTUA CONTIGUA.
( IVien. Verz. Hubn. Fab. De FUI. Eiitom. Bejtr. )
HADENA CONTIGUA. {Ochsen. Treitschke.)
NOCTUA SPARTIL (i/o/v^/ï.^mAw. )
9<»9(î9!»(»«(»(»(»9(»9(»(»(i(i(»9(»(»a(»9(»
NOCTUA ARItE. {Esp.)
LA TACHE ROUSSE.
( Engram. tom. vu. pi. ^85. fig. 472. )
NOCTUELLE CONTIGUE. (Oliv. Encycl.)
( Kléeniann. tom. i. tab. 42. fig. i. 10. )
Envergure , 1 7 à 18 lignes.
v^ETTE noctuelle a le dessus de ses ailes supé-
rieures d'un gris-jaunâtre nuancé de brun, avec
NOCTURNES, IIL I^
290 HISTOIHK NATURELLE
le même dessin qu'on remarque sur la précé-
dente; mais ce qui l'en distingue, indépendam-
ment de la couleur du fond , ce sont deux taches
d'un jaune-fauve placées, l'une à la base, et l'autre
au milieu de l'aile, immédiatement au-dessous
des deux taches ordinaires.
Le dessus des ailes inférieures est d'un gris-
jaunâtre -obscur, avec les nervures légèrement
marquées en brun.
Le dessous des quatre ailes est d'un gris-pâle
légèrement teinté de rougeâtre et pointillé de
brun à leurs bords supérieurs , avec un petit
croissant noirâtre au centre des inférieures.
La tête et le corselet sont d'un gris -bleuâtre
mélangé de brun. Celui-ci est crête, avec un
collier noir. L'abdomen est du même gris que
les ailes inférieures. Les antennes sont grises et
filiformes.
Cette description s'applique aux deux sexes ,
qui ne diffèrent entre eux que par l'abdomen,
qui est lisse dans la femelle, et crête sur les
quatre premiers anneaux dans le mâle.
La chenille de cette noctuelle vit sur les mêmes
plantes que celle de la précédente, ainsi que sur
h\jacobée[seneciojacobœa)tt le bon Henri iche-
nopodiuni bonus Henricus)\ mais lorsqu'on l'é-
lève, on peut la nourrir avec beaucoup d'autres
plantes. En voici la description d'après Rléemann :
Aoctiirnef
GoniT JN OC (lie Ile
r/.jci.
m
:#^ii
m. d.i Genêt rûe/i/sAry ],i.-yo.2 ( onliouo /'^W/<r//</yinàlo. ô Tllala.ssme^7^.7^:.•w.0ui]o
4- l)ouble/7/>/;///Myjiiàl.-..) ( onver()eiite/A''/7w/v/miyiu.xl<-.() Eruoiiipe/^^m/w^rfyiiiàlc.
DES LÉPIDOPTÈRES. SQI
« Dans son jeune âge , elle est verte , rayée de
«jaune, avec une ligne oblique d'un vert-foncé
« de chaque côté et sur chaque anneau. Après
« son avant-dernière mue , elle devient tantôt
« d'un vert-olive-sombre,mais toujours avec des
« raies jaunes ; et les lignes obliques sont rcm-
« placées par des raies courbes brunes, au-des-
« sous desquelles sont d'autres raies brunes
« formant chevrons. La plupart des chenilles cou-
« leur-olive prennent à leur dernière mue une
« couleur cannellelégèrement marbrée; mais quel-
« ques-unes conservent la couleur olive jusqu'à
(f leur transformation. Ainsi, dans celles qui sont
« parvenues à leur parfaite grandeur, on en trouve
« de ces deux couleurs plus ou moins foncées. A
« cette époque, les lignes jaunes deviennent moins
« claires : celle qui occupe le milieu du dos de-
ce vient brune, et celles des côtés cessent d'être
« distinctes et sont quelquefois d'un rouge-ver-
« millon. Les stigmates sont blancs. »
C'est en septembre et octobre que cette che-
nille s'enfonce dans la terre pour se chrysalider.
IjC papillon paraît l'année suivante en même
temps que la noctuelle du Genêt. Elle est com-
mune aux environs do Paris.
19'
292 HISTOIRE NATURELLE
CCCXLIX. NOCTUELLE THALASSINE.
-.gx^ — ■ — —
NOCTUA THALASSINA(i).
( Borkh. Naturfbrscher. Eiitom. Bejtr. )
HADENA THALASSINA. (rmV^cMe.)
NOCTUA :
GEMINA, Fem, et ACHATES. i^Hubn.)
LE DOUBLE W. {Engr. t. vu. pi. 286. f. 474-)
Envergure, 17 à 18 lignes.
€>**«■ C-C-OC» fX- &*■•>«■ €►<>*♦■€*••
V_>iETTE noctuelle a le dessus des ailes supé-
rieures d'uu rouge -brun tirant un peu sur la
(1) Comme on pourrait s'étonner qu'on ait donné le nom
de Thalassina , qui vent dire couleur de vert-de-mer, à une
noctuelle qui est d'un rouge -brun, il est bon de savoir que
c'est à cause de la chenille, qui est effectivement de cette
couleur.
DF.S LIl PIDOPTÈRES. 298
couleur du cuivre rouge. Le bord terminal est
longé par une ligne d'un gris -rougeâtre, placée
entre deux lignes d'un brun-noir, et qui décrit,
dans le milieu de sa longueur, deux angles for-
mant un M ou un double W, suivant le côté
qu'on les regarde. Deux autres lignes onduleuses
de la même couleur traversent le reste de l'aile;
et, dans l'intervalle qui les sépare, sont placées
les deux taches ordinaires, dont les contours sont
écrits en brun-noir sur un fond clair : la réni-
forme est écliancrée, et l'orbiculaire est irrégu-
lière. Deux raies noires bifurquées et horizontales
se remarquent, l'une venant du corselet, et l'autre
placée entre les deux lignes onduleuses préci-
tées. Enfin la frange, qui est festonnée, est d'un
brun-foncé entrecoupé de blanc -rougeâtre, et
séparée du bord terminal par des petites lunules
noires.
Le dessus des ailes inférieures est d'un gris-
obscur , avec les nervures noirâtres, le bord anal
et la frange jaunâtres.
Le dessous des quatre ailes est d'un gris-rou-
geâtre pointillé de brun, avec deux lignes ar-
quées et un point central noirâtre sur chacune
d'elles.
La tête et le corselet sont d'un brun-rougeâtre.
Celui-ci est crété , avec un collier d'un brun-noir.
L'abdomen est du même gris que les ailes infé-
294 HISTOIRE NATURELLE
rieures, avec du roux sur les côtés et à son ex-
trémité. Les antennes sont brunes et filiformes.
Cette description s'applique aux deux sexes ,
qui ne diffèrent entre eux que par la forme de
l'abdomen, qui est lisse dans la femelle, et crété
sur les quatre premiers anneaux dans le mâle.
M. Treitschke est le seul auteur, à notre con-
naissance, qui fasse mention de la chenille de
cette espèce ; et voici le peu qu'il en dit , d'après
M. Dahl,qui l'a souvent élevée autrefois à Bruns-
wick : «Elle vit sur le bouleau; elle est verte,
'( avec des lignes roses interrompues sur les deux
tt côtés du dos ; on la trouve dans toute sa gran-
« deur en août et septembre, w
M. Treitschke ajoute que « le papillon habite
« plusieurs contrées de l'Allemagne , mais qu'il
« y est rare. »
M. Boisduval a remarqué que la noctuelle
Thalassiiie succède kcQ\\ç du Genêt ^ c'est-à-dire
qu'elle paraît en juillet. Cependant nous en avons
trouvé ensemble un individu , le 8 septembre de
cette année 1826; ce qui ferait croire qu'elle
donne deux fois : c|uoi qu'il en soit, elle n'est pas
commune aux environs de Paris , et je n'en ai pas
encore découvert la chenille.
DES LÉPIDOPTÈRES. 296
CGCL. NOCTUELLE DOUBLE.
NOCTUA GEMINA, M/^s. (Huùn.)
HADENA GEMINA. {Oclisen. Treitschke.)
NOCTUA :
REMISSA, Mas, et UNANIMIS, Fem. {Hubn.)
<s> *$»'<^ <•$> <^ <^ «$><g> <^ ^^ <i> ♦ ^ ^ <5> <$><^ <§><è> <5> <*><$> *^
NOCTUA SATURA. {BorÂh.)
NOCTUA TENEBROSA. (^j^. )
LA BROUILLÉE. {Engr. t. vu. pi. aSS. f. 471.}
Enverij^iire , 17 à i8 lit^mes.
e'*<-«-«-i>-eK)-&«<^<-c><^c>*o*-
JLiE fond des ailes supérieures de cette noc-
tuelle est en-dessus d'un gris-roussâtre nuancé
de brun. Une ligne d'un gris- jaunâtre , sur un
fond brun, longe le bord terminal , et décrit dans
296 HISTOIRE NATURELLE
son milieu deux angles qui représentent un M
ou un double W , suivant le côté qu'on les re-
garde. Contre ces angles sont placées deux petites
taches d'un brun-noir en forme de coin. Les deux
taches ordinaires, bien écrites, se détachent en
gris-jaunâtre sur un fond brun, qui occupe les
deux tiers de la longueur de l'aile à partir du
corselet , sans descendre jusqu'au bord interne.
Ce fond brun est coupé transversalement par
une ligne grise ondulée. Mais ce qui distingue
principalement cette espèce des trois précé-
dentes, ce sont trois lignes ou raies noires pla-
cées horizontalement, l'une sous les deux taches
ordinaires, et les deux autres à la base. La frange,
qui est festonnée , est brune, et entrecoupée de
gris-jaunâtre.
Le dessus des ailes inférieures est d'un gris-
jaunâtre qui s'éclaircit dans le haut, avec la frange
plus pâle.
Le dessous des quatre ailes est également d'un
gris- jaunâtre, légèrement pointillé de brun à leurs
bords supérieurs , avec une ligne arquée sur cha-
cune d'elles, et un petit croissant brun au centre
des inférieures.
Le corselet est d'un gris-roussâtre comme la
tête, avec un collier noir et les épaulettes brunes.
L'abdomen est de la même nuance que les ailes
inférieures.
DKS LÉPIDOPTÈRES. 297
Les antennes sont grises et filiformes.
Cette description s'applique aux deux sexes,
qui ne diffèrent entre eux que par Tabdomen,
qui est lisse dans la femelle, et légèrement crête
dans le mâle.
La chenille de cette espèce nous est inconnue.
Suivant M. Treilschke , elle vit sur toutes sortes
de plantes basses, et on ia trouve parvenue à
toute sa grosseur au mois d'avril. Elle est grise,
avec des points noirs, et une espèce de bouclier
également noir sur la nuque, c'est-a-dire sur la
partie du premier anneau qui tient immédiate-
ment à la tète. Le papillon paraît en juillet.
Nous ignorons si cette noctuelle a déjà été
trouvée en France. L'individu que nous avons
fait figurer nous a été communiqué par M. Bois-
duval , qui l'a reçu de M. Dabi , marchand natu-
raliste à Vienne.
298 HlSTOIKK NATURELLE
CCGLI. NOCTUELLE CONVERGENTE.
NOCTUA CONVERGENS.
( Hubn. fVien. Verz. Illig. Borhh. Fah. Supl. De FUI.
et Entom. Bcytr.
HADENA CONVERGENS. {Ochsen. Treitschke.)
NOCTUA SPICULA. (^'^z?. )
NOCTUELLE CONVERGENTE. (Oliv. Encjcl
Envergure, 16 à 17 lignes.
J-JES ailes supérieures sont en-dessus d'un gris-
brun, avec leur extrémité cendrée. Chacune d'elles
est traversée par trois lignes jaunâtres ondulées.
Celle qui longe le bord terminal offre, dans la
partie inférieure, un angle qui se dessine sur
une tache moitié noire et moitié fauve ; les A^a\%
taches sont très -divergentes, et l'intervalle qui
les sépare est d'un brun-foncé. Les A^w^ taches
ordinaires, qui occupent le milieu de cet inter-
1)J:S LliPIDOPTKKES. 299
valle, sont écrites en jaunâtre, et l'on remarque
une éclaircie sous l'orbiculaire. La base est jau-
nâtre, avec une ligne noire, rameuse, qui part
du corselet. La frange est un peu dentelée et
d'un gris-fauve, avec des points noirs.
Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris-
brun qui s'éclaircit vers les bords , avec deux
raies arquées et un croissant brun sur chacune
d'elles. Leur contour est plus découpé que dans
les espèces précédentes.
Le dessous des quatre ailes est d'un gris-jau-
nâtre, avec deux lignes arquées et un croissant
brun sur chacune d'elles.
La tête et le corselet sont d'un brun - foncé.
Le collier et les épaulettes de celui-ci sont bor-
dés de gris. L'abdomen est également brun, avec
ses côtes jaunâtres. Les antennes sont grises et
fdiformes.
Cette description s'applique aux deux sexes ,
qui ne diffèrent entre eux que par la forme de
l'abdomen.
« La chenille, suivant M. Treitschke, est d'un
« blanc-d'os, avec la tète d'un brun-clair et trois
« lignes longitudinales de couleur jaunâtre, l'une
« dorsale et les deux autres latérales. La prê-
te mière est entrecoupée et bordée de brun-rouge.
<( On remarque sur les deux premiers anneaux
« une liyne transvorse de pelits points d'un rouge-
3oO HISTOIRE NA^TURELLE
« brun-foncé, avec deux lignes blanches latérales,
« qui remontent sur le clos. A partir du quatrième
«anneau, il y a une tache couleur de rouille et
«de forme in égulière, sur chacun d'eux. Cette
« tache, dont le milieu estpeu apparent, est mar-
« quée latéralement d'un petit point blanc. I/in-
« tervalle qui sépare la raie blanche de celle qui
« est voisine des pattes et qui est jaunâtre, est
« nuancé de ferrugineux. Cette couleur est plus
«foncée au-dessus des stigmates. Ceux-ci sont
« noirs et entourés de blanc. »
Cette chenille vit sur le chêne ordinaire {quer-
cus robur); elle parvient à toute sa grosseur à la
fin de mai, et se retire alors dans la terre pour
se changer en une chrysalide d'un brun -rouge
et dont la pointe est velue. Le papillon paraît
ordinairement en août et au commencement de
septembre.
La noctuelle Convergente est assez rare en Au-
triche, suivant M. Treitschke; je crois qu'il en
est de même en France.
DES LÉPIDOPTÈRES. 3oi
CCCrJI. NOCTUELLE ÉRUGINÉE (i).
NOCTUA ^RUGINEA. {Hubii. )
HADENA iERUGINEA. {Ochsen. Treitschke.)
LA MINCE?
( Engram. tom. vu. pi. 289. fig. 282. )
Envergure , i5 à 16 lignes.
i^ETTE belle espèce est facile à reconnaître : ses
ailes supérieures sont en - dessus d'un joli gris
tirant un peu sur le violet , avec les deux taches
ordinaires d'un vert - bleuâtre qui blanchit au
bout de très -peu de temps (dans les individus
fraîchement éclos, cette couleur est absolument
celle du vert -de -gris). Deux autres taches du
même vert se remarquent, l'une assez grande à
la base, et l'autre plus petite sous les deux pré-
(i) C'est-à-dire couleur de vert - de - gris ; à cause des
taches de ses ailes supérieures, qui sont de cette couleur.
3o2 HISTOIRi; NATURELLE
cédentes. Toutes ces taches sont plus ou moins
marbrées ou sablées de noir, et la plus petite
est placée entre deux signes noirs, dont la réu-
nion forme une espèce d'x. On aperçoit en outre
trois points d'un jaune de rouille , l'un contre
['x dont nous venons de parler, et les deux autres
vers la base. Indépendamment de tout cela, cha-
cune des deux ailes est traversée par trois lignes
plus ou moins ondulées, dont deux noires, et la
troisième jaunâtre. Celle-ci est placée à peu de
distance du bord extérieur, et se termine par
un angle d'un blanc-verdâtre bordé de noir des
deux côtés. Enfin la frange, de couleur grise, est
ondulée, avec une double ligne noirâtre dans
toute sa longueur.
Les ailes inférieures sont en-dessus , blanches
dans le mâle , et grises dans la femelle , avec la
frange, le limbe, les nervures et un point central
noirâtres.
Le dessous des quatre ailes est blanchâtre dans
le mâle et grisâtre dans la femelle, avec un point
noirâtre au centre de chacune d'elles.
La tète est grise ainsi que les antennes, qui sont
filiformes dans les deux sexes. Le corselet est
également gris, mais sa partie antérieure, appelée
vulgairement collier, est marquée de deux lignes
qui se relèvent en angle dans le milieu , l'une
couleur de rouille et l'autre blanche, et toutes
DES LLPIUOPTKKFS. 3o3
deux bordées de noir. L'abdomen est d'un «fris
plus pâle que le corselet.
La clienille de cette espèce rare ne nous étant
pas connue, nous en emprunterons la description
à M. Treitschke : «Sa tête est d'un jaune -brun.
'< La couleur principale de tous les corps est d'un
« blanc -jaunâtre. Elle est sablée de jaune-rou-
« geâtre sur les trois premiers anneaux. Ces
« mêmes anneaux ont deux rangées de petits
«points d'un rouge -brun, entourés de blanc.
« Sur chacun des autres anneaux, il y a une ta-
« che d'un jaune -rougeâtre en forme de pique,
« reposant sur la ligne blanche qui parcourt le
« milieu du dos; la partie arrondie de cette tache
« regarde l'anus, et est marquée de deux petits
« points blancs. Les côtés sont moirés de rouge-
« jaunâtre par compartiments, avec un petit point
« blanc et un autre couleur de rouille, l'un au-
« dessus et l'autre derrière chacun des stigmates,
« qui sont noirs et entourés île blanc. »
Ceux qui compareront cette description à la
figure d'Hubner, s'apercevront qu'elles ne se res-
semblent guère : en effet, suivant cette dernière,
la chenille qui nous occupe aurait la tête fauve
et le corps jaune, avec les côtés ferrugineux et
deux taches irrégulières de la même couleur sur
chaque anneau. Ces taches seraient marbrées de
brun, mais sans aucun point blanc. De quel côté
3o4 HISTOIRE NATURELLE
est l'exactitude ? C'est ce que les amateurs qui
auront le bonheur de rencontrer la chenille dont
il s'agit pourront seuls décider. Quant à ses
mœurs et habitudes, voici ce que M. Treitschke
en dit : « Elle vit exclusivement sur le chêne
vi cV Autriche [quercus austriaca)^ et ne touche
« pas aux autres espèces de chênes. Elle se nour-
« rit des jeunes feuilles et même des bourgeons
a prêts à s'ouvrir. Parvenue, en mai, à toute sa
« grandeur, elle entre alors en terre pour se chry-
« salider, et le papillon éclôt en septembre, un
(( peu plus tard que la N.Co/zwr^ew^. Jusqu'à pré-
a sent on ne l'a trouvée qu'en Autriche, et encore
« très-rarement. »
Les deux individus mâle et femelle que je pos-
sède de la N. Mruginea m'ont été envoyés par
M. Dahl , marchand naturaliste à Vienne en Au-
triche.
Nota. C'est d'après l'autorité de M. Treitschke que nous
avons cité dans notre Synonymie Za Mince d'Engraraelle, dans
laquelle il a cru reconnaître une variété de \ jEruginea; mais
cette figure est si différente de la nôtre, que nous avons ajouté
un point de doute à notre citation. Quant à la figure de Hub-
ner, elle est correcte de dessin, mais les couleurs en sont exa-
gérées.
DES LÉPIDOPTÈRES. 3o5
CCCLIII. NOCTUELLE CARPOPHAGE (i).
ITADENA CARPOPHAGA. {Ochsen.)
NOCTUA PERPLEXA.
( Hubn. JVien. Verz. IlUger. )
HADENA PERPLEXA. [TreitscMe.)
NOCTUA CARPOPHAGA. ( Borkh. Scriba. )
NOCTUA LEPIDA. ^Esp.)
LA JOLIE.
( Engram. t. vu. pi. 290. f. 488. c. d.)
Enverij'ure, 12 à i3 lignes.
ES ailes supérieures sont en-dessus d'un gris-
brun ou roussâtre, avec 1° une ligne jaunâtre
(i) C'est-à-dire mangeuse de fruits ou de graines.
NOCTURNES , IIL UO
3o6 IIISTOlRi: x"^ ATIIUKLLE
dentée qui longe le bord marginal, et contre la-
quelle s'appuient trois petites (aches noires sa-
gittées; 2° deux autres lignes ondées et trans-
verses, également noires, et entre lesquelles sont
placées les deux taches ordinaires, d'un gris-pâle
et jaunâtre ; 3° enfin , plusieurs petits traits noirs
à la base et le long de la côte. La frange, qui est
entrecoupée de jaunâtre et de roussâtre, est sé-
parée du bord terminal par une suite de petites
lunules noires.
Le dessus des ailes inférieures est d'un gris-
jaunâtre, avec le bord marginal lavé de brun.
Le dessous des quatre ailes est du même gris,
avec une ligne brune arquée sur chacune d'elles.
Les inférieures sont en outre marquées d'ini
point central brun.
La tète et le corselet sont mélangés de brun
et de roussâtre. L'abdomen est d'un gris plus
pâle , avec une crête sur le premier anneau. Les
antennes sont roussâtres.
Cette description s'applique aux deux sexes,
(|ui ne diffèrent entre eux que par la forme de
l'abdomen, et par les antennes, qui sont filiformes
dans la femelle, et fortement ciliées dans le mâle.
La chenille est d'un brun-terreux , avec cinq
raies livides, l'une dorsale et les quatre autres
latérales. Sa tète est d'un brun-rouge, avec deux
lignes noires. Elle vit sur le cucubale behen {eu-
Nocturnes.
Ooiire IVoctuelle
J'/ÂC/f.
4 Montaonarde ^JfûnAi-o/aJ ffm"' 5 SahU-ée fSaàtr.iJ maie . 6 A(UlSte/^/A.V fe m'!'
1 Glauque /^//^//r^^y fiiu
f /himemif.fmTit
DES LÉPIDOPTÈRES. '5o']
cubains behen) ^ dont elle mange les graines en-
core vertes , après avoir percé la capsule qui les
renferme, comme celle de \dL Saponaire. Elle s'en-
fonce dans la terre , en août , pour se chrysalider,
et le papillon n'éclot qu'au mois de juin de l'an-
née suivante.
La noctuelle Carpophage se trouve en Alle-
magne , en Italie , et probablement aussi en
France ; mais elle est rare partout.
20.
3o8 HISTOIRE NATURELLE
CCCLIV. NOCTUELLE DE LA. VIPÉRINE.
NOCTUA ECHIL (^^^/^7^. ^o/v^/^.)
«€€)€)€)€)€)€)€)€)€€)«€!€)«€€)
NOCÏUA SYNCENESI^. {Scriba.)
XANTHIA ECIIIL (Ochsen.)
NOCTUA BRECCIiE FORMIS. (Esp.)
LA JOLlE.{£/igr. t. vu. pL 290. f. 488. a. b.)
Envergure, i3 ù 14 lignes.
Il existe une trop grande ressemblance de forme
et de dessin entre la noctuelle dont nous allons
parler et celle qui précède , pour qu'elles n'appar-
tiennent pas au même genre; nous ignorons donc
sur quel fondement Oclisenheimer, et Treitschke
son continuateur, ont placé l'une parmi les Xan-
1) K s L É P I I ) O P T I' Il i: S . 3o9
fhia, et l'autre an nombre des Hadena. Nous fe-
rous la même observation à l'égard de XOc/iro-
/ewcvri, qui vient après celle-ci, et que nous avons
réunie sur la même planche avec les deux autres,
à l'instar de Hubner.
La noctuelle de la Vipérine a le dessus des
ailes supérieures de couleur isabelle , avec la
frange entrecoupée de blanc. Chacune d'elles
est traversée par plusieurs lignes sinueuses et
ondées d'un brun -roux, dont trois phis mar-
quées que les autres. Les deux taches ordinaires
sont très-bien écrites en blanc- jaunâtre sur un
fond brun , et l'on remarque plusieurs points
bruns le long de la côte.
Les ailes inférieures sont roussàfres en-dessus,
et bordées par luie large bande brune sinueuse
et surmontée d'une ligne de la même couleur.
La frange est blanche.
Le dessous des quatre ailes est d'un gris-jau-
nâtre, et chacune d'elles est traversée par deux
lignes sinueuses d'un brun-roux. On remarque
en outre un petit croissant de la même couleur
au centre des inférieures.
La tête et le corps sont entièrement de cou-
leur isabelle , ainsi que les antennes, qui sont
filiformes.
Cette description ne s'applique qu'au mâle,
la femelle nous étant inconiuie.
3lO HISTOIRE NATURELLE
Le nom à'Echii a été donné à cette espèce ,
non pas, comme on pourrait le supposer, parce
que sa chenille vit sur la vipérine^ mais parce
que le papillon a été pris la première fois sur
cette plante; mais depuis on l'a trouvé sur plu-
sieurs autres plantes. Quant à la chenille, elle
est encore peu connue : M. Treitschke dit « qu'on
« lui a annoncé qu'elle ressemblait à celle de la
« N. du Cucubale; qu'on la trouvait sur le cucu-
« balus otites pendant l'automne jusqu'au mois
« de novembre, et que le papillon éclosait Tan-
te née suivante à des époques très-différentes. »
Je ne pense pas que la N. de la Fipérine ait jamais
été trouvée aux environs de Paris. L'individu
ligure nous a été communiqué par M. Boisduval,
qui l'a reçu de Vienne, en Autriche.
DIS I i;PI DOIT! r>i s. .1 I I
cccLv. noctueli.l: jauna j rk.
NOCTUA OCT1ROLEUCA.
{ïFien. Ferz. Hubn. Illig. Esp. Borkh. Eut. Bejtr.)
XANTHIA OCMROLEUCA. ( Ocliscn. ]
NOCTUA FLAMMA.
[Fabricii Ins. Maiit. et De Fillers.)
Envergure, i4 i^ if> lignes.
Xjes ailes supérieures sont en-dessus d ini jaune-
d'ocre , avec leur milieu occupé par une bande
sinueuse d'un blanc -jainiâtre , sur laquelle on
aperçoit à peine les deux taches ordinaires : la
réniforme est marquée en jaune, et l'orbiculaire
en brun ; ce qui devrait rendre celle-ci plus appa-
rente, mais elle se confond avec les rudiments
de lignes de même couleur qui l'avoisinent. Sur
la même bande on remarque en outre , vers le
3l'2 HISTOIRE NATURELLE
bord inférieur, une petite tache brune qui ca-
ractérise principalement cette espèce. Une raie
sinueuse d'un gris-jaunâtre longe le bord ter-
minal. Enfin la frange, d'un blanc-jaunâtre, est
entrecoupée de brun.
Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris-
roussâtre , avec une large bordure brune sur-
montée d'une ligne de la même couleur. La
frange est blanchâtre.
Le dessous des quatre ailes est entièrement
d'un jaune-d'ocre-pâle, sans points, ni taches, ni
lignes.
La tète et le corselet sont blanchâtres, avec
un peu de roux sur les côtés de celui-ci. L'ab-
domen est jaunâtre et crété sur les quatre pre-
miers anneaux. Les antennes sont jaunâtres et
filiformes.
Cette description ne s'applique qu'au mâle, la
femelle nous étant inconnue.
« La chenille, suivant M. Treitschke,est d'un
« jaune-paille ; sa forme est singulièrement effi-
«lée;sa tète, d'un brun- pâle, est parsemée de
« plusieurs points d'un brun-foncé; les raies la-
ce térales du corps sont composées de pareils
« points plus rapprochés , et entre lesquels règne
« une bande d'un jaune pur. Le reste du corps
« est également ponctué avec des poils clair-se-
« mes. Sa longueur est d'un pouce et demi lors-
DES LÉPIDOPTÈRES. 3l3
« qu'elle a pris tout son accroissement. On la
«trouve vers le milieu de juin sur les épis du
« blé. Sa transformation a lieu à la fin de ce même
« mois , et le papillon éclôt trois ou quatre se-
« maines après. La chrysalide est très-petite. »
M. Treitschlte ajoute que cette noctuelle se
trouve assez communément en Autriche , et
qu'on la voit voltiger en bourdonnant sur les
fleurs odorantes et les chardons, à l'ardeur du.
soleil. Il paraît qu'elle est rare eu France : l'in-
dividu que nous avons fait figurer appartient à
M. Boisduval , qui l'a reçu de la ïouraine.
3l4 HISTOIRE NA^TllRELLE
CCCLVI.NOCTUELLE MONTAGNARDE.
NOCTUA MONTICOLA. (/Va/^w.)
Envergure, i3 à 14 lignes.
ï\ OU S comprendrons dans cette série une noc-
tuelle que nous croyons inédite, et à laquelle
nous avons donné le nom de Monticola ^ parce
qu'elle a été trouvée dans les montagnes sous-
alpines du Dauphiné, par M. Boisduval, en août
1825. Elle ressemble un peu à la N. Serena ; ses
ailes supérieures sont en-dessus d'un blanc-sale,
avec leur milieu traversé par une large bande
brune sinueuse et bordée par deux lignes noires
ondulées. Les deux taches ordinaires, qui se dé-
tachent en blanc sur cette bande , sont aussi bor-
dées de noir, et l'orbiculaire est très-petite. La
base de l'aile est occupée par une ligne rameuse
noire sur un fond brun , et le bord terminal est
longé par une ligne brune sinueuse et inter-
rompue. Enfin la frange , qui est blanche , est
entrecoupée de brun.
DES LÉPIDOPTIÎUES. 3l5
Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris-
roussâtre et coupées transversalement par une
raie brune, avec un point de même couleur à
peine marqué dans le milieu.
Le dessous des quatre ailes est sablé de brun,
sur un fond d'un blanc -luisant , avec la répéti-
tion sur les inférieures des mêmes points et raie
qu'on remarque sur le dessus.
La tête et le corselet sont blanchâtres et mé-
langés de brun. L'abdomen participe de la nuance
des ailes inférieures. Les antennes sont grises et
filiformes.
Cette description ne concerne que la femelle,
le mâle nous étant inconnu.
:ii6
HISTOIRE IVATUIIELLE
CCCLVII. NOCTUELLE ADUSTE (i).
NOCTUA ABUST A. (Esp.)
HADENA ABU ST A. {TreitscMe.)
HADENA SATURA. (Ochsen.)
NOCTUA AQUILINA. {Borkh.)
NOCTUA VALIDA. ( Hubn. )
® ® ® ® $ 6 ® ® ® $ 9 ® $) $ ® ® $ ® ift)
NOCTUA PORPHYREA. {Scriba.)
L'INDIFFÉRENTE.
{Engram. tom. vu. pi. ^86. fig. 476. c. )
Envergure, 19 à 20 lignes.
v_.<ETTE noctuelle ressemble beaucoup à la sui-
vante ( N. Saturée ) pour le dessin de ses ailes
(i) Terme de médecine qui veut dire brû/é
OLS LÉPl UOPTKIll S. '^m
supérieures, ce qui fait qu'Ochsenheimer les a
réunies dans sa synonymie ; mais M. Treitschke
lésa séparées avec raison, puisqu'elles ne pro-
viennent pas des mêmes chenilles. Celle dont il
est ici question a le dessus de ses ailes supé-
rieures d'un brun-ferrugineux, avec une bande
transverse plus claire à peu de distance du bord
terminal. Cette bande est bordée du côté externe
par une ligne jaune, onduleuse, et contre laquelle
s'appuie une rangée de taches noires cunéifoi-
mes. Les deux taches ordinaires ainsi que les
deux lignes transverses , entre lesquelles elles
sont placées, sont en grande partie absorbées
par l'intensité du fond. La frange , légèrement
festonnée, est brune et séparée du bord terminal
par un hséré jaune. Les ailes inférieures sont
en-dessus d'un gris-brun qui s'éclaircit beaucoup
dans le haut, avec un croissant dans le milieu
à peine marqué.
Le dessous des quatre ailes est d'un gris-
sombre, avec une ligne arquée et un croissant
bruns sur chacune d'elles.
La tête et le corselet sont d'un brun-ferru»i-
neux, comme les ailes supérieures, et l'abdomen,
qui participe de la nuance des inférieures, a les
cinq premiers anneaux crétés. Les antennes sont
brunes et filiformes.
Cette description, faite d'après un individu fe-
[^iS HISTOIRE NATURELLE
melle, peut s'appliquer également au mâle, qui
ne diffère de la première que par la forme de
son abdomen , et parce que la partie claire des
ailes inférieures est séparée d'une manière plus
tranchée de la partie sombre.
« La chenille, dont la nourriture, peu connue,
a doit consister en plantes basses, suivant M. Treit-
« sclike, a une forme cylindrique. Sa tête est brune.
« Tout son corps est ordinairement d'un vert-sale;
« mais quelquefois son dos est brunâtre, et cette
« couleur s'étend sur les côtés en raies obliques ,
« de sorte qu'il ne reste de vert que le dessous
« ainsi qu'un liséré au-dessus des pattes.
Cette chenille, après avoir passé l'hiver, se con-
struit au printemps une espèce de coque dans
de la mousse , et s'y change en une chrysalide
d'un brun-rougeâtre-luisant.
Le papillon paraît en juin ou juillet.
La noctuelle Jduste est rare en France.
DF.S LÉPIDOPTÈRES. 3ig
CCCLVIII. NOCTUELLE SATURÉE.
NOCTUA SATURA. {JVien. Ferz. Hubn. Illig.)
HADENA SATURA. {Treitschke.)
NOCTUA PORPHYREA. {Borkh. Esp.)
«i0-9«««'9««H»«v^ »<»«^«« »«•«««
LE PORPHYRE.
(^Engram. tom vu. pi. 286. fig. 47^. a.)
Envergure, 20 à 21 lignes.
-Ljes ailes supérieures sont en-dessus d'un brun
presque noir et tirant sur le violet , avec la base,
la côte, les deux taches ordinaires, et plusieurs
lignes placées vers la base, de couleur ferrugi-
neuse, de même que la bande transverse située
à peu de distance du bord terminal. Cette bande
est coupée par les nervures, entre lesquelles on
320 HISTOIRE NATURELLE
remarque des taches sagittées ou cunéiformes
d'un brun-noir. La frange est dentelée, brune
et entrecoupée de fauve.
Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris-
cendré qui s'éclaircit dans le haut, avec une
ligne arquée, onduleuse , et un croissant au
centre à peine marqué. On aperçoit, en outre,
une petite tache blanchâtre à l'angle anal.
Le dessous des quatre ailes est du même gris,
avec une ligne arquée et une lunule centrale
noirâtres sur chacune d'elles.
La tête est d'un jaune-ferrugineux, ainsi que
la partie antérieure et le milieu du corselet, dont
les côtés sont d'un brun-noir. L'abdomen , qui
participe de la nuance des ailes inférieures , a une
petite crête noirâtre sur chacun des cinq pre-
miers anneaux.
Les antennes sont fauves et filiformes.
Cette description s'applique aux deux sexes ,
qui ne diffèrent entre eux que par la forme de
l'abdomen ; cependant la couleur ferrugineuse
de la femelle est ordinairement plus sombre.
La chenille, suivant la figure d'Hubner, est
d'unbrun-rougeâtre en-dessus, et d'un jaune-ter-
reux en-dessous , à partir des stigmates. Le mi-
lieu du dos est d'une teinte plus claire, et sur
chaque anneau est placé un chevron noir dont
la pointe est dirigée vers l'anus. On aperçoit en
DES LÉPIDOPTjfeRES. 3^1
outre, un point blanc sur chacun des trois pre-
miers anneaux. La tète est fauve.
Cette chenille, suivant l'auteur que nous avons
déjà cité, vit sur le chèvre-feuille des Alpes {loni-
cera alpigena); ainsi il ne faut pas la chercher
dans les pays de plaine.
M. Treitschke dit que la N. Satura se trouve,
mais rarement, dans plusieurs contrées de l'Al-
lemagne ainsi qu'en Suisse , et qu'elle est moins
rare en France. Elle n'est cependant pas com-
mune dans les collections de Paris.
NOCTURNES , III. 21
ill HISTOIRE NATURELLE
CGCLIX. NOCTUELLE GLAUQUE.
NO C TUA GLAUCA. ( Hubn. )
H AD EN A GLAUCA. ( Oc/ise.'i. Treitschkc.)
Envergure, 17 à 18 lignes.
«« fr« « V 6« Q-d S-» 9«i
J_JF, fond (les ailes supérieures est en-dessus d'un
hieu-verdâtre fortement ombré de gris-brun, à
la côte et au milieu. Le bord terminal est longé
par une ligne blanche ondée , contre laquelle
s'appuyent plusieurs taches noires de diverses
grandeurs en forme de coin. La partie foncée
de chaque aile est bordée d'un côté par une
ligne noire ondulée, et de l'autre par une ligne
bleuâtre très -anguleuse. Entre ces deux lignes,
on remarque les deux taches ordinaires , qui se
détachent en bleuâtre sur un fondbrun. La partie
concave de la réniforme est marquée de blanc.
La frange est jaunâtre et séparée du bord ter-
minal par une ligne de points noirs triangulaires.
Les ailes inférieures sont en-dessus d'un jaune-
paille, avec une large bordure brune qui s'éteint
dans le haut , et un petit croissant de même cou-
leur au miheu.
I)I-;S LÉPIDOPTKRES. 3^3
liC dessous des quatre ailes est d'un gris-jau-
nâtre , avec une ligne arquée et un point cen-
tral bruns sur chacune d'elles.
La tète et le corselet sont d'un bleu-verdâtre,
comme les ailes supérieures. L'abdomen est d'un
jaune-paille, avec une raie brune longitudinale
au milieu. Les cinq premiers anneaux ont en
outre une petite crête de poils bruns sur chacun
d'eux. Les antennes sont brunes et filiformes.
Cette description ne s'applique qu'à la femelle,
le mâle nous étant inconnu.
La chenille, suivant M. Treitschke, vit sur le
pas iYdjie [tussilago farfara)^ et, suivant Hubner,
sur la plante appelée vulgairement chaussure de
Vénus ou Sabot de Notre-Dame (cypripedium
calceolus\ D'après la figure qu'en donne ce der-
nier auteur, elle est entièrement de couleur fauve
marbrée de noir et de brun, avec les stigmates
blancs; on remarque en outre plusieurs petits
points également blancs sur le premier anneau.
On la trouve parvenue à toute sa grosseur en
juillet et août, et son papillon ne paraît qu'en
mai de l'année suivante.
La noctuelle Glauque est très-rare en France,
et n'habite que les montagnes d'une assez grande
élévation ; il ne faut donc pas espérer de la trouver
aux environs de Paris.
ui
3a4 histoirj: naïuhelle
CCCLX. NOCTUELLE DE LA FOUGÈRE.
NOCTUA PTERIDIS. {Fab. Hubn. Germar.)
HADENA PTERIDIS. {Ochsen.)
ERIOPUS PTERIDIS. ( Treitschkc. )
NOCTUA MANICATA. (Z)^ Vill. Rossi. )
NOCTUA LAGOPUS.(^jyj.)
NOCTUA FORMOSA. (^o;///. )
NOCTUA JUVENTINA. (Crawer.)
LA JUVENTINE. [Engram. toni. vi.pl. aSi. iig. 334.
NOCTUELLE DU PTERIS. ( Oliv. ^/;rrc/.)
Envergure, 14 à i5 lignes.
JLiA noctuelle dont il est ici question est une
des plus jolies de l'Europe , et chose assez sin-
gulière, Cramer la figure dans son ouvrage des
Papillons exotiques, comme étant de Surinam ;
mais sans doute c'est d'après de faux renseigne-
ments, car il n'est pas vraisemblable qu'une es-
DES LÉPIDOPTÈRES. 'i'i5
pèce qui habite de préférence rAllemagnc sep-
tentrionale, vive en même temps clans une des
parties les plus chaudes de l'Amérique. Quoi qu'il
en soit , nous avons dû citer le nom que lui donne
cet iconographe, dans notre synonymie.
Les ailes supérieures sont en-dessus du plus
bel incarnat , avec trois bandes transverses d'un
brun -roux, une à la base, une dans le milieu,
et une près du bord terminal. Elles sont en outre
traversées par deux lignes d'un incarnat plus
pâle, bordées de brun, l'une flexueuse et l'autre
en forme de C. Entre ces deux lignes sont pla-
cées les deux taches ordinaires, qui sont sépa-
rées par une tache triangulaire d'un brun-foncé.
La figure de la réniforme est anguleuse; sa cou-
leur est d'un blanc-rosé, avec deux lignes brunes
dans le milieu. Un petit trait brun mi peu renflé
et entouré de jaunâtre marque l'orbiculaire , qui
est placée d'une manière très-oblique ; les trois
bandes et les deux lignes dont nous venons de
parler sont coupées par les nervures, qui sont
d'une teinte plus claire que le fond de Faile. Le
bord terminal est un peu échancré dans sa partie
supérieure, ainsi que dans sa partie inférieure,
de sorte que son milieu forme un angle assez
prononcé. Entre cet angle et celui du bord su-
périeur, on remarque ime assez grande tache en
croissant d'un blanc -rosé, marquée de brun et
'5o.6 HISTOIKE x\ATl!RELLi-:
coupée par les nervures dans sa partie infé-
rieure. Enfin la frange, qui est dentelée, est fauve
et entrecoupée de brun.
Les ailes inférieures sont grises en -dessus,
avec le bord fauve et découpé , et la frange jau-
nâtre et entrecoupée de brun.
Le dessous des ailes supérieures est roux, avec
deux raies transverses jaunâtres, dont une for-
mée de taches interrompues. Celui des ailes in-
férieures est d'un blanc-roussâtre sablé de brun ,
avec un croissant également brun dans le milieu.
La tète et le corselet sont d'un brun - fauve.
L'abdomen est gris, et chacun de ses anneaux est
bordé de jaunâtre. Les antennes sont fauves et
filiformes.
Cette description concerne les deux sexes;
mais le mâle offre une particularité qui manque
à la femelle ; ce sont les longs poils fauves ou
roux qui garnissent ses deux pattes antérieures
jusqu'au pénultième tarse. Aussi Esper a-t-il donné
à cette noctuelle le nom de Lagopus, c'est-à-dire
pattes de lièvre; et M. Treitschke,qui a fait un
genre de cette espèce unique, a appelé ce genre
Eriopus ^ qui veut dire pieds laineux.
La chenille vit solitairement sur la fougère
commune ( pteris aquilina ). Elle se tient tou-
jours en - dessous des feuilles. Sa tète est d'un
brun-clair ou fauve; son corps, d'un vert-tendre,
DES LÉPI DOl'TÎ.HJiS. ^2']
est marqué latéralement et sur les stigmates,
(l'une raie blanche bordée de brun , avec une
raie semblable sur chaque jointure. On remarque
en outre, sur chaque anneau, un croissant blanc
bordé de brun, dont les deux pointes sont tour-
nées vers l'anus. C'est ainsi qu'elle est figurée
dansHubner; mais on en rencontre quelquefois
une variété chez qui le vert est remplacé par du
rouge, en même temps que le dessin est d'un
jaune-pâle au lieu d'être blanc.
Cette chenille a acquis toute sa taille à la fin
d'août, ou au commencement de septembre. Elle
croît très-rapidement, tandis qu'au contraire elle
est très-lente à se chrysalider; car, après être en-
trée dans la terre, où elle se forme une coque
ovoïde, elle y passe l'hiver sous l'état de che-
nille, et ne se change en chrysalide qu'au mois
d'avril. Le papillon paraît en mai ou juin suivant.
La noctuelle de la Fougère habite principale-
ment l'Allemagne septentrionale. On la trouve
aussi en Hongrie, en Bohême et même en France;
mais elle est fort rare dans ce dernier pays , où
elle n'a encore été rencontrée que dans les envi-
rons de Bordeaux.
M. Treitschke prétend qu'il est difficile de l'ob-
tenir en élevant la chenille.
L'individu que nous avons fait figurer apjjar-
lient à M. de Serville, qui fa reçu d'Allemagne.
328 HISTOIRE NATURELLE
CCCLXI. NOCTUELLE AMÉTHYSTE.
NOCTUA AMETHYSTINA. {Hubn.)
HADENA AMETHYSTINA. {Ochsen.)
Envergure, i3 à 14 lignes.
tiuBNER est le seul iconographe, à notre con-
naissance, qui ait figuré cette belle espèce, que
nous avons cherchée i nutilement dans les ouvrages
d'Esper et d'Engramelle. Le nom (}C Amethystina
qu'il lui a donné la caractérise très-bien : le fond
de ses ailes supérieures est en effet d'une jolie
couleur d'améthyste , agréablement nuancée de
brun-fauve. Cette dernière couleur s'étend d'a-
bord, depuis le corselet jusqu'au milieu de chaque
aile, et forme ensuite, à partir de la frange, une
large bande qui pâlit à mesure qu'elle s'en
éloigne. Cette bande est traversée dans toute sa
longueur par une ligne sinueuse de la même
couleur que le fond. On aperçoit ensuite *\ç.\\y.
Nocàn
Gfiire Noctuelle
j'/..icm.
J' Dumaiil foLoi
1-2 . Je la r OUOere /'PteruàsJ mâle et Femelle . 5 AniethlSte /^J?n^éAys(ina^/ mâle
4laeiU,varieté mâle . 5 Ju Clinitale /^Wa^/màleG CapSulaire/^^y*^v;/&/ftm
DES LÉPIDOPTÈRES. 32()
autres lignes très-fines et à peine marquées en
brun , qui sont parallèles à la première. La tache
réniforme est à peine indiquée. I/orbiculaire, très-
allongée, est placée entre trois taches d'un hrun-
foncé , lesquelles par leur position respective
forment une espèce de trapèze interrompu dans
le milieu par la couleur du fond. L'intervalle qui
existe entre ce trapèze et le corselet est traversé
par une ligne claire, entre deux hgnes brunes.
Un commencement tle ligne semblable est placé
à l'origine de chaque aile. La frange, de la même
couleur que le fond , est entrecoupée de brun.
Les ailes inférieures ainsi que leur frange sont
en -dessus d'un gris -clair, qui participe un peu
de la nuance des supérieures.
Le dessous des quatre ailes est du même gris ,
avec la côte et les bords rougeâtres, et une ligne
arquée ainsi qu'une lunule centrale, brunes, sur
chacune d'elles. Les inférieures sont en outre
légèrement pointillées de rougeâtre.
La tête et le corselet sont de la couleur des
ailes supérieures, avec une tache brune semi-
lunaire qui s'étend d'une épaule à l'autre sur ce-
lui-ci. L'abdomen participe de la nuance des ailes
inférieures.
Cette description, faite d'après un individu
mâle qui nous a été communiqué par M. de
Serville, peut s'appliquer également à la femelle,
3Ho HI STOCKE NATURELLE
qui n'en diffère ordinairement que par l'abdo-
men. Cependant à la figure de ce mâle, nous
avons cru devoir ajouter celle d'une variété fe-
melle dont le fond est totalement d'un brun-
violet, au lieu d'être de couleur améthyste, et
qui du reste offre le même dessin que le mâle.
Cette belle noctuelle, dont la chenille nous est
inconnue et n'est figurée dans aucun auteur à
notre connaissance, habite l'Allemagne, et ne
paraît pas encore avoir été trouvée en France.
DES LÉPIDOPTÈRES. 33 I
GCCLXIL NOCTUELLE DU CUCUBALE.
NOCTUA CUCUBALI.
IVien. Verz. Illig. Hubn. Esp. Borkh. Fuesty. Brahm. Fieweg.
Scra?ik. iSchivarz.)
HADENA CUCUBALI.( Ochsen . TreitschU.)
NOCTUA RIVULARIS. [Fab. De Vill Gotze.)
NOCTUA TRIANGULARIS. {Thunberg)
LA SINUÉE. {Engrain. t. vu. pi. 281. fig.463. )
NOCTUELLE RIVULAIRE. (Oliv.^/zc/cA)
Envergure, i3 à 14 lignes.
(_iETTE jolie noctuelle est facile à reconnaître ;
ses caractères distinctifs sont d'avoir le dessus
des ailes supérieures d'un violet-clair nuancé de
332 HISTOJRK NATURELLE
briHi, avec les deux taches ordinaires d'un gris-
feuille-morte entouré de blanc-jaunâtre. Ces deux
taches, à peu près de même forme et très-diver-
gentes par le haut, sont réunies par la base, de
manière à représenter une espèce de V. Une ligne
d'un blanc -jaunâtre et formée de plusieurs an-
gles ou chevrons longe le bord terminal, qui est
séparé de la frange par une suite de petits crois-
sants noirs , bordés de fauve. La frange est d'un
gris-brun et légèrement découpée.
Les ailes inférieures sont en -dessus d'un gris
uni plus foncé dans le bas que dans le haut, avec
la frange jaunâtre et coupée dans toute sa lon-
gueur par une ligne grise.
Le dessous des quatre ailes est d'un gris-jau-
nâtre , légèrement teinté de violet sur leurs bords.
Les inférieures sont sablées de brun, avec un
point central et une double ligne arquée deméme
couleur sur chacune d'elles.
La tète et le corselet sont d'un brun - violet
mélangé de feuille-morte. Le lobe supérieur de
celui-ci est bordé par trois lignes d'un violet-clair,
et les deux lobes latéraux le sont par une seule
ligne de même couleur. L'abdomen est du même
gris que les ailes inférieures. Les antennes sont
grises et filiformes. .
Cette description est faite d'après le mâle; la
femelle n'en diffère que parce que le fond violet
DES LÉPIDOPTÈRES. 333
(le ses ailes supérieures est eu partie absorbé
par le brun dont elles sont nuancées.
La chenille, suivant la figure de Hubner, est
verte, avec les quatre premiers anneaux lavés de
rougeâtre. Sur chacun de ces quatre anneaux et
des suivants, à l'exception du dernier, est placé
un chevron couleur lie de vin dont la pointe est
dirigée vers l'anus. De chaque côté du corps et
au-dessus des stigmates, règne une ligne inter-
rompue également couleur lie de vin.
On aperçoit plusieurs petits points blancs fer-
rugineux, et bordés de noir sur les dix premiers
anneaux. La tète est verte et rayée de rouge. Les
pattes sont également vertes et bordées de rouge.
Cette chenille, suivant Engramelle, n'est pas
rare , mais elle est difficile à trouver, parce qu elle
se loge dans les capsules du cucuhale behen ( cu-
cubalus behen ) , dont elle mange la graine. On
la trouve en juillet, et le papillon n'éclôt qu'en
avril ou mai de l'année suivante.
Nous n'avons jamais rencontré cette espèce
aux environs de Paris. L'individu dont nous don-
nons la figure fait partie de la collection de
M. de Serville.
334 HISTOIRE NATURELLE
CCGLXIII. NOCTUELLE CAPSULAIRE.
NOCTUA CAPSINCOLA.
{Huhtt. IVien. Verz. lllig. Borhh. Esp. Scriha. Brahm. Vieweg.
Scluvarz. )
HADENA CAPSINCOLA {Ochsen. Treitschke.)
PHALANA BICRURIS. {Gotze. Naturforscher.)
LA CAPSULAIRE.
( Engram. tom. vn. pi. 280. fig. 460. )
NOCTUELLE CAPSULAIRE. (Oliv.^^/zcxc/.)
Envergure, i3 à 14 lignes.
v^ETTE noctuelle ressemble absolument à la pré-
cédente pour le dessin et la coupe de ses ailes
supérieures; mais le fond de ces mêmes ailes, au
lieu d'être d'un violet-clair, est du même gris
que celui de la noctuelle du Choii^ avec les deux
taches ordinaires et la ligne anguleuse qui longe
le bord terminal , blanchâtres.
Le dessus des ailes inférieures est d'un gris-pâle,
un peu plus foncé dans le bas que dans le haut.
Le dessous des quatre ailes est également d'un
DES LÉPIDOPTF.RES. 335
gris -pâle, avec un point obscur dans le milieu
de chacune d'elles.
La tète et le corselet sont du même gris que
les ailes supérieures , l'abdomen participe de la
nuance des inférieures. Les antennes sont grises
et filiformes.
Cette description s'applique aux deux sexes,
qui ne diffèrent entre eux que par la forme de
l'abdomen.
On verra par la figure que nous donnons de
la femelle, que le dernier anneau de son ventre
est corné , et qu'il en sort une espèce de tarière
servant d'oviducte également cornée, et compo-
sée de trois tubes qui rentrent l'un dans l'autre
comme ceux d'une lunette. En examinant cette
tarière à la loupe, on voit que son extrémité
est hérissée de poils courts et roides. Cet instru-
ment, qu'on ne voit développé comme il est re-
présenté que dans les femelles qui ont pondu,
n'est pas particulier à cette espèce; toutes celles
dont les chenilles vivent de graines en sont éga-
lement pourvues. La nature prévoyante paraît
le leur avoir donné pour faciliter l'introduction
de leurs œufs dans les capsules où ils doivent
éclore.
La chenille de la N. Capsulaire, ainsi que son
nom l'indique, vit dans l'intérieur des capsules
de la lycnide dioïque ( lychnls dioïca ). Suivant
336 HISTOIRE NATURELLE
M. Treitschke,«Elle est d'une couleur terreuse,
« finement ponctuée de noir , principalement sur
« le dos. Sur le premier anneau sont tracés deux
« traits noirâtres en droite ligne. Sur chacun des
« suivants, on voit un angle ou chevron noirâtre
« dont la pointe est dirigée vers l'anus, et der-
« rière chacun de ces angles sont placées deux
« verrues blanchâtres. Sur le dos règne une ligne
« blanchâtre interrompue. Immédiatement au-
« dessus des pattes, on remarque une raie bru-
« nâtre formée de traits obliques dirigés en ar-
ec rière. La tête est d'un brun-clair-luisant , rayée
a de noir sur le front, et ponctuée de noir sur les
«côtés. Les pattes, écailleuses, sont annelées de
« brun et de noir, et les pattes membraneuses et
« le ventre sont d'un gris-sale. »
Cette chenille, suivant le même auteur, se forme
une enveloppe de petits grains de terre, et sa
chrysalide est d'un brun-sombre , ce qui ne s'ac-
corde pas avec la figure d'Hubner, qui la repré-
sente d'un rouge-fauve.
M. Treitschke ajoute que le papillon paraît vers
la mi-aoùt, et qu'il n'est pas rare en Allemagne.
L'individu figuré a été pris en ma présence par
M. Boisduval, dans la forêt de Bondy, le ît8 juillet
1826. C'est le premier, à ma connaissance, qui ait
été trouvé aux environs de Paris. Il en a reçu de-
puis un autre de la Normandie.,
DKS LÉPIDOPTÈRES. 3^7
CCCLXIV. NOCTUELLE JOLIE.
NOCTUA SCIT ^.{Hubn.)
HADENA SCITA. { Ochsen.)
PHLOGOPHORA SCIÏA. {TreàscMe.)
Envergure, 16 à 19 lignes.
L>«ETTE jolie noctuelle ressemble un peu à la
Méticuleuse pour le dessin de ses ailes supé-
rieures; mais leur bord n'est pas découpé comme
chez cette dernière, et le fond de leur couleur
est d'un beau vert-pomme, du moins dans le
mâle, avec leur milieu traversé par une tache
triangulaire d'un vert-brun ou foncé. Cette tache,
placée entre deux lignes d'un jaune -pale, est
marquée dans sa partie supérieure d'un V de
cette même couleur, et près duquel est une
éclaircie qui tient lieu de l'orbiculaire. Elle est
en outre coupée dans sa largeur par la teinte plus
claire des nervures. Une ligne sinueuse d'un
NOCTURNES, III. 2 '2
338 HISTOIRE NATURELLE
jaune - pâle longe le bord terminal. La frange,
légèrement découpée, est jaunâtre.
Le dessus des ailes inférieures est d'un jaune-
orangé qui s'affaiblit dans le baut , avec une bor-
dure verte et une raie parallèle de la même cou-
leur.
Le dessous des quatre ailes est d'un vert-jau-
nâtre , avec une double ligne d'un vert plus
foncé, qui longe le bord de chacune d'elles.
La tête et le corselet sont verts. Celui-ci est
coupé d'une épaule à l'autre par une ligne jau-
nâtre. L'abdomen est d'un jaune - orangé, avec
deux lignes longitudinales , et son extrémité
verte. Les antennes sont jaunes et fdiformes.
Cette description ne concerne que le mâle :
voici celle de la femelle : ses ailes supérieures
offrent le même dessin que celles du mâle , mais
sur un fond d'un vert-jaunâtre ; et la ligne jau-
nâtre qui longe le bord terminal chez celui-ci,
est remplacée chez elle par une ligne d'un vert-
foncé.
Les ailes inférieures sont d'un jaune -orangé
plus pâle que celles du mâle. La tête et le cor-
selet sont d'un vert-jaunâtre ainsi que l'abdomen,
dont l'extrémité est fauve. Les antennes sont
jaunes et filiformes.
La chendle, suivant la figure d'Hubner, a sa
partie antérieure plus effilée que le reste du corps.
DES LÉPIDOPTÈRES. 33q
Celui-ci est d'un vert-d'herbe , avec une raie plus
claire qui règne sur le milieu du dos. Des deux
côtés de cette raie se détachent des lignes brunes
qui forment des W placés latéralement sur chaque
anneau. IjC corps est en outre parsemé de plu-
sieurs petits points ferrugineux. La tête est petite
et d'un vert-noirâtre.
C'est en mai qu'on trouve cette chenille par-
venue à toute sa grandeur, sur \<è fraisier des bois
( fragaria vescd) et sur la violette^ viola odorata).
Elle entre alors dans la terre pour se métamor-
phoser en une chrysalide grêle d'un brun-obscur,
et le papillon éclôt au commencement de juillet.
M. Treitschke, à qui nous avons emprunté ces
détails, recommande aux amateurs qui élèvent
cette chenille d'en isoler les individus, attendu
qu'ils se dévorent entre eux lorsqu'ils sont réunis
en captivité.
La noctuelle Scita est une des plus rares de
l'Europe; elle n'a été trouvée jusqu'ici que dans
quelques parties de l'Allemagne.
22 ,
34o HISTOIRE N4TUR1-LLE
CCCLXV. NOCTUELLE MÉTICULEUSE (i).
NOCTUA METICULOSA.
( Wicn. Ferz. Linii. Fab. Esp. Borhh. Hiihn. De FUI. Scnpnli.
Degeer. Bralim. Rossi. Gotze, etc.)
0<gK^<j><g><s><?><a.<j><^<5><î><î><s>^<5xî><9><2>.^<î>^<S><» -
HA.DENA METICULOSA. (Oc/iAé-w.)
PlILOGOPHORA METICULOSA. ( Trcitschkr.)
LA MÉTICULEUSE, i Gocd. t. ii. tab. 56.)
LA MÉTICULEUSE. ( GeoJJ. t. ii. p. i5i. n° 8/,.)
LA CRAINTIVE. (^/?^ra/«. t. vii.pl. 290.%. AS?.)
NOCTUELLE MÉTICULEUSE. ( Oliv. ^«cjc/.)
( Roesel. toiii. iv. tah. 9. )
Réaum. tom. i. mém. 5. p{. 8. %. 25. 26. )
Envergure, 11 a 23 lignes.
V oiciimenoctuelle peu recherchée des amateurs,
parce qu'elle est commune , mais qui n'en est pas
(i) Ainsi nommée par Goëdaert, à cause de sa chenille, qui
se cache le jour el ne sort que la nuit poin- manger. Beau-
coup d'autres chenilles sont daus ce cas.
Yochtriu's.
(ionrc Nocdiello
/'/.xai:
\-1 Jolie /:i;y/,v "lAI.- et i;.n.'.''" ,") McUculousc (]lciiri,lo.ui)mAV-\ Riubrasée/7:OT/;v/vv^'Tnàle.
.) Luisante /'/«/v/wv/y mille, G A(lulalriee/./y///<///7.(yiniUe.
DES LÉPIDOPTÈRES. S/j I
moins une des plus remarquables de nos con-
trées, soit par sa forme, soit par ses couleurs. Ses
ailes supérieures, dont le bord terminal est à peu
près découpé comme dans le Smérinthe du tilleul^
ont aussi quelque ressemblance avec celles de ce
Smérinthe pour la couleur et la disposition des
taches. Elles sont en -dessus d'une belle couleur
de chair, avec leur milieu occupé par une grande
tache triangulaire d'un vert - brini ou pistache ,
sur laquelle se dessine en couleur de chair une
espèce tle V, qui tient la place de la réniforme
et de l'orbiculaire. Au bord inférieur est une
seconde tache triangulaire également d'un vert-
pistache, et dont la pointe est dirigée vers le cor-
selet. Une bande d'un vert-jaunâtre, accompa-
gnée d'une ligne de la même couleur, et sur le
haut de laquelle on remarque un point d'un brun-
violet, longe le bord terminal. Enfin, la frange
est placée entre deux lignes brunes, qui sont
plus foncées dans la partie la plus échancrée de
l'aile.
Les ailes inférieures, dont le bord est légère-,
ment sinué, sont en -dessus d'une teinte claire
qui participe un peu du fond des ailes supé-
rieures , avec plusieurs lignes parallèles au bord
marginal, qui est séparé de la frange par un liséré
brun.
Le dessous des quatre ailes est d'un blanc-jaU'
342 mSTOlRK NATURELLE
hâtre ou couleur de chair, ombré de ferrugineux
versles bords , avec une ligne et luie lunule cen-
trale de la même couleur, sur chacune d'elles.
La tête et le corselet sont couleur de chair. Le
lobe supérieur de celui-ci est relevé un peu en
pointe, et coupé dans sa largeur par trois lignes
brunes très-fines. Sa partie inférieure est ornée
de deux houppes ou crêtes de poils, en forme de
cornet. L'abdomen est de la même couleur que
le reste du corps, avec ses trois premiers an-
neaux crêtes. Les antennes sont couleur de chair,
et filiformes dans les deux sexes, auxquels cette
description s'applique également.
Cette noctuelle a un aspect singulier dans l'état
de repos : ses ailes supérieures forment alors deux
plis longitudinaux en forme de gouttière , en
même temps qu'elles se roulent autour du corps
par leurs bords extérieurs.
Quoi qu'en dise Engramelle, cette espèce varie
peu pour les couleurs , et je n'ai jamais rencontré
la variété qu'il figure pi. 290, 11^ [[S'], D, et chez
laquelle le vert - pistache est remplacé par du
carmin.
La chenille est tantôt d'un vert-de-pré , tantôt
d'un brun-d'écorce, avec les jointures plus claires
et comme transparentes : elle a quelques poils
clair-semés sur le corps. IiUe est marquée lon-
gitudinalement de trois lignes blanches , dont une
ni:s LÉPIDOPTÈRES. 343
dorsale et les deux autres latérales, La première,
quelquefois à peiue inarquée, est entrecoupée et
placée sur une raie obscure, de laquelle descen-
dent des traits obliques et également obscurs sur
chaque anneau. Le pénidtième anneau est un peu
relevé en bosse et un peu plus sombre que le
reste du corps. La variété verte a les pattes de
la même couleur, et l'autre les a d'un bianc-sale.
Il serait trop long de nommer ici toutes les
plantes qui servent de nourriture à cette che-
nille. On la trouve principalement sur les diffé-
rentes espèces de giroflée^ sur X absinthe ., la bette-
rave ou poirée ( beta vulgaris)^ \ ortie grièche ^
[^urtica iireiis^^ Va grande ortie ( urtica dioïca), la
mercuriale annuelle ( mei^curiali s annua ) , la pim-
prenelle (^poterium sanguisorba ) , la primevère
( primula veris ) , et en général sur toutes les
plantes basses qui conservent quelque verdure
pendant l'hiver; elle se retire sous leurs feuilles
pendant cette saison, et sort de son engourdis-
sement pour manger, pour peu qu'il fasse doux.
Aussi n'est -il pas rare d'eu rencontrer de par-
venues à toute leur grandeur ( 1 pouces et demi )
dès le mois de février, et j'ai même trouvé l'in-
secte parfait le 3 mars dans les environs de Nice.
Ordinairement c'est au mois d'avril que cette che-
nille a atteint toute sa taille. Elle entre alors en
terre pour se chrysalider, tantôt dans une coque
344 HISTOIRE NATURELLE
de soie lâche mêlée de terre, tantôt sans former
de coque; et le papillon éclôt six semaines après.
M. Treitschke dit que cette noctuelle paraît
en Allemagne deux fois par an , l'une en mai et
l'autre en août; en France, elle est du nombre de
celles dont l'apparition n'a pas d'époque fixe : on
en trouve pendant toute l'année , les mois d'hiver
exceptés.
Par la grande quantité d'auteurs de différents
pays qui ont parlé de la N. Méticuleuse ^ on peut
juger qu'elle est commune dans une grande partie
de l'Europe.
v-e^
DES LÉPIDOPTÈRES. 3^5
CCCLXVI. NOCTUELLE EMBRASÉE.
NOCTUA EM^YREk. {Hubn.)
<î><3><§><s>.«>^<i><i><g>^<2><S>^#<S><S><>^><î><î><S>
HADENA EMPYREA. iOchsen.)
PHLOGOPHORA EMPYREA. ( Treitschke. )
NOCTUA ILAMMEA. {Borkh. Esp.)
LA FLAMME.
[Engram. tom. vu. pi. 267. fig. 4^6.)
NOCTUELLE EMBRASÉE. {Oi.w. Encjcl.)
Envergure , 18 à 19 lignes.
C(ETTE belle noctuelle, qui paraît avoir servi de
type à M. Treitschke pour former sou genre
346 HISTOIRE NATUKKLLE
Phlogophora^ c'est-à-dire porte -flamme, a le
dessus de ses ailes supérieures d'un violet-foncé,
avec leur extrémité fauve, et des reflets pour-
prés dans les individus bien conservés. Leur mi-
lieu est traversé par une grande tache presque
triangulaire d'un noir-brun velouté, placée entre
deux lignes fauves bordées de brun. Sur cette
tache on aperçoit à peine l'orbiculaire, qui est in-
diquée par un petit cercle jaunâtre. Laréniforme
est au contraire très - apparente, et représente
assez bien une flamme, soit par sa forme, soit par
sa couleur, qui est d'un blanc-jaunâtre éclatant.
On aperçoit près de la base une ligne fauve, cou-
pée par les nervures, qui sont de la même cou-
leur. Le bord terminal est longé par plusieurs
lignes sinueuses,les unes brunes, les autres fauves,
avec une petite bande violette placée entre elles,
dans le milieu de ce même bord. La frange est
brune et légèrement festonnée ou dentelée.
Les ailes inférieures sont en-dessus d'un blanc-
jaunâtre, avec un point noirâtre dans le milieu ,
et leur bord ombré de brun. La frange , de la
même teinte que les ailes, en est séparée par
un liséré noirâtre.
Le dessous des quatre ailes est d'un gris-ron-
geâtre-luisant , avec quelques atomes bruns à
leurs bords. On aperçoit sur le milieu tles supé-
rieures une tache obscure , qui correspond à la
DES LÉPIDOPTÈRES. 347
flamme du dessus. Chacune des supérieures est
également marquée d'un point discoïdai obscur.
La tète et le corselet sont d'un brun - violet.
Les trois lobes de celui-ci sont marqués par des
lignes noires. L'abdomen est d'un gris-rougeâtre.
Les antennes sont presque noires, et légèrement
pectinées plutôt que ciliées.
Cette description est faite d'après un mâle.
La femelle nous est inconnue, ainsi que la che-
nille, qui n'est figurée ni décrite dans aucun au-
teur à notre connaissance.
Cette noctuelle aussi rare que belle a été dé-
couverte pour la première fois dans les environs
de Florence. Depuis on l'a trouvée dans d'autres
parties de l'Italie, ainsi que dans le midi de la
France. Du moins quant à ce dernier pays, elle
figure au nombre des lépidoptères du départe-
ment de l'Hérault, d'après le catalogue cju'en a
donné M. Marcel de Serrés ; et M. le comte de
Saporta m'a mandé qu'il l'avait prise quelque-
fois dans ses propriétés situées dans le départe-
ment du Var.
348 HISTOIRE NA.TURELLE
CCGLXVII. NOCTUELLE LUISANTE.
NOCTUA LUCIPARA.
[Linn. Wien. Verz. Fab. Habn. Esp. Borhh. IlUg. De FUI.
Gotze. Fieweg. Schwarz. Schrank. )
HADENA LUCIPARA. (Oc/i^f^/z.)
PHLOGOPHORA LUCIPARA. {Treitschke.)
NOCTUA DURIA.( Natarforscher. )
NOCTUA FLAVOMACULA.(Ffl^. MaïU.Ins.)
LA RRILLANTE. {Engr. t. vu. pl.292. f.491.)
NOCTUELLE LUCIPARE. ( Oliv. EncjcL )
Envergure, i3 à 14 lignes.
C^KTTE jolie noctuelle, beaucoup plus petite que
V Embrasée ,?,Ç:Ynh\e au être un tliminutit: elle est
DKS LKPiDOPTi.n i:s. 349
ornée des mêmes couleurs, et son dessin est à
peu près le même. Ses ailes supérieures sont en-
dessus d'un brun-violet-luisant, avec un reflet
mordoré. Leur milieu est traversé par une grande
tache triangulaire d'un brun-noir, placée entre
deux lignes de même couleur, et sur laquelle on
aperçoit à peine l'orbiculaire, qui est d'un noir-
bleuâtre. La réniforme est au contraire très-ap-
parente , et forme une tache oblongue d'un
blanc -rougeâtre ou jaunâtre très -brillant. Le
bord terminal est longé par plusieurs lignes si-
nueuses d'un noir - violet. La frange de cette
même couleur est dentelée et séparée du bord
terminal par une ligne rougeâtre extrêmement
fine.
Les ailes inférieures sont en-dessus d'un blanc-
grisâtre-luisant, avec leur moitié ombrée de noi-
râtre à partir de la frange. Celle-ci est grise et
séparée du bord marginal par une ligne jaunâtre.
Le dessous des quatre ailes est d'un gris-lui-
sant ombré de noirâtre sur les bords, avec un
point obscur au centre des inférieures.
La tête et le corselet sont d'un brun-noir-foncé.
L'abdomen participe un peu du gris des ailes in-
férieures à sa base, mais le reste est noirâtre.
Les antennes sont presque noires et filiformes.
Cette description est faite d'après un mâle. La
femelle ne diffère de celui - ci que par une taille
35o HISTOIRE NATURELLK
un peu plus grande et des couleurs un peu
moins vives.
I.a chenille a la même forme que celle de la
Méticuleuse. Sa tète est brune. Son corps est d'un
vert -d'herbe plus foncé sur le dos que sur les
côtés, avec un chevron d'un vert-brun sur cha-
que anneau. Les stigmates sont iVun brun-noir,
et immédiatement au - dessous on voit régner
une ligne d'un blanc-jaunâtre. Le dernier anneau
est un peu relevé en bosse, avec deux points
blancs de chaque côté. Les pattes écailleuses sont
couleur de rouille, et les membraneuses vertes.
Cette chenille vit sur un grand nombre de
plantes, telles que la ronce ordinaire i^ruhus fru-
ticosus), la ronce saxatile { rubus saxatilis), l'o-
seille {rumex acetosa ) , la laitue {lactuca sativa\
la camomille {^matricaria chamomilla) ^ le melilot
(ytrijolium melilotus) , la vipérine ( echium vul-
gare ), la huglosse ( auchusa officinalis ) , V éclaire
{^rhelidonium majus). On la trouve en août, sep-
tembre et octobre. Elle s'enferme, pour se chry-
salider, dans une coque de terre légèrement ag-
glutinée. Sa chrysalide, d'un brun-rouge-luisant,
est terminée par deux crochets, qui se recourbent
intérieurement en forme d'S. Cette chrysalide
passe l'hiver, et le papillon se développe en mai,
juin ou juillet de l'année suivante.
LaN. Lucipara n'est rare nulle part en Europe,
Di:S LÉPIDOPTÈRES, 35r
suivant M. Treitschke; cependant elle n'est pas
commune aux environs de Paris. M. le capitaine
De Villiers, membre correspondant de la société
linnéenne de Paris, l'a prise en assez grande quan-
tité dans un bois près Cherbourg, lorsqu'elle
voltigeait le soir- sur le saule jnarceau^ où elle
était attirée ainsi que beaucoup d'autres noc-
tuelles par une espèce de liqueur mielleuse qui
suintait des feuilles de cet arbrisseau.
35-2 HISTOIRE NATURELLE
CCCLXVIIT. NOCTUELLE ADULATRICE.
NOCTUA ADULATRIX. {Hubn.)
PHLOGOPHORA ADULATRIX. (TreitscMe:)
Envergure, 12 à i3 lignes.
J_iA noctuelle dont il est ici question est extrê-
mement rare; n'espérant pas pouvoir nous la
procurer de sitôt, nous nous sommes déterminés
à la faire copier dans Hubner, en rectifiant dans
notre figure ce que la sienne a de défectueux
quant à la coupe des ailes : en effet , il leur a
donné la même forme qu'aux autres noctuelles,
tandis qu'elles sont anguleuses comme celles de
la N. de la Fougère^ suivant M. Treitschke, qui
du reste rend justice à l'exactitude de la figure
d'Hubner.
Les ailes supérieures sont en-dessus d'un gris-
jaunâtre, avec une grande tache blanche réni-
forme dans le milieu. Cette tache est supportée
par une espèce de pédoncule qui part du bord
interne , et contre lequel s'appuie une hgne fauve
accompagnée d'une petite tache bleue. Une ligne
blanche courbe est placée près de la base. Une
\
DES LÉPI])Ql>Ti:RKS. 353
bande également blanche longe le bord ter-
minal. Cette bande est interrompue vers le mi-
lieu par deux points gris entourés de blanc, et
de Tun desquels part une ligne oblique qui va re-
joindre la cote. Une tache blanche occupe l'angle
supérieur de chacune des ailes, qui sont en outre
traversées par plusieurs lignes de points noirs.
Enfin, la frange est grise et entrecoupée de noir.
Le dessus des ailes inférieures est blanc, avec
une large bordure grise coupée dans sa lon-
gueur par une raie blanche un peu ondulée. La
frange est séparée du bord par une ligne de
points noirs.
La tête et le corselet sont blanchâtres. L'ab-
domen est gris. Les antennes, également grises,
sont filiformes.
Voici l'historique que M. Treitschke donne de
cette espèce , dont le Faciès a quelque chose
d'exotique. Un premier individu fut trouvé en
juillet 1811 dans les environs de Goritz par
M. Dahl, qui en découvrit plusieurs autres en
février de l'année suivante aux portes de Fiume.
Depuis , M. le baron Wimmer en a fait égale-
ment la découverte près de Bude, vers le milieu
du mois d'août.
La N. Adulatrice habiterait également la Pro-
vence , suivant ce que nous a mandé M. le comte
de Saporta
NOCTURNES , TIL 1?\
354 HISTOIRi: NATURELLE
CCCLXIX. NOCTUELLE SAUPOUDRÉE.
NOCTUA CONSPERSA.
( JVien. Vcrz. Hiibn. Illig. Esp. Borkh. Gotzc. Long. Verz. )
Brahm. )
<g><«><î><«><«><5><2><5>^(5>^^<j><«><§><^<s><s><^<«><«>^<^<g>.^^
MISELIA CONSPERSA. {Ochsen.TreitscMe.)
BOMBYX ANNULATA. {Fab. De FilL)
PHALiENA ^kl^k.{Naturforscher:)
L'ARROSÉE.
i^Engram. t. vi. pi. iZo. lig. 332. c. g. )
NOCTUELLE ARROSÉE. {Oi.\y. Ency cl
Envergure, i4 à i5 lignes.
J_JKS ailes supérieures sont en-dessus d'un noir-
bleuâtre mélangé d'un peu de jaunâtre, avec plu-
sieurs taches blanches dont une à la base rayée
de noir, une grande au milieu, qui absorbe l'or-
biculaire et se réunit à la réniforme, deux autres
au bord interne , et enfin , une cinquième à l'angle
supérieur du bord terminal, qui est longé par
une ligne blanche , formée de plusieurs traits
DES L r: P I D O P T E R F s. 355
anguleux. Ces mêmes ailes sont en outre tra-
versées par plusieurs lignes noires et ondulées,
et leur frange est noirâtre et entrecoupée de
blanc.
Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris-
noirâtre qui s'éclaircit dans le haut, avec un crois-
sant obscur dans le milieu et un point blanchâtre
près de l'angle anal. La frange est jaunâtre, et
coupée par une ligne grise dans toute sa lon-
gueur.
Le dessous des quatre ailes est d'un gris-obscur
légèrement sablé de noirâtre, avec deux lignes
arquées et un croissant également noirâtres sur
les inférieures.
La tête est blanchâtre. Le corselet est a^réa-
blement mélangé de noir et de blanc. L'abdomen
est du même gris que les ailes inférieures. Les
antennes sont grises et fdiformes.
Cette description concerne les deux sexes, qui
ne diffèrent entre eux que par la forme de l'ab-
domen , et parce que la femelle est un peu plus
grande et d'une teinte plus pâle que le mâle.
La chenille de celte espèce n'est pas encore
connue; on présume cependant qu'elle vit sur
le saule. Quant à l'insecte parfait, il paraît à la fin
d'avril ou au commencement de mai; mais il est
rare en France. L'individu fio:uré a été trouvé
en Normandie, par M. Boisduval.
u3.
356 HISTOIRE NATURELLE
GCCLXX. NOCTUELLE ARRANGÉE.
NOCTUA COMPTA.
fFien. Verz. Hubn. Illlg. Fab. De FUI. Lan g. Feiz.
Brahm. Ficweg. )
Ci)€€C«€C€)C€)f)f)€€€€Cef)€ €)€€)€!€)
MISELIA COMTA. ( Ochsen. TreitscMe.)
NOCTUA COUT K.{Esp.Borkh.)
NOCTUA TRANSVÉRSALIS. {De Fill.)
L'ARRANGÉE.
[Engram. tom. vi. pi. l'^o. fig. 33:2. a. b.)
NOCTUELLE ARRANGÉE. (Oliv. Encjcl.)
Envergure , 14 à i5 lignes.
V_><r.TTE espèce a beaucoup de rapport avec la
précédente ( N. Conspersa ); le fond de ses ailes
supérieures est d'un noir-bleuâtre dans les indi-
DES LÉPIDOPTÈRES. 357
vidus bien frais, avec un peu de blanc à la base ,
et leur milieu traversé par une grande tache
blanche qui descend jusqu'au bord interne et
se divise en deux un peu avant la côte. Sur cette
tache on aperçoit la réniforme et l'orbiculaire,
qui sont légèrement dessinées en noir. Ces mêmes
ailes sont en outre traversées par plusieurs lignes
ondulées, les unes noires, les autres bleuâtres
ou jaunâtres. Celle qui longe le bord terminal
est de cette dernière couleur, et décrit plusieurs
angles. La frange est d'un blanc-jaunâtre et entre-
coupée de noirâtre.
Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris-
brun qui s'éclaircit dans le haut, avec un point
jaunâtre près de l'angle anal. La frange est jau-
nâtre, et coupée par une ligne grise dans toute
vSa longueur.
Le dessous des quatre ailes est d'un gris-jau-
nâtre, légèrement sablé de brun au centre, avec
une large bordure noirâtre aux inférieures.
La tète est grise, le corselet est varié de blanc
et de noir. L'abdomen est du même gris que les
ailes inférieures. Les antennes sont grises et fili-
formes.
Cette description concerne les deux sexes,
qui ne diffèrent entre eux que par l'abdomen ,
et parce que le mâle est un peu plus petit et
d'une teinte plus foncée que la femelle.
358 HISTOIRE NATURELLE
La chenille de cette espèce est peu connue;
suivant M. Brahm, qui dit l'avoir souvent élevée,
elle est grise avec le dos pointillé de brun , et se
nourrit des graines renfermées dans les capsules
de la Ijcnide dioïqueiljcnis dioïca). M. Treitschke
pense qu'il y a deux pontes par an , attendu que
le papillon, après avoir paru en mai, reparaît en
juillet de la même année dans les environs de
Vienne. Sans doute il en est de même en France.
Cependant nous n'avons jamais trouvé cette noc-
tuelle qu'à la fin de mai ou au commencement
de juin dans les environs de Paris, où elle n'est
pas rare. A cette époque on la voit voler le soir,
en grande quantité , sur les fleurs qui ornent les
parterres du Jardin des Plantes.
rœ
r^
DES LÉPIDOPTÈRKS. 359
CCCLXXL NOCTUELLE PARÉE.
NOCTUA CO^CIN^ A. (Hubn.)
NOCTUA ALBIMACULA. (Z?o/•X/^.
MISELIA ALmMA.CULA. {Ochsen. TreàscMc
NOCTUA CONSERTa. {Hubii.)
NOCTUA COMPTA. {Esp. t. iv. tab. t T7. f. 7.)
LA PARÉE. {Engra7?i. t.vi. p!. 1Z0. fig. 33 r.)
NOCTUELLE PARÉE. ( Oliv. ^/^c7^/. )
Envergure, i5 à 16 lignes.
JjE fond des ailes supérieures est en -dessus
d'un brun un peu verdâtre, avec i]eux taches
blanches, l'une à la base et l'autre au centre.
La première est rayée de noir. La seconde, beau-
coup plus grande, a une forme irrégulière ; elle
se compose de la réniforme et de l'orbiculaire,
réunies par une troisième tache placée entre
elles. Chaque aile est eu outre traversée par
trois lignes d'un blanc-bleuâtre bordé de noir.
36o HISTOIRE NATURELLE
Celle qui longe le bord terminal est anguleuse ^
et les deux autres sont ondulées. La frange, un
peu festonnée, est blanche et entrecoupée de
brun.
Les ailes inférieures sont en-dessus à peu près
du même brun que les supérieures ; mais ce brun
s'éclaircit beaucoup dans le haut, et laisse aper-
cevoir les nervures. La frange est blanchâtre, et
coupée dans toute sa longueur par une ligne
grise.
Le dessous des quatre ailes est d'un brun ou
d'un gris beaucoup plus clair que le dessus, sur-
tout aux inférieures, qui sont sablées de brun,
avec une ligne arquée et un point central de
même couleur.
La tète et le corselet sont bruns et variés de
blanc. L'abdomen participe de la nuance des
ailes inférieures. Les antennes sont grises et fili-
formes.
Cette description concerne les deux sexes ,
qui ne diffèrent entre eux que par l'abdomen.
Cette espèce, très-commune dans le Jura et les
Alpes , paraît habiter de préférence les pays de
montagnes. Cependant M. Lucas, attaché au Mu-
séum d'Histoire naturelle de Paris, Ta trouvée
une fois au bois de Vincennes. Elle paraît en
juillet.
La chenille n'est pas encore connue.
IVoctttrnej'
Genre Nocluollo,
f/.XCF.
1 .Saupoiidrée/^<i/A(/'<>/-j-rfyrein%2 AiTauàée^///////»/</y(''i"'''' o ^■xv'ççfiorwiini.ij'^ew
DES LEPIDOPTERES.
36 ï
CCCLXXIL NOCTUELLE SOIGNEE.
NOCTUA CULTA.
{Hubn. IFien. Verz. IlUg. Fah. Borkh. Esp. De Vill. Gatzc.
Lang. Verz. )
MISELL\ CULTA. {Ochsen. Treitschke.)
— 0-."^^-^=— ~—
NOCTUA TRIDACÏYLION. {Borkii.)
PHALiENA VIRÏDANA. {Naturforscher.)
LA SOIGNÉE. (Engram. t. vi. pi. 229. f. 329.)
NOCTUELLE SOIGNÉE. ( Oliv. Eiicyd. )
Envergure, 16 à 17 lignes.
V^ETTE jolie espèce a le dessus des ailes supé-
rieures d'un brun - verdàtre , avec trois taches
blanches dont \\\\g petite à la base, marquée de
36-2 HISTOIRE NATURELLE
noir, et deux très-grandes au milieu; celles-ci
sont séparées par du noir et englobent, l'une la
réniforme et l'autre l'orbiculaire, toutes deux des-
sinées en noir. Sous l'orbiculaire on remarque
un petit I— i noir couché. Chacune desdites ailes
est en outre traversée par trois lignes d'un blanc-
bleuâtre bordé de noir. Celle qui longe le bord
terminal est anguleuse, et les deux autres sont
ondidées, La frange est blanche et entrecoupée
par des lignes noires en forme de feston.
Les ailes inférieures sont d'un blanc de nacre,
avec leurs nervures grises et deux lignes noires
parallèles au bord marginal , qui partent de
l'angle anal et s'arrêtent à la seconde nervure,
sur laquelle elles forment taches. La frange, éga-
lement blanche et légèrement entrecoupée de
gris, est séparée du bord marginal par un liséré
noir.
Le dessous des ailes supérieures est d'un gris-
blanchàtre,avec leur extrémité lavée de noirâtre,
et un commencement de ligne noire. Celui des
inférieures est d'un blanc de nacre comme le
dessus , également avec un commencement de
ligne noire qui part de la côte.
La tête et le corselet sont blancs, et agréable-
ment variés de brun et de noir. L'abdomen est
gris , avec une crête blanche bordée de noir sur
les trois premiers anneaux.
DES LiilMDOPTÈKES. 363
Les antennes sont grises et filiformes.
Cette description concerne les deux sexes, qui
ne diffèrent entre eux que par l'abdomen.
La chenille de cette espèce a une forme plus
plate que cylindrique et qui s'élargit dans le mi-
lieu, avec deux tubercules coniques dont la pointe
s'incline vers l'anus, sur chacun des trois derniers
anneaux. Sur le milieu du dos règne une bande
d'un gris-bleuâtre, étranglée à chaque jointure,
et bordée de chaque coté par une raie gris-de-
lin ou couleur de chair. Ses flancs sont verdâtres ,
et marqués d'un chevron d'un vert plus foncé
sur chaque anneau. On remarque en outre sur
ceux-ci plusieurs petits points blancs verruqueux
et ime espèce d'Y d'un noir-bleuâtre sur le
premier. La tète est jaune dans le milieu, verte
sur les côtés , et marquée de plusieurs lignes
noires de diverses formes. Les pattes écailleuses
sont bleuâtres , et les membraneuses couleur de
chair.
Cette chenille, dont la marche est très-lente,
vit sur \ aubépine ( cratœgus oxiancantha ) , le
prunier épineux (^prunus spinosa ) , le prunier
domestique ( prunus dotnestica ) , et le poirier
commun i^pyrus coinnuinis). On la trouve par-
venue à toute sa grosseur en août et septembre;
mais elle est difficile à découvrir, parce qu'elle
se lient cachée dans les crevasses du tronc des
364 HISTOIRE NATURELLE
arbres pendant le jour, et ne sort de sa retraite
que la nuit pour manger. Elle entre dans la terre
pour se changer en chrysalide , et le papillon
éclôt dans le mois de mai de l'année suivante.
La N. Culta habite principalement l'Autriche
et la Hongrie. On la trouve aussi aux environs
de Francfort; mais je ne pense pas qu'on Tait
encore rencontrée en France.
^
^^!j&
DES LÉPIDOPTÈRES. 365
GCCLXXIll. NOCTUELLE RUNIQUE (i).
-igKSS^-
NOCTUA RUNICA.
Fnb. fFien. Fcrz. Borkh. Hiibn. Illig. Brnhm. Scmnfi.
MISELIA APRILINA. (Of/i^e/?. TreitscMe.)
NOCTUA APRILINA.
( Linn. Esp. Rossi. De Vill. Fiiesly. Lang. Ferz, Gotze.
NOCTUA LUDIFICA. {Sidzer.)
PHAL^NA APRILINA major {Berl. Mag.)
<s> <iK^ ri><5> vè><é><^ ^é> *$> ^ ' é^ *é><é> ^ <l> ^ <é> "^^ ^
LA RUNIQUE. [Engram. tom. vi. pi. 227. fig. 326. a. k.
NOCTUELLE RUNIQUE. {Oiax. Encycl.)
( Roesel. tome m. tab. 3g. fig. 4- )
n rt 0 > 0 ^M
Envergure, 21 à 22 lignes.
V>iETTE belle noctuelle est la véritable Âprilina
(le Linné , dont le nom a été transjoorté par er-
(1) Ce nom lui a été donné, parce que les taches noires
de ses ailes supérieures ont quelque ressemblance avec les
3GG HISTOIRE NATURELLE
reiir à XOrioii d'Esper, par beaucoup d'auteurs.
Cependant celui de Riinica qu'elle a reçu de Fa-
l)ricius ayant prévalu, nous l'avons conservé avec
d'autant plus de raison que le nom iV^prilina
ne lui convient pas plus qu'à la N. Orion^ puis-
qu'elle n'éclôt pas en avril, mais bien au com-
mencement de l'automne.
Ses ailes supérieures sont en-dessus d'un joli-
vert-céladon , et marquées d'un grand nombre
de traits noirs de différentes formes , et dont
quelques-uns sont bordés de blanc. Avec un peu
d'attention, on voit que la plupart de ces traits
sont disposés sur trois lignes transverses, com-
posées, savoir: celle qui longe le bord terminal,
de points sagittés ou triangulaires; celle du mi-
lieu, de croissants; et la dernière qui se rapproche
delà base, de croissants et d'angles tout à-la-fois.
Entre ces deux dernières lignes, on aperçoit à
peine les deux taches ordinaires (la réniforme
et l'orbiculaire), qui sont de la même couleur
que le fond ; mais, en revanche, on distingue fa-
cilement trois autres taches d'un vert foncé et
bordées de noir, entre lesquelles les deux pre-
mières sont placées. Un peu plus bas, on re-
marque plusieurs traits noirs en forme de crois -
caractères de l'écriture dont les anciens peuplcsdii nord fai-
saient usage et qu'on appelle Runiqiie.
I) 1 . s L K P I I) O P ï K R E S. 367
sants, qui sont traversés par une ligne également
noire et parallèle an bord interne. On remarque
en outre plusieurs points noirs à la base, et on
en compte jusqu'à douze le long de la cote. Enfin
la frange, qui est blanche, est séparée du bord
terminal par une rangée de points noirs sagittés,
qui se réunissent aux lignes grises dont celte
frange est entrecoupée.
Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris-
noirâtre, avec leur extrémité traversée par deux
lignes blanches parallèles, partant du bord in-
terne, et dont la supérieure ne va pas au-delà
du milieu de l'aile. La frange, qui est blanche et
entrecoupée de gris, est séparée du bord mar-
ginal par un liséré noir interrompu.
Le dessous des ailes supérieures est d'un s,ris-
noirâtre , avec leur extrémité blanche et fes-
tonnée en noir. On aperçoit distinctement au
milieu les deux taches ordinaires, qui sont grises
sur un fond blanc.
Le dessous des ades inférieures est blanchâtre,
avec leur extrémité également festonnée en noir.
Une ligne sinueuse noire les traverse, et leur mi-
lieu est occupé par une tache semi- lunaire de
même couleur.
La tète et le corselet sont verts. Le lobe supé-
rieur de celui-ci est relevé en pointe, et bordé
par deux croissants noirs surmontés d'une ligne
368 niSTOLRK NATURELLE
blanche. Les deux lobes latéraux, qu'on nomme
vulgairement les épaulettes, sont bordés de noir
du côté de l'attache des ailes; et l'intervalle qui
les sépare est marqué de quatre points noirs.
L'abdomen est d'un gris-noirâtre comme les ailes
inférieures. Les pattes sont vertes et annelées
de noir. Les antennes sont filiformes , et leurs
articles sont alternativement noirs et blancs.
Cette description concerne également les deux
sexes, qui ne diffèrent entre eux que par la
forme de l'abdomen. Quant aux variétés indivi-
duelles, elles ne sont pas assez prononcées pour
mériter d'être décrites ou figurées : elles consis-
tent seulement en ce que les ailes supérieures
sont plus ou moins vertes, et les traits noirs dont
elles sont marquées plus ou moins bien écrits.
La chenille est couleur d'écorce d'arbre , vei-
née de noir, avec une suite de taches brunes,
ovales, et formant par leur réunion une bande
interrompue qui règne tout le long du dos. Cette
bande est bordée de blanc et coupée dans sa
longueur par une ligne grise , placée entre des
points blancs, dont deux sur chaque anneau.
Les pattes sont de la même couleur que le corps;
la tête est brune , avec des points jaunâtres.
Cette chenille vit solitaire sur le chêne ordi-
naire ( quercus robur\ Elle attend la nuit pour
prendre sa nourriture ; le jour elle se tient cachée
DES LÉPIDOPTÈRES. 869
dans les crevasses du tronc de l'arbre snr lequel
elle vit, et où elle est d'autant plus difficile à dé-
couvrir que sa couleur se confond avec celle de
l'écorce. Parvenue à toute sa grosseur à la fin
d'août , elle s'enfonce peu profondément dans
la terre pour se changer, sans former de coque,
en une chrysalide brune dont l'extrémité posté-
rieure est armée d'une pointe bifide. C'est dans
le tan qui s'amasse au pied des vieux chênes ca-
riés qu'on trouve le plus ordinairement cette
chrysalide .Quant au papillon, il faut le chercher
sur le tronc de ces mêmes arbres, du i5 sep-
tembre au i5 octobre.
Cette belle noctuelle était très-commune au-
trefois au bois de Boulogne, principalement au-
tour de la mare d'Auteuil ; mais depuis qu'on
a abattu presque tous les gros chênes de cette
partie du bois, elle y est devenue très-rare, ou
plutôt elle en a entièrement disparu. Cette dis-
parition a probablement aussi pour cause les trop
fréquentes investigations des amateurs.
La N. Runique se trouve dans presque toutes
les contrées de l'Europe.
IfOCTlJRNES, III. 24
370 HISTOIRE NATURELLE
CCCLXXIV. NOCTUELLE OLÉAGINEUSE.
NOCTUA OLEAGINA.
( Jrien. Verz. Hubn. Illig. De FUI. Gotze. )
MISELIA OLEAGINA. ( Ochsen. Treitschhe. )
BOMBYX OLEAGINA.
( Fab. Esp. Lang. Verz. Brahm. )
L'OLIVE. ^Engr. t.v.pl. 186.%. 241.)
BOMBYX OLÉAGINEUX. (Oliv.^'/zc/c/.)
Envergure, 17 à 18 lignes.
\_^ETTE espèce n'a pas \q faciès A^ ses congénères;
elle s'en distingue principalement par ses an-
tennes très - pectinées dans le mâle et par son
corselet très-velu et ayant la forme de celui des
bombyx. Aussi Fabricius et d'autres entomolo-
gistes qui l'ont suivie, l'ont-ils rangée dans cette
famille, sans avoir égard à la longueur de sa
I>ES LÉPIDOPTÈRES. 3^1
trompe, qui ne permet pas cependant de l'y lais-
ser. Quant à son nom à'Oleagina^ il paraît lui
avoir été donné, moins à cause de sa couleur
vert-olive, que parce qu'elle a toujours un aspect
huileux, même dans les individus fraîchement
éclos. Voici au reste sa description.
Ses ailes supérieures sont en-dessus d'un brun-
noirâtre saupoudrée de vert-olive, avec la tache
réniforme tantôt toute blanche et tantôt marquée
de deux points bruns. L'orbiculaire est brune et
entourée de blanc. Ces deux taches sont placées
entre deux lignes transverses noires et ondulées.
Une troisième ligne, moitié ondulée et moitié
anguleuse, de couleur blanche et très-finement
marquée, longe le bord terminal, qui est bordé
par une rangée de petites lunules noires entou-
rées de jaune. La frange , d'un gris-verdâtre , est
festonnée, avec des points jaunes, et coupée dans
sa longueur par une ligne jaunâtre.
Les ailes inférieures sont en-dessus d'unblanc-
sale et huileux, avec leur extrémité traversée par
une ligne et une bande noirâtre. La frange, légè-
rement sinuée, est d'un gris-verdâtre ou jaunâtre,
avec des points jaunes.
Le dessous des quatre ailes est d'un blanc un
peu jaunâtre, teinté de brun vers les extrémités.
Sur les supérieures, dans l'endroit qui corres-
pond à la tache réniforme, on remarque un petit
24,
3^2 HISTOIRE NATURELLE
disque brun entouré à moitié d'un trait de la
même couleur; et au milieu des inférieures est
une tache noire.
La tête et le corselet sont d'un brun-noir mé-
langé de vert - olive. L'abdomen est d'un brun
moins foncé , avec les trois premiers anneaux
crêtes. Les antennes sont fauves et très-pec-
tinées.
Cette description concerne le mâle; elle peut
s'appliquer en partie à la femelle, qui n'en dif-
fère que par les caractères suivants: ses antennes
sont filiformes ; les nuances brunes et vertes des
ailes supérieures sont mieux séparées , et les in-
férieures sont plus couvertes de brun que dans
le mâle.
La chenille est d'un gris un peu rous^eâtre ,
avec quelques poils clail-semés sur le dos ; elle a un
collier d'un beau rouge, et une tache triangu-
laire noirâtre qui s'étend depuis ce collier jus-
qu'au quatrième anneau, où elle finit en pointe.
Des lignes obliques d'un gris-foncé se remarquent
sur les côtes , ainsi que plusieurs points noirs
sur les anneaux, dont le quatrième et le cin-
quième sont en outre marqués de quelques
points rouges; les deux derniers anneaux sont
armés de quatre tubercules coniques, dont la
pointe est dirigée vers l'anus. La tête est très-
grosse et d'un gris-bleuâtre.
DES LÉPIDOPTÈRES. 373
Cette chenille vit sur \e prunier épineux {^pru-
nus spinosa ). On la trouve parvenue à toute sa
grosseur à la fin de l'été ; elle se change alors en
chrysalide dans la terre, et le papillon éclot en
mars ou avril de l'année suivante.
La N. Oléagineuse est moins rare en Allemagne
qu'en France : elle habite principalement l'Au-
triche. Quoique Engramelle dise qu'on l'a trouve
aux environs de Paris , nous n'avons jamais eu
le bonheur de l'y rencontrer.
374 HISTOIRE NATURELLE
CCCLXXV. NOCTUELLE DE L'AUBÉPINE.
NOCTUA OXYACANTHvE.
[Linn. Wien. Ferz. Huhn. lllig. Fab. Esp. Borkh.
De Vill. Fiiesly. Vieweg. Schrank. )
^ *s> <é> <é><^ <s» *é><é> *i> <^ <©>■ <^ '*> ■<é> ^^ <^ ^î* ^S^ ■*?>
MISELIA OXYACANTH^. [Ochsen. Treitschke.)
PHAL^NA OXYACANTH^.
(Gotze. Lang. Ferz. Berl. Mag. Wilkes.
L'AUBÉPINIÈRE. {Engr. t. vl pi. ^29. f. 32 8. )
NOCTUELLE DE L'AUBÉPINE. (Oliv. ^/zc/c/.)
(Roesel. tom. i. tab. 33. )
Envorgure, 19 à 20 lignes.
J jA noctuelle dont il est ici question est une
des plus belles de son genre. Ses ailes supérieures
sont en-dessus d'un joli brun-fauve qui s'éclaircit
vers leur extrémité, avec plusieurs de leurs parties
saupoudrées de vert-métallique, savoir: 1° l'in-
\(>((tinie.f
Geiire Noctuelle .
/'/. xm.
\v
n,,,,,; /'mj,/ . Lmum .i;-i(//>.n/ .
I <!<• \\\\^(^^^\\^i\'t'.,M,.t/l//„>',•nÀc '_' l)ll!l;U'ul('HV//w,/,y/A«v//!ii:i!.'. .> '\(\\\\.^ fïiin/,ijm'À>
4 iMlMnoOl'C /J,/t,.'„„ J\^^k\^^■
DES LÉPIUOPTÈRFS. SyS
tervalle qui existe entre la cote et la )3iemière
nervure; 2" les trois nervures du milieu; 3" le
bord interne où cette couleur occupe un espace
assez large; l\^ enfin le bord terminal, où elle
forme une rangée de petites taclies triangulaires
ou sagittées , accompagnées chacune d'un point
brun. Les deux taches ordinaires, assez grandes
et (le forme irrégulière, sont d'une teinte plus
pâle que le fond de l'aile; sous l'orbiculaire on
en aperçoit une troisième de forme ovale, et qui
repose sur la partie verte de l'aile ; ces trois ta-
ches sont placées entre deux lignes sinueuses
d'un brun - noir. La plus grande de ces deux
lignes est accompagnée d'une autre d'une teinte
pâle, et qui se termine vers le bord inférieur par
un croissant blanc. La plus petite est croisée
dans le milieu par un trait noir horizontal, qui
part du corselet et qui forme avec elle une es-
pèce de ^. La frange est fauve et festonnée, et
séparée du bord terminal par un liséré noir ,
également festonné, mais en sens inverse de la
frange.
Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris-
jaunâtre, et lavées de roux à leur extrémité. La
frange est jaunâtre.
Le dessous des quatre ailes est d'un gris-roux,
avec une ligne sinueuse et un croissant, à peine
marqués en brun sur chacune d'elles. Elles offrent
3y6 HISTOIRE NATURELLE
cette particularité que leurs nervures sont épaisses
et très-saillantes.
La tête est fauve. La partie supérieure du cor-
selet est d'un brun-noir, bordé de fauve; le reste
est d'un brun-fauve et légèrement saupoudré de
vert. L'abdomen est d'un gris-jaunâtre, avec une
petite crête de poils bruns sur chacun des trois
premiers anneaux. Les antennes sont fauves et
fortement ciliées dans le mâle, tandis qu'elles
sont filiformes dans la femelle, qui du reste ne
diffère des premiers que par la forme de son
abdomen.
La chenille de cette espèce présente deux va-
riétés assez constantes. La première est d'un gris-
blanchâtre sur le dos, et bleuâtre sur les côtés
ainsi que sur les trois premiers anneaux. Ses flancs
sont marqués de plusieurs grandes taches brunes
irrégulières. On voit en outre sur chaque anneau
deux lignes brunes ponctuées de blanc, qui tantôt
divergent et tantôt se rapprochent pour former
des espèces de losanges. L'avant-dernier anneau
est surmonté d'un tubercule bifide, et incliné
vers l'anus. La tète est assez grosse, elle est d'un
brun-fauve, avec une tache noirâtre dansle milieu.
La seconde variété est d'un gris plus foncé ,
avec du brun-fauve sur les côtés, et une losange
d'un noir -bleuâtre sur chaque anneau, à l'ex-
ception des trois premiers et des deux derniers.
DKS LÉPIDOPTKKES. 3^7
qui sont marqués seulement de quelques points
noirs. I-a tète est fauve, avec une tache noire en
cœur dans le milieu. Du reste, elle ressemble à
la précédente.
Cette chenille vit principalement sur ïauhé-
pine et le prunellier ; mais elle se nomrit aussi
des feuilles du prunier domestique et même du
pécher. Elle marche très - lentement , et lors-
qu'elle a mangé , elle se retire sous les aisselles
des branches , où elle échappe d'autant plus fa-
cilement à la vue, que sa couleur se confond avec
celle de l'écorce de l'arbre sur lequel elle vit. C'est
en juin qu'il faut la chercher; on la trouve or-
dinairement en société de quatre ou cinq indi-
vidus seulement. Parvenue en juillet à toute sa
grosseur, elle se renferme dans une coque qu'elle
forme tantôt entre des feuilles , tantôt dans la
lerre , et s'y change en une chrysalide d'un brun-
clair, d'où le papillon sort au bout de six se-
maines ou deux mois , c'est - à - dire en août ou
septembre de la même année; cependant il arrive
quelquefois qu'il ne se développe qu'au prin-
temps suivant.
La N. de X Aubépine se trouve dans plusieurs
contrées de l'Allemagne et du nord delà France.
M. Boisduval en a reçu plusieurs individus de la
Normandie ; et celui que j'ai fait figurer a été
trouvé dans les environs de Valenciennes.
SyB HISTOIRE NATURELLE
CCCLXXVI. NOCTUELLE BIMACULÉE.
NOCTUA BIMACULOSA.
{Linn. fVien. Verz. Hubn.Fiib. Borkh. Esp. Gotzc.
De nu. Ficweg. )
MISELIA BIMACULOSA. (Oc/z^e/z. Treitschke.)
NOCTUA BIMACULOSA ITALICA.(£'^/^
LA BIMACULÉE.
( Engrarn. tom. vi. pi. 229. fig. 327. )
NOCTUELLE BIMACULÉE. ( Oliv. Encycl. )
* Envergure, 20 à 21 lignes.
-/abstraction faite de la couleur du fond, cette
noctuelle ressemble beaucoup à la précédente
pour le dessin de ses ailes supérieures; et ce qui
confirme le rapport naturel qui existe entre elles,
c'est la ressemblance de leurs chenilles. Voici au
reste la description de Tespèce qui nous occupe.
DKS LÉPIDOPTÈRES. 379
Ses ailes supérieures sont en-dessus d'un gris-
roussâtre-clair marbré de brun , avec leurs ner-
vures marquées par des lignes noires interrom-
pues. Les deux taches ordinaires , assez grandes
et de la même forme que dans la N. de X Aubé-
pine ^ sont de la même couleur que le fond; la
réniforme est placée entre deux ombres brunes,
et sa partie inférieure est coupée par une ligne
noire interrompue. Les contours de l'orbiculaire
sont légèrement indiqués en brun , et immédiate-
ment au-dessous de cette tache, on en aperçoit une
troisième de forme ovalaire, qui s'appuie contre
une ligne transverse et anguleuse de couleur noi-
râtre. Deux autres lignes transverses, onduleuses ,
et à peine indiquées, se remarquent entre la tache
réniforme et le bord terminal. Entre la ligne an-
guleuse précitée et le corselet, est un trait ho-
rizontal plus ou moins ombré qui part de la base.
Un autre trait également ombré, qui part de
l'angle inférieur, s'avance jusqu'au milieu de l'aile.
La frange , de la même couleur que le fond, est
doublement festonnée, et séparée du bord terminal
par un liséré noir également festonné dans le
même sens que la frange.
Les ailes inférieures sont en-dessus du même
gris que les supérieures, avec leurs nervures
marquées en brun, et deux taches assez grandes
sur chacune d'elles, l'une sur le disque et l'autre
380 HISTOIRE NATURELLE
au bord inférieur ( ce sont ces deux taches qui
lui ont fait donner le nom de B imacu losa) ] eWes
sont en outre traversées par deux lignes de points
bruns à peine marqués, dont un sur chaque ner-
vure. La frange est grise, doublement festonnée
et séparée du bord marginal par un liséré brun.
Le dessous des quatre ailes est blanchâtre,
avec les nervures marquées en brun. Les supé-
rieures sont ombrées de noirâtre à leur extré-
mité , avec une tache centrale et une ligne
arquée de même couleur sur chacune d'elles.
Pareille tache et pareille ligne existent sur les
inférieures, qui sont en outre marquées d'une
seconde tache au bord inférieur. Ces deux taches
correspondent à celles du dessus.
Tout le corps y compris la tête est du même
gri's que les ailes. La partie antérieure du corselet
ou collier est marquée par deux lignes brunes ,
qui forment îui angle dans le milieu. Des lignes
brunes dessinent également le contour desépau-
lettes. Les antennes sont d'un gris-roux , et légè-
rement ciliées dans le mâle, tandis qu'elles sont
filiformes dans la femelle. Cette différence, jointe
à la forme de l'abdomen, est la seule qui distingue
les deux sexes.
La chenille est d'un gris -blanchâtre, lavé de
brun-noirâtre sur les quatre premiers anneaux
et sur les cotés. Elle est marquée longitudinale-
DES LÉPIDOPTÈRES. 38 I
nient de plusieurs lignes noires brisées , dont
deux très - rapprochées sur le milieu du dos et
une de chaque côté du corps, sur les stigmates,
bordée de blanc. On remarque en outre sur
chaque anneau plusieurs points blancs, pla-
cés deux par deux sur des taches brunes. L'a-
vant-dernier anneau est armé de deux tuber-
cules en forme de dents , inclinés vers l'anus à
partir de la base , mais dont la pointe se recourbe
vers la tète. Ce caractère suffit seul pour la faire
reconnaître, et la distinguer de la chenille de la
N. Aç.X Aubépine ^ à qui elle ressemble d'ailleurs
beaucoup. La tète est d'un gris - clair, avec un
écusson bordé de brun.
Cette chenille vit sur ïorme ordinaire [ulmus
campestris ). On la trouve parvenue à toute sa
grosseur à la fin de juin, et le papillon paraît en
août.
La noctuelle Bimaculèe habite plusieurs con-
trées de l'Allemagne et de l'Italie, et n'a pas en-
core été trouvée en France, à notre connaissance.
L'individu que nous avons fait figurer nous a été
envoyé par M. Dahl, comme venant de la Toscane.
\ai5>'
38-2 HISTOIRE NATURELLE
CCCLXXVII. NOCTUELLE PLÉBÉIENNE.
NOCTUA PLEBEJA. {Habn.)
POLIA NEBULOSA. {Ochsen. Treitschke.)
NOCTUA NEBULOSA. { Gotze.)
PHALiENA NEBULOSA. {Berl. Mag. Naturjhrscher.
NOCTUA BI-MACULOSA. {Esp. Lang. Ferz. )
NOCTUA THAPSI. ^Borh. Brahm.)
NOCTUA POLYODON. ( fVlcn. Verz. Vicwcg. lllig. Lasp. )
© (3) .y) <^) ,3; %: a ç» Qt % @ ®i @ a S) g) © © @
NOCTUA POLYMITA. { Fab.) [i].
LA BRODEE. (^«^/w«. t. vii.pl. 284. fig. 470. ;
NOCTUELLE POLYMITE. {Ovw. EncycL)
Envergure, 2 pouces % lignes.
(_i'EST à tort que Fabricius et Engramelle ont
rapporté cette noctuelle à la Poljmita de Linné,
[i] N. Cristata ails planis fusco cinoreoque ncbulosis ,
angulo ani macula atia. Thorax cinercus Jnubiis diiobus an-
ticis nigris, maculisque tribus poslicis, albis. Entoni. system. ,
tom. 2, pag. 67, u" 188.
DES LÉPIDOPTÈRES. 383
qui est évidemment une autre espèce ; mais
M. Treitschke , qui a relevé cette erreur, nous
paraît en avoir commis une à son tour, en ne
reconnaissant pas la noctuelle qui nous occupe
dans la Poljmita de Fabricius, dont nous rap-
portons la phrase descriptive , afin de mettre le
lecteur à même de prononcer entre nous et l'en-
tomologiste allemand.
Les ailes supérieures sont en-dessus d'un gris-
cendré plus ou moins nébuleux suivant les in-
dividus, et traversées par plusieurs lignes ou
raies ondées d'un brun-foncé , dont deux seule-
ment sont bien marquées, savoir : celle qui avoi-
sine la base, et celle qui longe le bord terminal.
On remarque contre cette dernière quatre ou
cinq taches sagittées d'un brun - noir, dont une
beaucoup plus grande à l'angle anal. Les deux
taches ordinaires sont grandes et bien formées,
et sous l'orbiculaire, on en remarque une troi-
sième qui s'appuie contre l'ime des deux lignes
dont nous avons parlé plus haut. La frange est
entrecoupée de brun-noir, dentelée et séparée
du bord terminal par une ligne de petits crois-
sants noirs.
Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris-
brun sans points ni taches, avec les nervures un
peu plus foncées et la frange blanchâtre.
Le dessous des quatre ailes est également d'un
384 HISTOIRE NATURELLE
gris-brun, avec leur extrémité terminée par une
bande blanchâtre ; un point central et une ligne
arquée noirâtre se remarquent sur les inférieures.
La tête et le corselet sont d'un gris-blanchâtre.
Celui-ci a sa partie antérieure dessinée par deux
arcs noirs, et immédiatement au-dessous on re-
marque une crête bifide placée entre les deux
épaulettes,qui sont bordées par une double ligne
noire. L'abdomen, d'un gris-brun, est lisse chez
la femelle, tandis qu'il est crête en noir sur les
cinq premiers anneaux chez le mâle. Les an-
tennes sont grises et filiformes dans les deux
sexes , qui ne diffèrent que par la forme de l'ab-
domen.
La chenille est d'un gris-bleuâtre nuancé de
couleur de chair sur les cotés, avec inie raie
dorsale brune qui règne tout le long du corps.
Cette raie s'élargit et forme huit losanges depuis
le troisième anneau jusques et compris le pénul-
tième. Ces losanges sont bordées de noir et tra-
versées dans leur longueur par une ligne blanche,
avec un point noir dans le milieu. Chaque an-
neau est en outre marqué d'une ligne noire
oblique sur les côtés. La tête est jaunâtre et
rayée de gris.
Cette chenille vit sur le bouillon blanc ( ver-
bascum lapsus ) ; elle éclôt de l'oeuf à la fin de
l'été , passe l'hiver, et n'atteint toute sa taille (deux
DES LÉPIDOPTÈRES. 385
pouces environ) qu'au mois d'avril suivant. Elle
se file alors une coque composée de grains de
terre et de soie , dans laquelle elle se change en
une chrysalide effilée d'un brun luisant, et ter-
minée par deux pointes. Le papillon en sort à la
fin de mai ou au commencement de juin.
La noctuelle Plébéienne habite la France et
l'Allemagne. Je ne l'ai trouvée aux environs de
Paris que dans une seule locafité; c'est au bois
de Notre-Dame, sur la route de la Brie, où elle
est assez commune.
NOCTURNES, IIL
386 HISTOIRE NATURELLE
CGCLXXVIII. NOCTUELLE OCCULTE.
— iiiiiïa. i»<^^^'^^Si -—
NOCTUA OCCULTA.
( Linn. Habn. De Vill. Fieweg. Gotze. Rossi. )
POLIA OCCULTA. (Oc/z^eAz. Treitschke.)
L'OCCULTE.
( Engram. tom. vi. pi. aSa. fig. 336 ).
f)€)€)f;e«e)C®«)€)f)€)f)€)f)f)€'f)
NOCTUELLE OCCULTE. {Ohiv. EncycL)
Envergure, 2 pouces 2 lignes.
««»« e'^'»« ««tb^ »«*•«««' <>««<A »«
J_jES ailes supérieures sont en-dessus d'un gris-
cendré, avec leur milieu et leur base plus ou
moins ombrés de brun-noirâtre, suivant les indi-
vidus. Une bandede cette même couleur, bordée
du côté interne par une éclaircie blanche et de
Tautre par une ligne dentée noire, longe le bord
terminal. Les deux taches ordinaires sont grandes
et bien écrites: la réniforme, de la même cou-
DES LÉPIDOPTÈRES. 387
leur que le fond, est très-échancrée; l'orbicu-
laire , de forme allongée , est blanchâtre et placée
d'une manière très-oblique. Sous cette seconde
tache on en remarque une troisième de forme
à peu près ovale, qui s'appuie contre une ligne
transverse d'un gris -pâle. La frange , grise et
légèrement dentelée , est séparée du limbe par
une ligne de croissants noirs.
Les ailes inférieures sont en-dessus totalement
d'un gris-brun , avec la frange blanchâtre.
Le dessous des quatre ailes est également du
même gris , avec un point central et inie ligne
arquée, à peine indiqués sur chacune d'elles.
La tète et le corselet sont d'un gris -cendré,
comme les ailes supérieures , et celui - ci est
privé de la crête bifide qu'on remarque dans la
N. Plebeja; ou du moins, si elle existe, elle est à
peine sensible. L'abdomen participe de la nuance
des ailes inférieures. Les antennes sont grises et
filiformes dans les deux sexes, qui ne diffèrent
que par la forme de l'abdomen , dont les quatre
ou cinq premiers anneaux sont légèrement crétés
chez le mâle , tandis qu'ils sont lisses chez la fe-
melle.
La chenille est d'un brun presque noir sur le
dos, et un peu moins foncé et comme sablé de
noirâtre sur les côtés, avec cinq lignes longitu-
dinales d'un jaune presque fauve , dont une dor-
25.
388 HISTOIRIi NA.TURELLE
sale et les quatre autres latérales. Deux de ces
dernières donnent naissance à de petites raies
obliques de la même couleur , dont une sur
chaque anneau. On remarque en outre sur cha-
cun de ceux-ci quatre points blancs séparés
deux par deux par la ligne du milieu. La tête
est brune, avec deux hgnes jaunes hémisphé-
riques. L'anus est jaune. Les stigmates sont
blancs. Toutes les pattes sont grises comme le
dessous du corps.
Cette chenille vit sur la laitue cultivée {lactuca
sativa) et sur le pissenlit {leontodon taraxacum).
On la trouve ordinairement en mai; elle se chry-
salide en juin, et le papillon paraît en août.
M. Treitschke pense qu'il y a deux générations
par an.
La noctuelle Occulle se trouve à la fois sous
les climats les plus opposés de l'Europe, en Suède
et en Italie. On la trouve aussi en Styrie et en
France; mais elle est très -rare dans ce dernier
pays.
DES LÉPIDOPTÈRES. 389
CCCLXXIX. NOCTUELLE TEINTE.
NOCTUA TINCTA. {Borkh. Scriba. Brahm.)
POLLA. TINCTA. ( Ochsen. Treitschke. )
NOCTUA HEPATICA. {Hubn. lUig. Laspejres.)
NOCTUA OCCULTA. (FfzZ'.Z^era/.)
NOCTUA TRIMACULOSA. (^^p.)
NOCTUA ADVENA. {Fieweg.)
LA CACHÉE. {Engr. t. vu. pi. 283. f. 467.)
Envergure , 22 lignes.
J_jES ailes supérieures sont en-dessus d'un gris-
bleuâtre ou verdâtre , avec la côte , le centre et
l'extrémité teintés de brun-rougeâtre ou violâtre.
Chacune d'elles est traversée par trois raies d'une
teinte plus pâle que le fond , et bordées des deux
SgO HISTOIRE NATURELLE
côtés par une ligne brune. De ces trois raies,
celle qui longe le bord terminal est anguleuse ,
et beaucoup plus marquée que les deux autres,
qui sont ondées. Entre ces dernières sont pla-
cées les deux taches ordinaires, qui sont bien
marquées, et dont l'orbiculaire est d une couleur
plus pâle que celle de la réniforme. On aperçoit
à la base un commencement de raie semblable
à celle que nous avons décrite plus haut, et vers
l'extrémité de la côte trois points jaunes bien
distincts. Enfin la frange, qui est jaunâtre et lé-
gèrement découpée, est séparée du limbe par
une ligne noire festonnée.
Le dessus des ailes inférieures est d'un gris-
roux, avec un croissant brun à peine marqué,
au centre de chacune d'elles.
Le dessous des quatre ailes est d'un gris-
bleuâtre légèrement lavé de brun , avec une
tache brune au centre de chacune d'elles ; cette
tache est grande , mais très-pâle sur les ailes su-
périeures, tandis que c'est l'inverse sur les infé-
rieures.
La tête est d'un gris -jaunâtre , ainsi que la
partie supérieure du corselet, qui est bordée de
noir. Les épaulettes sont d'un brun - rougeâtre ,
et séparées par une crête bifurquée de cette
même couleur. L'abdomen est du même gris
que les ailes inférieures , et légèrement crête
DES LÉPIDOPTÈRES. 3^J
sur les quatre ou cinq premiers anneaux chez
le maie seulement. Les antennes sont d'un brun-
rougeâtre et filiformes dans les deux sexes, qui
ne diffèrent entre eux que par la forme de l'ab-
domen.
La chenille, suivant M. Treitschke, ressemble
par sa forme et sa manière de vivre à celle de la
N. Advena. Elle a deux pouces et demi de long
lorsqu'elle a atteint toute sa taille. Son corps est
d'un gris-clair finement rayé de noir. Sa tête est
d'un jaune d'ocre. Sur le milieu du dos, elle a
une ligne noire bordée d'une teinte plus claire.
Deux autres lignes , d'un gris-clair , sont placées
latéralement sur les stigmates. Entre la ligne du
dos et celles des côtés, il y a une raie longitudi-
nale plus foncée , portant quatre verrues blan-
ches.
On trouve cette chenille à la fin de l'automne
sur plusieurs plantes basses, et principalement
sur la bugrane ou arrête bœuf ( ononis spinosa. )
Elle est très - difficile à élever. La chrysalide est
grosse, vive, et armée de beaucoup de petites
pointes. Le papillon paraît au printemps suivant
vers la fin d'avril ou le commencement de mai.
La iToctuelle Teinte habite l'Allemagne et la
France; mais elle y est rare. M. Bouisset, amateur
très-zélé de l'entomologie, l'a trouvée en 1826
dans les Alpes du Dau[)hiué.
/
3g7. HISTOIRE NATURELLE
CCCLXXX. NOCTUELLE ÉTRANGÈRE.
NOCTUA ADVENA.
( ff^ien. Verz. Hubn. Esp. Fab. Borhh. De Vill. Gotze. Jlli§
POLI A ADYE^ A. {Ochsen. Treitschke.)
LA CARNEE.
( Engram. tom. vu. pi. 284. fig. 468. )
NOCTUELLE ÉTRANGÈRE. (Oliv. Encjcl.)
me^^^Q^^^^SXt
Envergure, 21 lignes.
VJETTE espèce est très-voisine de la précédente
N. Tincta. Ses ailes supérieures sont en-dessus
d'un gris -clair un peu bleuâtre, et teintées de
rougeâtre au centre et vers la côte. Chacune
d'elles est traversée par trois doubles lignes d'un
brun -rouge, dont celle du milieu ondée et les
deux autres anguleuses, La tache réniforme est
brune et bordée de blanchâtre, principalement
DES LÉPIDOPTÈRES. '^Cf'i
dans sa partie inférieure. L'orbiculaire et la troi-
sième tache, qui est au-dessons, sontà peine ap-
parentes. Les nervures sont légèrement marquées
en noir par des points allongés. La frange est
jaunâtre, festonnée et séparée du bord terminal
par un liséré noir.
Le dessus des secondes ailes est d'un gris-jau-
nâtre légèrement teinté de brun dans leur partie
inférieure, avec la frange blanchâtre.
Le dessous des quatre ailes est également d'un
gris-jaunâtre, avec les nervures brunes.
La tête et le corselet sont d'un gris-rougeâtre,
avec une crête bifurquée dans le milieu de
celui-ci. L'abdomen est d'un gris-jaunâtre, lisse
dans la femelle , et crété sur les quatre pre-
miers anneaux dans le mâle. Les antennes sont
d'un gris-rougeâtre et filiformes dans les deux
sexes , qui ne diffèrent que par la forme de l'ab-
domen.
La chenille de cette noctuelle, suivant M. Treits-
chke, le seul auteur à notre connaissance qui en
parle , vit en société sur la laitue et le pissenlit.
Elle change six fois de peau avant d'avoir acquis
toute sa taille (deux pouces de longueur). De-
puis sa sortie de l'œuf jusqu'à la seconde mue,
elle est toute noire ; après la seconde et la troi-
sième, elle est couleur de chair, avec des lignes
blanches sur les côtés; après la quatrième et la
394 HISTOIRE NATURliLLK
cinquième, sa couleur reste la même, excepté la
tète , qui devient noire ; enfin , après la sixième
mue, son dos est couleur d'écorce d'arbre, avec
ime ligne bleu-clair qui forme un carré sur cha-
que anneau. Ses côtés sont d'une couleur plus
sombre, avec beaucoup de points bleus. Le corps
est parsemé de poils blancs et rares. Les stig-
mates sont d'un brun -foncé. Le ventre et les
pattes sont verts. La tête est d'un brun-rougeâtre ;
et l'on remarque une tache luisante sur la nuque.
Cette chenille entre dans la terre à la fiin de
l'automne, pour se chrysalider dans une coque
d'un léger tissu , et le papillon en sort au prin-
temps suivant.
La noctuelle Etrangère se trouve dans plu-
sieurs contrées de l'Europe; mais quoique moins
rare que la Tincta^ elle n'est commune nulle part.
Elle a été trouvée une fois dans la forêt de Bondy.
DES LÉPIDOPTÈRES. SqS
CCCLXXXI. NOCT. COULEUR D'HERBE.
NOCTUA B.ERBlDA.{Hubn.)
POLIA HERBIDA.f Ochscn . TreitscUe. )
NOCTUA PRASINA.
( PFien. Ferz. Fab. Borkh. De Vill. Gotze.)
NOCTUA EGREGIA. {Esp. Borhh. Vieweg. Lang. Vcrz.
NOCTUA JASPIDEA. (iFi/J. )
NOCTUA TULLIA. (Crawer.)
P H A L jE N jE :
HERBIDA ET VIRIDI-OBSCURA. ( Go?3(?. )
LA VERTE. ( Engram. t. vu. pi. 282. fig. /|65. )
NOCTUELLE VERTE. (Oliv. jFwcjc/.)
@®®®®®®®®@®®®®®®®®®®®
Envergure , 21 à 22 lignes.
J-JE dessus des ailes supérieures de cette belle
noctuelle est d'un vert d'herbe plus ou moins
396 HISTOIRE NATURELLE
nuancé de brun, suivant les individus. Chacune
d'elles est traversée par trois raies en zigzag ,
d'un vert plus clair, et bordées des deux côtés
par une ligne d'un brun -noir. Un commence-
ment de raie semblable se remarque près de la
base. Les deux taches ordinaires sont très-bien
écrites en brun-noir. Un simple cercle trace l'or-
biculaire, tandis que deux contours renfermés
l'un dans l'autre dessinent la réniforme. Contre
cette dernière , du côté interne , on voit une
grande éclaircie d'un vert -pâle, dans laquelle
vient se fondre la raie du milieu. Parallèlement
à cette raie on aperçoit quelquefois une rangée
de points bleuâtres qui n'existe pas dans tous
les individus. La frange, d'un gris-verdâtre, est
festonnée, et séparée du bord terminal par un
liséré noir également festonné, mais en sens con-
traire.
Le dessus des ailes inférieures est entièrement
gris, avec la frange d'un blanc-jaunâtre.
Le dessous des quatre ailes est du même gris
légèrement sablé de brun , avec une ligne trans-
verse et un point central, d'un brun - noirâtre ,
sur chacune d'elles.
La tête est verte; la partie antérieure du cor-
selet est également verte et bordée de blanc.
Les épaulettes sont grises avec une bordure ver-
dâtre. Le reste du corselet et l'abdomen sont du
A(ii-/i/nh'.i-.
Geuve NocliioUo
r/.ACi'/f.
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PU,,., K;,r,u«- II--.- IhnfMi, .<f,ilf;il
lP|pbéïeime/A/,y;;'yiiiàIo.2 0cciilteM»vy/,/yiuàic.r)(ouleur d'Hei'be/>ZyA;//yiiiàl<-
4 Punuarqiuil)le /A' ./y/.v/./ / mAlc .
DES LÉPlDOPTi'.RES. 397
même gris que les ailes inférieures. Les antennes
sont grises et filiformes.
Cette description peut s'appliquer aux deux
sexes, qui ne présentent pas de différence sen-
sible entre eux.
La chenille est d'un brun-noirâtre en-dessus ,
à l'exception du dernier anneau , qui est gris
comme le dessous du corps. Elle est marquée
longitudinalement par trois lignes d'un gris-
bleuâtre , dont une dorsale et les deux autres la-
térales. Les incisions du corps sont aussi d'un
gris-bleuâtre. Les stigmates sont blancs. La tête
est fauve avec deux lignes noires. Les pattes
écailleuses sont de la même couleur que la tête,
et les autres sont grises.
Cette chenille vit sur plusieurs plantes pota-
gères, mais principalement sur le raifort {co-
chlearia armoracia). Elle éclôt de l'œuf à la fin
de l'été, passe l'hiver engourdie sous des feuilles,
et n'acquiert toute sa taille ( près de trois pouces )
qu'au printemps suivant. Elle se change alors en
chrysahde, et le papillon paraît en août de la
même année.
Cette noctuelle est très -commune en Suisse.
On la trouve aussi en France et en Allemagne ;
mais elle y est assez rare. L'individu figuré a été
trouvé en Normandie par M. A. Lefebvre.
398 HISTOIRE NATURELLE
CCCLXXXII. NOCTUELLE REMARQUABLE.
NOCTUA PROSPICUA. {Hubn. Borkh.)
POLIA PROSPICUA. {Ochsen. Treitschke.)
NOCTUA S'^VilCP^Tk. {Esp. Laîîg.Ferz)
NOCTUA SERICINA. {Esp. Borkh.)
PHALiENA VIRIDIS. (Z>e/^///.)
LA COUVERTE.
[Engram. tom. vu. pi. a^^- fig- 43i.)
Envergure , 1 8 à 20 lignes.
v>iETTE belle noctuelle mérite bien le nom qui
lui a été donné : elle est en effet très -remar-
quable par la couleur verte de ses ailes supé-
rieures, qui tranche d'une manière peu commune
DES LÉPIDOPTÈRES. Sqq
avec le jaune -fauve ou orangé de ses ailes infé-
rieures. Chacune des premières est traversée par
deux raies d'un bhuic-verdàtre , l'une ondée et
l'autre anguleuse. Entre ces deux raies sont pla-
cées les deux taches ordinaires, qui se distinguent
à peine du fond dans la plupart des individus.
Sous l'orbicuiaire est une troisième tache , qui
s'appuie contre la raie anguleuse précitée. Le bord
terminal est longé par une double ligne ondée
d'un vert -foncé, avec plusieurs petites taches
noires dont plusieurs sont sagittées. On remarque
en outre deux taches noires assez grandes , dont
une placée obliquement à l'angle supérieur ou
externe, et l'autre horizontalement à l'angle in-
férieur ou anal. On remarque aussi un commen-
cement de liséré d'un blanc-verdâtre près de la
base. Enfin la frange est jaunâtre , dentée et tra-
versée dans sa longueur par un liséré noir.
Le dessus des ailes inférieures est d'un jaune-
fauve ou orangé, avec un croissant brun au centre,
et une large bordure d'un brun - noir surmontée
quelquefois d'une ligne de la même couleur. La
frange est comme celle des ailes supérieures.
Le dessous des quatre ailes est d'un fauve-clair,
avec une large bande brune à leur extrémité, et
un croissant de la même couleur au centre de
chacune d'elles.
La tête est verte ainsi que le corselet, dont
4oO HISTOIRE NATURELLE
les trois lobes sont dessinés par une double ligne
noire. L'abdomen est d'un gris-fauve , lisse dans
la femelle , et crété sur les quatre premiers an-
neaux dans le mâle. Les antennes sont d'un gris-
verdâtre, légèrement pectinées dans le mâle et
filiformes dans la femelle. Du reste les deux sexes
se ressemblent.
La chenille nous est inconnue, et aucun des
nombreux auteurs que nous avons consultés n'en
parle : M. Treitschke se borne à dire que le pa-
pillon paraît en juillet.
Cette espèce habite l'Allemagne , Tltalie , la
Dalmatie et la France; mais elle n'est commune
dans aucun de ces pays. L'individu figuré a été
trouvé dans les Pyrénées.
DES LÉPIDOPTÈRES. l\Ol
CCCLXXXIII. NOCT. CEINTURE JAUNE.
NOCTUA FLAVICINCTA.
[If^ieii. Verz. luib. Hiibn. lllig. Fueslj. Scliranl;. Long. Fcrz.)
POLIA FLAVICINCTA. {Ochsen. Trcitschke.)
NOCTUvE : FLAVICINCTA major kt DYSODEA. ( Esp. )
•♦ ^ ^ ^ ^s> ^ *s> -«éxSxJ» <^ <é><s>^ <4> ♦ ^ ♦ *s> <é><S> *i><^ *s> ^ '^4> ^
NocTU* : DISCOLOR et FLAVICINCTA. (Z)e Vill.)
NOCTUyE :
AURANTIO MACULATA et FLAVICINCTA. ( Gotze. )
(li»(»i»(»9i».9(»(»(i(»:»<»9(»«a(l(» :»»(»(»
NOCTUA UNDULATA. ( Gotze. Schwarz. )
NocTo^ : FLAVICINCTA et DYSODEA. ( Borhh. )
LA CEINTURE JAUNE. {Engr. t. vi. pi. 238. fig. 349.)
NOCTUELLE CEINTURE JAUNE. (Oliv. Encycl.)
( Roesel, tom. i. tab. 55. fig. i. 3. )
Envergure , 19 à 20 lignes.
J_jES ailes supérieures sont en-dessus d'un gris
plus ou moins sablé de brun , et parsemées de
points fauves ou couleur de rouille , avec plu-
NOCTURNES, III. 26
4o2 HISTOIRE NATURELLE
sieurs li^çnes transverses et dentelées, de couleur
noirâtre. Les deux taches ordinaires, quoique
placées sur un fond plus ombré que le reste de
l'aile, s'en distinguent à peine; elles sont bordées
de couleur de rouille; une rangée de points de
cette même couleur, placés sur des taches noi-
râtres et triangulaires, longe le bord terminal.
La frange, légèrement festonnée, est grise et en-
trecoupée de noirâtre.
Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris-
blanchâtre, avec leur bord postérieur teinté de
brun ou de noirâtre , une ligne arquée et un
croissant central de la rnéme couleur, sur cha-
cune d'elles.
Le dessous des quatre ailes est du même gris
que le dessus des inférieures ; elles sont traver-
sées, chacune, par une ligne noirâtre, et les in-
férieures ont de plus un croissant de la même
couleur qui correspond à celui du dessus. La
frange est grise.
La tête et le corselet sont d'un gris mêlé de
noirâtre, et de quelques points ferrugineux. L'ab-
domen participe de la nuance des ailes inférieures.
Les antennes sont rousses ; elles sont filiformes
dans la femelle, un peu plus épaisses et bi-ci-
liées dans le mâle. Cette différence, indépen-
damment de la forme de l'abdomen, est la seule
qui caractérise essentiellement les deux sexes.
DES LÉPIDOPTÈRES. 4^3
La chenille, que nous n'avons jamais eu occa-
sion d'élever, est figurée dans Roesel , Esper, En-
gramelle et Hubner. De ces quatre iconographes,
Ilubner étant le pkis correct, c'est d'après lui que
nous décrirons la chenille dont il s'agit : Elle est
d'un beau vert-clair, avec trois lignes longitudi-
nales, dont une brune, sur le milieu du dos, et
les deux autres jaunes, placées latéralement au-
dessous des stigmates, qui sont blancs. Les pattes
écailleuses sont jaunes, ainsi que la tête, qui est
très-petite.
Cette chenille vit sur le groseiller à maque-
reaux {jibes grossularia)^ suivant Roesel et Esper;
sur ce même arbrisseau ainsi que sur le saule ,
V armoise, la laitue ordinaire, la laitue vireuse ,
\?i patience et la chicorée sauvage i^cichorium ia-
tjlms), suivant M. Treitschke; et enfin sur le cé-
j'isier, suivant Fabricius. On la trouve parvenue
à toute sa taille à la fin de mai ou au commence-
ment de juin. A cette époque , elle descend au
pied de la plante qui l'a vue naître, pour y faire
sa chrysalide sur terre, dans une coque de forme
ovale, composée de soie et de débris des corps
environnants. Le papillon paraît trois semaines
après.
La N. Ceinture jaune se trouve dans beaucoup
de contrées de l'Europe. Elle n'est pas rare dans
les environs de Paris.
a6.
4o4 HISTOIRE NATURELLE
CCCLXXXIV. NOCTUELLE DYSODÉE.
NOCTUA DYSODEA (i).
( Wien. Ferz. Illig. Huhn. Gotze. Brahni. Laspeyres. )
9(1(1» i»(ia9(*9(»(»ai90(»9(»(9($i9 (999999
POLIA DYSODEA. (Ochsen. Treitschke.)
NOCTUA FLAVICmCTA mifor. {Esp.)
NOCTUA ORNATA. (i)e;^///.)
NOCTUA CHRYSOZONA. (^o/v^A.)
€)€)CC®e)€)€)i)C€C€Ce;€)CC€€:€)€)€)
LA CERISIÈRE.
(^Engram. tom. vi. pi. 229. fig. 35o. a. f . )
Envergure, i3 à 14 lignes.
v_-iETTE noctuelle ressemble beaucoup à la pré-
cédente ( la Ceinture jaune ) ; mais , outre qu'elle
est constamment plus petite, son dessin est tou-
(i) Ce mot vient -il de Auaw^yi? {fétide ) ou de Auao-î'oç
( impraticable ) ? C'est ce que nous n'avons pu découvrir.
Dans cette incertitude, nous avons pris le parti de le fran-
ciser , d'autant mieux que nous n'apercevons pas le rapport
de l'une ou l'autre signification avec la noctuelle dont il s'agit.
N^oclurnes
(/Oiiro ^ OC lu cl le,
* (
/7. ^^Z/i//
4 Sa|)()rla /^.i;;/w/,ry f'cinclli' .') l'"ilioramiY//^//vw/,fyfô[ii ' ('» l)lrii/'//Aw/yf;-iiA''
DES LÉPIUOPÏÈRKS. /|o5
jours plus net et ses couleurs plus traucliées.
Les ailes supérieures sont en -dessus d'un gris-
clair légèrement sablé de brun, avec plusieurs
points fauves ou couleur de rouille qui se re-
marquent principalement à la base, le long du
bord terminal et autour de la tache réniforme.
Chaque aile est traversée dans son milieu par
une large bande brune , bordée par deux lignes
noires dentelées, et sur laquelle sont placées les
deux taches ordinaires , d'une teinte plus pâle.
La frange, légèrement dentelée, est jaunâtre et
entrecoupée de gris.
Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris-
clair , avec leur bord postérieur teinté de noi-
râtre , une ligne arquée et un point central de
la même couleur, sur chacune d'elles.
Le dessous des quatre ailes est d'un gris-pâle,
légèrement sablé de brun sur les bords. Elles sont
traversées, chacune, par une ligne noirâtre, et
les inférieures ont de plus un point central de
la même couleur, qui correspond à celui de des-
sus. La frange est grise.
La tête et le corselet sont mélangés de gris,
de noir et de ferrugineux. L'abdomen participe
de la nuance des ailes inférieures. Les antennes
sont rousses; elles sont filiformes dans la femelle
et bi-ciUées dans le mâle. Du reste les deux sexes
ne diffèrent que par l'abdomen.
4o6 HISTOIRE NA.TURELLE
La chenille, suivant la figure d'Hubner, est
d'un brun-verdâtre en-dessus et d'un vert-jau-
nâtre en-dessous, avec une raie jaune placée im-
médiatement au-dessous des stigmates, qui sont
noirs; elle est en outre marquée longitudinale-
ment de trois lignes noirâtres, dont une dorsale
et les deux autres latérales. La tête est d'un brun-
rouge et pointillée de noir. Les pattes écailleuses
sont brunes. Cette chenille vit sur la laitue des
jardins^ ïancolie [aquilegia vidgaris) , le persU et
Y armoise. Elle s'enfonce dans la terre à la fin
d'avril pour se changer en chrysalide , et le pa-
pillon éclôt en juillet et août de la même année.
La N. Dysodée se trouve en Allemagne , en
Itahe et en France. Elle est commune aux envi-
rons de Paris ; elle vole le soir sur Xhyssope [hjs-
sopus ojjîcinalis ).
DES LÉPl DOPTÈKKS. ^O']
CCCLXXXV. NOCTUKLLE SEREINE.
. BT- @.^<e — n — - —
NOCTUA SERENA.
(ff^/e/i. Ferz. Fab. Hiihn. Illig. Esp. Borkh. De FUI. Scriba.
Brahm. )
POLIA SERENA. {Ochsen. Treitschke.)
PHALtENA SERENA. ( Go/ze.)
NOCTUA BICOLOR. {Fieweg.)
PHALtENA BICOLOR. {ISaturforsclier.)
PHAL^NA BICOLORATA. (Berl.Mag.)
LA JOCONDE ET LA GRISAILLE.
(^Engrain. tom. vi. pi. ik^. fi^'. 352. 353)
LA NOCTUELLE SEREINE. (Oliv. ê'/îc^c/.)
Envergure, ii à i3 lignes.
»«.c<-o«-c^ &«-e'*-e>«c*'&«-ir«.
J-JES ailes supérieures sont en-dessus d'un blanc-
bleuàtre , mélangé de gris, avec leur milieu îra-
4o8 HISTOIRE NATURELLE
versé par une large bande noirâtre, sur laquelle
les deux taches ordinaires se dessinent en blanc.
Cette bande est bordée par deux lignes noires
dentelées, avec une troisième ligne ondulée de
même couleur, qui passe entre les deux taches
précitées. On remarque à la base le commence-
ment de deux lignes noires qui partent de la
côte. Le bord marginal est légèrement teinté de
gris, avec une rangée de petits points noirs sa-
gittés à peine marqués. La frange est blanche et
entrecoupée de gris.
Les ailes inférieures sont blanchâtres en des-
sus, avec leur extrémité lavée de gris, et leur
frange entièrement blanche. Le dessous des
quatre ailes est blanchâtre, et légèrement sablé
de brun , avec une ligne arquée et un point cen-
tral à peine marqués sur les inférieures.
La tête et le corselet sont d'un gris-bleuâtre.
L'abdomen participe de la nuance des ailes in-
férieures. Les antennes sont grises et filiformes
dans les deux sexes , qui ne diffèrent entre eux
que par la forme de l'abdomen.
La chenille figurée dans Engramelle est verte,
avec cinq raies longitudinales d'une teinte plus
pâle , dont trois dorsales et les deux autres laté-
rales. Les pattes écailleuses sont brunes. La tête
est également brune, avec un point blanc. Sui-
vant le même auteur on trouve cette chenille sur
DES LÉPIDOPTÈRES. 4^9
le tilleul, et suivant Borkhauscn, sur Yéperuière
à ombelles {hyeraciwn umbellatuni) , sur les léoii-
todons hispide et velu ( leontodoii hispidum et
hirtum) , et enfin sur le laiteron des marais [son-
chus palustris ). Parvenue à toute sa grosseur en
juillet , elle se change en chrysalide dans un léger
tissu de soie entre deux feuilles roulées, et le
papillon en sort un mois après, c'est-à-dire dans
le courant d'aoiàt.
La noctuelle Sereine se trouve dans plusiei'irs
contrées de l'Europe. Elle est commune aux en-
virons de Paris.
4lO HISTOIRE NATURELLE
CCCLXXXVI. NOCTUELLE SAPORTA.
NOCTUA SAPORT^. {Nobis.
Envergure, i5 à i6 lignes.
JLjes recherches que nous avons f\iites dans les
auteurs, pour reconnaître la noctuelle dont il est
ici question, ayant été infructueuses, nous la con-
sidérons comme nouvelle , et nous lui avons
donné en conséquence le nom de l'entomolo-
giste distingué qui en a fait la découverte (i).
Cette espèce nous a paru avoir les plus grands
rapports avec la Distans et la Protea^k côté des-
(i) C'est une faible marque de notre gratitude envers M. le
comte deSaporta, qui a bien voulu enrichir notre collection
de plusieurs espèces rares ou nouvelles de lépidoptères trou-
vées par lui dans ses propriétés du département duVar;
et de plus nous communiquer les observations intéressantes
qu'il a faites sur les mœurs, tant de ces espèces que de beau-
coup d'autres dont il a élevé les chenilles. Nous ferons usage
de ces observations, en citant leur auteur, à mesure qne
nous arriverons aux espèces qu'elles concernent.
DES Ll^PIUOPTÈRES. 4'ï
quelles nous revissions mise , si nous l'avions
connue plus tôt : nous la rétablirons à cette place
clans notre tableau méthodique.
Ses ailes supérieures sont en-dessus d'un brun-
luisant, tirant presque sur le noir, avec trois
raies transverses d'une teinte moins foncée. La
première, en partant delà base, est anguleuse,
la seconde est ondulée , et la troisième , qui
longe le bord terminal , est sinueuse et dentelée.
Entre les deux premières , on distingue à peine
les deux taches ordinaires, qui sont dessinées
en gris et accompagnées de deux éclaircies pla-
cées, l'une sous l'orbiculaire et l'autre du côté
externe de la réniforme : la frange , de la même
couleur que le reste de l'aile, est festonnée, avec
des points gris.
Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris-
luisant, lavé de noir principalement vers leur ex-
trémité, avec les nervures également noires, et
un croissant noirâtre dans le milieu. La frange
est grise et séparée du limbe par une ligne noire.
Le dessous des quatre ailes est d'un gris-lui-
sant sablé de noirâtre , avec une ligne arquée et
un point central , noirs , sur chacune d'elles.
La tête et le corselet sont d'un brun - noir ,
avec les épaulettes d'une teinte moins foncée.
L'abdomen est d'un gris-noirâtre. Les antennes
sont noires et filiformes dans les deux sexes ,
4l2 HISTOIRE NATURELLE
qui ne diffèrent entre eux que par la forme de
l'abdomen.
M. le comte de Saporta a trouvé la chenille
de cette noctuelle en juin , sur le chêne vert.
Elle est verte dans sa jeunesse , et devient d'un
gris-foncé à la seconde mue. Elle s'enfonce dans
la terre pour faire sa chrysalide , et le papillon
éclôt en novembre de la même année.
DES LÉPIDOPTÈRES. 4l3
CCCLXXXVII. NOCTUELLE FILIGRAME.
11 iSB-^^^b^r
NOCTUA FILIGRAMA. (Esp.)
POLI A FILIGRAMA. {Ochsen. TreitscMe.)
NOCTUA POLYMITA.
( Hubn. ÏVien. Verz. Illiger. )
LA CERISIÈRE.
( Engrarn. t. vi. pi. aSg. f. 35o. g. h. i. )
Envergure, i3 à 14 lignes.
JLiES ailes inférieures sont en-dessus d'un brun-
pistache foncé , avec trois lignes d'un blanc-
bleuâtre bordé de noir, et un commencement
de ligne semblable près de la base. De ces trois
lignes , la première et la seconde , en venant du
corselet, sont ondées, et la troisième, qui longe
le bord terminal, est sinueuse et dentée. Entre
les deux premières sont placées les deux taches
ordinaires , bordées de noir et de blanc. La
4l4 HISTOIRE NATURELLE
frange est brune et entrecoupée de jaunâtre ;
elle est séparée du bord terminal par une suite
de petites lunules noires bordées de jaunâtre.
Les ailes inférieures sont en-dessus de la même
couleur que les supérieures, mais d'un ton plus
clair dans le haut, avec un point blanchâtre près
de Tangle anal.
Le dessous des quatre ailes est d'un gris-
obscur, sablé de brun sur les inférieures, avec un
croissant et une ligne arquée d'un brun foncé
sur chacune d'elles.
La tête et le corselet sont du même brun que
les ailes supérieures, et l'abdomen est de la même
couleur, mais d'une teinte moins foncée. Les an-
tennes sont brunes et filiformes dans les deux
sexes , qui ne diffèrent que par la forme de l'ab-
domen.
La chenille de cette espèce nous est incon-
nue , et n'est décrite ni figurée dans aucun des
nombreux auteurs que nous avons consultés.
Quant à l'insecte parfait , on le trouve en juin et
juillet. Il est assez rare en France.
DES LÉPIDOPTKRKS. 4'^
CCCLXXXVIII. NOCTUELLE BLEUE.
NOCTUA C/ESIA.
{Hubn. rVien. Verz. Illig. Borkh. Gotze.)
PO LIA CiESIA. {Ochse/i. Treitschke.)
NOCTUA DICHROMA. (^>. )
LA STYRIENNE.
{Engram. tom. vi. pi. ql[\i. fîg. 355.)
Enverijure, i4 à i5 lignes.
J_jES ailes supérieures sont en-dessus d'un gris-
bleuâtre ou d'ardoise, plus ou moins ombré de
noir, avec deux éclaircies, l'une dans le milieu
et l'autre à la base. Du reste leur dessin est telle-
ment confus, du moins dans les individus que
nous avons sous les yeux, qu'on n'y distingue
rien qu'une raie sinueuse d'une teinte plus pâle,
qui longe le bord terminal. Les deux taches or-
4l6 HISTOIRE NATURELLE
dinaires sont entièrement oblitérées. La frange
est bleuâtre et entrecoupée de noir.
Les ailes inférieures sont en-dessus du même
gris que les su périeures,avecleur frange bleuâtre.
Le dessous des quatre ailes est d'un gris- pâle
depuis leur base jusqu'au centre, et d'un gris
foncé depuis le centre jusqu'à la frange.
La tète et le corselet sont d'un gris -bleuâtre
foncé. L'abdomen est d'une teinte plus pâle. Les
antennes sont noirâtres et filiformes dans les
deux sexes , qui ne diffèrent entre eux que par
la forme de l'abdomen.
c( La chenille , suivant M. Treitschke, a la tête
« et le corps d'un vert-de-mer, sans lignes sur
« le dos , mais avec une raie blanche sur les cô-
« tés. Elle ressemble beaucoup à ses congénères.
« On la trouve au printemps au pied des plantes
« basses. Sa longueur est d'un pouce et demi, lors-
« qu'elle a atteint toute sa taille. Elle s'enfonce
« dans la terre pour se chrysalider, et le papillon
« paraît en juillet et août.
La noctuelle Ccesia , suivant le même auteur,
n'habite que les montagnes du Tyrol et de la
Styrie ; mais on la trouve aussi dans les Alpes de
la Savoie près de Chamouny : elle y a été prise
l'année dernière (1826) par M. Bouisset, que
nous avons déjà cité; nous tenons de lui l'in-
dividu que nous avons fait figurer.
DES LÉPIDOPTÈRES. /| I 7
CCCLXXXIX. NOCTUELLE BRODÉE.
NOCTUA POLYMITA.
i^Linn. Esp. Borhk. Scriba. De FilL)
POLIA VOLYMU k.{Ochsen. TreitscMe.)
NOCTUA RIDENS. (i/wi»/?. )
PHAL^NA VIRESCENS. (Degeer.)
NOCTUA SELADONIA. (/^«^.)
LE SEMIDEUIL.
{Engram. tom. vu. pi. 373. fig. 4^9.)
NOCTUELLE CELADON. (Oliv. Encycl)
Envergure, 18 à 19 lignes.
J^ES ailes supérieures sont en-dessus d'un vert-
jaunâtre ou pistache lavé de noirâtre , avec leur
wocTURNES, IIL 27
4l8 HISTOIRE NATURELLE
milieu traversé par une large bande brune placée
entre deux lignes ondées , noires et bordées de
blanc intérieurement. Une troisième ligne de
même couleur, moitié ondée et moitié dentée,
longe le bord terminal. Sur la bande brune pré-
citée on remarque les deux taches ordinaires ,
dessinées en blanc. La réniforme est marquée
de brun intérieurement, et bordée de fauve du
côté qui regarde l'orbiculaire : celle-ci est petite
avec un point brun dans le milieu. Une ligne
noire horizontale part du corselet. La frange est
e;rise et entrecoupée de noirâtre ; elle est séparée
du limbe par une rangée de points noirs bordés
de blanc.
Les ailes inférieures sont blanchâtres, avec les
nervures noires et une bande interrompue noi-
râtre , au bord marginal. La frange est blanchâtre
et entrecoupée de noirâtre.
La tête et le corselet sont d'un vert-pistache,
avec les épaulettes bordées de noir et de blanc,
et quatre points noirs placés symétriquement
sur le milieu du dos. L'abdomen est d'un gris-
noirâtre. Les antennes sont grises et filiformes.
Cette description ne concerne que le mâle,
la femelle nous étant inconnue.
N'ayant pu nous procurer cette espèce en na-
ture, nous avons pris le parti de faire copier la
figure qu'en donne Hubner, et qui est très-exacte
DKS I,ÉPIl)()l»Tf:RES. /|Il)
suivant M. Troitschke. D'après ce dernier auteur,
la chenille vit en société sur la bardane. Elle
est entièrement verte , et sa longueur est de deux
pouces lorsqu'elle a atteint toute sa taille. Sa
chrysalide est d'un brun-noir , et le papillon pa-
raît au commencement de juillet.
La noctuelle Brodée se trouve dans plusieurs
contrées de l'Europe; mais il paraît qu'elle n'est
commune nulle part.
^
^^^
/|UO HISTOIRE NATURELLE
CCCXC. NOCT. COULEUR DE LICHEN.
NOCTUA LICHENEA.(^«/^«.)
Envergure, i5 à 16 lignes.
v^ETTE espèce n'est décrite dans aucun auteur,
et lïubner est le seul iconographe à notre con-
naissance qui l'ait figurée. Le nom de Lichenea
qu'il lui a imposé en donne une idée fort juste:
en effet le dessus de ses ailes supérieures offre
les mêmes nuances que certains lichens qui ta-
pissent les vieux murs et les troncs des arbres ;
c'est-à-dire un mélange de vert, de jaune et de
rougeâtre, tellement confondus qu'il serait dif-
ficile d'assigner la place que chacune de ces cou-
leurs occupe sur la surface de l'aile ; c'est donc
inutilement que nous voudrions en entreprendre
une description méthodique. Toutefois en exa-
minant avec attention la figure que nous en don-
nons, on verra i°que le bord terminal est longé
par une rangée de points d'un blanc-verdâtre ,
contre laquelle s'appuie une bande rougeâtre in-
terrompue ; 2" que les deux taches ordinaires ,
Jy'iiiiiinic.
Genre IS^OCdlcIlr
/'f.jcrx.
\ 4 /
\y>XQ\é<i ÛWi/mi/a jm^Q . '1 CouloUr <lo LicIlOll flicftpne<t)£cJ^^
^MailcluSSante /?i//,'jvrw,,ymàle.4 Clli 'CÂo m,nl<- 5 Cappa flàppal (èm'!''
DES LÉPIDOPTtRFS. /J 2 !
écrites aussi en blanc-verdâtre, sont cernées par
du rougeàtre; 3" que ces deux taches sont pla-
cées entre deux lignes sinueuses grises; 4" que
le bord interne de l'aile près de la base est teinté
de rougeàtre ; 5" enfin , que la frange, qui est jau-
nâtre , est doublement festonnée en noir.
Les ailes inférieures, en-dessus, sont grises et
traversées dans leur milieu par une ligne dentée
noirâtre, et surmontée d'un point de la même
couleur.
Le dessous des quatre ailes est gris, avec une
ligne et une tache centrale noires , correspon-
dantes à celles du dessus , sur les inférieures.
La tête ef le corselet sont nuancés de vert,
de jaune et de rougeàtre, comme les ailes supé-
rieures. L'abdomen participe de la nuance des
inférieures. Les antennes sont grises, pectinées
dans le mâle et filiformes dans la femelle. Du
reste les deux sexes ne diffèrent que parce que
les couleurs du mâle sont un peu plus tranchées
que celles de la femelle.
La chenille nous est inconnue. Cette espèce
se trouve, mais très-rarement, dans le Languedoc
et le Roussillon. L'individu femelle dont nous
donnons la figure fait partie de la collection de
M. Boisduval.
422 HISTOIRE NATURELLE
CCGXCI. NOCTUELLE BLANCHISSANTE.
NOCTUA CANESCENS. {BoisduvaL)
Envergure, i5 lignes.
JLes ailes supérieures sont en-dessus d'un blanc-
mat légèrement sablé de gris, et traversées par
plusieurs lignes noires en zigzag , dont les deux
du milieu sont plus marquées que les autres.
Entre ces deux lignes, qui sont très-divergentes,
on aperçoit seulement la tache orbiculaire légè-
rement dessinée en gris (la réniforme est entière-
ment oblitérée) ; on remarque en outre plusieurs
points noirs le long de la cote. Enfin, une ligne
de petites lunules noires sépare le bord terminal
de la frange, qui est blanchâtre.
Les ailes inférieures sont en-dessus d'un blanc-
luisant , avec quelques atomes de gris au bord
marginal.
Le dessous des quatre ailes est entièrement
blanc, à l'exception de la côte des supérieures,
qui est légèrement sablée de gris.
La tête et le corps sont entièrement blancs.
Les antennes sont rousses et filiformes.
DES LÉPIDOPTÈRES. 4^3
Cette noctuelle, qui n'est décrite ni figurée dans
;iucun auteur à notre connaissance , a été trouvée
par M. le comte Dejean , en octobre 1826, sur un
platane aux environs de Castelnaudary. M. Bois-
duval en a fait le sujet d'un mémoire inséré dans
les Annales de la Société Linnéenne de Paris, et
lui a donné le nom de Canescens, que nous avons
adopté.
4^4 HISTOIRE NATURELLE
CCCXCII. NOCTUELLE CHL
NOCTUA CHI.
Linn. Fab. Wien. Vcrz. Hubn. Tllig. Esp. Borhh. De Vill.
Facsly. Lang, Verz. Berlin. Magas. Schranh. Gotze.
Millier ).
POLI A CHI. {Ochsen.Treitschke.)
LA GLOUTERONE.
(Engram. tom. vi. pi. 241. %. 354-)
L'X. [Geoffroi. tom. 11. pag. 162. 11° io3. )
(Roesel. tom. i. tab. i3. fig. i. 5.)
Envergure, i5 à 16 lignes.
JLiEs ailes supérieures sont en-dessus d'un gris-
blanchâtre et quelquefois bleuâtre, avec plu-
sieurs lignes transverses, ondées et noirâtres, et
marquées , dans le milieu de chacune d'elles ,
DES LÉPlDOPTÈPiES. à'2^
d'un signe noir en formée!''/. Ce signe est placé
au-dessous des deux taches ordinaires, qui se dis-
tinguent à peine du fond. La frange est blan-
châtre et entrecoupée de gris ; elle est séparée
du bord terminal par un liséré noir festonné.
Les ailes inférieures sont en-dessus du même
gris que les supérieures et légèrement lavées de
noirâtre, avec la frange entièrement blanche.
Le dessous des quatre ailes est blanchâtre, avec
deux bandes noirâtres qui traversent les supé-
rieures.
La tète, le corselet et l'abdomen sont du même
gris que les ailes. Les antennes sont grises et fili-
formes dans les deux sexes , qui ne diffèrent
entre eux que par la forme de l'abdomen.
La chenille est entièrement verte , avec deux
lignes longitudinales de chaque côté du corps.
L'intervalle qui sépare ces deux lignes est d'un
vert plus foncé que celui du dos.
Cette chenille vit sur plusieurs espèces de
plantes, telles que ïancolie (aquilegia vuigaris),
le laiteron commun ( sonclms oleraceus ) , le lai-
teroii des champs [sonchus cuvcnsis) , la laitue des
jardins [lactuca saliva ), le glouteron ou la bar-
dane ( arctiam lappa ) , enfin la sauge des prés
[salvia pratensis). On la trouve parvenue à toute
sa grosseur dans le milieu du mois de juin. Elle
ne tarde pas alors à se changer en chrysalide ,
4^6 IMSTOIIIE NA.TURELLF
après s'être renfermée dans une coque de soie
blanche d'un tissu transparent; et le papillon pa-
raît dans le courant du mois d'août de la même
année. Cette espèce était très-commune il y a
quelques années au bois de Vincennes , où nous
avons souvent rencontré sa chenille sur la sauge
des prés. ,
La noctuelle Chi se trouve dans plusieurs con-
trées de l'Europe, et n'est pas rare en France.
DES LÉPIJDOPTKRES. l\'l']
CCCXCIIl. NOCTUELLE CAPPA.
NOCTUA CkVV k. i^Hubn.)
POLIA CAPPA. ( Ochsen. Treitschke. )
Envergure , 1 5 à 1 6 lignes.
J_JE fond des ailes supérieures est en-dessus d'un
blanc-jaunâtre ombré de gris-fauve dans le mi-
lieu, avec la base blanche, et traversée par plu-
sieurs lignes noires ondulées. Les deux taches
ordinaires sont également blanches et bordées de
noir; entre ces deux taches, qui sont de forme
irrégulière et se joignent par le haut , on aper-
çoit un point noir et une ligne sinueuse de cette
même couleur qui part de la réniforme et des-
cend jusqu'au bord interne de l'aile; une troi-
sième tache, également blanche et bordée de noir,
se remarque sousl'orbiculaire. L'espace qui existe
entre la réniforme et le bord terminal est tra-
versé , 1° par une rangée de points blancs accom-
^'iS HISTOIRE NATURELLE
pagnés d'autant de petites taches noires sagittées.
Enfin la frange, blanchâtre et légèrement dé-
coupée, est séparée du limbe par un double liséré
noir festonné.
Le dessus des secondes ailes est d'un gris-jau-
nâtre, avec leur partie inférieure traversée par
une large bande d'un gris-d'ardoise, surmontée
d'une ligne de la même couleur.
La tête est blanchâtre ainsi que le corselet,
dont la partie supérieure et les épaulettes sont
dessinées par une double ligne noire. L'abdomen
est d'un gris-d'ardoise. Les antennes sont grises
et filiformes.
Cette description ne concerne que la femelle,
le mâle nous étant inconnu.
N'espérant pas pouvoir nous procurer de sitôt
cette espèce à cause de son extrême rareté , nous
avons pris le parti de la faire copier dans Hubner.
M. Treitschke rapporte que M. Dahl en a trouvé
deux fois des chenilles , la première en juin et la
seconde en août. Celles trouvées en juin ne tar-
dèrent pas à se changer en chrysalide, et don
nèrent leurs papillons trois semaines après; les
autres, après s'être enfoncées dans la terre vers
le milieu d'août, passèrent ainsi une partie de
l'hiver dans une chambre chaude , où l'éclo-
sion de leurs papillons n'eut lieu qu'en février.
M. Treitschke ajoute que « leur métamorphose
DES LÉPIDOPTÈRES. ^29
« ressemble à celle de la N. ChL Leur couleur est
« d'un liris-brunsans taches. Elles se nourrissent
« des graines d'iuie sorte de pied cValouetle qui
« croît dans les environs de Raguse ( delphinium
« staphisagria ). Leur changement se fait dans un
« cocon très -mince dans la terre. La chrysalide
«est d'un rouge-brun-foncé, avec une pointe à
« la queue. »
Il est plus que probable que la N. Cappa n'est
pas étrangère aux parties méridionales de la
France , où croît la dauph'uielle siaphisaigre.
Nous engageons les amateurs qui habitent ces
contrées à en faire la recherche.
43o HISTOIRE NATURELLE
CCCXCIV. NOCTUELLE DENTILIGNE.
P0LL4 SERRATILINEA.(0c/i^e/2. Treitschke.)
NOCTUA POLYODON. (^«/^«.)
• Envergure , 21 à 22 lignes.
1-jES ailes supérieures sont en-dessus d'un gris-
cendré sablé de noir, et traversées par plusieurs
lignes noires, bordées de blanc, dont une très-
dentée, longeant le bord terminal. Elles sont en
outre marquées de plusieurs taches noirâtres,
dont la plus grande est appuyée contre la ligne
qui avoisine l'orbiculaire. Celle-ci est à peine
marquée : la réniforme est au contraire très-ap-
parente; elle est d'un jaune d'ocre et accompa-
gnée de deux petites taches, l'une blanche du
côté externe , et l'autre noire du côté interne. La
h^ange est noirâtre , et séparée du bord terminal
par un liséré blanc longé par une ligne de petites
lunules noires.
IIES LÉPIDOPTÈRES. 4'^'
Les ailes inférieures sont en-dessus d'un jaune-
blanchâtre ou couleur nankin, avec une large
bande grise, au bord marginal, surmontée d'une
autre plus étroite, de la même couleur. La frange
est blanchâtre , et coupée dans toute sa longueur
par deux lignes grises.
La tête et le corps sont entièrement d'un gris-
cendré. Les antennes sont de la même couleur
et filiformes.
N'ayant pu encore nous procurer cette espèce,
qui est fort rare à ce qu'il paraît , nous nous
sommes déterminés à la faire copier dans Hubner,
pour ne pas interrompre la série à laquelle elle
appartient.
« La chenille , suivant M. Treilschke , est tota-
« lement grise ; elle se cache sous les pierres pen-
ce dant le jour, et se nourrit de plantain lancéolé
a[piantago lanceolata). On la trouve, en juin,
«parvenue à toute sa taille, de près de deux
(c pouces de longueur. Elle se chrysalide dans la
(( terre, et le papillon paraît en juillet. »
Cette espèce est très -rare, et n'a encore été
trouvée, à ce qu'il paraît, que dans les environs
(le Vienne, en Autriche.
432 HISTOIRE NATURELLE
CCCXCV. NOCT. DE L'ARROCHE.
NOCÏUA ATRIPLICIS.
Linn. Wien. Verz. Esp. Fab. Huhn. IlUg. Borkh. De FUI.
Fuesfy. Vieweg. Laiig. Verz. Berl. Mng. Gotze. Mûllcr.
Schwarz. Schrank. )
TRACHEA ATRIPLICIS. [Ochsen. TreitscMe.)
LE VOLANT-DORÉ.
( Geqffroj. tom. ii. pag. iSg. n** 97. )
L'ARROCHIÈRE.
( Engram. tom. vu. pi. 282. fig. 464- )
NOCTUELLE DE L'ARROCHE- {Ouw.Encycl.)
(Roesel. tom. i. tab. 3i. fig. i.4-)
Envergure, 19 à 20 lignes.
««e«««««99d«d«
\_iETTE jolie noctuelle est bien caractérisée, et
d'autant plus facile à reconnaître qu'elle ne varie
DES LÉPIDOPTÈRES. 4^3
point comme la plupart de ses congénères. Aussi
tous ceux qui eu ont parlé lui ont -ils donné le
même nom ; tandis que presque toutes les autres
ont reçu autant de noms qu'il y a d'auteurs qui
les ont décrites.
Les ailes supérieures sont en-dessus d'un brun-
chatoyant en violet, avec la base et les deux taches
ordinaires d'un vert brillant , de même qu'une
bande sinueuse, longeant le bord terminal, et
dont le côté externe est bordé par une ligne jau-
nâtre. Mais ce qui caractérise principalement
cette espèce , c'est une tache oblongue , d'un
blanc-jaunâtre ourougeâtre, placée sous la réni-
forme. La frange est légèrement dentelée, d'un
brun -violet, coupée par des lignes jaunâtres
qui correspondent aux nervures, et traversée
dans sa longueur par une double rangée de
croissants noirs.
Les ailes inférieures sont en-dessus d'un brun-
noirâtre , qui s'éclaircit dans le haut et vers le
bord interne , avec la frange jaunâtre et légère-
ment sinuée.
Le dessous des ailes supérieures est d'un gris-
noirâtre; celui des inférieures est blanchâtre,
avec une large bande noirâtre qui borde leur
extrémité , et un point central de même couleur.
La tête est verte avec les pattes noirâtres. Le
corselet est également vert, avec le pourtour de
NOCTURNES , m. 28
434 HISTOIRE NATURELLE
s«i partie antérieure et des épaulettes d'un brun-
violet, et une crête bifide dans le milieu. L'ab-
domen est d'un gris -noirâtre, et crété sur les
trois ou quatre premiers anneaux. Les antennes
sont grises et filiformes.
Cette description, faite sur un mâle, peut s'ap-
pliquer également à la femelle, qui n'en diffère
que parce que son abdomen est lisse.
La chenille est tantôt d'un vert-brun, tantôt
d'un brun-cannelle, suivant l'âge où on la trouve,
avec trois bandes longitudinales noires et ponc-
tuées de blanc, dont une dorsale et les deux
autres latérales. Immédiatement au-dessous de
celles-ci, il y en a une autre de couleur orangée,
sur laquelle sont placés les stigmates , qui sont
noirs. Du reste le corps est piqueté de noir entre
les raies dont nous venons de parler , avec deux
taches jaunes bordées de noir sur le dernier an-
neau. La tête est d'un rouge-fauve, ainsi que les
pattes écailleuses. Les autres pattes participent
de la couleur du corps.
On trouve ordinairement cette chenille sur
\ arrache des jardins ( alriplex hortensis ) ; mais
elle vit aussi sur plusieurs autres plantes , telles
que Y oseille {rumex acetosa)^ la persicaire {po-
lygonum persicaria^^ et le poivre d'eau [ poly-
gonum hydropiper ). Elle se roule et se laisse
tomber à terre avant qu'on ait pu la prendre.
DES LÉPIDOPTÈRES. 4^5
Sa démarche est fort lente ainsi que sa croissance.
Aussi est-ce à la fin de l'été ou au commencement
de l'automne seulement qu'elle a acquis toute sa
taille. Elle s'enfonce alors dans la terre pour se
changer en chrysalide, dans une coque composée
de particules de cette même terre , retenues par
quelques fils; et le papillon paraît en mai ou juin
de l'année suivante.
La N. de XAn'oche se trouve dans presque
toute l'Europe. Elle est commune aux environs
de Paris; je l'ai souvent prise dans l'état de repos
le long des murs des jardins qui bordent les bou-
levards neufs de cette capitale.
Nota. C'est ici le cas de faire remarquer la confusion qtii
existe dans Geoffroy au sujet de cette espèce. En l'appelant
Volant-doré, il est clair que son intention a été de désigner
la N. Chrysitis, puisque la phrase de Linné qu'il cite se rap-
porte à cette noctuelle. Mais, d'un autre côté, la description
qu'il en donne ne convient qu'à la N. Atriplicis, et la figure
de Roesel, à laquelle il renvoie, représente effectivement
cette dernière. Ainsi il a décrit une espèce en lui donnant le
nom qu'il réservait à une autre.
436 HISTOIRE NATURELLE
CCCXCVI. NOCTUELLE PITYPHAGE.
NOCTUA PINIPERDA.
(^Esp. Borkh. Illig. Lang. Verz.Naturforscher.Panzer.Schrank.)
TRACHEA PINIPERDA. ( Oc/we«. Treitschke.)
NOCTUA YljhMMk.iHubn. Fab. Wien.Verz.Gotze.
NOCTUA SPRETA. {Fieweg. Drahm.)
ROMRYX SPRETA .(FrtZ».)
NOCTUA PINI. (i>e/^///.)
PHALiENA PINASTRI. (/^«e^^fy-.)
LA PITYPHAGE. (^«^z-. t. vii.pl. 291. £.489.)
Envergure, i5 à 16 lignes.
V_>ETTE jolie espèce a cela de particulier que les
deux sexes sont toujours parés des mêmes cou-
leurs, tandis que, sous ce rapport, on ne voit ja-
DES LÉPEDOPTÈRES. 437
mais deux individus semblables. C'est ce qui
nous a déterminés à donner la figure de deux
mâles dont la couleur présente des différences
notables. (Voir la planche loo, n^^ 2 et 3 ).
Les ailes inférieures du n" o. sont en -dessus
d'un rouge-vif tirant un peu sur le fauve : cette
couleur s'éclaircit sur les bords et au centre de
chaque aile. Les nervures sont moitié jaunâtres
et moitié blanchâtres. Les deux taches ordinaires,
qui reposent sur la nervure du milieu , sont bien
marquées; la réniforme est jaunâtre et bordée
de blanc et de brun ; l'orbiculaire est entière-
ment blanchâtre et bordée de brun. Ces deux
taches sont placées comme de coutume entre
deux lignes transverses et divergentes; la plus
grande de ces deux lignes est ondulée , brune et
bordée par du blanc qui se fond en couleur de
chair dans la partie rouge de l'aile ; l'autre , qui
décrit deux angles, est jaune et bordée de brun.
On aperçoit en outre une tache jaunâtre à l'angle
supérieur de chaque aile. Enfin la frange , qui
est grise, est entrecoupée de jaune.
Les ailes supérieures du n° 3 diffèrent en-
dessus de celles du n"* 2 , 1° en ce que leur extré-
mité , au heu d'être entièrement rouge , est bordée
par une bande jaunâtre dentelée; 2° en ce que le
rouge depuis la base jusqu'à la ligne ondulée du
miheu est mêlé de gris - jaunâtre ; 3** en ce que
/(38 HISTOIRE NATURELLE
les nervures ne se détachent pas en clair ; 4** en
ce que la tache orbiculaire est jaunâtre, au lieu
d'être blanche ; 5** enfin , en ce que les lignes qui
entrecoupent la frange sont blanches au lieu
d'être jaunes.
Du reste les deux variétés sont absolument
semblables.
Les ailes inférieures sont en-dessus d'un brun-
hiligineux, avec la frange grise.
Le dessous des quatre ailes est d'un gris-rou-
geâtre , avec un croissant brun dans le milieu
de chacune d'elles.
La tête et le corselet sont du même rouge
que les ailes supérieures, et mélangés de jaune
et de brun. L'abdomen participe de la nuance
des ailes inférieures. Les antennes sont fauves et
filiformes dans les deux sexes.
La chenille est verte , avec neuf raies longi-
tudinales, dont sept blanches et deux rouges ou
couleur de rouille; celles-ci sont placées immé-
diatement au-dessous des stigmates. La tête et
les pattes écailleuses sont couleur de rouille, et
les pattes membraneuses vertes.
Cette chenille dans l'état de liberté ne vit que
sur le pin silvestre Çpiiius sihestris ) ; mais en cap-
tivité elle s'accommode des feuilles d'autres pins
ou arbres analogues. On la trouve depuis le mois
de juin jusqu'au mois d'août, et quelquefois plus
DES LÉPIDOPTÈRES. 4^9
tard. Elle se cache sous des feuilles sèches ou
sous les écorces pour se chauger eu chrysalide
elle passe ainsi l'hiver, et le papillon paraît à la
fin de mars ou au commencement d'avril de l'an-
née suivante.
La noctuelle Pityphage est aussi rare en France,
qu'elle est commune dans certaines contrées de
l'Allemagne , où sa chenille cause quelquefois les
plus grands ravages dans les forêts de pin, sur-
tout en Thuringe.
IjCS deux individus figurés ont été trouvés dans
les environs de Grenoble.
[\[\0 HISTOIRE NATURELLE
CCCXCVII. NOCTUELLE PORPHYRE.
NOCTUA PORPHYREA.
( Hubner. TFien. Verz. Illiger. )
TRACHEA PORPHYREA. (Oc/z^e/z. Treitschke.)
NOCTUA PICTA. {Fah.)
NOCTUJE :
CONCINNA ET LEPIDA. {Esper.)
NOCTUA BIRIVIA. {Borkh.)
NOCTUA VARIA. {DeFill.)
L'ONDULÉE. {Engram. t. vi. pi. 235. f. 34o. )
Envergure , i3 à 14 lignes.
JLiE fond des ailes supérieures de cette jolie noc-
tuelle est en-dessus d'un rouge de porphyre. Sur ce
Ociire Noctuelle
\ûr/t(rn<\>-
Ne
7i>f{rt'tfA/ J'i-ft/ji.'-tf
1 <lo 1 ArrOcllC /Jlr,f>lir,yJ ii.,il( . 2. Pi(llVj)liaor //?;/^/wv(î?y mAI.- Ô.Mcin ^ai-ioto
DES LÉPIDOPTTÏllES. f\[\\
fond sont dessinées en blanc et bordées de brun-
foncé, i'' les deux taches ordinaires ; o° deux
lignes transverses, dont une vers le milieu, ar-
quée et ondulée , et l'autre près de la base , for-
mant deux angles très -aigus, et 3° une rangée
de points oblongs, longeant le bord terminal.
La frange, de la même couleur que le fond de
l'aile , en est séparée par un liséré presque noir,
et entrecoupée de petites lignes blanches.
Les ailes inférieures sont en-dessus d'un gris-
rougeâtre , et lavées de brun vers leur extrémité.
Le dessous des quatre ailes est de la même
couleur que le dessus des inférieures , avec leurs
bords fortement teintés de brun-rouge.
La tête et le corselet sont d'un rouge de por-
phyre , tacheté de blanc et de brun. L'abdomen
participe de la nuance des ailes inférieures , et a
son extrémité fauve. Les antennes sont de la
même couleur que la tête, et fihformes dans les
deux sexes, qui ne diffèrent entre eux que par
la forme de l'abdomen , et parce que la taille de
la femelle est vni peu plus forte que celle du
mâle.
La chenille est d'une belle couleur fauve, avec
une suite de taches blanches en forme de larmes,
et bordées de brun sur le milieu du dos , dont
une sur chaque anneau, à l'exception du dernier,
qui en est dépourvu. Elle est en outre marquée
44^ HISTOIRE NATURELLE
latéralement de deux raies interrompues d'un
fouve plus pâle. La tète est brune et séparée du
premier anneau par un collier rouge.
M. Treitschke n'assigne pour nourriture à cette
chenille que la bruyereheibacéeiericaherbacea),
qui ne croît que dans certaines contrées; mais
elle vit aussi sur la bruyère cendrée {erica cmerea)^
qui est beaucoup plus commune. Je l'ai trouvée
plusieurs fois sur cette dernière plante aux en-
virons de Paris , notamment dans le bois de Ville-
d'Avray. C'est au mois d'août qu'elle est parvenue
à toute sa taille ; elle ne tarde pas alors à se re-
tirer au pied de la plante qui l'a vue naître , pour
se changer en chrysalide dans une coque com-
posée de terre et de feuilles sèches. Elle passe
l'hiver dans cet état , et le papillon paraît au prin-
temps suivant.
La noctuelle Porphyre se trouve en Allemagne
comme en France.
DES LÉPIDOPTÈRES. 4^3
CCCXCVIII. NOCTUELLE DIDYME.
NOCTUA DIDYMA. {Borkh. Esp.)
APAMEA DIDYMA. ( Ochsen. Treitschke.)
NOCTUA NICTITANS. {Esp.Hubn.)
NOCTUA LEUCOSTIGMA. (JF^p.)
NOCTUA SECALINA. (^«i«. fFien-Ferz. Illig.)
NOCTUA SECALIS. (;F/e«. Ferz.)
NOCTUA OCULEA. {Fab.)
NOCTUA LAMDA. ( Fieivcg.)
L'HIÉROGLYPHE. [Engram. tom. vi. pi. 256. fig. Sgo.)
LA CLIGNOTANTE. {Engram. tom. vi. pi. 256. %. 392.
LA VARIABLE. {Engram. tom. vi. pi. 259. fig. 393.)
Envergure, 14 à i5 lignes.
L^A multitude de noms différents que cette noc-
tuelle a reçus, prouve combien elle varie, et en
444 HISTOIRE 1V\TT]RELLE
même temps combien plusieurs de ces variétés
sont tranchées, puisque ceux qui les ont décrites
en ont fait autant d'espèces ; mais ils n'auraient
pas commis cette erreur, s'ils avaient eu occasion
d'observer un grand nombre d'individus ; car
ils auraient vu alors qu'entre les variétés dont
ils ont fait des espèces, il en existe d'intermé-
diaires qui lient les unes aux autres par des
nuances insensibles, et que toutes, par consé-
quent, se rapportent à une seule et même espèce.
Pour ne pas trop augmenter le prix de cet ou-
vrage en multipliant les planches, nous avons
dû nous borner à la représentation de deux va-
riétés seulement, et nous avons choisi les deux
plus caractérisées. (Voir la pi. loo, n°'5,6. )
Les ailes supérieures du n» 5 sont en-dessus
d'un brun - chocolat , avec la tache réniforme
blanche et marquée d'un trait noir dans le mi-
lieu, sans être accompagnée de l'orbiculaire, qui
est absorbée par l'intensité du fond. Le milieu
de l'aile est occupé par une large bande un peu
plus foncée que le reste , et cette bande est bor-
dée et traversée par plusieurs lignes d'un brun-
noir. Une autre bande plus étroite, d'un brun-
noir et sinueuse, borde l'extrémité de l'aile. La
frange est découpée en festons, et séparée du
bord terminal par un liséré jaunâtre.
Les ailes inférieures sont entièrement d'im
DES LÉPIDOPTKRKS. 44-^
gris-noirâtre en-dessus , avec la frange plus pâle.
Le dessous des quatre ailes est d'un gris un
peu rougeâtre légèrement sablé de brun, avec
une ligne arquée et sinueuse et un point central
noirâtres sur les inférieures.
La tête et le corselet sont d'un brun-foncé ,
avec inie crête bifide fortement prononcée sur
le milieu de celui-ci. L'abdomen est crête sur les
trois premiers anneaux, et participe de la nuance
des ailes inférieures. Les antennes sont brunes
et filiformes.
La variété n°6, quoique si dissemblable au pre-
mier coup d'œil de celle que nous venons de
décrire, n'en diffère essentiellement qu'en deux
points : i° parce que les ailes supérieures au lieu
d'être totalement brunes, sont d'un gris-d'écorce
dans une partie de leur surface, de sorte que la
couleur brune n'occupe que le bord terminal,
la côte et une partie du milieu de l'aile; i^ parce
que la tache réniforme au lieu d'être blanche
est du même gris que la partie claire de l'aile.
Du reste c'est le même dessin, et le corps est de
la même nuance que dans le n° 5.
Quoique cette noctuelle soit très - commune ,
la chenille n'en est pas encore connue; car celle^
que Linné, et les autres auteurs d'après lui, ont
décrite comme telle, appartient à une autre es-
pèce. On a quelque raison de croire cependant
446 HISTOIRE NATURELLE DES LÉPIDOPTÈRES.
qu'elle est tout- à -fait grise , et qu'elle vit de
plantes herbacées. L'insecte parfait paraît en
juillet et août; il vole le soir, et quelquefois le
jour , sur les fleurs odorantes ; mais le moyen le
plus sûr de se le procurer frais, c'est de le cher-
cher dans les crevasses , ou sous les écorces des
vieux arbres , où il aime à se retirer.
Cette noctuelle est commune en France.
TABLE
ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE
DES
LÉPIDOPTÈRES NOCTURNES
DÉCRITS DANS CE VOLUME.
f Les noms en caractères italiques sont ceux des citations. J
^ CE RIS ( noctua). Linn. Fab. Wien. Verz. Hiibn. Esp.
Borkh. etc. Voyez Érable ( noctuelle de 1' ).
Aceris ( acronicta ). Ochsen. F. Érable ( noct. de 1' )
Achates ( noct. ) Hubn. F. Thalassine ( noct. )
Adulatrice ( noct. ) pi. 94 352
Jdulatrix ( noct. ) Hubn. V. Adulatrice ( noct. )
Adulatrix {pJdogophora. ) Treitschke. V. Adulatrice (noct.)
Adusta {noct.) Esper. F. Aduste (noct.)
Adusta ( hadena. ) Treitschke. F. Aduste ( noct. )
Aduste (noct.) pi. 92 3i6
Adi'ena ( noct. ) Vieweg. F. Teinte ( noct. )
Advena {noct.) AVien.Verz. Hubn. Fab. Borkh. Devill. Gotze.
lUig. F. Étrangère (noct.)
Advena {polia.) Ochsen. Treitschke. F. Étrangère (noct.)
Aeruginea (^noct. ) Hubn. F. Éruginée (noct.)
Aeniginea [hadena.) Ochsen. Treitschke. F. Éruginée (noct.)
Agréable ( nocl. 1 pi. 78 84
448 TABLE ALPHABÉTIQUE
Airelle ( noct. tle Y ^ pi. 79 92
Airelle y noct. tle l" Oliv. K Airelle ( noct. de 1' )
Albimacula (^noct.) Borkh. /^'. Parée noct.)
Albitnacula [miselia.) Ochsen. Treitschke. V. Parée (noct.)
Mbipuncta [noct. ) Fab. Wien. Verz. Hubn. Borkh. F. Point
blanc ( noct.
Albipuncta [mythimna.^ Ochsen. /'. Point blanc noct.)
Algœ noct.) Fab. F. Chloe (noct.
Alni noct.) Linn. Fab. Hubn. Esp. Borkh. /^. Aune ^noct. de 1')
Alni {^acronicta.) Ochsen. F. Aune (noct. de 1' ).
Alsmes [noct.) Hubn. Borkh. V. Morgeline (noct. de la).
Alsines {caradrina.) Ochsen. T^. Morgeline (noct. delà \
Ambigua (^noct.) Fab. Hubn. F. Ambiguë (noct. )
AMBiGrE ( noct. ^ pi. 76 61
Ambiguë l' . Engram. P^. Ambiguë (noct.)
Ambiguë ( noct. ) Oliv. F. Ambiguë ( noct. ]
Améthiste ( noct. ) pi. 98 828
Amethjrstina ( noct. , Hubn. /". Améthiste , noct. )
Amethystina [hadena. ) Ochsen. F. Améthiste (noct. .
Annulata (^bombyx. Fab. Devill. F. Saupoudrée (noct.)
Apparente noct. pi. 74 89
Aprilina i^noct. _ Fab. AVien. Verz. Borkh. Brahm. Hubn.
Panz. F. Orion. ( noct. ';
Aprilina ( miselia. ) Ochsen. Treitschke. F. Runique noct.)
Aprilina major ^ phalœna.) Berlin. Mag. F. Runique noct.)
Aprilina ( noct. ) Linn. Esp. Rossi.De\ill. Fuessly. Lang. Verz.
Gotze. F. Runique noct. ,
Aquilina (noct. j Borkh. F. Aduste (noct.)
Ariœ noct. Esp. F. Contiguë ( noct.
Arrangée ( noct. ) pi. 93 356
Arrangée (/'). Engram. F. Arrangée ( noct. ;
Arrangée ( noct. ; Oliv. /'. Arrangée noct. ")
Arroche noct. de 1'). pi. 100 4 j2
ET SYNONYMIQUE. 449
Arrochc ( noct. de V) Oliv. V. Arroche ( noct. de 1'}.
Arrochière ( /' \ Engrara. V. Arroche (noct. de 1').
Arrosée {V). Engram. V. Saupoudrée (noct. )
Arrosée [noc] Oliv. F. Saupoudrée ( noct.)
Arrosée ; noct. ) pi. 77 78
Assimulans [^noct.) Borkh. V'. Augure ( noct. )
Alriplicis ■noct.) Linn. Fab. "VVien. Verz. Illig. , etc. f^". Ar-
roche (noct. de 1' \
Atriplicis trachea\ Ochs. Treitschke. /^'. AiTOche (n. del').
Atropos miner 'phalœna). Gotze. y. Troène (noct. du \
AiBÉPixE noct. de r ) pi. 96 874
Aubépine ( noct. de l') Oliv. P'. Aubépine (noct. de l'y.
Auhépinière (/'). Engram. V. Aubépine ( noct. de 1' ).
Augur{ noct. ) Fab. Hubn. T'. Augure ( noct.)
Augur {^graphiphora.) Ochsen. V. Augure (noct. )
Augure ( noct. ) pi. 78 3 1
Augure ( noct. ) Oliv. V. Augure ( noct. )
Aune (noct. del') pi. 87 2 33
Aune {noct. de V ) Oliv. V. Aune ( noct. de 1' '.
Aunette (/'). Engram. V. Aune (noct. de 1' ).
Aurantio-Maculata (noct.) Gotze. F. Ceinture jaune (noct. ^
Auricoma [noct.) Wien. Verz. Fab. Esp. Hubn. Borkh. etc.
F. Chevelure dorée noct. '
Auricoma [acronicta. ) Ochsen. V. Chevelure dorée ^ noct. )
Austera ( noct. ) Esp. F. Géographique ( noct. )
Austera ( bombyx. ) Borkh. V. Géographique ( noct. "!
Avare (/'\ Engram. V. Testacée (noct. )
Aveugle [noct. ' Oliv. V. Tache effacée (noct.)
Avrilière [l'). Engram. F. Orion. (noct. ^
Avri/ière ( noct.) 0]\x. F. Orion. noct. "^
Bicolor [noct.) Vieweg. F. Sereine (noct. )
Bicolor { phalœna.) Naturforscher. F. Sereine (noct.)
NOCTURNES, III. 29
45o TABLE ALPHABÉTIQUE
Bicolor {noctua). Esp. F. Biponctuée (noctuelle).
Bicnlorata {phalœna.) Berl. Mag. F. Sereine (noctuelle).
Bicruris {noct. ) Gotze. Naturforscher V. Capsulaire (noct.)
BiMAcuLÉE (noctuelle), pi. 96 378
Bimaculée [noctuelle). Oliv. F. Bimaculée (noctuelle).
Bimaculée {la). Engram. F. Bimaculée (noctuelle) .
Bimaculosa[noct.) Linn. Wicn. Verz. Hubn. Fab. Borkh.
Esp. Gotzc. Devill. Vieweg. F. Bimaculée ( noctuelle ).
Bimaculosa {iniselia.) Ochsen. Treitschke. F: Bimaculée (n.)
Bimaculosa-Italica [noctua). Esp. F. Bimaculée ( noct.)
Bimaculosa [noct.) Esp. Lang. Verz. F. Plébéienne ( noct.)
Biponctuée ( noctuelle ). pi. 84 171
Bipuncta [noctua). Borkh. F. Biponctuée ( noctuelle).
Bipuncta (?e«//m.) Ochsen. F. Biponctuée (noctuelle).
Birivia [noctua). Borkh. F. Porphyre ( noctuelle ).
Bisulphuree (/'). Devill. F. Flavicorne (noctuelle),
Blanda [caradrina). Ochsen. r^. Pissenlit ( noctuelle du ).
Blanda [noct.) Wien. Verz. Mus. Schiff. F. Pissenlit (noct. du)
Blanda [ noctua ). Fab. Hubn. F. Flatteuse ( noctuelle ).
Blanchissante ( noctuelle ). pi. 99 4^2
"Bleue ( noctuelle )• pi- 9B 4 1 5
Bradyporina [ noctua ). Hubn. F. Lièvre ( noctuelle ).
Brecciœ-formis [noctua). Esp. F. Vipérine (noctuelle de la).
Brillante [la). Engram. F. Luisante ( noctuelle ).
BaonÉE ( noctuelle )• pi. 99 ''^''J
Brodée [la). Engram. F. Plébéienne ( noctuelle ).
Brouillée (la). Engram. F. Double ( noctuelle ).
Cachée ( noctuelle ). pi. 78 29
Cachée [la). Engram. F. Teinte ( noctuelle ).
Caecimacula [noctua). Wien. Verz. Fab. Hubn. Borkh. F.
Tache effacée ( noctuelle ).
Caecimacula { orthosia). Ochsen. F. Tache effacée (noct.)
KT SYNONYM IQIIE. 4^ï
Caesia (noctua). Hiibii. Wicii. Vcrz. lUig. Roikli. Gotr-P.
K Bleue ( noctuelle ).
Caesia [polia). Ochsen. Treitschke. V. Bleue (noctuelle).
Calcatrippœ ( noctua ). Vieweg. F. Saponaire (noct. de la).
Canaria ( noctua ). Esp. V. Lychnide ( noctuelle de la ).
Candelisequa [noct. ) Var. Esp. F. Érable ( noctuelle de 1').
Candelisequa ( noctua ). Wien. Verz. Hubn. Esp. F. Chande
lière ( noctuelle ).
Canescens ( noctua ). Boisduval. F. Blanchissante ( noct. )
CIappa ( noctuelle ). pi. 99 427
Cappa ( polia). Ochsen. Treitschke. F. Cappa ( noctuelle).
Cappa {^noctua). Hubn. F. Cappa ( noctuelle ).
Caprece ( noctua ). Fab. F. Retuse ( noctuelle ).
Capsincola [noctua). Hubn. Wien. Verz. Borkh. Esp. Scriba.
Brahm. Vieweg. Schwarz. F. Capsulaire ( noctuelle ).
Capsincola [h.adena).0^\!,Qw. Trietschke. F. Capsulaire (n.)
Capsulaire ( noctuelle), pi. gS 334
Capsulaire i^la). Engram. F. Capsulaire ( noctuelle ).
Capsulaire [noctuelle). Oliv. F. Capsulaire ( noctuelle ).
Carnée {la). Engram. F. Étrangère ( noctuelle ).
Carpophaga [hadcna). Ochsen. F. Carpop'.iage ( noctuelle }.
Carpophaga (noctua). Borkh. Scriba. F. Carpophage (noct.)
Carpophage ( noctuelle ). pi. 92 3o5
Cataphanes ( noctua ). Hubn. F. Apparente ( noctuelle ).
Ceinte ( noctuelle ). pi. 85 190
Ceinture jaune (noctuelle ). pi. 98 401
Ceinture jaune ( noctuelle ). Oliv. F. Ceinture jaune (noct.)
Ceinture jaune [la). Engram. F. Ceinture jaune (noctuelle).
Céladon ( noctuelle ). OUv. F. Brodée (noctuelle).
Cendrée-noirâtre [la). Engram. Z^'^. Patience (noctuelle de la).
Cerasi ( noctua ). Fab. Fuessly. Pang. F. Constante ( noct.)
Cerisier [noctuelle du). Oliv. F. Constante (noctuelle).
Cerisière ( la ). Engram. F. Filigrame ( noctuelle ).
29.
452 TABLE ALPHABÉTIQUE
Cerisière [la). Engram. ^. Dysodéc (noctuelle).
Chandélière (noctuelle), pi. 77 72
Chandélière [la). Engram. V. Chandt-îière ( noctuelle ).
Chauve {la). Engram. F. Glabre (noctuelle ).
Chevelure dorée ( noctuelle ). pi. 87 236
Chevelure dorée {la). Engram. F. Chevelure dorée (noct.)
Chevelure dorée {noctuelle). Oliv. V. Chevelure dorée (noct.)
Chi ( noctuelle ). pi. 99 424
Chi {noctua). Linn. Fab. Wien. Verz. Hubn. IIHg. Esp. etc.
V. Chi ( noctuelle ).
Chi ( polia). Ochsen. Treitschke V. Chi ( noctuelle).
Chloé ( noctuelle ). pi. 80 212
Chloé [la). Engram. V. Chloé ( noctuelle ).
Chrysozona { noctua ). Borkh. V. Dysodée ( noctuelle ).
Cincta { noctua ). Fab. Borkh. V. Ceinte ( noctuelle ).
Cincta ( episema ). Ochsen. V. Ceinte ( noctuelle ).
Clairette ( noctuelle ). pi. 74 '^7
Clignotante {la). V. Didyme ( noctuelle ).
Coeruleocephala {bombya:). Linn. Fab. Wien. Verz. Borkh.
Esp. Hubn. etc. V. Double Oméga ( noctuelle ).
Coeruleocephala {episema). Ochsen. F. Double Oméga (n.)
Colllnita {noctua). Esp. V. Grêle ( noctuelle ).
Colon {le). Engram. F. Bi-ponctuée ( noctuelle ).
Comta {miselia). Ochsen. Treitschke. V. Parée ( noctuelle ).
Comta { noctua ). Esp. Borkh. V. Arrangée (noctuelle ).
Compta { noctua ). Wion. Verz. Hubn. Illig. Esp. Fab. De-
vill. Lang. Verz. Brahm. Vieweg. V. Arrangée (noctuelle).
Compta { noctua ). Esp. V. Parée ( noctuelle ).
Concinna { noctua ). Esp. V. Porphyre ( noctuelle ).
Concinna ( noctua ). Hubn. F. Parée ( noctuelle ).
Consohrina { noctua ). Borkh. F. Or ( noctuelle ).
Conserta { noctua ). Hubn. F. Parée ( noctuelle ).
Conspersn { noctun ). Wien. Verz. Hubn. Illig. Esp. Borkh.
ET SYNONYMIQUE. 4^3
Gotze. Lang. Verz. Brahm. V. Saupoudrée ( noctuelle ).
Conspersa [miselia). Ochsen. Treitschke V. Saupoudrée (n.)
Constante ( noctuelle ). pi. 8i 1^7
Constante (la). Engram. r. Constante ( noctuelle ).
Constante (/«). Engram. F. Tache effacée ( noctuelle ).
Contacta ( noctua). Esp. F. Inconstante ( noctuelle ).
Contigua ( noctua ). Wien. Verz. Hubn. Fab. Devill. Got^e.
K. Contiguë ( noctuelle ).
Contigua [hadena). Ochsen. F. Contiguë ( noctuelle ).
CoNTiGUE ( noctuelle ). pi. 91 289
Contiguë [noctuelle). Oliv. F. Contiguë (noctuelle).
Convergens ( noctua ). Hub. Wien. Verz. Illig. Borkh. Fab.
Gotze. F. Convergente ( noctuelle ).
Convergente (noctuelle), pi. 91. 298
Convergente {noctuelle). Oliv. F. Convergente (noctuelle ).
Cortiçea ( noctua ). Esp. F. Upsilon ( noctuelle ).
Coryli [noctua). Hubn. F. Coudrier (noctuelle du).
Co7jIi{boinbjx). lÀnn. Fab. Esp. Borkh. F. Coudrier (n. du).
Coryli ( Colocasiu). Ochsen. F. Coudrier (noctuelle du).
Coudrier (noctuelle du), pi. 84 180
Couleur d'herbe (noctuelle), pi. 97 SgS
Couleur de lichen (noctuelle), pl.99. . 420
Coureuse [la). Engram. F. Leucophée (noctuelle).
Couverte [la). Engram. /". Remarquable (noctuelle).
CuBicuLAiRE (noctuelle), pi. 76 57
Cubicularis [noctua). 'W'\en. Verz.. Hubn. Borkh. F. Cubicu-
laire (noctuelle).
Cubicularis [caradrina). Ochsen. /^. Cubiculaire (noct.)
CucuBALE (noctuelle du), pi. 93 33 1
Cucubali ( noctua ). Wien. Verz. Illig. Hubn. Esp. Borkh.
Fuessly. Brahm. Vieweg. Schrank. Schwarz. F. Cucubale
( noctuelle du ).
Cucubali [hadcna). Ochsen. Treitschke. V . Cucubale ( n. du ).
454 TABLE ALPHABÉTIQUE
Culta (noctua). Hubn. Wien, Verz. lUig. Fab. Borkh. Esp,
Devill. Gotze. Lang. Verz. F. Soignée ( noctuelle ).
Culta [miselia). Ochsen. Treitschke. /^. Soignée (noctuelle).
Cursoria (agrotis). Ochsen, V. Mêlée ( noctuelle ).
Cursoria {noctua). Hubn. Wien. Verz. Boikh. V. Mêlée (n.)
Cuspis [noctua). Hubn. F. Psi. ( noctuelle ).
Cuspis [acronicta). Ochsen. F. Psi ( noctuelle).
Cyparissiœ {noctua). Hubn. F. Euphorbe ( noctuelle de 1' )•
Décora {noctua). Wien. Verz. Hubn. F. Agréable ( noct ).
Décora {agrotis). Ochsen. F. Agréable ( noctuelle ).
Degener [noctua). Borkh. F. Chloé ( noctuelle ).
Degener {noctua). Esp. F. Slrigule ( noctuelle).
DÉLAYKE ( noctuelle ). pi. 83 i6/,
Délayée {noctuelle). Oliv. F. Délayée ( noctuelle ).
Dentiligne (noctuelle), pi. 99 43a
Dentina [noctua). Wien. Verz. Hubn. Illig. Borkh. Esp. De-
vill. Rossi. Gotze. F. Dentinc ( noctuelle ).
Dentina {hadena). Ochsen. ^. Dentine ( noctuelle ).
Dentine (noctuelle), pi- 89 266
Dentine {noctuelle). Oliv. F. Dentine (noctuelle).
Dichroma [noctua). Esp. F. Bleue ( noctuelle ).
Diclyma [noctua). Borkh. Esp. F. Didyme (noctuelle).
Didyina {apamea). Ochsen. Treitschke. F. Didyme (noct.)
DiDYME ( noctuelle ). pi. 100 443
Dilucida [noctua). Hubn. F. Clairette ( noctuelle ).
Dilucida [agrotis). Ochsen. F. Clairette (noctuelle).
Diluta [noctua). Wien. Verz. Fab. Hubn. Borkh. F. Dé-
layée (noctuelle).
Diluta [tetkea). Ochsen. F. Délayée (noctuelle).
Distans [ noctua ). Hubn. F. Distante (noctuelle ).
Dislans [hadena). Ochsen. /'.Distante (noctuelle).
Djstantk ( noctuelle ). pi. 89 26%
ET SYNONYAIIQU E. 4^5
Double (noctuelle), pi. 91 ^gS
Double bande brune {la). Engrani. V. Or (noctuelle ).
Double O {le). Engram. F. OO. (noctuelle).
Double O {noctuelle). Oliv. V. OO (noctuelle).
Double Oméga, (noctuelle), pi. 85 187
Double Oméga { le). Engram. Geoff. V. Double Oméga (n.)
Double Oméga {noctuelle). Oliv. /^. Double Oméga (noct.)
Double W {le). Engram. V. Thalassine (noctuelle).
Doucette { la ). Engram. V. Silène (noctuelle).
Doucette {noctuelle). Oliv. /^.Flatteuse (noctuelle).
Douteuse {la). Engram. V. Upsilon (noctuelle).
Dryade {la). Engram. V. Genêt (noctuelle du).
Dubia {noctua). Naturforscher. F. Luisante (noctuelle).
DuMÉRiL ( noctuelle ). pi. 90 277
Dumerilii {noctua). Nobis. /^. Duméril (noctuelle).
Dysodea {noctua). Esp. Borkli. F. Ceinture jaune (noct. )
Dysodea{ noctua). Wicn. Verz. Ulig. Hubn. Gotze. Bralim.
Laspeyres. /^. Dysodée (noctuelle).
Dysodea {polia). Ochsen. Treitschke. F. Dysodée (noct.)
Dysodée ( noctuelle), pi. 98 4<J4
Echu { noctua ). Hubn. Borkh F. Vipérine (noctuelle de la).
Echu {.xanthia). Ochsen. F. Vipérine (noctuelle de la).
Egregia {noctua). Esp. Borkh. Vieweg. Lang. Verz. F. Cou-
leur d'herbe (noctuelle).
Emaillée (noctuelle), pi. 78. 86
Embbasée ( noctuelle), pi. g4 34 5
Embrasée {noctuelle). Oliv. F. Embrasée (noctuelle ).
Empyrea {noctua). Hubn. F. Embrasée (noctuelle).
Empyrea {hadena). Ochsen. F. Embrasée (noctuelle).
Empyrea {phlogophora). Treitschke. F. Embrasée (noct.)
Encausta { noctua). Hubn. F. Emaillée (noctuelle).
Encausta {agrotis). Ochsen. F. Emaillée (noctuelle).
Érable ( noctuelle de l' ). pi. 88 a53
456 TABLE ALPHABÉTIQUE
Érable ( noctuelle de l'). Oliv. F. Erable (noctuelle de 1' ).
Éruginée ( noctuelle J. p. 91 3or
Erythrocepkala (^iioctua ). Esp. V. Rieuse (noctuelle).
Erythrocephnla {noct.) Fab. Wien. Verz. Hubn. V. Glabre (n.)
Erythrocephala (^cerastis). Ochsen. V. Glabre (noctuelle).
Èryihrocéphale (/'). Engrani. V. Rubiconde (noctuelle).
Érjthroccphale [ noctuelle). Oliv. V. Glabre (noctuelle).
Esula i^noctua). Hubn. Scriba. F. Euphraise (noct. del').
Etrangère ( noctuelle ). pi. 9(1 3^2
Etrangère (^noctuelle). Oliv. /^.Etrangère (noctuelle).
Étrille (r). F. Strigule (noctuelle ).
Euphorbe (noctuelle de 1' ). pi. 88 247
Euphorbe ( noctuelle de V ). F . Euphorbe ( noctuelle de 1').
Euphorbiœ (noctua). "Esp. Rossi. F". Euphraise (noct. del')
Euphorbice {jioctua). Wien. Verz. Fab. Brahni. Borkh. Hubn.
Devill. F. Euphorbe (noctuelle).
Euphorbiœ [acronicta). Ochsen. F. Euphorbe (noct. del').
Euphraise ( noctuelle de 1'). pi. 88 25o
Euphrasiœ (jioct.) Borkh. Wien. Verz. Illig. Brahm. F. Eu-
phraise ( noctuelle de 1' ).
Euphrasiœ [acronicta). Ochsen. F. Euphraise ( noct. del')
Exigua (^noctua). Hubn. F. Exiguë (noctuelle).
Exigua ( caradrina). Ochsen. F. Exiguë ( noctuelle).
Exiguë ( noctuelle ). }>!. 75 45
Fardée (noctuelle), pi. 81. . i38
Fasciculosa (^bombyx). Borkh. F. Délayée (noctuelle).
Favillacea i^noctua). Esp. Hubn. F. Grisette (noctuelle).
Favillacea (^acronicta). Ochsen. F. Grisette (noctuelle).
Ferruginago Çnoctua). Hubn. F. OO (noctuelle).
F'erruginea ( bombyx). Esp. F. Ténébreuse ( noctuelle).
Ferruginée [la). Engrani. F, Ténébreuse ( noctuelle ).
Filigrama [noctua). Esp, F, Filigrame ( noctuelle).
ET SYNONYMIQUK. 4^7
Filigrama {polia ). Ochsen. Treitschke. F. Filigramc(noct.)
FiLiGRAME (noctuelle), pi. 98 41 J
Fimbriola {noctua). Hubn. T. Frangette (noctuelle).
Fimhriola {agrotis). Hubn. F. Frangette (noctuelle).
Flamrna {noctua). Hubn. Fab. Wien. Verz. Gotze. F. Pity-
phage ( noctuelle ).
Flamrna [noctua). Fab. Devill. F. Jaunâtre ( noctuelle ).
Flamme (la). Engram. F. Embrasée (noctuelle).
Flammea {noctua ). Borkh. Esp. F. Embrasée (noctuelle).
Flatteuse (noctuelle), pi. 75 55
Flavicincta {noctua). AVien.Verz. Fab. Hub. Illig. Fuessly.
Gotze. Schrank. Lang.Verz. Borkh. ,F^. Ceinture jaune (n.)
Flavicincta { polia ). Ochsen. Treitschke. F. Ceinture
jaune (noctuelle).
Flavicincta major {noctua). Esp. F. Ceinture jaune (noct.)
Flavicincta minor{ noctua). Esp. F". Dysodée (noctuelle).
Flavicorne (noctuelle ). pi. 8'3 i54
Fhwicorne {la). Engram. F. Flavicorne (noctuelle).
Flavicorne {noctuelle). Oliv. F. Flavicorne ( noctuelle ).
Flavicornis {noctua). Linn. Wien. Verz. Fab. Borkh. Esp.
Hubn. F. Flavicorne (noctuelle).
Flavicornii {telhea). Ochsen. F. Flavicorne (noctuelle).
Flavo-macula {noctua). Fab. F. Luisante (noctuelle).
Flocon de laine {le). Engram. F. Lièvre (noctuelle).
Formosa {noctua). Borkh. F. Fougère (noctuelle de la ).
Fougère ( noctuelle de la ). pi. gB 3^4
Fragile {la). Devill. F. Inconstante (noctuelle).
Frangette (noctuelle), pi. 74 33
Fugace (noctuelle ). pi. 73 27
Fugax {agrotis). Ochsen. F. Fugace (noctuelle ).
Fuliginea {noctua). Hubn. F. Fuligineuse (noctuelle. ).
Fuligineuse ( noctuelle ). pi. 78 90
Fulminea {noctua). Fab. Devill. Gotze. F. l'Eucophéc (n.)
45H TABLE ALPHABÉTIQUE
Gernina (noctua). Hubn. r. Thalassine (noctuelle).
Gemina [noctua). Hubn. V. Double (noctuelle).
Gemina (^kadena). Ochsen. Treitschke V. Double ( noct.)
Genêt ( noctuelle du ). pi. 91 ^85
Genistœ ( noctua ). Hubn. Borkh. Scriba. F. Genêt (noct. du)
Genistœ {^hadena). Ochsen. V. Genêt (noctuelle du ).
Geographica ( noctua ). Fab. F. Géographique ( noctuelle ).
GÉOGRAPHIQUE (noctuellc). pi. 84 184
Géographique ( noctuelle ). Oliv. F. Géographique (noct.)
Glabra [ noctua ). Mus. Schiff. F. Morgeline ( noct. de la )
Glabra ( noctua ). Fab. Wien Verz.Hubn. F. Glabre (noct.)
Glabra [cerastis). Ochsen. F. Glabre ( noctuelle ).
Glabre ( noctuelle ). pi. 79 - gS
Glaciale ( noctuelle ). pi. 80 122
Glacialis ( noctua ). Nobis. F. Glaciale ( noctuelle ).
Glandifera ( noctua ). Borkh. F. Perle ( noctuelle).
Glandlfera ( noctua ). Wien. Verz. Hubn. F. Lichen (n. du).
Glandifera {pœcilia). Ochsen. F. Lichen ( noctuelle du ).
Glandifère [la). Engram. F. Perle ( noctuelle ).
Glareosa [noctua). Esp. F. I. Entier ( noctuelle ).
Glareosa [caradrina). Ochsen. F. I. Entier ( noctuelle ).
Glauca [noctua). Hubn. F. Glauque ( noctuelle ).
Glauca [hadena). Ochsen. Treitschke. Glauque (noctuelle).
Glauque ( noctuelle ). pi. 92 322
Glouteronne [la). Engram. F. Chi (noctuelle).
Gracieuse [la). Engram. F. Fardée ( noctuelle ).
Gracilis [noct.) Wien. Verz. Fab. Hubn. Borkh. F. Grêle (n.)
Gracilis [orthosin). Ochsen. F. Grêle ( noctuelle ).
Gramen ( noctuelle du ). pi. 85 195
Graniinis [ noctua ). Hubn. Borkh. F. Gramen (noct. du).
Graminis [apamea). Ochsen. F. Gramen (noctuelle du ).
Graininis [bombyx). Linn. Fab. Esp. F. Gramen (noct. du).
Graminis ( noctua ). Wien. Verz. ISaturforscher. Hul)n. F.
ET SYKONYMIQUK. 4^9
Ivraie ( noctuelle de 1').
Graininivore {la). Engrani. F. Gramen ( noctuelle tlii).
Grêle ( noctuelle ). pi 82 1 A 1
Grisaille [la). Engram. V. Sereine ( noctuelle ).
Grise {la). Engram. r. I. Double ( noctuelle ).
Grise (^la). Engram. F, I. Entier ( noctuelle ).
Grisette ( noctuelle ). pi. 87 230
Grisette { noctuelle). Oliv. F. Grisette ( noctuelle ).
Grisette {la). Engram. V. Grisette ( noctuelle ).
Grosse tête {phalène). Ticç,eev. F. Mégacéphale (noctuelle).
Grosse tête {la). Engram. F. Mégaccpliale ( noctuelle V
/•
Haies ( noctuelle des ). pi. 75 52
Hepatica {noctua). Hubn. lUig. Laspeyres. F. Teinte (noct.)
Herhida ( noctua). Hubn. F. Couleur d'herbe (noctuelle).
Herbida ( phalœna ). Gotze F. Couleur d'herbe ( noctuelle ).
Hâtive ( noctuelle ). pi. 73 22
Hiéroglyphe (/'). Engram. F. Didyme ( noctuelle ).
Hirta ( noctua ). Hubn. F. Velue ( noctuelle ).
Hyacinthe { noctuelle ). Engram. F. Glabre ( noctuelle ).
/. Cinctum ( noctua ). Wien. Verz. Hubn. /^.Ceinte (noct.)
I. Double (noctuelle ). pi. 77 80
I. Entier ( noctuelle ). pi. 77 7^
/. Geminum ( noctua ). Nobis. F. I. Double ( noctuelle ).
Ignicola ( noctua ). Hubn. F. Ignicole ( noctuelle ).
Ignicola {agrotis). Ochsen. F. Ignicole ( noctuelle ).
Ignicole ( noctuelle ). pi. 72 i4
/. Intactum {noctua). Hubn. F. I. Entier. ( noctuelle ).
Inconstante ( noctuelle ). pi. 81 i3o
Inconstante {V). Engram. F. Inconstante (noctuelle.).
Inconstante ( noctuelle ). Oliv. F. Inconstante ( noctuelle ).
Inconstante (/'). Engram. /'. (irèle ( noctuelle ).
46o TABLE ALPHABÉTIQUE
Incertaine (/'). Engram. V. Flatteuse ( noctuelle }.
Indifférente [l'). Eiigram. F. Aduste ( noctuelle ).
Infecta [agrotis\ Ochsen. F. Lentilleuse (noctuelle).
/. Noir ( noctuelle ). Oliv. F. Ceinte. ( noctuelle ).
Instabilis ( noctua ). Wien. Verz. Fab. Esp. Borkh. Hubn. V.
Inconstante ( noctuelle ).
Instabilis ( orthosia^. Ocliscn. F. Inconstante ( noctuelle ).
Ivraie (noctuelle de 1'}. pi. go 279
Jaspe-vert {le). Engram. F. Protée ( noctuelle ).
Jaspidea ( noctua ). Esp. couleur d'herbe ( noctuelle ).
Jaunâtre ( noctuelle ). pi. 92 3i i
Joconde {la). Engram. F. Sereine ( noctuelle ).
Jolie ( noctuelle j. pi. 94 SSy
Jolie {la). Engram. F. Carpophagc ( noctuelle ).
Jolie {la). Engram. F. Vipérine ( noctuelle de la ).
Joyeuse {la). Engram. F. Railleuse ( noctuelle ).
Joyeuse { noctuelle ). F. Railleuse ( noctuelle ).
Juventina ( noctua ). Cramer. F. Fougère ( noctuelle de la).
Juventine {la). Engram. F. Fougère ( noctuelle de la).
Laevis { noctua ). Hubn. F. Lisse ( noctuelle ).
Laevis {orthosia). Ochsen. F. Lisse ( noctuelle ).
Lagopus { noctua ). Esp. F. Fougère (noctuelle de la).
Lamda ( noctua ). Vieweg. F. Didvme (noctuelle ).
Latens { noctua ). Hubn. F. Cachée ( noctuelle ).
Latens {agrotis). Ochsen. F. Cachée (noctuelle).
Lavée (noctuelle ). pi. 80 m
Lenticulosa { noctua ). Godart. F. Lentilleuse (noctuelle).
Lentilleuse ( noctuelle ). pi. 72 1 8
Lepida { noctua ). Esp. F. Porphyre (noctuelle).
Lepida { noctua ). Esp. F. Carpophage ( noctuelle ).
Lepida {noctua). Borkh. Brahm. ^". Grêle ( noctuelle).
KT SYNONYMIQUE. 4^1
Leporina ( nociua ). Linn. Wien. Yerz. Esp. Hubn. Borkh,
V. Lièvre ( noctuelle ).
Leporina ( bombyx). Fab. F. Lièvre ( noctuelle ).
Leporina ( acronicta). Ochsen. V. Lièvre ( noctuelle ).
Leucographe ( la ). Engram. F. Saponaire ( noct. de la )
Leucophœa [noctua). Wien. Vcrz. Hubn. Borkh. Vievscg.
Illig. F. Leucophée ( noctuelle ).
Leucophée ( noctuelle ). pi. 90 282
Leucophée ( noctuelle ). Oliv. F. Leucophée ( noctuelle ),
Leucostigma {noctua). Esp. F. Didyme ( noctuelle ).
Lichen ( noctuelle du ). pi. 86 207
Lichen ( noctuelle du). Oliv. F. Lichen ( noctuelle du ).
Lichenea hioctua). Hubn. F. Couleur de Lichen noct.)
Lichenis [noctua). Fab. ^.Lichen ( noctuelle du ).
Lichenis ( noctua) . Esp. Borkh. F. Lichen (noctuelle du ).
Lièvre ( noctuelle), pi. 87 aaS
Lièvre ( bombyx ) Oliv. F. Lièvre ( noctuelle ).
Ligula ( noctua ). Esp. F. Polie ( noctuelle).
Ligustri ( noct) Wien. Verz. Fab. Hubn. Esp, Borkh. Brahm.
Devill. F. Troène (noctuelle du).
Ligustri ( hadena ). Ochsen. ^.Troène (noctuelle du ).
Lisse [la). Engram. F. Polie (noctuelle ).
Lisse {noctuelle). Oliv. F. Polie ( noctuelle ).
Lisse ( noctuelle ). pi. 76 65
Lithargyrea ( noctua ). Esp. F. Point blanc (noctuelle ).
Lithophila ( noctua ). Brahm. F. Perle (noctuelle).
Litura [noctua). Linn. Wien. Verz. Fab. Hubn. Borkh. Esp.
F. Liture (noctuelle).
Litura {orthosia). Ochsen. T' . Liture ( noctuelle ).
Liture (noctuelle), pi. 79 104
Liture ( noctuelle ). Oliv. F. Liture (noctuelle).
Loin [ noctua ). Esp. Borkh. Devill. F. Ivraie (noct. de 1').
Lota [ nnrtua ). Wien. Verz. Hubn. Borkh. P\ Lavée (noct.)
462 TABLF. ALPHA BÉTFQU 1:
Lnta {bombyx). Liiin. V. Lavée ( noctuelle).
Lota [orthosia). Ochsen. F. Lavée ( noctuelle ).
Liœernca [noctua). Hubn. F. Fugace ( noctuelle ).
Lucipara ( noctua). Linn. AVien. Verz. Fab.Esp.Borkh. Illig.
Devill. Gotze. Vieweg. Schwarz. Schrank. /^.Luisante (n.)
Lucipara {hadena). Ochsen. ^.Luisante (noctuelle).
Lucipara ( phlogopkora ). Treitschke. F. Luisante (nocl.)
Lucipare { noctuelle ). Oliv. F. Luisante ( noctuelle ).
Ludifica ( noctua ). Suizer. F. Runique ( noctuelle ).
LucUfica («ocf««).Linn. Fab.Wien. Verz. Hubn. Esp. Boikh.
F. Railleuse. ( noctuelle ).
Ludifica [diphtera). Ochsen. F. Railleuse (noctuelle).
Luisante ( noctuelle ). pi. 94 348
Lychnide ( noctuelle de la ). pi. 80 ii3
Lychnide (la). Engtam. F. Lychnide ( noctuelle de la ).
Lychnide ( noctuelle ). Oliv. F. Lychnide ( noctuelle de la).
Lychnidis (nocttui). Fab. Wien. Verz. Hubn. F. Lychnide,
( noctuelle de la ).
Lychnidis (orthosia). Ochsen. F. Lychnide (noctuelle de la).
Maincata {noctua). Devill. Rossi. F. Fougère (noct.de la)
Maravigna ( noctuelle ). pi. 82 i43
Marai'ignœ ( noctua ). Nobis. F. Maravigna ( noctuelle ).
Megacephala [noctua). Fab. Wien. Verz. Hubn. Borkh. Esp.
T\ Mégacéphale ( noctuelle ).
Megacephala {ncronictu ). Ochsen. /^".Mégacéphale (noct.)
MÉGACÉPHALE ( noctuclIe ). pi. 88 244
Mégacéphale [noctuelle ). Oliv. F. Mégacéphale ( noct. )
MÊLÉE ( noctuelle ). pi. 72 16
Menianthe (noctuelle du ). pi. 88 289
Menyanthidis [noctua). Esp. Hubn. Vleweg. F. Menianthe
( noctuelle du 1.
Menyanthidix [ncronicta). Ochsen. F. Menianthe (noct. du)
ET STNONYMJQlir:. /|()J
MÉTictiLF.usE ( noctuelle }. pi. 94 ^ 40
Méticuleuse [la). Goëdart. f'. Méticuleuse ( noctuelle ).
Méticuleuse (noctuelle). Oliv. V. Méticuleuse (noctuelle ).
Meticulosa [noctiia). Wien. Verz. Linn. Fab. Esp. Hubn.
Borkh., etc. V. Méticuleuse ( noctuelle ).
Meticulosa [hadena). Ochsen. V. Méticuleuse (noctuelle ).
Meticulosa [jMogophora). Treitschke. /^. Méticuleuse (n.)
Millegrana ( noctua). Esp. F. Tache effacée ( noctuelle).
Mince (la). Engram. ^. Éruginée ( noctuelle ).
Mince [noctuelle). Oliv. F. Grêle (noctuelle ).
Miniosa ( noctua ). Wien. Verz. Fab. Borkh. Hubn. ?^. Far-
dée ( noctuelle ).
Miniosa ( orthosia ). Ochsen. f. Fardée ( noctuelle ).
Modeste [la). Engram. V. Liture ( noctuelle ).
Montagnarde ( noctuelle ). pi. 92 3 1 4
Monticola [ noctua ). Nobis. V. Montagnarde ( noctuelle ).
Moqueuse [noctuelle). Oliv. V. Rieuse ( noctuelle ).
MoRGELiNE ( noctuelle de la ). pi. 76 G^
Morpheus [caradrina). Ochsen. V. Haies ( noctuelle des).
Morpheus [noctua\ Vieweg. Huffnag. ^'. Haies (noct. des)
Mucida [ noctua ). Borkh. F. Rubiconde ( noctuelle ).
Nana [phalœna). Naturforscher. /^.Saupoudrée (noct.)
Nana [ noctua ). Esp. F. Dentine ( noctuelle ).
Kasse [la ). Engram. T~. Ivraie ( noctuelle de 1').
NÉBULEUSE ( noctuelle ). pi. 78 82
Nebulosa [noctua). Borkh. Naturforscher. F.Vvolée (noct.)
Nebulosa [ noctua ). Hubn. F. Nébuleuse ( noctuelle ).
Nebulosa [ noctua ). Gotzc. F. Plébéienne ( noctuelle).
Nebulosa [phalœna). Berl. Mag. Naturforscher. F. Plé-
béienne ( noctuelle ).
Neglecta [ noctua ). Hubn.. V. Négligée ( noctuelle 1.
Neglecta [mythimna ). Ochsen. F. Négligée rnoctuelle ■.
464 TABLE ALPHABÉTIQUE
NÉGLIGÉE ( noctuelle), pi. 78 88
Nictitans ( noctuelle ). Esp. Hubn. F. Didyme ( noctuelle ).
Noisetier [phalène du ). Engram. F. Coudrier (noct. du ).
Occulta ( noctua ). Fab. Devill. V. Teinte ( noctuelle ).
Occulta [noctua). Linn. Hubn. Devill. Vieweg. Rossi. Gotze.
V. Occulte ( noctuelle ).
Occulta [polia). Ochscn. Trcitschke. F. Occulte (noctuelle).
Occulte ( noctuelle ). pi. 97 386
Occulte (/'). Engram. F. Occulte ( noctuelle ).
Ochroleuca ( noctua ). Wien. Verz. Hubn. Illig. Esp. Borkh.
Gotze. F. Jaunâtre ( noctuelle ).
Octogena [noctua). Esp. V. Or (noctuelle).
Octogena ( noctua ). Esp. V. Ruficolle ( noctuelle).
Octogena ( noctua ), Esp. V. Délayée ( noctuelle ).
Octogena ( noctua ). Esp. V. Octogone ( noctuelle ).
OcTOGÈNE ( noctuelle ). pi. 83 i58
Octogesiina ( noctua ). Hubn. V. Octogène ( noctuelle ).
Octogesima [tetkea). Ochsen. F. Octogène ( noctuelle ).
Octogésime (/'). Engram. F. Octogène ( noctuelle ).
Oculea ( noctua ). Fab. F. Didyme ( noctuelle ).
Oleagina [ noctua ). Wien. Verz. Hubn. Illig. Devill. Gotze.
F. Oléagineuse ( noctuelle ).
Oleagina [jniselia). Ochsen. Treitschke. /^.Oléagineuse (n.)
Oleagina ( bombyx). Fab. Esp. Lang. Verz. Brahm. F. Oléa-
gineuse ( noctuelle ).
Oléagineuse ( noctuelle ). pi. gS 370
Oléagineux [bombyx). Oliv. F. Oléagineuse ( noctuelle ).
Olive ( /' ). Engram. F. Oléagineuse ( noctuelle 1.
Oméga [ noctua ). Esp. F. Augure (noctuelle ).
Oméga {V). Engram. /'. Augure ( noctuelle ).
Omicron ardoisé [l'). Engram. F. Érable (noctuelle del').
Omicron gris (/'). Engram. F. Euphraiso ( noctuelle de V).
ET SYNONYMIQUE. 4^5
Ondulée [l'). Engram. F. Porphyre ( noctuelle ).
OO ( noctuelle ). pi. 84 174
00 {bombyx ). Esp. F. OO ( noctuelle ).
00 (rwct.) Linn. Fah. Wien. Verz. Rrahm. Borkh. r.OO{n.)
00 {tethea). Ochsen. V. 00. ( noctuelle ).
Or (noctuelle ). pi. 83 i6i
Or ( noctuelle ). Oliv. F. Or ( noctuelle ).
Or ( noctua ). Wien. Verz. Fab. Hubn. F. Or (noctuelle).
Or ( tethea ). Ochsen. F. Or ( noctuelle ).
Or ( noctua ). Borkh. F. Octogène (noctuelle ).
Orion ( noctuelle), pi. 85 2o3
Orion ( diphtera ). Ochsen. F. Orion (noctuelle).
Orion {noctua). Esp. F. Orion ( noctuelle).
Ornata {noctua). Devill. F. Dysodée (noctuelle).
Osier (noctuelle de l' ). pi. 84 177
Osier ( noctuelle de l' ). Oliv. F. Osier ( noctuelle de 1' ).
Oxyacanthœ {noctua). Linn. Fab. Wien. Verz. Hubn. Illig.
Esp. Borkh. Devill. Fuessly. Vieweg. Schrank. F. Aubé-
pine ( noctuelle de 1' ).
Oxyacanthœ ( miselia ). Ochsen. Treitschke. F. Aubépine
( noctuelle de 1').
Oxyacanthœ ( phalœna ). Gotze. Lang. Verze. Berl. Mag.
Wilkes. /". Aubépine ( noctuelle de 1').
Parée ( noctuelle ). pi. gS HSq
Parée {la). Engi-am. F. Parée (noctuelle).
Parée ( noctuelle ). Oliv. F. Parée ( noctuelle ).
Pariétinc {noctuelle). Oliv. F. Chloé ( noctuelle).
Patience (noctuelle de la ). pi. 88 24 »
Patience ( noctuelle de la ). Oliv. F. Patience ( noct. de la )
Peinte {la). Devill. F. Fardée ( noctuelle ).
Pepli ( noctua ). Hubn. F. Euphorbe ( noctuelle de 1' ).
Perla {noctua ). Wien. Verz. f . \Àv\\en ( noctuelle du ).
NOCTURNES, III. 3o
466 TABLE ALPHA UÉTIQUK
Perla ( noctiia). Wlen. Verz. Fab. Hubn. Esp. Z^''. Perle (n. i
Perle ( noctuelle ). pi. 86 210
Perle ( noctuelle ). Oliv. /'. Perle ( noctuelle ).
Perplexa [noct.) Hubn. Wien. Verz. Illig. V. Carpophage(n.)
Perplexa [hadena). Ochsen. Treitschke. /^'^Carpophage(n.)
Phalène à deux taches couleur de soufre, (la) Degeer. /^. Fla-
vicorne ( noctuelle }.
Phalène à avirons (la). Degeer. F. Aune. ( noctuelle de 1'}.
Picta [noctua). Fab. V. Porphyre (noctuelle).
Pilicornis {noctua). Brahm. l\ Rubiconde (noctuelle).
Pinastri [phalène). Fuessly. F. Pityphage (noctuelle).
Pinl ( noctua ). Devill. F. Pityphage ( noctuelle).
Pinipcrda ( noctua ). Esp. Borkh. Illig. Lang. Naturforscher.
Lang. Verz. Panzer. Schrank. V. Pityphage ( noctuelle ).
Piniperda [trachca). Ochsen. Treitschke. F. Pityphage (n.)
Pissenlit ( noctuelle du ). pi. 7$ 5o
Pistache (noctuelle). Oliv. F. Lychnide (noct. delà )
Pistacina [noctua). Fab. Wien. Verz. Hubn. F. Lychnido
( noctuell>e de la ).
Pistacina {nrthosia). Ochsen. F. Lychnide (noctuelle de la).
Pityphage ( noctuelle ). pi. 100 /|36
Pityphage (la). Engram. /. Pityphage (noctuelle).
Flantaginis ( noctua ). Hubn. ?'. Plantain ( noctuelle du ).
Plantaginis (caradrina). Ochsen. F. Plantain (noct. du)
Plantain ( noctuelle du ). pi. 76 5y
Plehcja (noctua). Hubn.. /'. Plébéienne (noctuelle).
Plébéienne ( noctuelle ). pi. 97 SSa
Point blanc (noctuelle ). pi. 80 109
Point blanc (le). Engram. F. Point blanc ( noctuelle).
Polie (noctuelle), pi. 81 124
Polita (noctua). Wien. Verz. Fab. Borkh. Vieweg. Hubn. F.
Polie ( noctuelle }.
Polita (cerastis). Ochsen. F. Polie ( noctiiollc ).
Eï SYNONYMIQlfK. 4^7
PolluUi {rwctita). Esp. F. Litiiie (noctuelle).
Polymita [noct.) Hiibn. Wien. Verz. Illig. r.Filigramc (n.)
Polymita {noct.) Linn. Esp. Borkh. Scriba. Devill. F. Bro-
dée ( noctuelle ).
Polymita {polia). Ochsen. Treitschke. F. Brodée (noct.)
Polymita ( noctua ). Fab. F. Plébéienne ( noctuelle ).
Polymite {noctuelle). Oliv. F. Plébéienne (noctuelle).
Polyodon { noctua ). Hubn. F. Dentiligne ( noctuelle ).
Polyodon {noctua). Wien. Verz. lllig. Lasp. F. Plébéienne (n.)
Popularis {bombyx). Fab. Gotze. lUig. Schwarz F. Ivraie
(noctuelle de 1').
Popularis { hadcna ). Ochsen. /'. Ivraie ( noctuelle de 1' ).
Porphyre ( noctuelle ). pi. loo 4^|f>
Porphyre {le). Engram. /'. Saturée ( noctuelle ).
Porphyrea {noctua). Hubn. Wien. Verz. F. Porphyre (noct.)
Porphyrea {trachea ). Ochsen. Treitschke. F. Porphyre (n.)
Porphyrea { noctua ). Borkh. Es|). F. Saturée ( noctuelle ).
Porphyrea {noctua). Scriba. F. Aduste (noctuelle).
Prasina {noctua). Wien. Verz. Fab. Borkh. Devill. Gotze.
F. Couleur d'herbe ( noctuelle ).
Prœceps {noctua). Wien. Verz. Hubn. /'. Hâtive (noct.)
Prœceps {trachea). Ochsen. F. Hâtive (noctuelle ).
Prœco.T {noctua). Linn. Hubn. F. Précoce (noctuelle).
Prœcox {noctua). Fab. Esp. Panzer. F. Hâtive ( noct. )
Précoce (noctuelle), pi. 73 2<^
Priçoce { noctuelle ). Oliv. F. Précoce (noctuelle).
Précoce {la). Engram. /^.Hâtive ( noctuelle).
Prochaine ( noctuelle), pi. 89 26/,
Proprette {la). Engram. F. Lavée ( noctuelle).
Proprette { noctuelle). Oliv. F. Lavée (noctuelle).
Prospicua {noctua). Hubn. Borkh. F. Remarquable (noct.)
Prospicua{ polia). Ochsen. Treitschke. F. Remarquable (n.)
Protca ihadena). Ochsen. F. Protée (noctuelle).
3o.
468 TABLK ALPHABÉTIQUE
Protea [noct.) Hubn. Wicn. Verz, Illig. Esp. Gotzc. Brahni.
Scriba. V. Protéc (noctuelle).
Protée ( noctuelle ). pi. 8g 259
Vrnxima [?ioctua). Hubn. V^. Prochaine (noctuelle).
Proxima {hadena). Ochsen. V. Prochaine (noctuelle).
Psi ( noctua). Hubn. V. Trident (noctuelle).
Psi (noctuelle), pi. 87 218
Psi ( le ). Engram. Geoff. V. Psi ( noctuelle ).
Psi ( noctuelle ). Oliv. V. Psi ( noctuelle ).
Psi [noctua). Linn. Fab. Wien. Verz. Esp. Borkh., etc. V.
Psi ( noctuelle ).
Psi ( acronicta ). Ochsen. V. Psi ( noctuelle ).
Pteridis {noctua). Fab. Hubn. Germar. F. Fougère (n. de la).
Pteridis ( hadena ). Ochsen. V. Fougère ( noctuelle de la ).
Pteridis [eriopus). Treitschke. V. Fougère (noctuelle de la).
Pteris ( noctuelle du ). Oliv. F. Fougère ( noctuelle de la ).
PcLMONAinE ( noctuelle de la), pi. 75 47
Pulmonariœ ( caradrina). Ochsen. V. Pulmonaire (noc. de la).
Pulmonariœ ( noctua ). Hubn. V. Pulmonaire (noct. de la).
Pulinonaris {noctua). Esp. V. Pulmonaire (noct. de la).
Pulverulenta [orthosia). Ochsen. V. Ambiguë (noctuelle ).
Puherulenta [noctua). Esp. Borkh. V. Ambiguë ( noct. ).
Pyrophila [noct.) Wien. Verz. Fab. Hubn. V. Pyrophile(n.)
Pyrophila [agrotis). Ochsen. ^.Pyrophile (noctuelle).
Pyrophile ( noctuelle ). pi. 74 ^f»
Pyrophils [ noctuelle). Oliv. V. Pyrophile ( noctuelle ). i
Pyrophile [la). Engram. ^. Pyrophile (noctuelle).
Quadripunctatn [ noctua ). Fab. F. Cubiculaire ( noct. ).
Radicea [ noctua ). Esp. V. Haies ( noctuelle des ).
Radicea ( noctua ). Esp. F. Pyrophile ( noctuelle ).
Railleuse ( noctuelle ). pi. 85 j gy
ET SYNONYMIQUK. 4%
Ravida ( iioctiui ). V. Lcucophée ( noctuelU' ).
Receptricula {rioctua). Hiibii. f. Strigule (noctuelle).
Receptricula i^pœcUia ). Ochsen. V. Strigiile (nocUielle).
Remarquable ( noctuelle ). pi. 97 3y8
Remissa ( noctiia ). Hubn. F. Double ( noctuelle ).
Renigera [noctua). Hubn. f'. Rénigère ( noctuelle ).
Renigera {agrotis). Ochsen. V. Rénigère ( noctuelle ).
Rénigère ( noctuelle ). pi. 74 4 1
Respersa {^noctua). Wien. Verz. Hubn. F. Arrosée (noct.)
Respersa ( caradrlna ). Ochsen. V. Arrosée ( noctuelle ).
Retusa ( noctua). Linn. Fab. Wien. Verz. Borkh. Esp. Hubn.
V. Rétuse ( noctuelle ).
Retusa {tethea ). Ochsen. V. Rétuse (noctuelle).
RÉTUSE ( noctuelle ). p!. 82 1 45
Ridens [rioctua ). Hubn. F. Brodée (_ noctuelle ).
Ridens (^noctua ). Fab. F. Rieuse ^^ noctuelle ).
Rieuse ( noctuelle ). pi. 82 1 5 1
Rividaris ( noctua ). Fab. Devill. Gotze. F. Cucubale (n. du).
Rh'ulaire ( noctuelle ). Oliv. P^. Cucubale ( noctuelle du ).
Robuste (la). Engram. /^. Airelle ( noctuelle de 1' ).
Rubetr-a ( noctua ). Esp. F. Lychnide ( noctuelle de la ).
Rubiconde ( noctuelle ). pi. 79 99
Rubiconde (noctuelle). Oliv. F. Rubiconde (noctuelle).
Rubricosa [noctua). Fab. Wien. Verz. Hubn. Borkh. F. Ru-
biconde ( noctuelle ).
Rubricosa [bombyx). Esp. F. Rubiconde ( noctuelle ).
Rubricosa [ccrastis). Ochsen. F. Rubiconde (noctuelle").
Rubricosa [bonibfx). Esp. F. Fardée (noctuelle).
Ruficolle (noctuelle), pi. 83 168
Rujtcolle [ noctuelle ). Oliv. F. Ruficolle ( noctuelle ).
Rtijicollis [ noctua ). Wien. Verz. Fab. Hubn. Borkh.
Ruficollis [tethea). Ochsen. F. Ruficolle ( noctuelle ).
Rumicis [noctua). Linn. Fab. Wien. Verz. Hubn. Borkh.
47<^ TABLE ALPHABETIQUE
Esp. , etc. V. Patience ( noctuelle de la ).
Rumicis {acronicta). Ochsen. V. Patience (noct. de la)
Runica [noctua ). Fab. Wien. Verz. Borkh. Hubn. Brahm.
Illig. Schrank. V. Rnnique ( noctuelle ).
RuNiQUF. ( noctuelle ). pi gS 365
Runique [la). Éngram. /'. Runique ( noctuelle).
Runique ( noctuelle ). Oliv. V. Runique ( noctuelle ).
Saliceti ( noctua ). Borkh. V. Osier ( noctuelle de 1' ).
Saliceti ( tethea ). Ochsen. F. Osier ( noctuelle de 1' ).
Saponaire ( noctuelle de la ). pi. 90 272
Saponariœ [noctua ). Borkh. Esp. V. Saponaire (noct. de la)
Saponariœ [hadena). Ochsen. K. Saponaire ( noct. de la).
Saporta (noctuelle ). pi. 98 4 10
Saportœ ( noctua ). INobis. f^. Saporta ( noctuelle ).
Satellite ( noctuelle ). pi. 80 116
Satellite (^la). Engram. F. Satellite ( noctuelle).
Satellite ( noctuelle ). Oliv. F. Satellite (noctuelle).
Satellitia [noctua). Linn. Fab. Wien. Verz. Hubn.£sp. Borkh.
F. Satellite (noctuelle ).
Satellitia ( cerastis V Ochsen. F. Satellite ( noctuelle ).
Satura [ noctua ). Wien. Verz. Hubn. Illig. F. Saturée (n.).
Satura [hadena). Treitschke. F. Saturée (noctuelle).
Satura ( noctua ). Borkh. F. Double ( noctuelle ).
Satura ( hadena). Ochsen. F. Aduste ( noctuelle ).
Saturée (noctuelle ). pi. 92 3ig
Saupoudrée ( noctuelle ). pi- 9^ 35/}
Scita {noctua). Hubn. F. Jolie ( noctuelle ).
Scita [hadena). Ochsen. F. Jolie (noctuelle).
Scita [phlogophora). Treitschke. F. Jolie ( noctuelle ).
Scripta [noctua). Hubn. F. Osier ( noctuelle de 1').
Secalina {noctua). Hubn. Wien. Verz. Illig. F. Didymc (n.)
Secalis [noctua). Wien. Verz. /^. Didyme ( noctuelle),
ET SYNONYMIQUE. 4? I
Segetum {noctua ). Esp. P^. Cubiculaire (noctuelle ).
Seladonia (noctua). Fab. F. Brodée (noctuelle).
Semi-deuil (le). Engram. F. Brodée ( noctuelle ).
Sepii ( noctua ). Hubn. F. Haies (noctuelle des )
Serena (noctua ). Wien. Verz. Fab. Hubn. 111 ig. Esp. Boikli.
Devill. Scriba. Brahm. F. Sereine ( noctuelle).
Serena {polia). Ochsen, ïreitschke. F. Sereine (noct. )
Serena [phalœna). Gotze. /^. Sereine (noctuelle).
Sereine (noctuelle ). pi. 98 ^O']
Sereine ( noctuelle ). Oliv. F. Sereine (noctuelle),
Sericata {noctua). Esp. Lang. Verz. F. Remarquable (n.)
Sericina [noctua). Esp. Borkh. F. Remarquable (noct.)
Sericina [bombyx). Hubn. F. Géographique (noctuelle).
Serina ( noctua ). Esp. F. Lychnide ( noctuelle de la ).
Serpolet ( noctuelle du ). pi. 76 67
Serpylli ( noctua ). Hubn. F. Serpolet (noctuelle du ).
Serratilinea {polia). Ochsen. Treitschke. F. Dentiligne (n.)
Serville ( noctuelle ). pi. 7^ '^^
Servillii [ noctua). Godart. F. Serville (noctuelle ).
Silène (noctuelle), pi- 79 ïO'^
Silène {noctuelle ). Oliv. F. Silène (noctuelle).
Silène {noctua). Fab. Wien. Verz. Hubn. F. Silène (noct.)
Silène {cerastis). Och?,ei\. F. Silène (noctuelle).
Simulans [noctua ). Fab. Borkh. F. Pyrophyle (noctuelle).
Sinuée {la). Engram. F. Cucubale (noctuelle du).
Soignée (noctuelle), pi. 95 36 1
Soignée [la). Engram. F. Soignée (noctuelle).
Soignée {noctuelle). Oliv. F. Soignée (noctuelle).
Soumise {ta). Engram. F. Rétuse (noctuelle).
Soumise ( noctuelle ). pi- 82 148
Soumise {noctuelle). Oliv. F. Soumise ( noctuelle).
Soumise {la). Engram. F. Soumise ( noctuelle).
Spndicca [noctua). Borkh. F. Glabre (nocluellc ).
47'^ TABLE ALPHABÉTIQUE
Spadicea ( noctua). Hiibn. F. Airelle ( noctuelle de 1').
Spartii (^nnctua). Boikh. Brahm. V. Coiitiguë (noctuelle ).
Spicula ( noctua"). Esp. F. Convergente (noctuelle).
Spoliatricula (^noctua). Wien.Verz. Hubn. F. Chloé (n.).
Spollatricula [ pœdlia). Ochsen. /^. Chloé ( noctuelle ).
Spreta ( noctua). Wien. Verz. Brahm. F. Puyphage (noct.).
Spreta (^bombyx). Fah. ^'. Pityphage (noctuelle).
Stabilis {noctua). Wien. Verz. Hub. /^. Constante (noct.).
Stabilis ( orthosia ). Ochsen. F. Constante ( noctuelle).
Strictà ( bombyx ). Esp. F. Osier (noctuelle de 1').
Strlgosa [noctua). Wien. Verz. Fab. Borkh. F. Grisotte (n.).
Strigula ( noctua). Wien. Verz. Borkh. F. Strigule ( noct. ).
.STaiGULE ( noctuelle ). pi. 86 21 5
Styrienne [la ). Engram. F. Bleue ( noctuelle ).
Subtusa [noctua). Fab. Wien.Verz. Borkh. Hubn. F. Sou-
mise ( noctuelle ).
Subtusa [ tethea ). Ochsen. F. Soumise ( noctuelle ).
Superstes [ caradrina ). Ochsen. F. Flatteuse (noctuelle).
Sjngenesice [ noctua ). Sciiba. F. Vipérine ( noct. de la ).
Tache effacée ( noctuelle ). pi. 77 69
Tache rousse [la). Engram. F. Contiguë (noctuelle ).
Taraxaci [ noctua ). Hubn. F. Pissenlit (noctuelle du).
Teinte ( noctuelle ). pi. 9G 389
Temple ( noctuelle du ). pi. 75 43
Templi [ noctua ). Hubn. F. Temple ( noctuelle du ).
Tenipli [agrotis ). Ochsen. F. Temple (noctuelle du).
Ténébreuse ( noctuelle ). pi. 72 11
Tenebrosa [noctua). Hubn. F. Ténébreuse ( noctuelle ).
Tenebrosa [ agrotis ). Ochsen. F. Ténébreuse (noctuelle ).
Tenebrosa ( noctua ). Esp. F. Double ( noctuelle ).
Testacea [ noctua ). Wien. Verz. Hubn. F. Testacéc (noct.).
Trstaccn [ apatnen ). Ochsen F. Tcstacée ( noctuelle ).
FT SYNONYMIQUE. 47^
TtSTACÉE ( noctuelle ). pi. 8i i33
Tête bleue [bombyx). Oliv. V. Double oméga (noctuelle).
Tête rouge ( la ). Engram. F. Rieuse (noctuelle).
Thalassina [noctua). Boikh. Naturforscher. Gotze. V. Tha-
lassine (noctuelle).
Thalassina {hadena). Treitschke. F. Thalassine (noctuelle).
TuALASsiNE (noctuelle) pi. 91 292
Thapsi [noctuelle). Borkli. Brahm. V. Plébéienne (noctuelle).
Tincta {iioctun). Borkh. Scriba. Brahm. V. Teinte (noct.).
Tiiicta {polia). Oclisen. Treitschke. V. Teinte (noct.).
Tran.sversalis [noctua). Devill. F. Arrangée (noctuelle).
TriangulaT-is [noctaa). Thunberg. F. Cucubale ( noct. du ).
Tricu.spis {l)onibjx). Esp. F. Gramen (noctuelle du).
Tricuspis [noctua). Hubn. F. Gramen (noctuelltidu).
Trjdactylion [noctua). Borkh. F. Soignée (nocÇ^lle).
Tridens [noct.) Wien. Verz. Fab. Esp. Borkh. F. Trident, (n.)
Tridens [acronicta). Ochsen. F. Trident (noctuelle).
Tridens {noctua). Hubn. F. Psi (noctuelle).
Trident (noctuelle), pi. 87 11%
Trident [le). Engram. F. Trident (noctuelle). *
Trident [noctuelle). Oliv. K Trident (noctuelle).
Trigutta [noctua). Esp. F. Inconstante (noctuelle).
Trirnacula [noctua). Hubn. F. Trimaculée (noctuelle).
Triniacula [bombyx). Wien. Ver/. F. Trimaculée (noct.)
Trirnacula [episema). Ochsen. F. Trimaculée (noctuelle).
Trimaculée (noctuelle), pi. 85 19?
Trimaculée [la). Engram. (Xanthographe (noctuelle).
Trimaculosa [noctua). Esp. F. Teinte (noctuelle).
Tristis [noctua). Fab. F. Pyrophile (noctuelle).
Troène (^noctuelle du), pi. 89 2^6
Troène [noctuelle du). Oliv. F. Troène (noctuelle du).
Trocnière [la). Engram. F. Trociie (noctuelle du).
Tullia [nortud). Cramer. P'. Couleur d'herbe (uocluelle).
474 TABLK ALPHABÉTIQUE
Typica [noctua). Hubn. F. Saponaire (noctuelle de la).
Typica {noctua). Linn. Wien. Verz. Fab. Illig. Borkh. Esp-
Devill. Brahm. F. Typique (noctuelle).
Typica [niormo). Ochsen. F. Typique (noctuelle).
Typica [mania). Treitsclike. T^. Typique (noctuelle).
Typique (noctuelle), pi. 90 269
Typique {noctuelle). Oliv. F. Typique (noctuelle).
Typique [la). Engram. F. Typique (noctuelle).
Undosa {noctua"). Hubn. F. Bi-poncluée (noctuelle).
Undulata [noctua). Gotze. Schwarz. F. Ceinture jaune (n.)
Unanimis [noctua). Hubn. F- Double (noctuelle).
Upsilon (noctuelle), pi. 81 i35
Faccinii [noctua). Linn. Wien. Verz. Fab. Esp. Hubn. Borkh.
etc. F. Airelle, (noctuelle de 1' ).
Faccinii {cerA?>ûs). Ochsen. F. Airelle (noctuelle de 1').
Faccinii [noctua). T^sp. F. Glabre (noctuelle).
Fagaboncle [la). Engram. F. Dentine (noctuelle").
Falida [noctua). Hubn. F. Aduste (noctuelle).
Faria [noctua), Devill. F. Porphyre (noctuelle).
Fariahlc {ld\. Engram. /^. Didyme (noctuelle).
Velue (noctuelle), pi. 90 27S
Fermillon [noctuelle). Oliv. F. Fardée (noctuelle).
Ferte [la). Engram. F. Couleur d'herbe (noctuelle).
Ferte [noctuelle). Oliv. F. Couleur d'herbe (noctuelle).
Festigialis [noctua). Esp. Devill. F. Leucophée (noctuelle).
Fiennoise [la).Y,nu,vAn\- ^. Ruficolle (noctuelle).
Fiminalis [noctua). Fab. F. Osier (noctuelle del' )
Vipérine (noctuelle de la ). pi. 92 3o8
Firescens [ phalcena).Tiea,eev. F. Brodée (noctuelle).
Firidana [ phalœna). Naturforscher. F. Soignée (nocl.)
Firidis [ phalœna). Hgv'iW. F. Remarquable (nocliicllri.
ET SYNONYMIQUE. ^']5
Viridc obscurci [phalœna). Gotze. F. Couleur d'herbe (n.).
Volant doré ( le). Geoffroy. V. Arroche (noctuelle delà).
fV. Latinum {noctua). Borkh. Esp. Naturforscher. Gotze.
V. Genêt (noctuelle du).
F. Punctatum [bombyx). Esp. F. Silène (noctuelle).
F. Punctatum {noctua). Borkh. F. Silène (noctuelle).
X {l'). Geoffroy. F. Chi (noctuelle).
Xanthoceros («oc/«rt). Borkh. Hubn. V. Rieuse (noctuelle).
Xanthoceros [tcthea). Ochsen. F, Rieuse (noctuelle).
Xanthoceros {noctua). Borkh. Hubn. F. Rieuse (noctuelle).
Xanthographa (/^oc^««). Wien. Verz. Fab. Hubn. F". Xantho-
graphe (noctuelle).
Xanthographa (mithimna). Ochsen. ^. Xanthographe (noct.)
Xanthographe (noctuelle), pi. 80 107
Xanthographe [noctuelle). Oliv. F. Xanthographe (noct.)
Ypsilon [noctuelle). Oliv. F. Upsilon (noctuelle).
Ypsilon [orthosia). Ochsen. F. Upsilon (noctuelle).
FIN UE 7. h TABLK.
ERRATA ET ADDENDA.
Page 2 4,ligno 3, pâtes, Usez pattes.
Page 3 1, synonymie, assimilans (Borkh), Usez assimiilans
(Borkh).
Page loi, ligne i*"^ dti nota, cet article était imprimé, etc. ,
Usez cet article était composé et au moment d'être tiré, etc.
Page io8, ligne ii, avec les nervures grises, Usez et les ner-
vures grises.
Page io8, avant dernière ligiie,quirareçue,//^^3qui l'a reçu.
Page 172, dernière ligne, M. Treistchte, Usez M. Treitschke.
Page 173, ligne 12, M. Treistchte, UsezM. Treitschke.
Page 186, à la suite delà description de la N. Géographique,
ajoutez cette observation : M. le comte de Saporta nous
mande que cette noctuelle est excessivement commune dans
ses propriétés près de St-Maximin (départ, du Var). Sa
chenille, dit-il , ressemble à celle de la N. Euphorhiœ, vit
en société sur le ûthymale, sous des toiles de soie, et pa-
raît deux fois l'an.
Page 242, ligne 24, laitron, Usez laiteron.
Page 272, synonymie, hadina saponariae, Usez hadena sapo-
nariae.
Page 272, synonymie, noct. calcitrapae (Vieweg), Usez noct.
calcatrippae (Wieweg).
Page 334, synonymie, phalanabicruris, Usez phalaena bicruris.
Page 347, ligne 19, Marcel de Serrés, Usez Marcel de Serres.
Page 347, à la suite de la description de la noct. Embrasée,
ajoutez (|u'elle a été trouvée en Normandie ef dnns les en-
virons de Versailles.
ERRATA.
PLANCHES.
Planche 74, figure 6, rognon , lisez renigère.
Pi. 80. fig. 2, (santhographia), lisez (xanthographa).
Pi. 82. fig. 2, (maravigna), lisez (maravignae).
PI. 82. fig. 5 et 6, (ridem, lisez (ridens).
PI. 83. fig. 6, biponctuée (bipuncla) mâle, lisez délayée
( diluta) mâle, variété.
Pi. 84. fig. 1, (bipunctua), /wez (bipuncta).
PI. 84. fig. 5, géographie, lisez g'éographique.
Pi. 89. fig. 4j distant, lisez distante.
PI. 90. fig. 2, (saponaria), //.ye3(saponariae).
Pi. 90. fig. 7, (i'r/.) variété femelle, /wez(frf.) variété, mâle.
PI. 93. fig. 4, (/flf.) variété mâle, lisez {id.) variété femelle
Pi. 93. fig. 5, du cumbale (cumbali), lisez du curubalr
(cucubali).
Pi. 93. fig. 6, (capsucola), lisez capsincola.
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